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    Brooklyn
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    3,9
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    178 critiques spectateurs

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    Anne M.
    Anne M.

    63 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2016
    Ce film délicat et finement joué est un coup de coeur. J’ai aimé la reconstitution des années 50, le soin mis dans la confection des costumes et des coiffures, la belle réalisation.

    Les romances du film ont un côté désuet, charmant et touchant, empreint de nostalgie. Les dialogues des jeunes filles du pensionnat sont souvent drôles.

    La description de l’immigration et du communautarisme (ici irlandais) aux USA est très positive et met en relief la volonté de s’impliquer dans un nouveau monde avec des projets solides et un espoir pour l’avenir, ceci malgré un attachement à la patrie d’origine.
    BILBO75
    BILBO75

    13 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2016
    Superbe histoire d'amour sur fond d'immigration irlandaise dans les années 50. On suit avec un immense plaisir et une forte émotion la rupture entre l'ancien monde (un village irlandais vieillissant enfermé dans sa religion et ses traditions castratrices) et le Nouveau Monde, sa modernité, sa dureté et son parcours initiatique. Les deux acteurs principaux sont justes, très touchants et le scénario, très riche et simple à la fois, ne cherche pas à polluer l'histoire avec une sous-histoire inintéressante.
    C'est magnifique.
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    13 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Un beau film d'amour dans lequel notre héroïne va se trouver écartelée et va devoir faire un choix,entre New York et l'Irlande. Beaucoup de force et de douceur dans ce film de qualité. Les acteurs sont parfaits
    cylon86
    cylon86

    2 264 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Réalisé il y a 50 ans, le film aurait certainement eu plus d'impact. A voir aujourd'hui, cette histoire d'une irlandaise venant vivre à New York, tombant amoureuse d'un jeune italien avant de devoir repartir en Irlande pour un enterrement et y rencontrer un jeune irlandais sent le réchauffé. La vieille histoire du cœur qui balance entre deux hommes a du mal à exister de manière crédible tant elle a déjà été vue, étouffée par un classicisme et un conformisme général. N'est pas James Gray qui veut ("Two Lovers" ou "The Immigrant") et John Crowley est un faiseur qui se plie aux exigences du film sans briller. Dans ce scénario lent et un brin laborieux subsiste néanmoins quelques jolies scènes et il faut bien avouer que la prestation émouvante de Saoirse Ronan vient égayer l'ensemble malgré le fait qu'elle incarne un personnage un peu difficile à apprécier complètement.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2016
    A la fois fresque historique, comédie romantique et dramatique, « Brooklyn » est un film très classique qui parvient pourtant à trouver un joli équilibre entre ces genres en insufflant de l’humour, de la poésie et beaucoup de subtilité.
    Les personnages du film sont tous justes et attachants, joués en retenue, à l’image de l’incroyable Saoirse Ronan dont le visage est magnifiquement filmé en gros plans. Si l’actrice est presque toujours stoïque, élégante et en retenue, comme son éducation lui dicte, elle parvient à véhiculer nombre d’émotions et on s’attache à elle comme un immigré s’accroche à son rêve d’une vie meilleure.
    Doté d’une minutieuse reconstitution des années 50, le film pose ses personnages dans deux écrins qui sont à la fois liés et opposés. Celui, d’abord, d’une Irlande rude et traditionnelle, celui, ensuite, d’une Amérique en pleine croissance économique et qui a foi dans le modernisme.
    De par les nombreux allers-retours d’un pays à un autre, les difficultés de l’immigration sont montrées ainsi que l’établissement des communautés aux USA. Et fort heureusement, ces cercles finissent par s’ouvrir et des immigrés qui ne se seraient jamais croisés en Europe, finissent par se rencontrer aux USA.
    La douceur du film fini par emporter l’adhésion et on savoure ce beau film sans retenue.
    Patricemarie
    Patricemarie

