Avis sur Mon XXe siècle

Caméra d’Or au Festival de Cannes 1989, Mon XXe siècle bénéficie en 2018, d’une version restaurée. Le film nous plonge en 1880 à la naissance de l’électricité par Edison. Les gens sont éblouis par un tel spectacle. Au même moment, deux jumelles naissent à Budapest. Elles grandissent, vendent des allumettes dans la rue puis prennent un parcours différent tandis que les expériences autour de l’électricité et de la lumière se poursuivent sur tous les continents. Est-ce l’histoire de ces jumelles qui importe, l’une devenue femme fatale et l’autre anarchiste, où est-ce la photographie sublime portée par un noir et blanc impeccable qui prime. Car avant de raconter le destin amoureux de ces deux opposées liées par le sang et la chair, Mon XXe siècle semble surtout être un spectacle visuel fantastique. Le premier long-métrage la réalisatrice Ildiko Enyedi vaut aussi pour son humour décalé et le prouve avec son actrice qui endosse trois rôles à la fois, la mère et les deux sœurs. Précis et complètement loufoque, Mon XXe siècle est un objet totalement surréaliste.
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Ayant découvert le dernier film de la réalisatrice hogroise Ildiko Enyedi, " l'histoire de ma femme " que j'avais trouvé formidable, j'ai voulu voir le premier film de la réalisatrice "mon xx em siecle" sorti en 1989 qui obtint la caméra d'or à Cannes ( meilleur premier film).

Je dois dire que la déception fût à la mesure de mes espérances. Le film réalisé avant la chute du mur de Berlin, dans une Hongrie toujours inféodée à l'union soviétique, souffre à mes yeux de deux défauts majeurs.

Tout d'abord, le scénario n'est pas réussi et on finit par se demander où souhaite en venir la réalisatrice. Ce n'est qu'en lisant une interview de cette dernière qu'apparaisse ses intentions qui franchement sont difficilement perceptibles lorsqu'on visionne le film.

La réalisatrice veut nous montrer, selon ses propos, je dois dire assez confus, la portée des découvertes scientifiques dès la fin du XIX eme siècle sur la vie des hommes et le peu de cas qu'aujourd'hui on leur rend.

Le prétexte est l'histoire peu développée de deux soeurs jumelles qui furent séparées dans leur enfance.

Si la réalisatrice nous donne à voir Son XX eme siècle, il est malheureusement très peu probable que beaucoup de spectateurs aient véritablement saisi son propos. Certainement clair pour elle, son discours présente un caractère un peu fumeux qui se veut élaboré mais qui manque cruellement de didactisme.

Les plans sont soignés, les acteurs bien dirigés mais en terme de cohérence, l'ensemble n'est pas réussi. Un film largement surcoté selon moi.

Premier film d'une hongroise Ildikó Enyedi, ce long-métrage tourné dans un magnifique noir et blanc a obtenu la caméra d'Or au festival de Cannes en 1989. J'avais adoré à sa sortie ses allures de conte, les plans très recherchés et sa grande poésie. Voici le souvenir qu-il me reste de cette oeuvre découverte avec bonheur il y a près de 20 ans... Afin qu'elle ne sombre pas dans l'oubli, j'aimerais vraiment que les rédacteurs habilités instruise une fiche digne de ce nom sur allociné.