Derniers Avis : The Grand Budapest Hotel - Page 6

The Grand Budapest Hôtel est un film qui aurait pu être brillant si son scénario n'était pas aussi léger.
La réalisation est très inventive et l'on retrouve un "je ne sais quoi" de Jean-Pierre Jeunet.
Originalité, dérision, joie, sourire..beaucoup d'éléments viennent mettre en valeur le jeu des acteurs...Mais cela reste froid comme la lecture sur papier glacé d'un magazine sans âme.
Les portes de l'hôtel se referment aussi vite qu'elles se sont ouvertes.

Un film cocasse avec une sublime mise en scène nous permet de passer des moments exquis et incroyables. C'est très loufoque mais c'est sublime pour les yeux. Les prouesses d'acteurs sont impressionnantes, les couleurs, les costumes, les décors tout semble être fabriqué au millimètre près et c'est un plaisir pour nous !

Dans un décor où tout paraît jouets et gâteaux, un peu à la manière du stop motion tchécoslovaque, Anderson développe un univers qui a l'insouciance insolente d'un artiste ne sachant rien voir de laid. Et en effet tout est beau : coloré, contrasté, centré, le film est d'une propreté suisse qui a dû demander autant de patience et d'efforts que la direction d'acteurs. La moindre expression semble calculée, ce qui n'est qu'un reflet du souci du cinéaste pour le détail mais suffit amplement à donner un incroyable premier rôle au grand écran à Tony Revolori en face d'un Ralph Fiennes qui n'en finit plus de se délecter de ses propres textes.

Exquis, voilà le terme qui a à la fois la signification et la saveur du Grand Budapest Hotel. Exploitant tous ses visages avec une foi vibrante en l'infinité créatrice du septième art et photographié avec juste ce qu'il faut d'absurde, l'œuvre se corrode hélas au contact de ce qu'elle était conçue pour transmettre : une histoire. On aurait aimé qu'il n'y en eût pas, car on aurait pu mieux le découvrir, peut-être plus longtemps, et s'y attacher tout à fait. On en est empêché – c'est ironique – par la narration, qui malgré sa délicatesse dissout la face externe d'une création tellement pleine d'esthétisme qu'elle est, en fait, aussi douce et éphémère qu'une sucrerie. La visionner, c'est percevoir une effluve enivrante et la laisser déjà s'évaporer.

De la pointe (pas droite) des moustaches de Goldblum à la parodie des SS, The Grand Budapest Hotel est une barbe à papa cinématographique renouvelant élégamment le genre impérial à la prusse qui en inspira plus d'un.

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C'est un film magnifique et atypique à la fois tellement on adore avec un coté étrange drôle et touchant l'acteur principal ralph fiennes est EXCELLENTISSIME dans son rôle du début à la fin !!!! A regarder ça vaut le coup

« The Grand Budapest Hotel » est le premier film de Wes Anderson que je vois. Visuellement, c’est un objet d’art (décors, costumes, maquillages) joliment mis en musique par Alexandre Desplat mais sans une once d’émotion hélas. Rien que du burlesque façon cartoon mené à un rythme effréné dont on ne perd heureusement pas le fil. C’est assez déconcertant mais je n’ai pas autant accroché que je l’aurais pensé. Même la distribution si folle soit-elle, sent quelque peu l’esbroufe, certains n’étant là que pour faire un petit coucou amical à un bon pote. Je retenterai l’expérience avec l’un de ses autres films.

Un film étonnant à voir drôle, prenant, qui place son réalisateur parmi les plus fameux tant il est soigné et original. Une très forte originalité dans l'imaginaire car tout est en partie imaginaire, les circonstances ne le sont que peu car elles sont crédibles dans divers lieux d'Europe centrale mais tout les lieux et presque tous les objets le sont. C'est en même temps un chef d'oeuvre et un film inconsistant tant il est dans de l'ironie, de la nostalgie et de la mélancolie. Il y a un fort manichéisme qui isole les gentils comme des valeurs imposées sur ce qui est bon et pas bon, ce qui est convenu et non convenu. Ce sont des images, des tableaux qui se succèdent on y retrouve comme de la pâte de différent univers comme celui des frères Coen. Ce qui emporte l'adhésion est le traitement diversifié, cohérent et spécifique des thèmes, des mouvements et de l'image mêlé à un humour qui colle très bien au scénario qui évoque la vie du narrateur. Et une perspective du double narrateur avec un lieu unique et un climat assez unique promène son charme le long du film. Le film est tout en atmosphère feutré comme dans un souvenir fait de forme d'allégeance aux statuts sociaux à des formes de légalisme dans un âge d'or mais aussi où il y a pas mal d'aspects sombres comme la vanité excessive, mafieuse, une justice expéditive et la guerre dévastatrice. Des formes de beauté conformistes à travers l'égoïsme et un paroxysme de vanité voilà ce que délivre le film, beaucoup de charme au milieu d'une fournaise, un tiraillement mélancolique entre fidélité, amour et conformisme immoral, vanité. Une réflexion sur un âge d'or de possibles impossibles juste ironique et pas si affriolant que l'image comme un fixe en mouvement le transmet. Une réflexion qui incarne et dépasse l'imaginaire avec maitrise et aussi actuelle que passéiste. Charmant sémantiquement, humoristiquement et visuellement mais assez peu recommandable moralement.

