Avis sur Warriors

Le choc! Ma conjointe étant originaire d'Ex-Yougoslavie, je me documente sur la chute de ce pays étant très jeune quand la guerre a commencé en 1991. Loin des visions manichéennes d'"Au pays du sang et du miel", "Wariors" est le film le plus abouti, le plus instructif, le plus bouleversant aussi sur ce terrible conflit. Acteurs convaincants, réalisation réaliste, on est plongé dans l'enfer auquel vont assister ces Casques Bleus Britanniques. La réalité crue, implacable, cruelle. L'horreur des exactions commises sur des civils par des milices fanatiques et sans pitié. L'indignation envers les voisins Européens (France, Allemagne...) qui ont laissé de telles atrocités se dérouler sans ne rien faire à part envoyer des Casques Bleus qui avaient ordre...de ne pas intervenir! Situation honteuse et absurde.
Warriors est à voir impérativement, on n'en sort pas indemne, aussi magnifique que traumatisant.

Quand la fiction transcende le documentaire et inversement...
Bien plus que Voyage au bout de l'enfer, Apocalypse noir, les sentiers de la gloire... Warriors est LE film sur la guerre, celui qui nous fait comprendre l'horreur de vivre une guerre de l'intérieur. Après avoir vu ce film, on ne dit plus "ouais la guerre c'est nul on s'entretue pour rien et les riches ils en profitent, peace and love". Après ce film, on SAIT pourquoi on ne veut par participer à une guerre. Presque aussi éprouvant que le Salo de Pasolini dans un tout autre genre, Warriors prend aux tripes... avant de les broyer. Il n'y a pas de mots pour exprimer le choc ue provoque ce film. J'ai personnellement fini d'être ébranlé après la scène de la jeune anglaise qui pleure devant la vitrine pour une poupée après le retour au pays, puis j'ai crié avec la musique a fond dans ma chambre après le film pour évacuer toute la douleur accumulée.
Ce qui s'est fait de mieux depuis Au revoir les enfants ou The goodfellas avec Six feet under (si vous avez vu le final de cette série, vous avez une idée de la puissance émotionnelle de Warriors).
Tout y est parfait, et très bien décrit par les autres critiques. Le visionnage, d'une durée de 3h, se permet l'exploit d'être addictif.
Un miracle signé Kasminsky.
Sachez que si vous le regardez, vous allez passer un moment inoubliable et très riche, mais certaines scènes vous hanteront jusqu'à la mort.

Woala la claque ! Réalisme saisissant, réalisation dans un style nu et documentaire, acteurs justes, tout est là pour nous faire ressentir l'impuissance des casques bleus, le désespoir des victimes de cette atroce guerre.
Ce film m'a par ailleurs appris pas mal de choses sur cette guerre dont je ne savais pas grand-chose et qui se révèle au final n'être rien de moins qu'un génocide...
Pour en revenir au film, on peut citer de nombreuses séquences marquantes, comme le retour des casques bleus en Angleterre, et la tentative de suicide de l'un d'eux...
Pour finir, un film marquant, 2 h 50 de claque cinématographique.

The useless Warriors

Enfin, j’ai pris mon courage à deux mains pour regarder ce film que j’avais emprunté à la médiathèque (bon 3h, ça m’avait un peu découragé…) .
Vu une petite centaine de fois, ce film de Peter Kominsky (reporteur de guerre et de documentaires, entre autre) traite d’un groupe de soldats britanniques qui sont envoyés en plein conflit bosniaque (1992-1995, il me semble) sous l’égide de l’ONU.

