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    Timbuktu
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    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2014
    Sissako réussit son film par sa façon de positionner les intégristes par rapport aux autres personnages. Il est d'ailleurs très difficile de les différencier, même son de voix (douce), mêmes habits. Ce qui permet de les reconnaître est qu'ils portent ou non des armes. Timbuktu est à la fois un film dur et très doux. Doux par la fluidité de la mise en scène du cinéaste, à la fois poétique et d'une grande beauté. Influencé par le genre western, Sissako privilégie des cadres larges (voir la forte scène de l'altercation dans le fleuve) magnifiant une nature à la fois aride et belle. Le travail sur la lumière est à souligner, de même que la musique discrète et bien choisie. Dur est le film par la monstration des scènes de lapidation ou de flagellation à la fois très longues et inattendues. Sissako ne cherche pas d'une manière lourde à dénoncer l'intégrisme barbare et abjecte. Il ne fait que susciter l'absurdité du djihad en exhibant les faiblesses, doutes et incohérences de leurs auteurs. La fameuse scène du match de football, sans ballon, vous ferait presque aimer ce sport par la force de cette poésie et de l'humour qui en est la conséquence. La langue est une des problématiques du film qui a passé inaperçu. Anglais, français et deux langues arabes cohabitent et rendent le dialogue délicat. Le film manque malheureusement d'un certain emballement narratif qui nuit au rythme de l'intrigue qui parfois se perd un peu. Le risque est aussi, pour certains spectateurs, de prendre l'apparente empathie du cinéaste envers les djihadistes pour de la complicité, ce qui est erroné. Pourtant, ses personnages sont touchants et très bien écrits !
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2015
    Le Mauritanien Sissako montre l'islam politique (c'est-à-dire "l'islamisme") à l'oeuvre (entre ridicule et terreur) dans une société où l'animisme, encore très présent, savait jusqu'à il y a peu tempérer le sunnisme, la société malienne. Situer l'action de cette fiction très éclairante à Tombouctou (ou "Timbuktu", en tamasheq, la langue locale, berbère, des Touareg) permet de présenter la situation de la manière la plus complète possible. La "perle du désert", la "ville aux 333 saints", a été en effet mise à sac iconoclaste par les barbares salafistes pendant le 2e semestre 2012, après l'installation, les armes à la main, de la charia. Le cinéaste sait montrer, par petites touches, toute l'étendue du fanatisme spoiler: (flagellations et lapidations publiques, interdiction de jouer, de faire de la musique, mariages forcés, "gommage" vestimentaire des femmes de l'espace public..),
    mais aussi la tartuferie des nouveaux maîtres arabes ( spoiler: on n'a pas le droit de jouer au football et le moindre ballon détenu par des enfants appelle une sanction exemplaire, mais les moudjahidines discutent Coupe du monde ; on n'a pas le droit de fumer, ou de chanter, ou à aucun art, mais Abdlekrim, un des chefs, fume en cachette et se livre à une singulière chorégraphie chez l'excentrique locale, Zabou, qui promène un coq et est non-voilée... protégée de la "police islamique" par sa démence)
    , et encore le volet "communication" spoiler: (un probable "binational" franco-malien, ancien rappeur, enregistre - dans la douleur - une vidéo de propagande à l'attention de futurs embrigadés, nés comme lui en Occident ; on sait préserver la santé d'un otage européen - source de profit..)
    . Cette partie qu'on pourrait qualifier de "documentariste", s'efforçant à la distance et à la nuance, est doublée d'une partie franchement fictionnelle (mais inspirée par des faits réels), en mode touchant et universel (sur le triste sort de la famille de Kidane, le Targui, spoiler: après le meurtre de "GPS", par Amadou, le pêcheur bambara
    ). Le tout lié par des prises de vue très esthétiques de la superbe nature africaine. C'est fait avec métier, et habileté scénaristique... Le gros bémol est l'interprétation, souvent très approximative.
    ouadou
    ouadou

