John et Michael sont deux vétérans du Vietnam. Ils ont combattu ensemble et sont devenus des frères d’armes. A la fin de la guerre, ils se sont réinsérés dans la vie active et Michael a fondé un foyer. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que ce dernier se fasse violemment agresser et soit laisser entre la vie et la mort, paralysé à vie. Il n’en fallait pas plus pour que John veuille se faire justice lui-même, sous les traits du justicier "L'Exterminateur".
Exterminator : Le droit de tuer (1980) est un vigilante-movie particulièrement jouissif. C’est typiquement le genre de film avec lequel on en a pour notre argent. De la violence aussi bien physique que verbale, des armes à feu, des explosions, du sang, des pervers, des loubards, … Bref, le film transpire par tous ses pores, le nihilisme, la violence et l’inaction de la police. On prend un réel plaisir à voir ce vétéran se transformer en redresseur de torts, au cœur d’un New York déshumanisé & crasseux.
Pour son second film, James Glickenhaus offre le rôle-titre à un acteur n’ayant pas les épaules pour ce type de rôle, une gueule de « monsieur tout-le-monde », voir même une gueule de benêt, en la personne de Robert Ginty (Le Chevalier du monde perdu - 1983) et c’est en cela que le film détonne. Oubliez le bourrin Charles Bronson du justicier dans la ville (1974) ou le badass Robert Forster dans Vigilante - Justice sans sommation (1983). Bien connu des nanardeurs pour son inexpressivité et son regard de bovin, Ginty a le mérite de bien camper son personnage et surtout, de nous permettre de nous identifier (même si son jeu d’acteur peut parfois laisser à désirer). Ne vous fiez pas à l’affiche mensongère, à aucun moment, Ginty règle ses comptes avec un lance-flamme flanqué d’un casque de moto.
Si le film ne brille pas par son scénario ou ses interprètes, il faut tout de même reconnaître qu’il n’est pas avare en scènes trashs et à ce niveau, on ne boude pas notre plaisir. Le réalisateur s’est clairement lâché dans la violence, tant dans les propos que dans les actes. Il y dépeint un New York dépravé avec son lot de pervers, de dealers, de prostituées, … Donnant lieu à une constante surenchère outrancière d’images violentes avec ce justicier aux méthodes expéditives
(le chef mafieux qui finit dans un hachoir industriel).
Un vigilante totalement décomplexé et assumé, où l’on y retrouve une scène de décapitation à la machette d’un réalisme saisissant, les ruelles de la grosse pomme qui cachent dans ses recoins des maisons closes où dans l’une d’entre-elles se trouve
un sénateur pédophile et pervers qui prend un malin plaisir cramer les seins d’une prostituée avec un fer à souder.
Un monde de dépravé où notre vétéran aura fort à faire pour se venger
Si vous étiez venu pour du grand spectacle dénué de la moindre subtilité, pour voir un film bourrin et politiquement incorrect, alors cette Série B est pour vous. A noter enfin, qu’il existe une suite sobrement intitulée Exterminator II (1985) et toujours en compagnie de Ginty.
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