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    Les Soeurs Quispe
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    3,4
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    18 critiques spectateurs

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    islander29
    islander29

    771 abonnés 2 279 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2014
    Une vraie leçon de cinéma....Un film que j'ai trouvé magnifique.....Comment avec une mère et ses deux filles perdus dans les contreforts des Andes, et deux hommes rencontrés, parler de politique sans jamais aborder le sujet....C'est une grande idée de mise en scène......
    Ainsi donc en cette année 74, le gouvernement décide que l'érosion est due aux chèvres, en 74 c'est un geste politique, de nos jours ce serait une évidence......Et d'autres belles idées plus intimes sur la difficulté de vivre dans les montagnes au temps de Pinochet....
    Le film propose non seulement cette fausse lenteurs des grands textes, ceux qui creusent l'âme dans des dialogues désespérés, on est bien chez les "pauvres" gens , mais nous gratifie en sus de paysages rocailleux certes mais à couper le souffle.....
    L'homme trouve sa solitude face au paysage, grande leçon que peu supportent de nos jours.....Je n'invente rien d'autre que ce dont parle le film, je ne fais en aucun cas de condamnation....
    Musique inexistante, dialogues essentiels mais peu glamour il faut l'avouer, ces trois femmes vivent entourées de chèvres, le film met à disposition du spectateur un instant de pauvreté et de désarroi, la fin est terriblement "parlante", voire "somptueuse" et vaut son pesant d'or en terme de scénario.......Un film à voir assurément.....
    cyclo86
    cyclo86

    14 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2014
    Encore un film vu à Venise. Magnifique : les paysages du nord du Chili, les actrices...
    Attention, c'est un film extrêmement austère, mais passionnant. Pas pour ceux qui veulent voir exploser les images à chaque seconde. Mais pour ceux qui aiment le cinéma et la découverte.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 juin 2014
    Chili, 1973. Augusto Pinochet, auteur d’un coup d’Etat à l’encontre du régime démocratiquement élu de Salvador Allende, met en place une dictature liberticide et autoritaire, aujourd’hui largement documentée. Patricio Guzman et Pablo Larrain (ici à la production), les deux poids lourds du cinéma chilien, ont centré plusieurs de leurs films sur les effets (dévastateurs) de ce régime dans un contexte urbain. Le film de Sebastian Sepulveda prend un point de vue original, résolument rural.

    Un an après l’arrivée au pouvoir de Pinochet, une rumeur se répand dans l’Altiplano : Pinochet veut éradiquer l’élevage extensif, qui selon lui détruirait les hauts-plateaux. Progressivement, tous les habitants vendent leur cheptel, et fuient vers les villes.

    Les sœurs Quispe font partie des éleveurs qui survivent grâce à l’exploitation de ces maigres ressources fourragères. Elles étaient quatre, elles sont maintenant trois. La « disparition » de l’aînée est ici le point de départ d’un lent glissement vers la tragédie.

    L’aridité est diffuse dans toutes les dimensions de ce film : les paysages, le dénuement matériel des personnages qui les habitent, leurs maigres relations sociales, leur vie spirituelle inexistante… Sebastian Sepulveda déploie plusieurs armes du cinéma lo-fi pour illustrer son propos : il filme longuement des paysages sous angle large, vaguement animés par un fourmillement de chèvres et de brebis ; il utilise de longs plans serrés pour figurer le désespoir et la lassitude que peut générer un tel dénuement ; et met même à profit des scènes où images et son sont discordants pour évoquer l’intemporalité qui règne sur ces montagnes.