    72 abonnés 363 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2014
    Ce n'est pas le film coup de poing tant attendu. Le sujet et le fait de faire ce film sont deux raisons d'encenser le film et son existence même prouve le courage du cinéaste et du producteur.
    Mais sur la forme pure, le film est un peu décevant, pas très tenu parfois complaisant dans sa longueur pas non plus assumée. Il semble être un peu à cheval entre une chronique réaliste, sans chichis et un film réellement scénarisé. La séquence du foot est merveilleuse mais elle est posée là sans raison. Il manque un truc pour être un Film Puissant même si celui-ci est indispensable.
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2014
    La beauté sauvera le monde. C'est ce que semble dire Sissako en filmant la répression terrible que subissent les habitants paisibles de Timbuktu. Il y a la lumière, l'ocre des dunes, l'immensité des paysages, le miroir de l'eau, la gaité des vêtements, le beauté des êtres. Cette beauté est pour tous, même pour les oppresseurs qui ne sont pas caricaturés sous les traits de monstres insensibles. C'est la force et la limite de ce film. L'esthétique y domine. Il y a deux façons de réagir à cette prééminence. On peut dire qu'elle affaiblit le propos, qu'elle en fait une histoire universelle, vieille comme le monde, de domination et d'asservissement, le tyran pouvant être un colonisateur, un guerrier d'une autre ethnie, un intégriste... On peut dire qu'elle en fait la force conférant aux victimes une dignité de seigneurs, transformant les joueurs de foot sans ballon en danseurs, le couple enterré et lapidé en amoureux éternels, La femme fouettée pour avoir chanté en icône de la douleur et du courage.
    "Dieu fait tomber la pluie sur les bons et les méchants" C'est la beauté que Sissako fait tomber sur les uns et les autres. Est-ce pour rendre acceptable l'inacceptable?
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 1 janvier 2015
    Terriblement déçue par ce film.
    M'attendant à un film puissant et poignant, je l'ai trouvé sans chair, intellectuel (au mauvais sens), poseur, cherchant laborieusement à "faire poétique" par des images léchées et conventionnelles (allez voir "Mommy", la poésie issue du rythme, des images, de la créativité magnifique de X.Dolan vous éclaboussera par surprise, sans que vous l'ayez vue arriver !). Et c'est cela le cinéma, pas ce pensum désincarné...
    Quel ennui!
    Le seul moment vivant de ce film, c'est la partie de football sans ballon.....Mais c'est une idée piquée à Antonioni dans "Blow Up"! C'est sans doute d'ailleurs ce qui a ravi les festivaliers de Cannes qui ont crié au chef-d’œuvre ("Un cinéaste qui se sert d'Antonioni, quel délice, il a des références, il ne peut être que bon, cher ami !").
    Le comble est atteint lors de l'illustration (car ce film est en fait une série de vignettes qui illustrent chaque acte djihadiste) de deux lapidations: morts très esthétiques, sans trop de sang (juste une petite coulée fort discrète le long du visage de l'homme) pour ne pas nous effrayer ! Comment prendre sa part de ces horreurs devant une telle "chochoterie" ??
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 décembre 2014
    Huit années ont passé depuis « Bamako » son précédent film et sa puissance narrative sans nom. Le mauritanien Abderrahmane Sissako nous revient avec un sujet brûlant qui se déroule pendant l’occupation du nord du Mali par des djihadistes, dans la période allant de l’été 2012 au premier mois de l’année 2013. Porte parole d’une conscience collective indignée, il livre avec « Timbuktu » un film à la portée universelle.

    Le film se déroule aux alentours de Tombouctou, ville symbolique par sa capacité à avoir toujours favorisée la pratique d’un Islam non-radical. Berbères, Touaregs et Peuls y vivent en parfaite harmonie. Mais elle sera mise à mal suite à l’arrivée de djihadistes imposant la charia. Lors de déplacements à moto, ils aiment à rappeler à l’aide d’un mégaphone les « règles » aux habitants et les sanctions qui les accompagneraient si elles n’étaient pas respectées : pas de jeux, pas de musique et de chants, pas de cigarettes, interdit de s’asseoir dans la rue, même devant chez soi ; port du voile, de gants et de chaussettes obligatoire pour les femmes. En quelques instants, les libertés des hommes sont bafouées et tout s’effondre. C’est cette violence du quotidien que le réalisateur va dénoncer pendant plus de 90 minutes.

