Avis sur A soldier's story

Film en pleine période je dirais raciste (segregation) ou un noir a moins de droit que les autres couleur...avec leurs joie de vivre leurs musiques leurs libertés...malgré l'histoire ambiguë...cest un bon petit divertissement ^^

Bientôt 30 ans et le film est toujours d'actualité. La minorité représente négativement la majorité. 2 jugements opposés dans le film ainsi que 2 présuppositions font là tout le scénario. Au delà des pures investigations policières, apparait la crainte du regard des autres, de leur jugement et ceci fait que l'on juge soi-même ! Un thème riche en questionnement, qui ne laisse pas insensible mais il est dommage que le film soit si court ! Denzel, à 30 ans prend de l'ampleur et on voit déjà les mimiques et les attitudes qu'il a conservé aujourd'hui. Un bon film. 3.5/5 à découvrir !!!

Ce policier militaire de Norman Jewison alors sur le dernier versant de sa carrière de réalisateur est une charge contre le racisme qui gangrène encore l'ensemble de la société américaine à la veille du débarquement des troupes yankees sur les côtes normandes. Nous sommes en 1984 et Norman Jewison utilise encore les procédés narratifs qui ont fait le succès des films militants sur la cause noire des années 60 auquel il participa de belle manière avec "Dans la chaleur de la nuit" (1967). Aujourd'hui ces attaques au mortier apparaissent un peu trop caricaturales et sans nuance ce qui cantonne Jewison dans le rôle d'un bon faiseur. Son film met toutefois bien en avant la place prépondérante des conflits raciaux au sein d'une institution aussi hiérarchisée que l'armée. Le sergent Waters un peu plus âgé que ses hommes, ancien héros de la Guerre de 14 s'est persuadé que pour en finir avec le racisme la seule solution pour les noirs était d'admettre la supériorité de l'homme blanc en singeant tous ses tics pour mieux se faire accepter de lui. Non plus une assimilation mais une négation de sa propre identité. C'est le pire des choix fait par Waters qui désormais est devenu apatride comme le dénonce fort justement le soldat Peterson joué par un tout jeune Denzel Washington. L'enquête vite éventée n'est pas le sujet principal de Jewison entièrement mobilisé sur le sort du pauvre sergent Waters symbole de la dérive absolue de l'apartheid. Adolphe Caesar s'acquitte fort bien de son rôle malgré une mise en scène qui l'oblige souvent à forcer le trait. Le tout est rythmé par une musique en décalage d'Herbie Hanckock et par la voix sublime de la trop sous-estimée Pattie Labelle.

Un drame qui entre dans l'originalité de par son dénouement, et qui sait trouver le juste milieu dans le thème qu'il aborde, c'est à dire la ségrégation raciale.
bon film, 15/20

1944, une base de l'armée dans le sud des Etats-Unis d'Amérique composé de soldats sous les ordres d'officiers blancs, et le meurtre d'un sergeant noir posent le décor de ce film réalisé par Norman Jewisson.
A partir de là, le réalisateur et le scénariste retracent par flashback le déroulement de l'enquête menée par un capitaine envoyé par Washington, de surcroît noir. Grâce à cette enquête, Jewison parvient à dépeindre la société noir américaine tantôt avec justesse, tantôt trop caricaturale. C'est bien là que réside la faiblesse de ce film, la caricature est trop sensiblement ressenti, et ce malgré les interventions du soldat première classe Peterson, joué par Denzel Washington, rebelle et intellectuel à la fois.
Malheureusement, tout ceci nous fait parfois oublier l'enquête elle-même, dont on devine l'issue à la moitié, le suspense est donc délaissé au profit d'une description sociologique.
En conclusion, ce film se laisse regarder, mais le spectateur devra toujours garder un oeil critique pour ne pas faire d'amalgame et comprendre toute la portée de ce film, au premier abord du type thriller mais qui finit par se révéler comme une oeuvre à visée sociologique, à certains moments discutable. Dommage.

Je suis comme les autres intervenants de cette fiche. J'avais vu ce film lors de sa sortie et il m'avait marqué, je ne l'avais pas oublié. Je viens de le revoir en DVD et mon opinion est que c'est un très bon film. Pas un chef-d'oeuvre mais un très bon film quand même, donc quatre étoiles. Les acteurs sont très bons et l'histoire est prenante. La description du racisme ambiant est très bien faite. Le sergent Waters, qui m'a semblé être un métis (?), méprise les soldats noirs qu'il a sous ses ordres et fait des courbettes à ses supérieurs blancs. C'est bien décrit. Contrairement à certains commentaires ici, je n'ai pas découvert qui était le vrai coupable avant le dernir quart-d'heure, le doute restait présent. Bizarrement, je ne me rappelle pas avoir vu les principaux acteurs de ce film dans d'autres films par la suite, hormis bien-sûr Denzel Washington. Etonnant car ils sont très bons. Même s'il n'est pas aussi bon que "Dans la chaleur de la nuit", du même Norman Jewison, réalisé presque 20 ans plus tôt, j'espère qu'on n'oubliera pas ce film et son réalisateur.