    40 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Ce film fait une sortie tapageuse, on ne peut pas le rater, l'affiche est sur tous les abribus et les colonnes Morris de Paris. C'est une simple romance à l'eau de rose recyclant tous les clichés du genre, abusant de gros plans sur la jeune fille somme toute assez ordinaire, et dont le titre est trompeur car de Brooklyn on ne voit rien sauf quelques devantures de maisons en carton-pâte, ça pourrait se passer n'importe dans le monde, il suffirait de changer le titre. De l'Irlande non plus on ne voit rien qu'une boutique et une église. L'histoire est bateau, une jeune immigrante irlandaise fréquente un italien ils se marient et elle ne veut plus vivre en Irlande, voilà c'est tout.
    traversay1
    traversay1

    3 117 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2016
    A première vue, le thème de Brooklyn est familier : comment une jeune irlandaise s'adapte à sa vie américaine entre nostalgie de sa terre natale, moqueries autour de son provincialisme, intégration progressive, début de romance ... A partir du roman de Colm Toibin et du scénario de Nick Hornby (dont on connait la patte gracile), le film est mis en scène par John Crowley de manière très douce, avec des couleurs tendres et pastel, recréant un Brooklyn du début des années 50 presque rêvé. Il est assez facile de critiquer Brooklyn pour son manque d'aspérités ou tout du moins son aspect édulcoré. Mais il y a dans le film une élégance modeste et un charme désuet qui en font une oeuvre d'un classicisme intemporel, rehaussé par une écriture fluide et une interprétation haut de gamme, toujours dans un registre humble et tendre. Soirse Ronan, et ce n'est pas seulement à cause de ses origines, s'y révèle bouleversante d'ingénuité et de caractère, le coeur entre les deux rives de l'Atlantique. Avec ses couleurs vives et son empathie pour des personnages positifs, Brooklyn exhale un parfum de pureté et de générosité qui ne fera pas fondre seulement les midinettes.
    ER  9395
    ER 9395

    74 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2016
    Un romance qui peut paraître banale mais qui est sublimée par une Saoirse Ronan rayonnante qui illumine le film par sa simple présence ; un scénario classique qui met en scène une femme tiraillée
    entre ses racines familiales et sa nouvelle vie à New York , rien d’exceptionnel mais les histoires
    les plus simples deviennent parfois les plus belles .
    Valerie N
    Valerie N

