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    Fantasia
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    3,9
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    147 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 878 abonnés 12 463 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2010
    il est incontestable que "Fantasia" ètait le fruit d'une grande ambition! Walt Disney avait toujours rêvè de visualiser la musique à l'aide du dessin animè! Ce qui frappe, c'est l'utilisation des techniques d'avant-garde! Quinze ans avant les superproductions en cinèmascope, Disney utilise une bande sonore à plusieurs pistes afin de crèer un effet stèrèophonique qui ètait une inovation en 1940! Un film d'animation qui popularise des grandes oeuvres classiques (n'oublions pas que "Fantasia" visait surtout le vaste public populaire, et non les milieux intellectuels). il ne voulait èvidemment pas porter atteinte aux auteurs "sacrès" dont il emprunta les phrases musicales en les respectant scrupuleusement, tout en se livrant à sa propre fantaisie, ce qui explique d'ailleurs le titre du film! Bach ("Toccata et Fugue en rè mineur"), Stravinski ("Le Sacre du printemps"), Tchaïkovski ("Le Casse-noisettes"), Dukas ("L'apprenti sorcier", qui est interprètè par Mickey Mouse), Beethoven ("La symphonie pastorale"), Ponchielli ("La ronde des heures"), Moussorgski ("Une nuit sur le Mont Chauve") et Schubert ("L'Ave Maria") furent certes soumis à une insolite èpreuve! Disney prètendait seulement d'introduire dans le monde des musiciens et donner de cette exploration une interprètation dessinèe, en toute libertè! Malgrè quelques critiques nègatives, cette expèrience est encore considèrèe aujourd'hui comme une ingènieuse interprètation graphique de quelques partitions cèlèbres, notamment celle de Mickey en train d'enchanter ses balais...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2012
    Superbe film d'animation où la magie Disney, comme d'habitude nous fait rêver.
    J31frites
    J31frites

    9 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Ceux qui aimeront fantasia seront surtout ceux qui aiment les morceaux choisis dans ce film d'animation. Pour ma part, j'en connaissais certains que j'adore ou pas, et j'en ai découvert d'autre. Premier point positif donc : la découverte. Est il nécessaire de parler de l'animation qui est juste sublime ? La voix off entre chaque morceau est sympa et instructive par contre pourquoi l'animation fait des zooms sur les fesses du chef d'orchestre ??
    Le film s'ouvre sur la célèbre Toccata et fugue en ré mineur de Bach : excellent choix pour commencer et présenter l'orchestre.
    On continue sur de magnifiques extraits du ballet Casse noisette de Tchaïkovski et on passe juste un moment féerique en entendant la sublime valse des fleurs ou la géniale danse de la fée dragée sur une animation très belle et poétique.
    Puis vient le clou du spectacle avec l'incroyable apprenti sorcier de Paul Dukas sur une animation genialissime : c'est drôle bien fait et surtout les mouvements de l'image sont parfaitement coordonnés avec l'image (ce qui nest pas toujours le cas dans le reste du film) : c'est sûrement le seul moment du film où on ne s'ennuie vraiment pas.
    On continue sur le Sacre du printemps de Stravinsky : ici je découvre la musique dont je suis pas forcément fan (mais que je respecte car mon artiste musical préféré John Williams s'en est inspiré pour star wars, comme l'apprenti sorcier d'ailleurs), quand à l'animation c'est un peu lourd mais c'est original et plutôt bien fait.
    Je découvre aussi la symphonie pastorale de Beethoven plutôt jolie sans plus. L'animation elle, n'a rien à voir avec la musique, n'est pas synchronisée avec la musique et surtout bien ennuyeuse avant l'arrivée de Bacchus et Zeus.
    Je ne connaissais pas la Danse des heures mais j'ai beaucoup aimé et ri devant l'animation très sympathique.
    Une nuit sur le mont chauve, sympathique aussi, mais peut être un peu court. Par contre l'animation pas un peu traumatisante pour des enfants ?
    L'ave Maria de Schubert est magnifique, et offre un beau final.
    Au final fantasia est un excellent film pour faire découvrir la musique classique aux enfants, le problème c'est qu'il est trop long mais surtout qu on dirait un documentaire ! Pourquoi ne pas avoir fait une seule et même histoire ou des liens entre les différentes histoires pour qu'on ait pas l'impression de regarder une succession de courts dessins animés sans aucun rapport ? Je trouve qu'à cause du concept le film manque de peps. L'animation manque de synchronisation avec la musique. On s'ennuie la moitié du temps. Mais c'est surtout une question du choix des musiques qui plaira ou pas. Perso j'ai adoré casse noisette l'apprenti sorcier et la danse des heures mais j'aurais bien adoré voir la danse macabre de Saint Saëns, Pierre et le loup de Prokofiev ou encore la 5ème symphonie de Beethoven mais bon on peut pas tout avoir !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2011
    Dessin animé indemodable , c'est l'age d'or de ce cher Walt Disney .
    Mathieu P
    Mathieu P

