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    La Bataille de Tabatô
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    Yves G.
    Yves G.

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    1,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    Évidemment, je cherche les ennuis en allant voir un film bissao-guinéen en noir et blanc tourné avec deux bouts de ficelle par un jeune réalisateur portugais natif du Mozambique.

    A quoi m'attendais-je ? Aux effets pyrotechniques de Die Hard ? Au charisme de Leo DiCaprio dans Blood Diamond ?

    Comme de bien entendu, je me suis copieusement endormi devant cette fable déstructurée mettant en scène une fiancée qui entreprend avec son père un long voyage pour retrouver son promis, à Tabato, un village mandingue de griots situé à la frontière du Mali. Le vieux père est encore hanté par le souvenir de la guerre. Ce lent voyage est à la fois une plongée au bout de l'enfer où sa fille perdra sa vie (ça c'était un spoiler ... mais puisque personne n'ira voir ce film, ce n'est pas si grave) mais où il y retrouvera son âme (ce qui fait une belle jambe à sa fille qui entretemps l'a perdue

    On pense évidemment à "Tabou" de Miguel Gomes qui, grâce à la couverture qu'en fit Télérama, attira plus de 100.000 spectateurs l'an passé et dont l'action se déroulait dans le Mozambique mythifié de la colonisation portugaise : même atmosphère (post)coloniale, même moiteur tropicale, mêmes sonorités lusophones, même noir et blanc nostalgique.

    Hélas, "La bataille de Tabatô" n'a pas la poésie de "Tabou". Autant le choix du noir et blanc se justifiait chez Miguel Gomes, autant il n'a aucun sens chez João Viana qui réussit à rendre ternes les scènes de marché et les paysages archipélagiques des Bijagos.

    Bref, c'est une purge que je déconseille, sauf à ceux - et je les imagine peu nombreux - qu'attire le cinéma bissao-guinéen.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 avril 2014
    Film extraordinaire truffé de signes et de symboles à décoder avec ces 2 clés : la lutte pour l’indépendance en Guinée Bissau puis la question de l’initiation et de la transmission du balafon ancestral et de son pouvoir sacré. Ici, le balafon traditionnel gardé dans une famille qui en a la charge depuis des siècles doit passer du père au fils, lors d’un rite initiatique précis. Pour ce faire, le fils doit fonder une famille, devenir responsable et être irréprochable. Cela devrait arriver le jour de son mariage. Cependant, ce que les hommes décident doit encore être accepté et béni des anciens et des aïeux par le truchement de «L’esprit », l’entité protectrice du peuple et de la transmission.
    Or, l’esprit est à l’œuvre et agit toujours comme dans les grands mythes africains. L’esprit a de la mémoire, il est vengeur et rectificateur. L’esprit est au-delà des désordres et agit sans donner plus d’explications. Ensuite, il revient aux autres de chercher les symboles et les significations autour. Seule condition : faire la paix par rapport au passé. Objectif : favoriser l’accès du peuple aux rites et aux rituels qui permettent à la vie de se poursuivre.
    On y retrouve tout ce qui fait le mystère de l'Afrique ancienne confrontée aux réalités de la colonisation et de la modernité... Je recommande vivement une séance suivie de débats et discussions avec un bon décryptage !!!
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