    12 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2016
    Film magnifique, on se laisse emporter par cette jolie histoire. Les acteurs sont touchants et romantiques à souhait. On sort de la projection heureux, le coeur léger.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2016
    Il y a des films qui sont souvent nommés à de prestigieuses cérémonies mais qui repartent souvent sans rien. Et une fois que l'on a vu ces dit films, on se demande comment ils ont pu avoir autant de nominations alors qu'ils n'apportent rien aux paysages cinématographiques, comme si ils avaient été nommés par dépit pour venir compléter une liste. Brooklyn est de ces films là. Pas foncièrement raté mais suffisamment générique pour paraître insignifiant et dont on s'interroge encore après coup, ce que certains ont pu trouver de s'y particulier à cette histoire banale qui en plus est racontée mollement et sans finesses.
    Le gros défaut du film viendra donc de son scénario tiré d'un roman de Colm Tóibín. N'ayant pas lu le livre je ne vais pas me lancer dans un travail de comparaison mais il faut reconnaître que cette histoire n'a pas grand chose à dire. Parlant de l'immigration, de la difficulté de refaire sa vie dans un pays qui n'est pas le sien pour évoluer sur un récit initiatique d'une femme qui passe à l'âge adulte, apprend à s'épanouir et tombe dans la complexité de la vie où elle s'interroge sur le bien ou le mal qu'est d'abandonné sa famille et de s'extasier dans une nouvelle vie. Prenant place dans une époque où les Etats-Unis assoit sa super-puissance, devient un pays pleins de promesses et voit la naissance de villes cosmopolites délimités par des quartiers, on nous plonge dans ce monde en pleine évolution pour nous parler de l'émancipation de la femme de manière plus intime. Cela permet de voir le destin d'un personnage à petit échelle avec ce que ça apporte de bons comme de mauvais. Au final cela ne se montre pas particulièrement excitant, le voyage initiatique du personnage est attendu et il se sent obligé de forcer du drama pour accentuer un effet tire-larmes. Dès le départ larmoyant aux bords du ridicule de l'héroïne qui "abandonne" sa famille, les événements s’enchaîneront avec prévisibilité. Même si la période à Brooklyn se montre charmante, la manière qu'à le film de faire un parallèle avec la famille resté en Irlande est grossier et lourd. Forçant le drama de manière a créer des enjeux artificielles pour plonger dans une prévisibilité grotesque dans la deuxième partie de l'intrigue qui se montre bourrées de longueurs et d'éléments agaçants dans le traitement caricatural des personnages. Tout ce qui aurait pu se montrer agréable dans la première partie du récit se voit balayer d'un revers de main par cette deuxième partie qui se voit muni d'un final plan-plan qui joue la facilité, faisant de la deuxième partie un élément totalement inutile qui était là que pour rajouter une demi-heure à l'histoire. Cette conclusion qui est accompagné d'une voix-off très cliché vient bien appuyer le fait que cette histoire n'avait rien à dire à part exposer des banalités sans incidences qui avaient été mieux traitées et avec plus d'intérêts dans d'autres œuvres cinématographiques.
    Après le film peut quand même compter sur un casting exemplaire pour apporter un minimum d'intérêt. En ça c'est surtout Saoirse Ronan qui illumine l'écran de toute l'intensité, la justesse et la pudeur dont elle est capable. Elle est ici absolument parfaite de subtilité et de complexité pour élever son personnage, lui apportant un grâce qui n'est pas forcément sur le papier, et porter le film sur ses épaules. Elle est accompagnée d'acteurs tout aussi talentueux mais moins mis en avant comme Emory Cohen, Domhnall Gleeson et Jim Broadbent qui sont tout trois impeccables mais on aura plus tendance à retenir Julie Walters qui est excellente dans son rôle un peu bourru.
    La réalisation est plutôt bien sentie, même si le tout se montre très académique et linéaire notamment sur le montage et la technique. Mais l'ensemble est appuyé par une photographie élégante qui rend les plans assez joli et d'une musique suffisamment discrète pour ne pas être agaçante durant les moments tire-larmes. La mise en scène de John Crowley est classique dans tout ce que cela peut avoir de positifs et de négatifs. Le fait qu'il n'essaye pas d'en faire trop sert plutôt bien le côté minimaliste de l'histoire et permet d'avoir une rendu classieux et maîtrisé. Mais le fait que la mise en scène semble totalement détaché du reste donne au film un coté froid et impersonnelle, n'impliquant jamais le spectateur qui reste de marbre devant cet abattage sans subtilités d'émotions. Ce qui fait que l'ensemble flatte la rétine et dispose d'une reconstitution d'époque impeccable mais cela souligne une certaine platitude qui nous plonge dans un ennui poli.
    En conclusion Brooklyn est une oeuvre sans incidences et empli de banalités qui se montre au mieux mignonne mais sans envergure et au pire totalement ridicule et forcée. L'ensemble offre donc un résultat que l'on qualifierais de pas terrible, car il y a une certaine maîtrise visuelle et un casting suffisamment fort, notamment Saoirse Ronan qui est prodigieuse, pour que l'on ne tombe pas dans quelque chose de mauvais. Néanmoins on se rend très vite compte qu'il n'y a pas grand chose à raconter ici, où que ce que le film montre, d'autres l'on fait avec plus d'intelligence et de maîtrise. Ici on est face à une oeuvre académique et tire-larmes, qui ne mise que sur du sentimentalisme grossièrement amené pour exister. Rien de mémorable ou de digne d'être vu donc.
    Silence ça tourne
    Silence ça tourne

    17 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Le film raconte l'histoire d'Eilis Lacey, une jeune immigrante irlandaise à Brooklyn dans les années 1950. Malgré quelques longueurs, Brooklyn reste un film agréable porté par son actrice principale, Saoirse Ronan.
    RedArrow
    RedArrow

    1 534 abonnés 1 493 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2016
    Il faut le reconnaître, sans une Saoirse Ronan touchée par la grâce, on en arriverait presque à se demander comment "Brooklyn" arrive à tenir debout.