    16 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    C'est irrévocable ! Ce film est, et restera le Disney le plus travaillé et sa se ressent
    Luc D.
    Luc D.

    7 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2017
    Fantasia est un film d’un genre particulier : ce n’est même pas un film, d’ailleurs. C’est la rencontre entre la musique et l’animation. Plus précisément, il s’agit de pièces parmi les plus connues de la musique classique. L’orchestre joue une œuvre, et les scénaristes de Disney mettent en images l’œuvre jouée.
    Il y a en tout huit œuvres musicales pour sept court-métrages, le dernier étant composé de deux morceaux. Ces huit œuvres sont issues de répertoires de grands artistes : Bach, Tchaïkovski, Stravinsky, Beethoven, Moussorgski, Schubert, etc. De grands morceaux, par de grands artistes.
    Le travail des animateurs de Disney est à saluer, même si le premier film me laisse dubitatif. L’ensemble est poétique, bien synchronisé avec la musique ; c’est élégant et réussi. Les extrapolations (l’artiste ne voyait pas son œuvre comme les auteurs la voient) sont bien faites, en particulier le morceau de Stravinsky. spoiler: Il y a également une rencontre entre Mickey et le chef d’orchestre, assez bluffante, et une apparition de la bande-son (!).

    Mais l’ensemble peut paraitre un peu long voire même lassant ; c’est à voir par un public qui est sensible à la musique, et qui connait déjà les œuvres musicales présentées ici.
    Une très bonne façon de voir la musique classique.
    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2019
    Après Blanche-Neige et les Sept Nains et Pinocchio, Fantasia est le troisième long-métrage du studio Disney, avec un format et un concept qui s’écartent radicalement des grands classiques contemporains du souverain de l’animation et qui se rapprochent presque du cinéma d’essai.
    Réalisé en parallèle de Pinocchio, en 1940, Fantasia est un projet ambitieux et en avance sur son temps, né dans l’esprit de Walt Disney depuis déjà plusieurs années. Trois ans plus tôt, en 1937, l’une de ses équipes travaille à la réalisation d’un court-métrage intitulé « L’Apprenti sorcier », un projet artistique innovant ayant l’objectif de concilier animation et musique classique. La même année, Walt Disney rencontre le célèbre chef d’orchestre britannique de l’époque, Leopold Stokowski, et lui propose son concept de court-métrage musical, en lui demandant de diriger un orchestre pour la bande-sonore du film, une demande à laquelle le chef d’orchestre répond favorablement. A la tête de l’orchestre de Philadelphie pour encore quelques mois, Stokowski enregistre les scènes de l’Apprenti sorcier en janvier 1938, mais lui vient alors une idée qui sera à l’origine du film que l’on connait aujourd’hui. Convaincu par le concept proposé par Walt Disney, Stokowski lui propose de le reprendre, de le développer et de créer une série de séquences animées, accompagnées de thèmes musicaux. Convaincu, Disney engage un expert de la musique classique, Deems Taylor, qui deviendra plus tard le narrateur du film.
    Walt Disney et son équipe décident alors des autres compositions à intégrer et des thèmes à aborder. Naturellement, le court-métrage de l’Apprenti sorcier est conservé, avec les personnages de Mickey Mouse, déjà bien connu mais avec un succès déclinant, et du mage Yensid (« Disney » lu à l’envers), un protagoniste aux traits de caractère directement inspirés de Walt Disney. Les autres courts-métrages produits se rapprochent beaucoup des Silly Symphonies, cette série animée produite entre 1929 et 1939, et qui a servi de laboratoire pour expérimenter diverses techniques d’animation utilisées plus tard dans les chefs d’œuvre du studio. Quant aux sept musiques classiques sélectionnées, elles l’ont été dès le mois de septembre 1938, écartant des propositions telles que le Clair de lune de Schubert, la Chevauchée des Walkyries de Wagner, ou encore, la neuvième symphonie de Beethoven. Finalement, l’enregistrement musical des sept séquences animées se déroule entre avril et mai 1939 par l’Orchestre de Philadelphie.