Le scénario est très intelligent et l'interprétation superbe mais tout ceci est légèrement gâché par une mise en scène manquant d'ampleur. A soldier's story aurait pu être du très grand cinéma c'est seulement un bon film bénéficiant d'un très bonne histoire.

Excellent "polar militaire" qui repose sur une étude assez fine de la psychologie des différents personnages et des relations inter raciales à une époque où l'apartheid sévissait aux Etats Unis. Denzel Washington y fait des débuts remarqués. On peut regretter que ne soit montrée dans ce film que la volonté d'aller combattre d'une partie des Noirs pour affirmer leur droit à l'égalité. Car, à la même époque, il y avait aussi des Noirs qui considéraient que cette guerre n'était pas la leur, comme le montre le film de Spike Lee, Miracle à Santa Anna. Sinon, tout est impeccable et la bande son de Herbie Hancock est formidable.

Encore un film d'enquête sur un meurtre dans l'armée et le racisme qui y règne. L'originalité ici est qu'il s'agit aussi de racisme entre les noirs eux-mêmes! A noter Denzel Washington dans un de ses premiers rôles.

Pour moi, film complétement inconnu avec Denzell Washington. Je pense que, dans les années 80, ce film a pu être marquant dans sa façon de traiter du racisme dans l'armée américaine au temps de la seconde guerre mondiale. Mais voilà, d'autres films ont traité de ce sujet depuis et même si ce film est bien joué, le film est un peu bavard (un peu le défaut des films dans ces années-là) avec un scénario trés satisfaisant. Donc une curiosité à regarder et une opinion à se forger.

A soldier's story essaie de faire deux choses séparées et distinctes l'une qu'il réussit très bien l'autre est un effort. En ce qui concerne ce dernier franchement ce n'est pas le mystère du meurtre le plus convaincant que vous puissiez rencontrer dans un film. Sur une base de l'armée américaine composée en majorité de troupes noires en Louisiane en 1944 un sergent noir est assassiné et la question est de savoir qui l'a fait. Ce qui est intéressant c'est l'étude raciale. Ce qui est intéressant c'est de voir les interactions entre les soldats noirs eux-mêmes essayant tous à leur manière de trouver un moyen de s'intégrer et de progresser en même temps. Certains affirmant leur identité raciale d'autres estimant que pour progresser ils devaient devenir plus semblables aux blancs et ne s'entendant pas toujours les uns avec les autres alors qu'ils abordent les questions raciales de différentes manières. Je suppose que c'est l'un des premiers rôles joués par Denzel Washington en tant que soldat de la base qui est l'un des suspects du meurtre à cause d'une confrontation qu'il a eue avec Rivers. C'est un rôle important mais pas énorme. Rollins était vraiment la star du film et il était très bon. Adolph Caesar dans le rôle du sergent Rivers était bon mais peut-être un peu la caricature d'un sergent de l'armée d'une certaine manière...

Pas mal, mais moins bien que "In the heat of the night" ou "Mississipi burning" sur le même genre de sujet. Malgré tout, "A soldier's story" est à revoir ou à découvrir car les piqûres de rappel ne sont jamais inutiles, y compris - et surtout - dans cette deuxième décennie du XXIème siècle avec toutes ses dérives ambiantes...

Ce film des années 80's est d'une brûlante actualité. La ségrégation, la défiance omniprésente entre les blancs et les noirs ... entre l'Occident et l'Orient. C'est l'histoire d'un soldat noir qui est assassiné à côté d'une caserne. Un officier noir vient enquêter alors que tous les soupçons pèsent déjà sur des soldats blancs. Rien de très original. Mais la raison pour laquelle il ne faut pas voir dans ce film une vulgaire enquête à la Hercule Poirot c'est que cette histoire tourne autour des tourments vécus par le sergent assassiné. Entre le désir d'être blanc et la honte ou la culpabilité d'être noir, ce sergent incarne les troubles de l'identité que connaissent beaucoup de jeunes gens aujourd'hui. Les dialogues sont parfois saisissants et la bande originale du film composée par Patti Labelle et Larry Riley nous offre un voyage au pays du blues et des champs de coton.