Avis : States of Grace - Page 3

On devrait être séduit par cette immersion dans un monde maintenu à l'écart et par l'énergie vitale qui parvient à surnager dans toutes ces misères vécues par les personnages. Mais pour qui a un peu vécu dans ces foyers là, ça ne marche pas du tout. le croisement des histoires personnelles de l'éducatrice et des jeunes du foyer est le ressort du film, et semble considéré comme le ressort éducatif majeur, avec cette proximité et cette empathie qui font chaud au coeur. Mais c'est précisément là où le film a tout faux. D'abord, une personne avec de tels traumatismes personnels n'aurait aucune chance de devenir éducatrice ( et on voit bien que rien n'est liquidé c'est le moins qu'on puisse dire et qu'elle mélange son histoire et l'histoire de la fille qu'elle suit). Ensuite, ce type d'empathie est ce qui peut entrainer le déréglement le plus total, ce qui se passe d'ailleurs car toute position éducative doit avant tout éviter aux jeunes, délinquants, psy de toutes sortes, de s'immiscer dans la vie intime des éducateurs ou des soignants. je ne dis pas que ça ne se passe pas, mais c'est précisément là où l'institution dégénère car elle devient un entrelacs affectif indémêlable. Si vous n'avez jamais vécu dans ces foyers, vous n'imaginez pas les dégâts que cela peut faire et le film les montrent comme si c'était héroïque ou le comble de la pratique éducative. Le rappel des règles, l'écoute, les soutiens , la mobilisation de ses atouts personnels OK pour tout ça, mais au nom de sa position , de son rôle éducatif dans l'institution et jamais comme ressort d'identification ou de fusion. Voilà ce qui est catastrophique avec ce film gentillet et plein de bons sentiments (y compris l'histoire du black happy end qui est caricaturale), faire croire que ces bons sentiments suffisent. Comme par hasard tous les jeunes sont assez passifs et très peu violents en réalité (si vous croyez avoir vu de la violence, vous devriez sortir un peu plus): les jeunes de ce type peuvent être extrêmement violents voire pervers, et le travail éducatif n'est pas du tout aussi simpliste que ce qui est montré là. ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire et que tout est foutu, mais que ce n'est pas à coup de bons sentiments qu'on fera quelque chose. Bref, on nous mène en bateau avec une histoire totalement irréaliste en nous faisant en plus croire qu'on est dans le réalisme parce qu'il y a la misère des abus sexuels dont on parle quand même. C'est bien dommage et assez trompeur.

Un film qui a su touché le mal-être de mon adolescence. Je ne comprenais pas pourquoi certains se mutilaient ou étaient violent, tandis que d'autres, comme moi-même, se contentaient de ne rien dire et prenaient la vie avec philosophie, attendant de jours meilleurs. C'est ce qu'on appelle la tolérance. Il faut réussir à comprendre toutes les souffrances pour pouvoir aider son prochain, les voici toutes dans un merveilleux panel de personnalité toutes attachantes. Seul l'oeil du réalisateur est absent, ce qui aurait pu donner un chef d'oeuvre. A voir absolument.

Malgré les distinctions qui a obtenu ce film il ne peut que nous décevoir. Si le sujet est bien intéressant puisque il se réfère dans le monde des adolescents ou des jeunes à grande difficulté, cependant la lenteur et les scènes répétés ne peuvent pas nous convaincre sur la qualité de cette réalisation. Les acteurs y jouent mal et la progression du récit ne peut pas nous convaincre. Même la vraisemblance nous paraît difficile car dans un établissement d'accueil des jeunes en difficulté on aura du mal à comprendre comment peut-on y avoir un personnel si peu qualifié et si peu compétant? Plusieurs bavardages inutiles fatiguent bien le spectateur et peu de réflexions sociales y sont exprimées. Les images sont monotones et les paysages sont absents. Par conséquent rien de beau n' apparaît dans ce film. un point positif: Tout finit bien, on est pas dans le cadre du fatalisme des films européens et français.

Un film tendre et touchant à la mise en scène académique, qui vaut surtout par ses acteurs (géniale Brie Larson). Un bon téléfilm.

Un poil ennuyeux , malgres ce sujet qui se doit etre emouvant , on ne ressent pas grand chose.