    Le film ne se résume qu'à un récit romanesque aux quelques rebondissements dramatiques déjà vus une bonne cinquante de fois (2 hommes, 2 amours, 2 continents, 2 vies, un choix), engoncé dans un flot de bons sentiments quasi-surréaliste et où même un Nick Hornby, scénariste, peine à insuffler un peu de vie par sa verve (merci tout de même aux quelques fulgurances dans les dialogues notamment ceux d'une irrésistible Julie Walters dans la première partie).
    Du côté de l'emballage, rien d'époustouflant à signaler : une réalisation classique de John Crowley qui ne fait rien pour tenter de transcender la banalité du propos, une lumière et une (jolie) photographie qui se contentent de s'adapter aux décors des deux pays en fonction des états d'âme de l'héroïne, des seconds rôles qui font bien le job hormis un Emory Cohen en plombier italien beau gosse (oui, un épisode de "Desperate housewives "à lui tout seul) pas crédible pour un sou... Rien de totalement désagréable mais on cherche tout de même à comprendre le but de toute cette débauche d'énergie pour un si classique mélodrame.

    Mais, il y a "elle", capable d'emporter tout ça par un regard, un sourire, des larmes (elle en a visiblement des hectolitres à revendre), d'incarner une jeune femme à un tournant de son existence en nous faisant bêtement gober toutes les facilités d'une histoire que l'on semble connaître à l'avance et, mieux, de la faire passer à un tel niveau que "Brooklyn" arrive même à nous faire décoller le temps de quelques scènes.
    Merci miss Ronan, votre nomination à l'Oscar de la Meilleure Actrice n'est pas volée, il est juste dommage que "Brooklyn" ne soit pas un écrin à votre hauteur.
    Benito G
    Benito G

    588 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    Pourtant pas particulièrement fan de l'auteur, je dois dire que cette production m'a épaté. Pourquoi ? Et bien déjà à cause de sa réalisation monotone et pas toujours adaptée. Ensuite parce qu'il n'y a pas de thème fort qui émerge, et ceux qui sont mis en avant ne sont abordés que de la plus plate des manières. Enfin parce qu'on a vu des dizaines de film avec le même sujet (un migrant débarque aux USA), ou très similiare, et que celui-ci n'a pas grand chose à nous apprendre de mieux, d'autant plus qu'il s'agit clairement et avant tout d'une histoire d'amour (lambda). On ne ressent pas ce dépaysement à son arrivée, ce déracinement (même si elle reste dans sa communauté), ce tiraillement, à peine un rien de nostalgie, et le film restera rose-bonbon, retenant sa respiration avant le drame et cherchant son originalité dans le fait que l'immigrante va faire le chemin inverse et être tentée de rester dans sa mère-patrie. Mais faute de convaincre, usant de trop grosses ficelles, le film reste suspendu dans sa torpeur, tout juste le choix cornélien entre mère / patrie et mari / terre d'accueil pour tenter de nous émouvoir. Tout juste la chaleur d'un film irlandais. Tout juste un message agréable : l'amour est plus fort que tout, plus fort que les racines. Un film étranger qui parle d'un migrant qui préfère les USA à tout autre chose. LE réalisateur pas vraiment connu par chez nous, donc nous offrira une faible distribution ; à plus ou moins eu le culot de parler (englué dans une histoire d'amour) des migrants. LE film aurait pu en faire des tonnes et nous faire larmoyer mais là n'est pas le but et le réal ne voulait pas montrer cela. Mais montrer un film à la crédibilité absolu. Un film qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui pour une réalisation Irlandaise ; est une réussite de ce point de vue (même si je n'ais pas totalement était en admiration devant le film. Je sais prendre du recul et juger ce qui est jugeable et / ou propre à mon avis personnel).
    Thomas B
    Thomas B