    Le film commence par un plan de gazelle qui s’enfuit, poursuivie par des djihadistes en Jeep, qui lui tirent dessus pour le jeu. Le chef s’écrit : « Ne la tuez pas, fatiguez la ! ». C’est ce qu’ils vont s’évertuer à faire pendant les quelques mois de leur occupation sur les hommes et les femmes de la région : Les fatiguer. En commençant par la destruction des marques culturelles à coups de kalachnikov. Sissako dépeint les djihadistes comme des laissés pour compte de leurs sociétés respectives. Des êtres manipulés venus de différents endroits. Il se moque gentiment d’eux et les représente comme des bras cassés, ridicules et les confronte à leur hypocrisie à plusieurs reprises. L’un d’entre eux se retrouve bien embêté lorsqu’il repère enfin la maison d’où s’élève des chants, mais que ceux-ci sont des louanges à Dieu. Un autre n’a pas son permis et prend des cours de conduite accélérés en plein désert. Ce même individu se cache pour fumer alors que la charia l’interdit. Un des plus jeunes, anciennement rappeur dans une vie de pêché, se retrouve incapable d’enregistrer une vidéo de propagande, car non convaincu par ses propos. De plus on parle plusieurs langues dans ce pays, comme le bambara ou le tamashek, ce qui oblige la plupart des djihadistes qui ne parlent que l’arabe à être accompagnés de traducteurs, empêchant tout dialogue direct avec la population la plupart du temps. Cette distillation d’humour grotesque face à l’absurdité des situations empêche tout surplus de pathos. Le réalisateur n’accable pas non plus les djihadistes et leur accorde parfois certaines courtoisie, comme lorsqu’ils rendent ses lunettes à un otage, ainsi que ses médicaments. De cette façon il les humanise, et évite le manichéisme, qui aurait pu amener à la traditionnelle confrontation entre les soi-disant ignorants face aux soi-disant intelligents.

    Mais la drôlerie absurde inquiète. Et lorsqu’elle est omniprésente, que reste-t-il ?

    Lire la suite sur le blog :
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 janvier 2015
    Ce film un chef d'œuvre ?! J'en doute fort !
    Sissako nous embarque dans son merveilleux monde de L'ENNUIE A MOURIR ! Ce film a sûrement un scénario de 2 pages, des acteurs a un jeu plus que pitoyable et des clichés gros comme la lune...
    A ne pas voir
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    Le film d'Abderrahmane Sissako est en plein dans l'actualité. Ce dernier ose parler d'un sujet dont on parle trop peu, à savoir le sort de Tombouctou et de sa région à la suite de la prise des extrémistes. Il y a des scènes vraiment très fortes, spoiler:
    du début avec la destruction d’œuvres d'art à la fin avec la difficile scène de la lapidation. spoiler:
    Le film ne se contente pas de montrer la monstruosité des extrémistes avec des scènes de massacre mais monte intelligemment l’absurdité de leur « combat » ( spoiler:
    la scène des gants, de la musique, du football sans ballon spoiler:
    ). Un très beau film, authentique, avec des acteurs émouvants.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Il est des films qui s'inscrivent dans une urgence tant l'envie de témoigner de choses graves s'impose à leur réalisateur. C'est le cas de "Timbuktu", un film africain que l'on doit au cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako. En 2012, Tombouctou vient de tomber aux mains des djihadistes qui s'empressent de faire régner la terreur sous toutes ses formes. Plutôt que de verser dans le pathétique, le réalisateur adopte une attitude fort digne faite de distance et parfois même d'humour. Ces maîtres de l'absurde diffusent de drôles de messages à l'aide de mégaphones dans les rues de la cité : interdiction faite aux femmes de sortir sans avoir les mains gantées ni bien sûr des chaussettes aux pieds, interdiction de chanter sauf s'il s'agit des louanges d'Allah, interdiction de pratiquer un instrument de musique et - comble des audaces ! - de jouer au football. Cela nous vaut une scène on ne peut plus comique où l'on voit une partie de football disputée sans ballon, les joueurs faisant "comme si" et témoignant une belle ardeur malgré tout. Mais on n'oublie pas les cruautés que ces djihadistes imposent à la population : 40 coups de fouet à qui se sera permis de chanter ou de toucher à ce maudit ballon, lapidation pour ce couple qui a oublié de se marier pour vivre ensemble... Autant de séquences qui nous montrent le quotidien des habitants d'une ville dont on connaît la grandeur passée et les innombrables richesses culturelles. Mais le film s'articule surtout autour d'une famille dont on suit la vie au jour le jour : Kidane, un éleveur de bovins, mène une existence calme et sereine jusqu'au jour où Amadou, un pêcheur, tue sa vache préférée répondant au joli nom de GPS. Dès lors, sa colère est telle qu'il va chercher querelle au coupable et le tuer accidentellement. Toute une partie du film va nous conduire à attendre le jugement infligé à Kidane. Ce sont de tels épisodes qui traduisent la vie à Tombouctou sous l'occupation djihadiste qui nous sont contés. Oh, jamais de musique tonitruante, rien que de jolis sons issus d'instruments traditionnels. Jamais non plus de coups d'éclat : Abderrahmane Sissako donne à voir au spectateur, à celui-ci de se forger une opinion. Et le tout servi par une qualité photographique remarquable, digne du grand Souleymane Cissé. Des paysages superbement filmés dans des tons couleur sable, une ville que l'on découvre au détour de quelques ruelles bordées de murs aux teintes ocre et quelques idées splendides comme cette gazelle dont la course effrénée et toute symbolique ouvre et clôt le film.
    Antoine G
    Antoine G