    L’innovation étant au cœur des productions Disney, un nouveau procédé de rendu sonore est créé pour les besoins spécifiques du film : le Fantasound, fabriqué par des ingénieurs du son travaillant pour le studio. En plus de cette technologie, Walt Disney, toujours en avance sur son temps, envisagea pendant quelques temps la création d’un procédé visant à diffuser des odeurs durant la projection du film, mais ce projet finit par être abandonné en raison de contraintes techniques trop nombreuses. Au total, le budget de production s’élève à environ 2,3 millions de dollars, soit un peu moins que Pinocchio (2,6 millions), mais avec tout de même 400 000 dollars de dépenses pour la musique.
    Pour sa diffusion auprès du public, Walt Disney envisage d’abord une sorte de spectacle itinérant, en faisant une tournée à travers les Etats-Unis, de manière à présenter un évènement culturel plus qu’un film. Mais il doit finalement se résoudre à faire exploiter le film par les salles de cinéma traditionnelles, en commençant par le Broadway Theatre de New-York le 13 novembre 1940. Avec ce changement de stratégie se pose le défi de convaincre les établissements d’investir massivement pour installer la technologie du Fantasound. De plus, la livraison du procédé dans les salles prend beaucoup de temps. Après le Broadway Theatre de New-York, le deuxième cinéma à en être occupé se trouve à Los Angeles, trois mois plus tard, en janvier 1941. Le délai est donc trop étendu pour permettre une exploitation idéale du film, sans parler de la priorité financière accordée par le gouvernement à la défense nationale, en pleine Seconde Guerre mondiale, et qui entraîne l’arrêt de la production du Fantasound. Il faut également savoir que de nombreux cinémas ont été réticents à l’idée de l’installer, craignant que les revenus du film ne permettent pas de rentabiliser le coût d’installation du Fantasound. Au final, sur les 76 salles prévues, seules 14 finissent par être équipées du procédé sonore. Avec seulement 325 000 dollars de recettes, Fantasia ne rencontre pas le succès espéré. Parmi les explications fournies, pour certains, le public n’était pas motivé à l’idée d’assister à un spectacle de deux heures aussi exigeant sur le plan culturel.
    Face à cette déconvenue, Walt Disney se retrouve au pied du mur. Après l’échec financier de Pinocchio, la ressortie de Blanche-Neige et les Sept Nains dans les salles avait permis de combler une partie du déficit, mais cette stratégie ne peut être répétée une seconde fois. A partir de janvier 1941, une version légèrement plus courte et débarrassée des intermèdes ainsi que des interventions du narrateur est distribuée sur le territoire américain. Mais l’ambiance dans le studio Disney est déjà bien morose suite aux récents échecs et à la politique salariale très stricte de son fondateur, et en mai, la grève éclate. Initialement, Walt Disney avait envisagé ce film comme la première de trois parties, mais ce projet de suite est finalement abandonné. Il faut attendre 1999 et la volonté de son neveu, Roy Edward Disney, pour produire le second volet : Fantasia 2000. Néanmoins, en 1941, Fantasia reste pour Walt Disney un cuisant échec en dépit de critiques positives, mais le climat difficile de sa sortie finit par avoir raison de ce nouveau concept, peut-être trop en avance sur son temps.
    Néanmoins, aujourd’hui, Fantasia peut profiter de l’estime et de la notoriété qui lui sont dues. En combinant musique et animation, ce long-métrage novateur permet de visualiser la première grâce à la seconde et de matérialiser chacune de ses spécificités. Malgré la quasi-absence de dialogues, Fantasia offre au spectateur une expérience artistique inédite et exceptionnelle, et mérite sa place au Panthéon des « Classiques d’animation Disney ».
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 177 abonnés 5 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2020
    Soit on le regarde avec des yeux d'enfants et on apprécie la splendide chorégraphie des balais de l'apprenti sorcier et on est scotché devant la naissance de la terre et des dinosaures.
    Soit on regarde avec des yeux d'adulte et on aime la fantaisie rude et captivante du même sacré dont je parle au-dessus et on rigole de l'humour de la danse des heures.
    Quelques extraits sont un peu plus naïfs comme la pastorale et Bach un peu trop austère.
    2000 fera davantage dans le divertissement et est un must pour les fins d'années à l'école.
    Nicothrash
    Nicothrash