    Le film est certes lent, pénible, presque douloureux. Le scénario est certes épuré à l’extrême, et aurait pu bénéficier d’une écriture un peu plus fouillée. Mais la démonstration n’en demeure pas moins efficace : les sœurs ne défendent pas leur mode de vie, mais n’y envisagent aucune alternative. Au-delà du fait divers, le film diffuse un message universel sur la multiplicité et l’étanchéité des sociétés, dont découle l’enfermement de groupes d’individus dans des carcans défaillants, représentés ici à l’extrême. Ce qui vaut pour Les sœurs Quispe est également applicable ailleurs : une autorité qui néglige l’impact de ses politiques économiques sur des individus vulnérables est indéniablement criminelle.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2014
    Ce premier long-métrage de fiction de Sebastián Sepúlveda, inspiré d'un fait divers survenu dans le nord du Chili, peu après le coup d'État de Pinochet, offre plusieurs regards sur ce pays. D'abord un regard géographique sur la superbe région de l'Altiplano, désert de rocaille, de bois mort et d'herbe sèche, cerné par les Andes, magnifiquement photographié par le chef op' Inti Briones. Ensuite, un regard anthropologique sur quelques individus représentatifs de la population qui vivait dans cette région jusque dans les années 1970. Le réalisateur restitue, avec une attention très précise aux gestes du quotidien, aux rythmes réguliers des activités répétées, le mode de vie des soeurs Quispe, leurs traditions, leur liberté, mais aussi leur isolement qui va de pair avec des sentiments de solitude et de frustration (une féminité en souffrance pour l'une de soeurs). Enfin, un regard politique sur le régime liberticide et meurtrier instauré par le général Pinochet en 1973. Régime évoqué par un colporteur qui mentionne la nouvelle et absurde loi anti-érosion qui, sous couvert d'une protection des sols contre le pâturage des bêtes (!), vise à empêcher certaines populations de vivre isolément, loin du contrôle de l'État, ou de faciliter l'exil d'opposants politiques, comme c'est le cas dans le film pour le personnage interprété par Alfredo Castro, convoyé par deux des soeurs Quispe vers l'Argentine. Le réalisateur n'aborde jamais frontalement cette situation politique, mais elle est toujours en arrière-plan et conditionne tout le drame. C'est à la fois une toile de fond et une lame de fond aux conséquences dévastatrices. Dévastation intériorisée pour les soeurs Quispe, peu bavardes, qui assimilent ce changement politique à une négation de leur mode de vie, sans autre perspective possible.
    En alliant une vraie science de l'évocation à un style âpre, brut voire brutal (dans le dénouement), Sebastián Sepúlveda a réussi un film minimaliste et fort. Il manque peut-être quelques développements pour étoffer ce voyage au bout de la solitude et du désespoir. Il y a aussi certainement un problème de casting : le personnage de Justa (interprété par Digna Quispe, une des nièces des vraies soeurs Quispe) paraît trop âgée par rapport aux deux autres personnages principaux, et trop différente physiquement. Mais ça n'enlève rien à la qualité de l'ensemble, à sa beauté tragique.
    bouguichris
    bouguichris

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2014
    Film magnifique âpre décors grandioses à voir pour les comédiennes dont une nièce des vrais sœurs quispe
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 juillet 2014
    La question mérite d'être posée : un film monotone sur la monotonie est-il un succès ou un échec ? A vrai dire, on aurait préféré ne pas avoir à se la poser ... Et on se dit que l'humanisme attachant du propos aurait été plus convaincant s'il avait été servi par une poésie moins lisse que cette imagerie typée National Geographic. Reste cette lumière, intense et magnifique, véritable personnage du film.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 155 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2014
    Une œuvre radicale, proche du documentaire, admirablement filmée, loin de la brochure touristique pour le nord du Chili. La fin donne froid dans le dos (doux euphémisme) et arrache quelques larmes aux spectateurs les plus endurcis (dont je suis habituellement). A rapprocher peut-être de l'univers du Mexicain Reygadas.
    Flore A.
    Flore A.

    33 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2014
    Des paysages superbes, de très belles images, une histoire forte et poignante : ce film simple et dépouillé dégage beaucoup de charme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 juin 2014
    J'attendais peu de choses de ce film, dont je ne savais rien: quelle belle surprise! Le réalisateur nous transpose dans un monde rude, avec une telle humanité, un telle délicatesse, qu'on se laisse emporter volontiers dans ce récit digne des grands films japonais. Les comédiennes sont formidables, la cousine des soeurs Quispe -qui joue le rôle de l'aîné- est simplement magistrale. Un film magnifique.
    velocio
    velocio