Pour ce faire, Kominsky a choisis une structure narrative très proche de celle utilisée par Michael Cimino dans son (grand) film « de guerre » (sur la guerre plutôt) Voyage au Bout de l’Enfer, c’est à dire qu’il est divisé en trois séquences clairement apparentes.
Dans un premier temps on découvre les futurs protagonistes du groupe onusien que l’on va suivre, des britanniques comme les autres, d’un côté les deux amis supporters de l’équipe de Football de Liverpool qui s’éclatent à suivre les matches de leurs équipes, ou encore cet homme qui est sur le point de se marier mais qui est appelé par l’armée (encore un point qui fait penser au film de Cimino ?), des anglais comme les autres.

La deuxième partie nous montre les soldats en « intervention » sur le territoire bosniaque, et l’on arrive à un des points fort du film, l’impuissance des soldats de l’ONU pendant ce conflit Bosniaque. Et là point de bataille rangée, d’échanges de feu à tout va, aucun des soldats ne va tirer pendant le film, car ce n’est pas le propos du film, Warriors est d’ailleurs plus un film sur la guerre qu’un film de guerre. Je ne connais pas les positions de Kominsky sur le rôle de l’ONU, mais on voit que dans ce film, le réalisateur s’intéresse plutôt aux simples soldats, qui ont l’air d’être véritablement pris en otage, ce ne sont que de simples pions sur un échiquier, ils sont essentiellement là pour faire bonne figure, pour montrer leur présence, comme pour montrer au monde que l’ONU s’intéresse au drame qui est en cours en Bosnie. Mais attention, en tant que pion neutre devant juste faire acte de présence, ces soldats ne peuvent strictement rien faire face au drame dont ils sont spectateurs, ces massacres et déplacements de populations qui se font en toute impunité.
De même que Kominsky met en lumière les grandes différences qui existent entre les soldats de terrains et leurs supérieurs qui eux donnent les ordres sans prendre en compte ou comprendre ce que subissent leurs hommes, on obéit aux ordre, point final.
Mais on voit tout de même que ces militaires sont des hommes comme les autres, ne sont pas des robots dénués de sentiments, et nombreux sont les cas où la désobéissance (jusqu’à un certain point) prend forme. En même temps, comment ne pas se sentir révolter face à ce qu’ils peuvent voir ? Je ne préfère pas donner d’exemples, mais chacun pourra ressentir ça en regardant le film. J’irai même jusqu’à dire qu’on souffre en même temps que ces soldats.

Et enfin, comme dans Voyage au Bout de l’Enfer la dernière partie, s’intéresse à l’après conflit, quand les soldats britanniques (survivants) retournent à une vie « normal », au milieu de leur compatriotes, qui eux n’ont pas connu l’enfer que ces soldats ont vécu, d’où une grande difficulté de compréhension mutuelle. Que cela soit notre grand et costaux soldat qui perd le sens des réalités, déambule tel un zombie, ou son compère harcelé par des sortes de cauchemars qui le poursuivent et l’amène à réagir de manière inconsciente.
Même celui qui semblait le plus « fort », qui semblait être protégé par une carapace émotionnelle, même lui, tout compte fait, n’est pas épargné par son expérience passée, tout cela est montré de manière éclatante par une fin grandiose, où l’on voit cette armure se fissurer soudainement, pour éclater avec violence. La guerre est une violence physique, mais aussi psychologique, si celle ci ne te tue pas physiquement, elle peut détruire un homme de l’intérieur, personne n’est à l’abri.

Pendant ces trois heures qui défilent point de magnifiques paysages, ni de plan séquences sortis de derrières les fagots, de cadrage qui pètent la rétine, ici Kiominsky adopte une réalisation très sobre, classique, qui lui donne un côté réaliste et ressemble à un documentaire, et donne à cette œuvre un côté intimiste, on se sent ainsi proche de ces soldats.

J’aurais voulu parler plus amplement de ce film, de faire une véritable analyse et non pas deux-trois infos balancées par ci par là, mais bon, je me suis déjà forcé à en faire une petite critique, et surtout que je suis en heure de travail, donc bon, il faut rester un peu sérieux tout de même…

Pour conclure, Warriors, Le Voyage au Bout de l’Enfer bosniaque est un film frappant, puissant, triste, poignant (un des rares films qui m’a presque fait couler quelques larmes, « réaliste »… Un grand film « de guerre », mais plus que ça, un grand film.

