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Lartimour
10 abonnés
83 critiques
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3,0
Publiée le 10 novembre 2015
Mia Madre parle des difficultés d'une femme, en train de réaliser un film, confrontée à la douleur de la fin de vie de sa mère. La tristesse du personnage principal progresse par petites touches, avec beaucoup de sensibilité. Il y a aussi une note comique avec le personnage de Barry, acteur ayant lui-même des difficultés. Mais la construction du film est vraiment difficile d'accès, mélangeant fréquemment les scènes réelles, les scènes de rêves et les flashback, sans distinction de style.
C'est un film de qualité mais assez ennuyeux car je ne suis jamais rentré dans le film, les sentiments des personnages restent extérieur et finalement on ne s'intéresse pas à cette mort qui n'en finit pas. L'actrice est excellente mais ça ne suffit pas.
Après Habemus Papam, Nanni Moretti retourne à une veine plus intimiste avec Mia madre, un film très sobre et empreint d’un certain classicisme, qui peut faire penser à certains films de Clint Eastwood dans lesquels ce dernier se concentrait en particulier sur les sentiments et relations entre les personnages. Car Nanni Moretti aime les personnages de son film et cela se voit, il nous montre avec beaucoup de subtilité et de sensibilité la manière dont un frère et une sœur reçoivent et endurent la nouvelle de la mort prochaine de leur mère. L’autre réussite de ce film est cette formidable réflexion de Nanni Moretti, à travers le personnage joué par Margherita Buy, sur le travail de cinéaste, qui est bien évidemment influencé par les expériences et les drames traversés par le cinéaste, qu’ils soient collectifs, avec notamment le sujet du tournage mené par la cinéaste et qui n’est autre qu’un constat de l’impact de la crise économique sur le tissu industriel italien, ou bien personnel, avec la perte d’un parent. Ce dernier sujet n’a pas été choisi par hasard puisque Nanni Moretti a perdu sa mère durant le montage d’Habemus papam. Selon ses dires, l’idée de faire un film à partir de ce drame personnel lui est venue très rapidement à l’esprit. D’après lui, l’émotion joue généralement un rôle d’impulsion première dans son activité créatrice.
Vous pouvez lire le reste de ma critique (accompagnée d'illustrations) sur mon blog : 7emeart.wordpress.com
Entre situation dramatique et quotidien familial, Margherita peine à diriger la réalisation d’un film de fiction sociale, qu'elle veut très personnel , avec des intervenants et des collaborateurs qui lui sont étrangers, alors que, dans sa vie privée réelle, bien ordinaire, elle peine à comprendre les siens et à influer sur leurs façons d’être. Consciente de cette contradiction, elle vit un stress permanent que des incidents, a priori risibles, (« gags ») ne font qu’aggraver. Par les expressions de son visage, que ses paroles ne font que confirmer, Margherita offre une interprétation impressionnante. Les décors eux-aussi expriment à merveille les différentes situations. Le jeu de J. Turturo, trop caricatural pour être crédible, altère cette harmonie. Le film, très peaufiné, prétendant faire plus que distraire, je m’attendais à une découverte, à une réflexion, à un spectacle, …, s’écartant vraiment de l’ordinaire. Cela n’a pas été le cas, car, comme toutes les œuvres de N. MORETTI que j’ai vues, celle-ci exige que ce soit les spectateurs qu’ils aillent vers elle et non l’inverse (un ego surdéveloppé ?).
Ce film aurait mérité 5 étoiles s'il n'avait pas deux défauts, une première demi-heure longue et rébarbative et le personnage de l'acteur américain, qui frise le ridicule, lourd et trop caricatural. Par contre la justesse des sentiments et des attitudes des différents personnages est remarquable. L'émotion devient de plus en plus intense et palpable; du grand cinéma. La fin du film nous fait oublier tout le reste.
Nanni Moretti, réalisateur et interprète dans son propre film, laisse la vedette à Margherita Buy et John Turturro. Malgré le côté tragique, on sourit souvent et les scènes de tournage du film dans le film sont franchement hilarantes par moment. L'art du paraître à son apogée et l'importance de l'image dans la "vraie" vie...
résenté au dernier Festival de Cannes, Mia Madre a conquis le coeur des festivaliers : Nanni Moretti y évoque le décès de sa mère et livre un film tout en émotions sur le deuil, la perte de ses repères, et l’absurdité de la vie qui s’obstine à continuer malgré le chagrin.
La comédienne Margherita Buy se révèle être un merveilleux alter ego du cinéaste, qui tente de terminer son film en dépit de ses déboires et de sa tourmente. La mise en abîme du film dans le film, subtile et ingénieuse, la voix de Moretti entremêlée à celle de Buy, la peur et la peine qui résonnent en nous, apportent un supplément d’âme à ce film d’une grande tendresse.
Mais, comme le dit l’héroïne à sa mère sur son lit d’hôpital, comme pour se rassurer : « Ce n’est pas un film triste. C’est plein d’énergie, plein d’espoir ». On y parle de tout et de rien, on tait ses angoisses, on se préoccupe de ses enfants, on se titille entre frère et soeur, on rit fort, on s’engueule aussi, et surtout on se soutient. [...]
Histoire adulte qui tourne autour de la mort de la mère d'une réalisatrice. Ça fonctionne plus ou moins et est suffisamment complexe pour garder l'intérêt.
Grosse déception sur ce film. On m'avait dit que c'était la palme de cœur de Cannes. J'ai été certes ému mais Moretti fait encore du Moretti. Il a seulement remplacé son personnage par l'actrice Margherita Buy. John Turturo n'apporte franchement pas grand chose au film et finalement on ne voit pas vraiment où veut en venir le réalisateur. Dommage !
Après le drame de la perte d'un fils, Nanni Moretti s'intéresse à la fin de vie d'une mère. Le résultat n'est évidemment pas une histoire joyeuse, mais la réalisation est bonne, et les saynètes de John Turturro qui ponctuent le film sont excellentes.
Sujet intéressant mais triste malgré quelques clins d'oeil de gaîté. Je l'ai trouvé long et ennuyeux au début. L'intensité a du mal à venir. J'ai trouvé le sujet parallèle, la grève avec les ouvriers face à leur patron, pas trop bien adapté. Un sujet plus gai aurait mieux fait le pendant de la tristesse de l'approche de la mort. Pas si bouleversant que cela !
Quoi de plus douloureux que la mort de sa mère ? C'est toute son enfance qui s'en va, évidemment. Mia Madre, dans un film à la fois tendre et d'une grande émotion, rend hommage à toutes les mères. Une splendeur.