Avis sur Mauvaise passe

Auteuil un peu dans l'impasse. Troisième réalisation pour l'acteur Michel Blanc. Auteuil interprète un écrivain ayant quitté sa famille puis se retrouve en pleine ville de Londres. Là, il rencontre un homme, tenant un petit bar. Il à un un deuxième boulot qui n'est autre que gigolo. Auteuil se cherche, lui demande s'il n'a pas un job comme serveur, et va également être dans la curiosité et tombera dans l'univers "escort boy". Sujet qui m’intéresse sans que je sois très convaincu du film. Le rôle de Auteuil permet de le voir un peu sombre, par contre, il est assez gros de le voir dans ce job là, il y à des passages ou je ressens que le personnage est pas du tout fait pour lui.

Après deux films à la tonalité purement comique, Michel Blanc change radicalement de registre avec cette troisième réalisation. Film noir et dérangeant, oeuvre à travers laquelle l'absence de repères et le goût pour l'aventure se muent sournoisement en une terrifiante descente aux enfers, Mauvaise Passe permet à Daniel Auteuil de nous faire part de l'une des facettes les plus sombres de son jeu d'acteur. Tout d'abord professeur en littérature timide et diplomate puis gigolo volage qui s'encanaille à qui mieux mieux, le personnage de Pierre est une figure trouble, fascinante et fragile. Si l'univers bigarré de la première demi-heure laisse place à un Londres terne et naturaliste, c'est pour mieux suggérer la désillusion du protagoniste, quadragénaire qui souhaitait simplement changer de vie. Mais Michel Blanc - avec toute la finesse que l'on lui connaît - est parvenu à nous faire part de cette infernale métamorphose dans la douceur. Dans Mauvaise Passe, tout évolue progressivement, insinueusement... Avec un sens de l'imprégnation tout à fait formidable, l'acteur du Splendid prouve qu'il est aussi doué devant que derrière la caméra : un grand cinéaste.

A la première vison il y à quelques années le film n avais pas pris , mais avec les années passées je revois ce film autrement .
Michel Blanc et son meilleur film est un drame social et de moeurs en langue anglaise. il est dans la troupe du splendide avec Jugnot et Balasko , les trois meilleurs dans les scénario et réalisation .
Ici il change complètement de registre , de la comédie il passe au drame . Un Daniel Auteuil encore une fois super dans ce rôle de escort boy . un film intéressant à suivre le parcours de Auteuil dans un Londres moderne . Blanc n 'as utiliser que une équipe technique Anglaise et cela s'en ressent et la qualité technique est présente . Un bon moment de cinéma

Très fantasmatique ! A l'instar de "Cliente" ou de « vers le sud » ou de Richard Gear dans "American Gigolo" On rêve d'être à la place de Daniel Auteuil et de sauter toutes ces fabuleuses Cougars qui en plus vous paient ! Ce n'est pas très réaliste, parce que les femmes qui paient pour coucher dans ces films, sont surement très loin de l'âge, du poids et de la physionomie de celles qui paient réellement pour avoir de l'amour tarifé, vu qu'elles auraient facilement quelques tonnes de chair fraîche à se mettre sous a dent gratuitement et que les vraies clientes doivent être un tantinet plus repoussantes ! Mais bon, c'est distrayant a voir du point de vue des mecs, Pour les femmes ce doit être autre chose..... Et surtout, à ne pas transposer dans la triste réalité ! Daniel Auteuil semble un peu déstabilisé et l'histoire n'est pas réellement passionnante !

Une fois le malaise dénoncé, le film traine, ce n'est pas l'acteur principal qui dynamise le film.

Ce n'est pas mauvais mais j'ai trouvé le scenario assez simpliste et assez mal dégrossi. Après une longue attente apparaissent enfin quelques questions plus intéressantes et une approche un peu plus profonde, mais le tout même si il est plutôt distrayant n'offre hélas rien d’extraordinaire, ni même je pense de très novateur.