Un sujet intéressant, touchant, avec des personnages attachants et un casting parfait. Un film vrai et juste. Tout simplement.

Un scénario très mûr montrant avec simplicité que personne n'est protégé et que chacun peut être heurté par des difficultés.

States of Grace est une grande réussite et fait partie de ce que le cinéma américain indépendant peut offrir de meilleur. C'est drôlement bien écrit mais surtout fabuleusement interprété. Brie Larson aperçue récemment dans Don Jon et The Spectacular Now est une révélation et fait preuve d'une maturité peu commune, particulièrement pour un tel rôle. Le sujet était pourtant "casse-gueule" mais il est traité avec tellement de tact et de pudeur. Le titre français est bien trouvé car ce film d'une très grande force émotionnelle est bien traversé par la grâce.

Un film réaliste et bien en place qui nous plonge doucement dans le monde de Grace et nous assure un jolie moment!!

Au départ, j'étais assez réticent à l'idée de voir States of Grace, tout semblait croire que la déception allait être la même que celle de The Spectacular Now, les deux avaient reçu un accueil triomphal dans de tas de festivals (notamment à Deauville pour States of Grace), l'histoire semblait approfondir les mêmes thématiques familiales, on retrouvait même Brie Larson dans les deux films. Mais parce qu'il faut le voir pour le croire (et aussi parce que je suis toujours optimiste concernant un film), j'ai donc regardé le film de Destin Cretton, et en-effet, je n'ai pas cru ce que je venais de voir, j'étais en face du meilleur film de 2014 ! Bon c'est peut-être un peu rapide pour le mettre sur le haut du podium tant cette année s'annonce riche en films mais nul doute qu'il fera parti de mes gros coups de coeur.
Il est assez difficile de critiquer un film indépendant, ou plutôt de dire ce qui va avec un film (States of Grace) et ce qui ne va pas avec un autre (The Spectacular Now) alors que les deux sont assez similaires à commencer par leurs thématiques principales (un peu plus secondaire pour le film de Ponsoldt), la famille ou plutôt l'absence de vrai famille et de ce point de vue là, States of Grace atteint des sommets dans la sincérité et dans la sensibilité, même si le misérabilisme va un peu loin parfois (tout le monde a une famille de m*rde même les encadrants du foyer d'adolescent) le fait que l'aspect dramatique soit associé constamment à l'aspect Feel Good Movie rend le film frais, touchant sans pour autant être pathos (pas comme tout ses films qui te donnent envie de te pendre que peuvent nous pondre le cinéma indé français).
La mise en scène est, quant à elle, à l'image de l'histoire, très humaine, on ne compte plus les nombreux gros plans se focalisant sur une partie de visage, sur le regard des personnages, incarnés avec brio par une pléiade d'acteurs ultra-talentueux (la base de tout bons films indépendants après tout mais il est toujours nécéssaire de le rappeler) sur qui il faudra, à l'avenir, garder un oeil.
Pas grand-chose à dire bizarrement sur ce film, qui est pourtant une perle indépendante un peu dans la veine de (500) Jours Ensemble par son côté "c'est triste mais restons positif", à aucun moment States of Grace ne nous fait pleurer comme une madeleine (expression dont je ne comprends toujours pas l'origine), ça nous touche, ça nous noue parfois la gorge mais à aucun moment les violons sont de sortis pour nous faire à tout prix verser une petite larme.
Après tout c'est peut-être ça en dire peu pour en dire long, aucun reproche à faire, tout ce que le film fait, il le fait magnifiquement bien, surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer la famille (et la peur de ne pas être un bon parent), tout ces aspects les plus négatifs et parfois clichés (c'est amusant de voir à que le film en a conscience et le fait bien savoir au spectateur, preuve de sa lucidité et sincérité), seul instant de bonheur familial : quand Mason fête avec sa famille les 30 ans de mariage de ses parents... adoptifs, oui car même lorsque la famille semble heureuse, ce n'est pas la sienne scientifiquement parlant, preuve que les parents biologiques d'un enfant ne font pas forcement les meilleurs pères et mères (hein Christine Boutin, les couples gays peuvent être de bien meilleurs parents que toi et tes extrêmistes religieux à la c*n).
(C'est en écrivant ses lignes que je viens de me rendre compte que ma conclusion était aussi longue que mon léger développement, pas très commun tout ça...)
Magnifique, donc, juste magnifique (et c'est déjà très bien).
Le cinéma indépendant en état de grâce.