PS : Le film n’est pas novateur dans son propos général, on connaissait déjà tous ces points liés aux conflits armés, mais quand cela est fait de cette façon, on ne peut qu’apprécier.

Suivant le même schéma narratif que Voyage au Bout de l'Enfer de Cimino, ce Warriors est peut être moins spectaculaire mais tout autant puissant. Il relate en outre un conflit très peu porté à l'écran, l'explosion de l'ex-Yougoslavie au début des années 90. Déjà, malgré l'absence de grands noms au casting, on se rend rapidement compte que les interprétations sont au diapason, les acteurs paraissent concernés et on y croit de suite. On découvre les personnages avant le conflit, on les suit pendant et on les retrouve après, le réalisateur mettant en relief les répercutions psychologiques en plus des pertes humaines sur place. C'est en général assez sobre, on ne montre pas tout et l'effet n'en est que plus fort, on est loin pour autant d'éluder quoi que ce soit sur ce conflit et ce qui frappe finalement le plus, c'est l'impuissance totale d'un corps comme les Casques Bleus, obligés à ne jamais intervenir devant l'horreur, ces soldats étant là uniquement pour préserver la paix en quelque sorte, un véritable désastre dans la psyché des soldats ... Sur la forme, la réalisation, se rapprochant plutôt de la série B, reste tout à fait à la hauteur et la mise en scène, malgré quelques mollesses récurrentes est assez efficace. En tout cas, il est bien difficile de lâcher une fois le nez mis dedans et même si Warriors n'a pas forcément la puissance intrinsèque des très grands films de guerre, il n'en reste pas moins d'utilité publique et surtout une vraie réussite sur quasi tous les points. Une surprise donc, malheureusement méconnue et qui mériterait largement d'être plus mis en avant.

Un Uppercut. Les mots n'ont pas assez de poids pour décrire le ressenti. Le film, d'une force inouie... nous plonge dans le quotidien des casques bleues en ex-Yougoslavie, ou la violence peut surgir, et surgit, à tout moment. Le film reprend la structure de Voyage au bout de l'enfer de Cimino : avant, pendant, après et permettant une identification totale au spectacteur. Des scènes d'une intensité incroyable, filmées de manière assez banale afin de mieux en rendre la proximité. Ce qui à l'époque passait pour un conflit abstrait aux yeux du monde prend ici toute sa dimension. Parmi les critiques lus sur ce film, une m'apparait particulièrement parlante, à savoir que le film a un effet addictif sur le spectateur. Un choc. LE FILM DE GUERRE du cinéma.

C'est LE film à voir sur la guerre en Yougoslavie. Les anglais nous avaient déjà donné le documentaire le plus remarquable sur ce conflit (Yougoslavie, suicide d'une nation - toujours indisponible en DVD, on se demande bien pourquoi), ce traitement par la fiction en est le complément indispensable. Comparable au Voyage au bout de l'enfer de Cimino... en plus fort encore !

Beau film, bien fait plus réaliste que les grosses productions américaines.. Des soldats qui ont de vraies têtes de soldats et pas des mega beau gosses musclés pour la télé.. Ce que j'aime c'est l'avant le combat et l'après.. Ce qui me rend triste c'est l'impuissance des soldats.. Et des organisations qui ne sont pas sur le terrain et qui dirigent sans voir... sans savoir..

C'était pas mal, mais ça ne m'avait pas du tout marqué comme ce qu'écrivent les critiques 4*... Très très loin pour moi d'être un des plus grands films sur la guerre, bien qu'intéressant quand même.

Film sur la guerre au Kosovo, ça fait mal aux tripes, très bon film.