Beaucoup de similitudes entre ce Mauvaise passe de Michel Blanc et Intimité que réalisera Patrice Chéreau 2 ans plus tard. Les deux films ont l'auteur Hanif Kureishi pour origine. Les deux films sont tournés à Londres avec un casting anglais. Les deux films sont tournés caméra à l'épaule et ont pour sujet la sexualité de personnes dans la force de l'âge. Pierre quadragénaire, professeur de français en a marre de la routine et décide de tout plaquer et de se rendre à Londres. Là, il fera la connaissance de Tom, un escort-boy, qui lui fera connaître la prostitution au masculin. Pierre se verra vite séduit par les commodités de l'emploi mais il entrera vite dans un engrenage de drogue et de mensonge qui lui feront perdre la tête. Blanc le dit dans les bonus accompagnant le dvd, il a voulu une réalisation moderne au plus près des personnages et le rendu est très convaincant. On est mal à l'aise au début avec Daniel Auteuil lorsqu'il découvre l'univers des gigolos. Soulignons également le travail sur la lumière puisque le directeur de la photo-cadreur n'est autre que celui de Ken Loach. Nous avons de la sympathie pour Auteuil au début puis peu à peu il devient profondément antipathique. Les femmes demandant ses services sont souvent décrites comme perdues, en besoin de réconfort et envie d'engagement ce que Pierre s'empresse d'accepter alors qu'il n'en pense rien. Il s'agit d'un film sur la liberté et la prise de risque mais où ces derniers ne sont pas calculés (tristesse des proches notamment), ce qui conduit le personnage à se brûler les ailes et à tout perdre. Néanmoins, il aura eu le mérite et le courage d'essayer de changer de vie. Il est dommage que ce film de Michel Blanc ait connu un échec en salles, peut-être que son sujet en ont dérouté certains.

Un très bon film signé Michel Blanc. L’atmosphère atypique à Michel Blanc, son genre de film. Un scénario bien ficelé, une histoire originale.

Michel Blanc et son meilleur film est un drame social et de moeurs en langue anglaise.
L'histoire de cette homme, un peu perdu dans une vie aseptisée par les codes sociaux et traditionnels se retrouve à se prostituer. Enfermé dans un train train quotidien de monsieur toulemonde il se retrouve séduit par cette vie facile (au début) d'argent facile et en marge d'une société bien pensante.
Daniel Auteuil génial et Stuart Townsend charmant joue à la perfection dans un film intelligent au scénario précis et pointilleux. Superbe.

Tombé par hasard dessus cette nuit sur la chaine NRJ12

J'ai été happé par le film, un film étonnant de la part de Michel Blanc moins étonnant de la part de Daniel Auteuil à cause de ces films plus noirs récents comme MR 73 ou 36 Quai des orfèvres

Le film relate la tragédie d'un homme à la vie rangé et aseptisé par des codes traditionnels
Il fout sa vie en l'air pour une vie plus facile à Londres où il rencontre un escort-boy de 25ans et fait la rencontre d'une certaine Kim
La vie parait plus facile ici loin des codes et des règles
Mais bientôt comme souvent ceux qui ont été étouffé par un univers de règles et de codes familiales, Pierre va perdre le sens des réalités et rentré dans l'excés
Voulant donner du plaisir aux femmes, il se heurtera à l'idée qu'il n'est qu'un objet ou un service qu'on paye et pas une personne
Souffrant d'une relation bancale avec Kim elle aussi prostitué, on voit Daniel Auteuil plongeait dans une chute sans fin mélant drogue, problème et argent facile
Se faisant violence pour gagner plus et pour pas se faire mettre à la porte, son personnage sombre dans un cercle vicieux du manque
Le manque du drogué
Les derniers instants du film nous pousse à croire à un repêchage miraculeux avec la possible publication de sa propre histoire en roman mais non la dernière image du film sera de la cocaïne éparpillé et une femme qui paye pour ses services
Malgré la promesse d'un salaire gagné sans se dévêtir, Pierre a bien sombré dans les excès et ne remontra plus