    39 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 janvier 2016
    Film qui commence de manière très ennuyante avant de nous donner un peu de contenu après 20min de film. On commence à être intéressé et on apprécie l'évolution du personnage, mais le film retombe dans ses travers et on a parfois du mal à ne pas penser à autre chose pendent le film. Le film est censé exprimer la difficulté de choisir entre son pays natal et son pays d'accueil mais je trouve que le film n'a pas bien réussi à exprimé cela car les raisons des doutes du personnage principale sont plus liés à l'amour pour sa soeur et son mari que les pays/traditions/cultures.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    56 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    Loin des gros blockbusters et films d’action du moment, on trouve, dans quelques salles du pays, de jolies pépites comme « Brooklyn ». Charmant, intelligent, beau et touchant, le dernier film de John Crowlay, excessivement bien réalisé soulève les cœurs et nous offre un vrai moment cinématographique comme on les aime.

    « Hardi les gars, vire au guindeau»… Embarquez dans l’histoire d’Eilis et prenez le large pour suivre la renaissance de cette jeune Irlandaise en quête d’une vie meilleure. Loin d’être évidente, la conquête d’un monde nouveau est remplie de désillusion, d’obstacles et de regrets. Eilis Lacey est d’ailleurs bien peu préparée lorsqu’elle débarque à New York et s’installe à Brooklyn. Si la communauté irlandaise y est bien présente, le mal du pays la ronge et il lui faudra du temps avant de trouver sa place dans cette ville cosmopolite où migrants de tous horizons se côtoient après une journée de labeur. Mais la chenille (ouvrière) se transformera en papillon et verra la vie sous un angle nouveau lorsqu’elle rencontrera l’amour en la personne de Tony, un Italien attentionné qui rêve de l’épouser. Mais la vie est-elle si simple ? Pas vraiment et leur amour sera mis à rude épreuve lorsqu’Eilis part retrouver ses racines durant quelques semaines. C’est là que le pitch du film prend tout son sens : « two countries, two loves, on heart ». Bien loin d’être une mièvrerie, « Brooklyn » est avant tout une belle leçon de vie et une très jolie histoire de Femme.

    Le réalisateur irlandais John Crowlay (qui a notamment réalisé « Intermission » en 2003) a jeté son dévolu sur une comédienne.. irlandaise pour incarner son héroïne ! Et quoi de plus logique quand on sait qu’Eilis est une migrante dublinoise fraîchement débarquée à New York. Pour se faire, c’est à Saoirse Ronan qu’il a confié ce rôle délicat.

    Saoirse Ronan (dont le prénom signifie liberté en gaëlique) est époustouflante. Du haut de ses 21 ans, la jeune comédienne aux frêles épaules prend son rôle à bras le corps et nous offre une prestation sublime d’une immigrée en quête d’identité. Que ce soit dans le très marquant « Lovely bones », dans « Byzantium », ou encore dans « Lost River », ses rôles étaient tous très différents mais ici, c’est sans doute celui qui lui va le mieux : plus personnel, plus profond, plus authentique, son personnage est taillé sur mesure pour l’irlandaise au visage pâle. Car c’est certain, elle possède toute la palette d’émotions nécessaires pour incarner son personnage et fait preuve d’une maturité incroyable. Et cette maturité, son personnage l’acquiert tout au long de l’histoire, se marquant par une métamorphose physique visible faisant d’elle une dame distinguée, une femme que la réussite a transformée.

    Il faut dire aussi, qu’il n’y a pas de hasard car Saoirse a de nombreux communs avec son héroïne : née à New York dans une famille irlandaise, elle connaît très bien Enniscorthy (où se déroule une partie de l’action) puisqu’elle se rendait au cinéma du village lorsqu’elle était ado. En effet, l’actrice a passé sa jeunesse dans la banlieue de Dublin et a cotoyé de près les lieux décrits dans le roman de Colm Tóibín dont le scénario s’est inspiré.