L'accomplissement de Tito vire au cauchemar.
Août 1992. Quatre soldats britanniques profitent de leurs dernières heures de détente: match de foot dans un pub, fête d'anniversaire de la soeur de l'un d'eux, sortie en boîte,... Ce bonheur sera de courte durée puisqu'ils sont subitement rappelés pour la fournaise des Balkans. Ils font partie de l'effectif des Casques Bleus de l'ONU qui, quoi qu'il arrive, ne peut, en aucune façon, intervenir dans ce conflit ethnique. En plein coeur de la Bosnie, ravagée par la bestialité humaine, ils vont côtoyer l'horreur poussée à son paroxysme. Les Serbes pillent tout ce qui se dresse sur leur passage: bébés, enfants, femmes, hommes, vieillards, maisons,... Plus les jours passent, plus la frustration de la passivité devient intenable. Chaque mort humaine, quelle qu'elle soit, prend tout son sens par son injustice et son impuissance à riposter. De retour auprès des leurs, ils seront psychologiquement marqués à jamais. Et pourtant, la vie continue... A la manière de Ken Loach, la réalisation de Peter Kosminsky ("Les Hauts de Hurlevent", "Laurier blanc"), quasi-documentaire, accentue la férocité de ce massacre. Elle nous fait prendre conscience de la cruauté, vécue par tous ces innocents, que les infos à la télévision avaient fini par banaliser... Cette secousse bouleversante fait l'effet d'une bombe... Indispensable !

Pas mal quoique un petit peu long à certains moments, les acteurs ne sont pas forcément connus à part peut être Ioan Gruffudd ou encore Matthew McFadyen, mais ils jouent bien leur rôle. Ce film qui tient plus du reportage car on est véritablement plongé au coeur du conflit en Bosnie, nous montre à quel point les soldats de l'ONU ont les mains liés et ne peuvent agir sur rien, ils ne peuvent pas intervenir directement sur les conflits intérieurs. On voit bien également à quel point, les plus hauts gradés qui donnent les ordres ne sont pas sur le terrain et ne se rendent pas du tout compte de la situation, alors que les soldats eux ne peuvent rester sans rien faire quitte à désobéir aux ordres !

Je suis du même avis que vous, je l'ai vu il y a déjà un moment mais c'est un film qui m'avait beaucoup marqué par sa beauté. Il est extrêmement bien réalisé et pensé. En y repensant j'aurais cru que allociné en aurai parlé ou tout du moins aurait mit un petit résumé... Mais aucune photo, pas de bandes annonces, pas de résumé, juste deux bonnes critiques.

On est tellement pris par l'histoire qu'on fini par en oublié que ce n'est qu'un film.Les acteurs sont tout simplement géniale,surtout Matthew Mc fayden sublime dans son rôle de soldat désabusée qui perd tout ses repère.Quand on regade ce film, voit clairement trois étape bien définis l'avant,pendant et l'après:avant leur missioons ou il ne sont que des jeunes hommes comme les autres,avec des préocupations banale de leur àge,puis vient le môment de la missions ou ont les voit voit sombrer peu à peu et enfin a leur retour ou ils sont quasiment détruit et ont du mal à se reinserer dans la vie civils.
Le problème c'est de savoir comment faire face au quotidiens après avoir vue des meurtres,des viols et des familles entière masacré.Un film a ne pas rater.

Ayant participé à cette mission à la même époque, les frissons que j'ai sont d'autant plus fort que ce film est très proche de la réalité. Les souvenirs remontent autant que les frissons, rien que d'y penser.
Le soucis actuel est de pouvoir trouver le DVD à prix raisonnable. Jusqu'à 100 euros sur certains sites (le bas est à 39euros) ...
Pour ceux qui peuvent se le permettre, ce film qui est aussi un doc. est à voir absolument!
Pour ma part, je vais devoir patienter au petit bonheur la chance avant de pouvoir mettre la main dessus.