C'est un film porté de bout en bout par un Daniel Auteuil ampli de noirceur et de détresse que le film tire sa qualité dans les dialogues et les situations mais aussi sur la psychologie d'un personnage

Une agréable surprise de la nuit et un film étonnant pour un Michel Blanc qui me surprend énormement

Qui n’a pas eu envie de laisser tomber une vie trop bien réglée pour un quotidien sans contrainte ? Le sujet a été souvent traité au cinéma, néanmoins l’originalité du scénario séduit le spectateur car son imaginaire peut s’identifier au personnage de Daniel Auteuil. Ses délires personnels sont représentés de manière directe et très physique dans ce film. Son interprétation n’est ni mauvaise, ni ne passe à coté de nos émotions.

michel blanc uniquement réalisateur sur ce film ambitieux et plein de réussite. dommage qu'il soit passé inaperçu ou presque.

Le cas de Pierre est banal. C'est le blues du quadra qui le conduit à rompre avec sa famille et avec son métier. Ce qui est moins banal, c'est l'endroit et, surtout, la façon dont Pierre va tenter de refaire surface. A Londres,le petit français devient rapidement un "escort" professionnel, plus prosaiquement un gigolo.
Dans son dernier film "Grosse fatique", on avait découvert un Michel Blanc désabusé; avec "Mauvaise passe" (dont le doule sens asticieux ne nous a pas échappés), l'ex-Bronzé prend plus encore ses distances avec son image de comique en réalisant un portrait plutôt sombre, sinon complètement noir, dans un milieu pas loin d'être sordide. Pierre connait des fortunes diverses dans sa nouvelle activité de prostitué: spoiler: aux débuts maladroits et curieux, en amateur si l'on peut dire, succède le commerce sexuel le plus malsain,sinon répugnant -doit-on s'étonner que les clientes de Pierre soient aussi charmantes pour la plupart?- puis aliénant.
La nouvelle liberté de Pierre est toute relative et sa déchéance se dessine.
Cependant, de rencontres en coucheries répétitives, le film se traine, tourne en rond, invoquant un "psychologisme" dont on fait vite le tour et qui, précisément, prend un tour commun spoiler: . C'est bientôt "Pierre et ses femmes": sa mâitresse légitime, sa maîtresse illégitime et ses clientes.
On frôle la démonstration et une certaine affectation. Heureusement que l'interprétation de Daniel Auteuil tient la route. L'acteur, restituant la vulnérabilité et la modestie de son personnage, ainsi que le sentiment de son exil en terre étrangère, est le meilleur atout du film. Reconnaissons tout de même à la réalisation de Michel Blanc une réelle habileté, avec ses éclairages tamisés et une caméra très mobile et toujours très proche de Pierre-Auteuil.

Je n'ai pas été vraiment impressionné par Mauvaise Passe. Je pense que le film était prévisible et ennuyeux. Vraiment rien de spécial pour être ravi. L'histoire est ce qu'elle est un peu difficile à croire c'est sûr. Je veux dire que rechercherait un francophone à Londres où 99,9% de la population ne parle pas un mot de français tous ca n'est pas très crédible. Et lui Daniel Auteuil il trouve immédiatement un nouvel emploi plus un autre travail en tant que gigolo alors qu'il est d'âge moyen quand il ne parle pas anglais lui-même. Je ne vais pas débattre du reste de l'histoire disons simplement que tous les stéréotypes sur les gigolo passent en revue. C'est juste un film pas terrible...

Beau jeux d'acteur et une histoire humaine des plus intéressante ! Un problème très actuel que celui de la remise en question, une remise en question que tout le monde n'est pas prêt à faire.