    1 182 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Le Chili, 1974. Un an auparavant, le général Augusto Pinochet a pris le pouvoir à la suite d’un coup de force militaire qui a renversé le gouvernement du président Salvador Allende, démocratiquement élu en 1970. Dans le nord du pays, dans l’Altiplano chilien, trois sœurs de l’ethnie Coya élèvent des chèvres et quelques moutons en vivant dans des conditions particulièrement rudes, plus dignes d’un passé très lointain que du 20ème siècle. Sur quel sujet, ces deux mondes, qui vivent dans le même pays, mais qui sont culturellement et temporellement très éloignés l’un de l’autre, peuvent-ils se rencontrer ? En fait, ce sont les chèvres et les paturages qui sont à l’origine de la rencontre d’Augusto Pinochet et des sœurs Quispe, le gouvernement du dictateur ayant adopté la loi anti-érosion consistant à interdire le métier de berger et à exiger l’abatage des bêtes. Officiellement, il s’agissait de protéger les sols qu’érodent les troupeaux. En réalité, il s’agissait de s’attaquer au mode de vie des populations indiennes du pays. L’histoire des sœurs Quispe est un fait divers authentique qui a eu, à l’époque, un retentissement certain et dont Sebastián Sepúlveda a tiré "Les soeurs Quispe". Justa, Lucia et Luciana s’occupent d’un troupeau constitué de quelques moutons et de nombreuses chèvres. Les fromages qu’elles fabriquent et qu’elles vendent leur permettent de subsister tant bien que mal. Petit à petit, de rares contacts avec le monde extérieur, le fait aussi, qu’autour d’elles, il n’y a plus âme qui vive dans les autres bergeries des environs, vont les conduire à comprendre que, pour elles, le métier de bergère est terminé et les amener à commettre un acte d’une force incroyable. Il est certain que "Les Sœurs Quispe" est un film qui se mérite, mais, lorsqu’on arrive à y entrer, ce qui, franchement, n’est pas d’une grande difficulté, on ne peut qu’être subjugué par la beauté des images et l’impressionnante force de l’histoire.
    Jmartine
    Jmartine

    151 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2014
    Que ce film ait été récompensé du prix de la Meilleure Photographie à la semaine de la Critique du Festival de Venise en 2013, rien de surprenant tant les images de l'Altiplano sont superbes ....en dehors de cela le film avance avec lenteur, on suit ces trois femmes plutôt taiseuses dans leur quotidien de gardienne de chèvres, au milieu d'une végétation aride, elles mêmes s'abritant dans des cabanes de fortune...il ne passe plus personne, à part un colporteur et un évadé qui fuit la dictature et cherche à rejoindre l'Argentine...mais cette dictature elle n'est présente qu'au travers une rumeur d'une loi qui interdirait la pâture nomade...et pourquoi tant le paysage est ingrat ? en tout cas la rumeur est efficace car tout le monde a disparu...la fin est surprenante et tragique à la fois...
    platycodon
    platycodon

    13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juin 2014
    Un très grand moment de cinéma, pour une premier long métrage : chapeau pour Sébastian Sepulveda !
    la beauté et le dépouillement de ces territoires arides, la terrible solitude de ces femmes, bergères dont le mode de vie ancestral est en train de disparaître, inexorablement. Un film coup de poing à voir absolument
    Thierry M
    Thierry M

    135 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2014
    film assez tragique , mais on a l'impression de faire du surplace.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Filmer la petite histoire pour mieux révéler la grande. Choisir un autre angle de vue, celui de l’intime, pour faire comprendre les répercussions de la dictature jusqu’aux confins du Chili, là où la nature domine et le temps semble s’être arrêté. Raconter cette légende par-delà les frontières et rendre hommage à ces trois femmes menacées de voir disparaître les traditions familiales qu’elles s’appliquaient à faire perdurer au quotidien. Montrer qu’en dépit des conditions de vie difficiles où les grands espaces riment avec danger et solitude, le bonheur existe, qu’il s’agisse de prendre soin des bêtes ou de veiller les unes sur les autres. Voilà tout ce que nous dit Sebastian Sepulveda en retraçant l’histoire des soeurs Quispe...
    Georges P.
    Georges P.

    63 abonnés 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2016
    Film dur et étrange que ses trois sœurs engluées dans la solitude malgré -ou à cause- de la somptuosité des paysages. Une violence retenue, une envie d'hurler l'isolement que ses trois sœurs, dont le geste reste encore un mystère, incarnent parfaitement. Pas de voyeurisme, pas de joli spectacle mais un film âpre et remarquable.
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