    377 abonnés 3 036 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mai 2024
    Quelle louable intention de la part de Walt Disney d’ouvrir le monde de la musique classique aux enfants par le biais de l’animation. C’est même sacrément osé à l’époque et le projet n’est pas aisé. Malheureusement et malgré les superbes musiques et les tableaux colorés, l’ensemble est sacrément austère et l’on s’y ennuie bien vite, notamment les plus petits. Ça a vieilli tout ça et pas forcément très bien, pourtant la mise en scène moderne pour l’époque interpelle et force même le respect. Les tableaux sont tout de même très inégaux et l’on se souviendra surtout de la danse des balais avec Mickey qui est une petite merveille, le reste étant un peu plus compliqué. En fait, c’est aujourd’hui un beau programme à mettre en fond sonore lorsque l’on est occupé parce que demeurer devant l’écran deux heures durant s’avère assez soporifique pour les petits comme pour les grands.
    Hotinhere
    Hotinhere

    566 abonnés 4 984 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2023
    Un Disney expérimental et ambitieux qui propose d’illustrer dans un ballet symphonique, des chefs-d’œuvre de la musique classique par des tableaux animés assez inégaux dans l’ensemble. Si la première partie est folle (avec notamment la scènette inégalable de l’apprenti sorcier), la deuxième partie est nettement moins captivante.
    Charlotte28
    Charlotte28

    126 abonnés 2 023 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2020
    Malgré des transitions bien légères et un possible sentiment de durée trop étendue, le parti pris didactique ambitieux doit être salué puisqu'il s'agit non seulement de sensibiliser le public à la musique classique en mettant en scène ses évocations mélodiques mais aussi de présenter des séquences muettes aux thèmes divers (de notre cosmogonie à une aventure pastorale!). Il ne s'agit donc pas d'un film animé classique mais bien d'un magnifique son et lumières, délicat et poétique, qui rend hommage au statut irremplaçable de la musique au cinéma, capable de compléter les dialogues et même de les remplacer. Un singulier feu d'artifice sensoriel!
    24titouille
    24titouille

    39 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2024
    Ce classique de Disney met en image des œuvres symphoniques, chaque œuvre est illustrée et contée par un maître de cérémonie en amont de la diffusion. La cohérence entre musique et dessin animé est assez bluffante tout est en rythme, certains tableaux sont plus ou moins réussis, cependant celui de Mickey en apprenti sorcier est de loin le meilleur de tous.
    Ce dessin animé de 1940, original par sa forme est plutôt idéal pour faire découvrir la musique classique aux enfants, mais il faudra leur présenter en plusieurs morceaux car 2 heures c’est un peu long.
    Un classique Disney à voir tout de même.
    Estonius
    Estonius