    On l’a dit, Eilis va réaliser de nombreuses rencontres, évoluer et croiser la route de deux hommes qu’elle pourra aimer. C’est le cas de Tony, un migrant italien vivant à Brooklyn, pour lequel elle portera un amour sincère et pragmatique. C’est le jeune acteur américiain Emory Cohen (que certains ont peut-être aperçu dans « The place beyond the pines » ou dans « The gambler ») qui tient ce rôle et on ne peut qu’admettre qu’il l’interprète bien. Touchant, doux, compréhensif, il sera à la fois l’épaule et l’élan dont Eilis avaient besoin.

    Mais à peine la jeune femme épanouie est-elle épanouie que son passé la rattrape et qu’elle doit revenir sur les terres qu’elle a quittées quelques mois plus tôt. Là, elle retrouvera ses souvenirs, ses amis, ses repères et Jim ! Domhnall Gleeson (encore lui ? Il faut dire que 2015 était son année : « Star Wars VII », « The Revenant », « Ex Machina »), se voit rajeunit de quelques années et campe un riche héritier, amoureux transi de la douce Eilis. Irlandais lui aussi, le comédien fera chavirer le cœur de la belle qui mettra tout en œuvre pour ne pas succomber complètement à son charme et au confort qu’il pourrait lui apporter. Le trio amoureux est mis en place et on se cramponne à notre accoudoir dans l’espoir de la femme réaliser le meilleur choix.

    Puisque nous évoquons Domhnall Gleeson et ses origines, c’est aussi l’occasion de souligner le travail qui a été réalisé sur le langage utilisé. En effet, Saoirse et Domhnall opte pour un accent irlandais plus vrai que nature et Emory manie l’anglais comme un Italien pourrait le faire. Bien évidemment, pour apprécier cette interprétation, il vous faudra opter pour une VO sous-titrée (mais ne l’avons-nous pas déjà assez conseillé dans d’autres cas ?

    Le casting secondaire est riche, diversifié et irréprochable : Jim Broadbent (le père Flood, sponsor d’Eilis et appui inconditionnel), Julie Walters (incroyable Mme Kehoe, logeuse et figure de proue respectée), Jane Brennan (la mère d’Eilis), Fiona Glascott (Rose, la sœur de notre héroïne), Brid Brennan (la détestable Mme Kelly) et le jeune et néanmoins génial James DiGiacomo (le petit frère de Tony). La liste est encore longue et il est difficile de rendre hommage à tous ces seconds rôles qui donnent une impulsion tonique à l’histoire d’Eilis.

    A côté de cette histoire fabuleuse et ce casting de choix, il faut saluer le travail technique qui entoure le film. En effet, les années 50 sont reconstituées de façon singulière, à travers des décors authentiques et restitués à la perfection, les costumes impeccables, fidèles à la mode de jadis et haut en couleurs, les musiques d’antan plaisantes… Tout est réglé au millimètre prêt et fait que notre immersion dans cette époque n’en est que plus délectable. Les amateurs de belles histoires, d’épopées, d’amour partagé seront rassasiés et ne regretteront pas une seule seconde d’avoir fait le voyage !

    Lauréat du prix « meilleur film britannique de l’année » au BAFTA 2016, il est nommé dans trois catégories pour les Oscars de fin de ce mois : meilleur film, meilleure actrice et meilleur scénario adapté : espérons qu’il ne soit pas trop effacé par les géants qui concourent dans les mêmes catégories… mais qu’importe, même si ne se voit pas décerné les statuettes dorées, n’hésitez pas à pousser la porte de votre salle ciné et à vivre l’aventure courageuse de cette irlandaise audacieuse. Nous avons sans doute un parti pris dans la rédaction de cet avis mais nous l’assumons pleinement et espérons que les curieux seront convaincus et irons se forger leur propre opinion
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