Avis sur Tout est calme

Pas vraiment réputé pourtant ce Mocky grâce à un scénario original et de jolis décors parvient à réaliser un de ses meilleurs films (de ceux tournés après Noir comme le souvenir) malgré un budget toujours autant serré. Autre problème c'est l'interprétation des 2 acteurs principaux qui manquent d'expérience (par contre la fille est sacrément bien faite), Noël Godin (l'entarteur) est même de la partie avec un jeu très approximatif, Mocky et sa compagne Patricia Barzyk 2 personnages qui mèneront l'enquête sur une étrange et vieille organisation qui se débarrasse des grands de ce monde, leurs membres vivent retirés et cachés d'ailleurs leur lieu tenu secret se trouve dans ce qui semble être de vieilles habitations creusés dans la montage et c'est cet aspect qui donne une atmosphère particulière à Tout est calme mais dommage que la mise en scène reste trop classique.

Une fois n'est pas coutume, c'est encore un sujet en or pour Jean-Pierre Mocky! Adaptation d'un roman noir de William Judson et avec son côtè anarchiste, le film manque cruellement de moyens et les deux acteurs principaux (dont Julie Fournier qui ravira la gente masculine) plombent cette oeuvre caustique et parfois drôle par leur transparence! L'histoire ètait pourtant intéressante: Celle d'une communautè ècologiste, perdue dans la montagne (dècor judicieusement choisi), qui se spècialise dans l'exècution de contrats èliminant hommes politiques, gangsters et pollueurs! "Tout est calme" n'èchappe pourtant pas à la règle et possède toutes les particularitès du film mockien puisqu'en plus il est peu distribuè (cinq salles dont la sienne, le Brady, à Paris). Pour les fans de Mocky uniquement...

Un navet de plus signé Mocky. Un scénario délirant (une secte tueuse), une enquête farfelue, une romance inepte, tout est bon pour un mauvais film. C'est vraiment désolant, car la photographie est acceptable, et la réalisation est à peu près correcte, Mocky sait filmer. Mais une histoire absurde, in-sensé, rend le film...ridicule voire insupportable.

On peut douter que le roman adapté par Mocky soit aussi grotesque dans sa représentation d'une secte cachée dans la montagne, et au service du crime depuis des siècles, que dans le film du cinéaste. Affublés d'un bonnet rond, les membres de cette secte familiale se transforment au besoin en tueurs à gages des personnalités qu'on leur désigne: hommes politiques, gangsters, et même spoiler: le pape !
dans une médiocre et courte scène ou Mocky fait franchement preuve de fumisterie. On veut bien le défendre à cause de ses budgets limités, mais il y a des limites tout de même!
Dans un rôle de politicien -une fois n'est pas coutume- Mocky mène l'enquête, au bras de sa compagne et jolie potiche Patricia Barzyk, mais laisse la vedette à un couple de jeunes premiers insipides. A leur décharge, ils sont mal dirigés et l'interpretation est pauvre d'une façon générale. Ce sujet pour le moins insolite, Mocky trouve le moyen de le rendre ridicule. Tout est bâclé, tourné à la va-vite, de telle sorte que ce polar mâtiné de fantastique (du moins l'imagine-t-on ainsi) évoque davantage "Les gaspards" de Pierre Tchernia que le roman noir dont il est issu.