    3 443 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2022
    C'est un film d'animation à sketches, ils ne sont donc pas tous égaux. Si l'abstraction de la Toccata peut décevoir, que dire de la Pastorale sinon que c'est un véritable enchantement ? Et cette Nuit sur le mont chauve à l'ambiance satanique terminée par l'Ave Maria de Schubert chanté par la voix cristalline de Julietta Novis. Et puis bien sûr l'apprenti sorcier devenu un classique à lui tout seul, la danse des heures avec ses hippopotames, et ses éléphants. Que du bon, l'inventivité et la poésie sont de tous les instants, et que de la bonne musique dirigée par le très grand chef que fut Leopold Stokowski. Au titre des curiosités, les petits coquins auront remarqués quelques brèves nudités dans "la Pastorale" et "dans le Mont Chauve", sacré Walt !
    Acidus
    Acidus

    733 abonnés 3 718 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2016
    A travers plusieurs courts-métrages d'animation, Walt Disney met en image quelques uns des incontournables de la musique classique. Sous la direction du chef d'ochestre Leopold Stokowski, Beethoven, Bach, Tchaïkovski & co sont interprétés dans "Fantasia". Pour ce qui est du visuel, on retrouve le "style Disney", haut en couleurs et toujours avec cette touche de magie omniprésente dans ses films d'animation plus conventionnels. Il suffit de se laisser transporter et envoûter dans ces mini-voyages fantastiques. C'est un bon moyen pour les enfants de découvrir la musique classique mais les adultes ne seront pas en reste. Tout simplement une petite perle.
    Audrey L
    Audrey L

    645 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2020
    Fantasia, troisième long-métrage Disney, vaut pour sa prouesse technique (un travail dantesque sur le son, pour l'époque) mais aussi pour son louable projet d'intéresser les enfants à la musique classique au travers de huit tableaux qui reprennent des auteurs très diversifiés (Bach, Tchaïkovski, Dukas, Schubert, Beethoven...). Les intertitres sont aussi très intéressants pour les adultes puisque le "maître de soirée" (un présentateur fort sympathique) nous décrit en détails les significations des morceaux choisis mais aussi les partis-pris des animations visuelles (le fait de célébrer la vie, la mort, l'espoir...). Mais l'on s'en aperçoit bien vite si l'on n'adule pas spécialement "l'Art pour l'Art", le film est beaucoup trop long (2h10) et les enfants auront bien du mal à ne pas décrocher dès le démarrage en animation abstraite : le premier tableau est une prise de risque certaine, puisqu'en faisant le choix de ne pas raconter d'histoire et de préférer animer des formes et des couleurs, enfants et adultes peu enclins à l'art abstrait auront une folle envie de mettre Bambi. Subjectivement, le film s'est terminé avec un bras endolori des pincements continuels pour ne pas piquer du nez toutes les vingt minutes... Certains tableaux intéressent plus que d'autres, les meilleurs accordant les ponctuations musicales aux gestes des personnages ou objets (L'Apprenti Sorcier, Le Casse-Noisette...), tandis que d'autres sont plus légers sur l'enjeu de leur "intrigue" (si l'on peut dire) et tiennent l'attention plus difficilement sur la longueur (La Symphonie Pastorale avec les centaures et les angelots qui est niaise et longue, les cellules qui flottent dans l'eau qui aboutissent en dinosaures qui s'égorgent sur Le Sacre du Printemps qui nous en met plein les oreilles, Une Nuit sur le Mont Chauve qui combine une séquence de démons qui dure trop pour ne pas nous faire décrocher et un Ave Maria qui sauve le tableau in extremis en nous insufflant - enfin - une émotion forte avec ses voix poignantes). Fantasia, malgré son gain financier colossal, n'a pas eu le succès populaire qu'il attendait, et l'on se demande combien de temps un enfant tiendrait aujourd'hui devant une rediffusion familiale... Il n'en reste pas moins que l'on découvre une large palette de musiques classiques, de grands noms du genre, que l'on adore apprendre les leçons dispensées par le maître de soirée, que les animations dessinées à l'ancienne ont ce grain qui les rendent uniques, que L'Apprenti Sorcier est indémodable (preuve en est : il est remis en copier-coller dans la version 2000), que le ballet du Casse-Noisette est toujours un enchantement pour les oreilles, que certains délires tels voir des autruches, hippopotames et crocodiles qui dansent en tutu est un régal, et que la première apparition de Mickey sous ses nouveaux (et presque définitifs) traits est une précieuse archive.
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