    9 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 février 2015
    impossible de critiquer ce film dorénavant inscrit au patrimoine de la pensée politique française. Et pourtant quelle insufisance, quel manque de cinéma. mais peu importe si ça plait au point de le décréter meilleur film devant saint laurent et autre chef d'oeuvre. mais devant le problème traité , celui de l'islamisme heureusement que le cinéma trouve de meilleurs armes que ce tte poésie maladrote .
    NA10
    NA10

    30 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    Absolu chef d'oeuvre, voici venir le film de l'année !
    Véritable bijou, Timbuktu aborde avec beauté, force et humour un sujet de grande actualité, bien trop peu présent sur nos écrans. Les images sont magnifiques, la bande-son envoutante et les acteurs parfaits dans leur rôle.
    À découvrir de toute urgence !!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 décembre 2014
    Avec "Timbuktu" Abderrahmane Sissako signe un chef d'oeuvre bouleversant sur la destruction de la culture et des traditions par l'ignorance, la convoitise et la brutalité de l'islamisme radical. Au-delà de la beauté visuelle de ce film extraordinaire, on est frappé par sa fragilité, qui est comme une métaphore de l'extrême fragilité de la culture humaine. Un film d'une force inouïe !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    Pas parfait, pas un chef d'œuvre non plus mais tellement tellement sincère que tout est beau...
    et quelques scènes magiques comme ce match de foot chorégraphié et exceptionnel.
    Une vision interne au travers d'un petit village, enfin un point de vue intéressant.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Un film inoubliable par sa force et sa beauté. D’entrée deux séquences choc : chasse à la biche en 4x4 et à la kalachnilov puis séance de tir avec le même outil sur des statuettes maliennes rituelles. Le ton est donné : la stupidité à l’état brut, la sauvagerie, la barbarie salafistes sont là. Sans oublier l’hypocrisie des mâles , vertueux comme des babouins en rut. Mais rassurez-vous, les armes de Sissako sont la beauté et l’humour qui déchiquettent la bêtise ambiante et montrent avec humanisme la dignité et le courage des villageois. Un film qui nous fait osciller constamment entre le désespoir de voir certains de nos semblables aussi bestiaux et bornés et la confiance en l’humanité que suscitent en nous la résistance et la grandeur des opprimés, des femmes surtout. Comme beaucoup, je m’étonne que ce film parfait, puissant et lumineux n’ait pas obtenu la Palme d’or à Cannes.
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 décembre 2014
    J'ai trouvé ce film très bien mais vraiment trop dur à regarder, trop triste, cela m'a trop bouleversée.
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