J'ai mis longtemps avant de me lancer dans l'écriture de cette critique. Tout d'abord parce que le film était très certainement l'une de mes plus grosses attentes pour l'année 2014. Que je n'avais plus vécue cela depuis la sortie de "Polisse" et que j'avais été fortement frustrée qu'il ne soit pas diffusé dans ma région. Et aujourd'hui, après le visionnage du film, je suis énormément déçue. Étant éduc en foyer, je n'ai vu que des choses invraisemblables, en dehors de tout idéologie, déontologie et totalement non professionnel ! Mais il ne faut pas oublier (et c'est là que je pêche), que le film est américain et qu'il y a de forte chance pour que les pratiques soient totalement différentes entre nos deux pays. N'étant pas une experte dans les pratiques entre les pays, je n'ai pu que me scandaliser. Tout d'abord par le personnage de Grace, qui j'ose l'espérer ne pourrais exercer en France sans avoir préalablement réaliser une psychothérapie afin de ne pas s'identifier à l'histoire des jeunes. Alors oui, on le sait tous, on ne rentre pas dans les métiers du sociales par hasard, mais sans polémiqué sur l'attachement c'est l'implication qui est à remettre en cause puisqu'elle met parfois la vie de ses protégés en danger. Son passé n'est pas clair et on tend à nous l'analyser durant le film. Seulement on se rend très vite compte que la durée du film ne permet pas une analyse construite de tous les personnages et la frustration s'installe très vite. Surtout qu'au final l'histoire de la jeune fille n'est certainement pas la plus intéressante si ce n'est pour faire un lien avec le passé de Grace. Même le casting, finissait par m'insupporter, en tout cas les deux figures adultes et le troisième nouveau dont on se demande ce qu'il fait là ! En revanche les enfants interprétes merveilleusement et j'aurais tellement aimé en apprendre davantage sur eux, leur histoire, leur avenir, en particulier sur celui de Sammy qui m'a paru très mystérieux et un bon sujet d'analyse. En bref beaucoup trop de déception et d'incompréhension face au choix du réalisateur qui ne m'ont pas donné envie de m'intéresser plus que cela à la réalisation et au scénario. Ses derniers ne semble pas aboutie, du moins j'en avais peut être beaucoup trop d'attente et je ne peux cacher ma déception. Cela dit, je pense que pour les personnes novices sur le sujet, le film leur suscitera un intérêt, et je pense qu'ils sauront fortement l'apprécier pour ma part j'ai largement préféré le film "Polisse" de Maïwenn, qui m'a davantage poignée et dont j'aurais facilement regarder 4h de film.

Un film qui raconte la vie pleine de joies et de peines d’un foyer d’adolescents en difficulté, des jeunes en rupture sociale et familiale aidés par des éducateurs qui eux aussi ont leurs petits problèmes. Au sein de ce groupe, Grace, l’éducatrice prend son travail très à cœur. Bien trop, malheureusement pour le spectateur… Sans beaucoup de retenue ni de finesse, le réalisateur nous sert un film qui joue en permanence sur les bons sentiments, s’appuyant sans cesse sur le côté borderline de ses personnages pour générer de l’émotion facile, avec des ficèles énormes et des rebondissements que l’on voit arriver à des kilomètres. Un mauvais mélo au scénario assez grossier qui est sauvé du naufrage total par le jeu de ses acteurs.

Un très beau film ou on est plongé au sein d'un foyer d'ados en difficultés. C'est touchant et très bien interprété (a condition de voir en VOSTFR). On se laisse facilement emporté par l'histoire.

Ce drame indépendant, premier film de Destin Cretton, possède un scénario superbement écrit, empreint d'humour, d'émotion et de délicatesse, une mise en scène époustouflante de simplicité et est interprété par un éblouissant casting.
Un chef-d'œuvre.

Ce n'est pas facile de faire un film intéressant et agréable à suivre à bases de bons sentiments et d'itinéraires d'enfants brisés et bien le défi a été relevé avec beaucoup de justesse quand on connait le milieu dépeint A recommander!