Avis sur Violated

Violated (1984) est le seul et unique film de Richard Cannistraro, il aurait pu s’apparenter à un rape and revenge, mais il en sera tout autre. Les synopsis figurant sur les différentes éditions VHS induisent en erreur et le plus souvent, mentent sur la marchandise en faisant croire que l’on a affaire à un revenge movie (avec l’héroïne et son copain, tous deux armés jusqu’aux dents), alors que clairement, on est plus devant un drame baigné de romantisme que devant un film de vengeance.

Le film narre l’histoire d’une jeune actrice qui, lors d’une soirée privée, est victime d’un viol. Si l’on voulait nous faire croire à un rape and revenge, c’est loupé. Alors certes, on assiste à des scènes de viols (dont le 1er intervient au bout de cinq minutes après avoir lancé le film). Cependant, pour ce qui est de la partie « revenge », il faudra patienter 80 longues minutes (sur 90) pour assister à la première mise à mort de l’un des accusés (plutôt surprenant pour un film qui prétend être un rape and revenge vous en conviendrez).

Le film est assez maladroit, tant dans le fond que dans la forme et parfois… très dérangeant (non pas dans ses scènes de viols, mais dans les relations qu’entretienne l’héroïne). A commencer par son frère de 12/13ans, Danny (incarné par Jonathan Ward, vu dans Mac et moi - 1988), qui traîne dans la chambre de sa sœur Lisa, cette dernière est à moitié à poil et tous les deux échangent des propos pour le moins… embarrassants. Et que penser de l’interrogatoire au poste de police entre le flic et Mlle Grant, quand ce dernier tente de la déstabiliser de déposer plainte pour viol en lui expliquant comment se déroule un procès (les répliques sont savoureuses). Sans oublier enfin, l’amourette entre l’héroïne et le flic, tous deux décident de s’envoyer en l’air (après avoir passé l’après-midi à parler de viols et à visionner des images de viols).

Un film très surprenant… dont on ne parvient pas à s’attacher ou avoir de l’affection pour ses personnages. Malgré l’excellente interprétation de la ravissante Daisy White (Silent Madness - 1984), on peine réellement à saisir où voulait en venir le réalisateur.

Le film oscille entre scènes de viols et scènes de sexe sur fond de musique érotique, plutôt surprenant comme mélange. A noter enfin, quelques surprises au sein de la distribution puisque l’on y retrouve quelques personnalités bien connues du monde la pornographie des années 70 & 80, avec Roger Caine & Samantha Fox.

Enfin, dans le même registre, mais en bien plus réussit, autant voir (ou revoir) le magnifique Les Accusés (1988) de Jonathan Kaplan, avec Jodie Foster.

► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