Je suis plutôt "contençu" de ce succés totalement compréhensible : la distribution internationale de ce film! En effet The Grand Budapest Hotel contient des acteurs majestueux dans une réalisation, belle, harmonieuse, parfaite. Pour tout ça, chapeau Wes. Malheureusement, ce côté trop "strict" empêche une moindre roue libre, ok c'est dans le thème du film, mais l'histoire va trop vite, on est pas trop dedans, dans l'ambiance quoi. C'est glogalement pas mal du tout, cela aurait pu durer deux fois plus longtemps.

Récompensée par 4 Oscars et portée par un casting dément, une fable aussi réjouissante que trépidante et fantasque, où l'on retrouve tout l'univers singulier de Wes Anderson. 4,25

Un film décalé, inventif, baroque qui ne cesse d'étonner par ses personnages exagérés, sa mise en scène impeccablement stylée ainsi que ses dialogues et son humour. Le plus remuant film d'Anderson, qu'on sent en grande maîtrise de ses moyens et de son inspiration. Fiennes y est remarquable, comme tous les acteurs, c'est particulièrement bien joué. Une des meilleures 'surprises' que j'ai eue récemment !

Comment dénier au réalisateur sa patte si singulière, faite d'humour, d'absurdité, de couleurs (pastels), de personnages inimitables, de situations abracadabrantesques et d'une mise en scène photogénique! Avec une telle ambition plastique, le scénario se révèle secondaire et même parfois incohérent pour coller à cet univers décalé où divers acteurs s'en donnent à cœur joie dans des rôles décalés mais peu touchants. Libre d'adhérer ou non à cette loufoquerie au style tranché!

Ce film est absolument excentrique. Wes Anderson donne l’impression au spectateur qu’il est totalement maniaque mais c’est tellement efficace, tellement efficace. La photographie est exceptionnelle ainsi que que le cadrage de caméra ! Tous les personnages sont très bien travaillés et apportent tous une utilité au long métrage ! Bref, c’est un chef-d’œuvre.

Un chef d'œuvre, ni plus ni moins.
Film décalé encré dans une réalité historique. Burlesque mais pas grotesque. Ce film est pour moi le numéro un de la décennie précédente.
A voir et revoir sans modération !

C'est donc un hôtel 3 étoiles dont W.Anderson nous ouvre les portes. Edifice à son image, drôle, stylé, raffiné, avec un service client que les cinéphiles aficionados du réalisateur vont apprécier tant le décor planté affiche clairement l'authenticité du Maître du lieu. Pour les autres, cela restera un séjour agréable par sa facétie, mais pas non plus comme un établissement extraordinaire et inoubliable. Les moulures soignées de la réalisation et la loufoquerie sage, mais bien présente, ne suffisent pas à faire de ce "Grand Budapest Hotel" un film percutant. A l'image de ce casting de dingue, l'alchimie fonctionne mais ne bouillonne jamais vraiment. A défaut d'un séjour mémorable, une halte divertissante.

Ce film sort des sentiers battus et a un casting prestigieux. Toutefois, au bout d'un moment on peut avoir l'impression de tourner en rond, voire de s'ennuyer. Les personnages sont trop nombreux, ce qui ne permet pas de les connaître. On verra ainsi les rôles secondaires dans 3 ou 4 scènes seulement. Ayant lu Stefan Zweig, je n'ai pas bien compris en quoi le réalisateur s'est inspiré de ses nouvelles. Il aurait très bien pu citer Hergé qui avait créé le pays imaginaire appelé Sylvannie dans un de ses albums pour évoquer les bouleversements géopolitiques de l'Europe centrale peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale. De plus, Zweig n'utilise pas de grossièretés dans ses textes ; ici les dialogues en français frisent parfois la vulgarité et je n'ai pas compris quel en est l'intérêt.

Film assez spécial avec un univers particulier et décalé qui me gêne un peu, cependant la photographie est impeccable ainsi que l'environnement le tout est bien travaillé. Concernant l'histoire on est toujours à la limite de l'ironie, elle est captivante mais pas originale et ne m'as pas touchée, bref le charme vient plutôt du décor, le scénario est trop burlesque puis le casting est impressionnant mais trop superflu. Wes Anderson a misé sur la forme plutôt que sur le fond et c'est dommage.