Avis sur Les Guerriers de l'ombre

Une équipe de Navy SEALS doit mener une mission de sauvetage périlleuse, délivrer un groupe de gymnastes (oui, vous avez bien lu) pris en otage par un cartel de la drogue.

On ne va pas se mentir, le seul et unique intérêt de ce DTV réside dans son casting qui sent bon la sueur, avec un Hulk Hogan (Monsieur Papa - 1996) le torse bombé, sans moustache (!) avec sa chevelure au vent, Carl Weathers (Rocky - 1976), Billy Drago (Invasion U.S.A. - 1985) dans un énième rôle de bad guy, le second couteau habituel : Billy Blanks (Virtual Kickboxing - 1995) et la caution féminine obligatoire, on la retrouve en la personne de Shannon Tweed (No Contest - 1995) qui use et abuse de son atout charme.

Le scénario quant à lui est con comme pas possible, des ados gymnastes se font bêtement kidnapper par un cartel de la drogue qui exige qu’on libère leur chef, celui-là même qui s’était fait arrêter la veille ou le matin même… Il n’en fallait pas plus pour motiver Hulk Hogan et toute sa clique (ou du moins, ce qu’il en reste) de gros bras pour lui prêter mains fortes et les voilà à Fort Jefferson au large de la Floride, pour zigouiller des méchants et faire péter tout un tas de bombes.

C’est typiquement l’archétype du film d’action avec son lot d’explosions en tout genre, ça mitraille à la sulfateuse, ça casse des bras et des colonnes vertébrales en un claquement de doigts, bref c’est un festival de la virilité, les pecs saillants, suintant la sueur & la testostérone à son paroxysme. Bien évidemment, il fallait justifier la présence de (la ravissante) Shannon Tweed (tout juste 40ans), qui n’hésite pas un seul instant à user de ses charmes (tout est prétexte pour la mettre en petite culotte et soutif, même dans des scènes où cela ne s’y prête pas, ce qui ne cesse de la décrédibiliser encore plus). De son côté, Hulk Hogan reste égale à lui-même, à savoir qu’il reste aussi (in)expressif que possible, cheveux au vent et pecs huilés bien en évidence (on appréciera cependant le voir mettre des beignes à un squale avec une facilité déconcertante pour au final, spoiler: l’achever à coup de grenade et se rendre compte plusieurs heures plus tard, qu’il a carrément une dent de requin dans la chair, suite à une morsure).
Enfin, on aura une pensée pour Billy Blanks, habitué aux seconds-rôles et qui ici, nous offre un soulevé de gymnaste à bout de bras (assez irréaliste) avant d’aller castagner Hulk Hogan.

Les Guerriers de l'ombre (1997), aussi appelé "Assault on Devil's Island" ou encore "Shadow Warriors" ne brille absolument pas par son originalité et s’avère tout juste divertissant. Encore faut-il que vous n’ayez pas une overdose d’actioner-movie 80’s car ce film s’en inspire lourdement. A noter enfin qu’il existe une suite, intitulée Les Guerriers de l'ombre 2 / "Shadow Warriors II : Hunt for the Death Merchant" (1999), reprenant ainsi une bonne partie du casting original (enfin, surtout le trio).

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Ah un souvenir de mes jeunes années... Un film d'action plutôt sympathique, dans la même veine de ce qui se faisait dans les 90', des poursuites des explosions, une bombasse, un casting alléchant pour l'époque, bref de quoi passer une bonne soirée bière-chips entre potes.

Les guerriers de l’ombre est visiblement peu connu. Bon, ce n’est pas génial, mais c’est une série B assez honnête.
Coté casting on trouve Hulk Hogan dans le rôle principal. Pour être sincère il est à la masse le pauvre, et seuls ses muscles parlent pour lui. Échevelé, vieillissant, manquant de dynamisme, il se traine laborieusement, inexpressif. Le meilleur moment restant la fin, où il est vêtu de l’uniforme blanc de l’armée, le portant avec la classe d’un éléphant en tutu ! Il se fait du coup piquer la vedette sans difficulté par Carl Weathers, son acolyte. Beaucoup plus entrainant que Hogan, il est aussi beaucoup plus vivant et donne à son personnage un certain intérêt. Enfin coté gentil je note la présence de Shannon Tweed, qui passe l’essentiel du film en maillot ou lingerie, exposant là ses meilleurs atouts car elle n’est pas une grande actrice. Pour le reste du casting en méchant c’est ce bon vieux Billy Drago qui s’y colle. Tout à fait crédible, il est bien entouré d’un Trevor Goddard très caricatural et excessif, mais finalement assez jouissif, et d’un Billy Blanks à sa place.
Le scénario tient à très peu de choses. Vengeance, prise d’otages, assaut sur une ile fortifiée, baston, en fait l’ensemble se regarde avec plaisir. Très rythmé, l’histoire est certes simpliste et découpée à la hache, mais au final il y a de l’action, un peu de sensualité, quelques naïvetés très amusantes (le combat avec le requin est énorme), et une bonne gradation qui donne lieu à un final bourrin à souhait. C’est fun mais il faut accepter de mettre son cerveau sur pause.
Sur la forme, Les guerriers de l’ombre n’est pas mal fait. Cassar offre une mise en scène acceptable, avec une belle lisibilité de l’action, même si parfois il est faiblard, notamment dans la valorisation du combat entre Blanks et Hogan qui ressemble plus à une dispute de cour de récré qu’autre chose. Bon de toute façon Cassar n’est pas McTiernan, et ca on le sait bien. La photographie est assez élégante, elle rend bien les couleurs du Nouveau Mexique, et elle n’a pas le coté délavé de certains téléfilms de sa catégorie. Enfin les décors sont tout à fait réussis, avec une deuxième partie sur une ile tout à fait enthousiasmante car originale. J’ai beaucoup apprécié. Niveau action c’est riche bien qu’assez banal et parfois répétitif. Il y a de bonnes fusillades, quelques moments grandiloquents bien loufoques (dont le combat avec le requin précédemment évoqué) qui sont fort sympa. Par ailleurs ce n’est pas un spectacle sanglant. Niveau musique c’est du tout venant.
En somme, si vous êtes amateur d’action simple et divertissante, ce film est pour vous. Assez court, généreux, il remplit son contrat mais ne se force pas beaucoup niveau qualité. Pas très bien interprété avec un héros franchement paresseux, doté d’une histoire minimaliste, il est néanmoins convenable sur la forme et propose des choses surprenantes qui confinent parfois au grotesque, mais cela lui donne un petit charme singulier. A voir si rien d’autre à la télé.