Avis : Lolita - Page 6

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Sixième long-métrage du génie Stanley Kubrick, Lolita, adapté du roman éponyme de Vladimir Nabokov (Qui écrivit également le scénario du film), est une oeuvre sublime en tout point.
Humbert Humbert, professeur de lettres divorcé, se retrouve éprit d'une manière sensorielle de la jeune Lolita, seize ans. Ce synopsis, pouvant paraître terriblement choquant (Car, objectivement, touchant à la pédophilie), est en fait mis en scène sans jugement de valeur ni jugement moral de la part de Kubrick, qui compose son oeuvre avec respect, douceur, sensualité et pudeur. En revanche, le côté malsain qu'impose cette terrible relation est tout de même présent, Kubrick jouant beaucoup sur la manipulation sentimentale, la crise du couple et le côté extrêmement paternel qu'a Humbert sur la jeune Lolita (D'ailleurs, nous remarquerons que celui-ci est d'avantage un père qu'un amant pour cette dernière.)
La mise en scène de Kubrick, extrêmement froide et glauque, où chaque décor demeure inoubliable, est maîtrisée à la perfection et terriblement ingénieuse. Nous retiendrons également le duo James Mason/Sue Lyon, faisant de véritables étincelles une fois réuni.
D'abord simple jeu de séduction, puis véritable folie qui ira jusqu'à mettre en scène le meurtre passionnel, Lolita est donc un vrai choc cinématographique qui bouleverse toutes les notions de bien et de mal. Une véritable claque pour un véritable chef-d'oeuvre. Inoubliable.

Kubrick réussit parfaitement l'adaptation de ce sulfureux roman en melangeant les genres, on passe de la comedie au drame sans oublier la romance et le polar. Tout est suggeré dans cette tragique descente vers la folie et la décheance d'un homme respectable par amour pour une adolescente manipulatrice, on ne peut s'empêcher de plaindre le personnage principal vraiment pitoyable sur la fin même s' il reste un pedophile. Le casting est impeccable, James Mason et Sue Lyon sont tous deux incroyable.

Le très polyvalent Kubrick réussi avec Lolita un nouveau coup de maître. On est rapidement happé dans cette satyre sociale tiré du roman de Vladimir Nabokov jugé inadaptable. Lolita est un film sensible et admirablement construit en atteste l'évolution de la situation et des personnages d'une finesse et discrétion remarquable. Puis l'on part de la satyre sociale pour arriver vers un drame psychologique tout aussi maîtrisé. La film bénéficie d'une grande fraicheur du à la manière d'aborder son sujet et à la photographie d'Oswald Riddle très réussie. Le film est porté par un trio d'acteurs magistraux, à commencer par James Mason qui nous délivre un effort de composition splendide, de la belle Sue Lyon en Lolita attirante et électrique ou encore de Peter Sellers très bon dans un rôle assez intriguant.
La musique est également marquante, du beau travail de la part de Nelson Riddle.
On suit avec plaisir et malice la vie ou plutôt la descente aux enfers de James Mason, brillamment mené et passionnant de bout en bout, Lolita est un film splendide.

kubrick nous livre une oeuvre a la fois dérangeante et curieuse comme a son habitude. l'histoire adaptée d'un roman est bien retranscrite a l'écran, certe elle est simple et longue mais on ne s'ennuie pas une seconde. on n'y voit james mason sombré peu a peu vers une folie amoureuse pour cette jeune nymphette de lolita (Sue Lyon) qui de part sa naïvité et sa son manque d'expérience manipule en quelque sorte ce cinquantenaire. le film ne fait que suggéré voir flirté subjectivement la relation entre les deux personnages, du a la censure de l'époque entre autre, ce qui donne au film cette qualité rare de nos jours melant humour, drame, amour, sujet tabou bref un chef d'oeuvre du genre.

Shelley Winters, la mère de Lolita : "Est ce de ma faute si je me sens si jeune". Etrange film. On sent que la censure a séverement corseté l'oeuvre de Kubrick. Il parvient toutefois à distiller son ironie implacable sur des personnages, à double facette, manipulateurs, possessifs, conduits par leurs pulsions plus que par leurs raisons. Et aussi à verser sa larme de crocodile quand ce salaud de James Manson perd peu à peu son emprise. Et si c'était Lolita le personnage le plus mature de cette histoire ? Une oeuvre hybride mais néammoins magistrale.

Un demi-siècle d'affinage. Intemporel. Magnétique. Ironique. Sensuel. Féroce. Résolument Kubrickien.

C'est vrai que c'est un très bon film!!

Il y a une ambiance malsaine avec de la manipulation.
Le passage ou la mere danse devant Humbert Humbert est très drole, la chorégraphie est géniale. Desfoix je m'amuses a l'imité!! Mais je n'arrive pas a trouver la musique.

De nombreuses années que je ne l'avais pas vu : quel bonheur de le redécouvrir au cinéma... « Lolita », c'est juste un film incroyable. Ahurissant. Unique. Franchement, dès la première scène, j'étais scié. Un régal absolu de mise en scène et de dialogues, le tout sous le regard acéré d'un Stanley Kubrick dont on saisit tout de suite l'incroyable personnalité. C'est puissant, incisif, implacable, et la suite ne sera pas loin d'être du même acabit. J'ai rarement eu l'occasion de voir une œuvre enchaîner avant tant d'aisance les situations marquantes, malaisantes, au point d'être subjugué par tant d'audace et de provocation, le tout en gardant un air presque toujours distancié, ironique sur des personnages épouvantables pour des raisons divers. Tout y tellement dérisoire, grotesque, l'incroyable élégance dont fait constamment preuve Kubrick tranchant merveilleusement avec ce qu'il raconte, enchaînant les moments d'anthologie, provoquant chez nous des sensations incroyablement fortes vis-à-vis de ces protagonistes, de l'atroce Madame Haze (incroyable Shelley Winters) à cette « femme-enfant » superficielle au possible, provoquant tant de convoitises sans les mériter un seul instant. Mais le rôle le plus hallucinant, volant la vedette à un James Mason impeccable, c'est celui de Peter Sellers. Une prestation grandiose, hors-norme, XXL : les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette performance inouïe, peut-être sa plus mémorable. Si j'ai un (très) court bémol à mettre, c'est notre intérêt diminuant légèrement lorsque Humbert et Lolita sont « ensemble », et encore. Une œuvre terrible sur les pulsions humaines et l'inexorable tragédie vers laquelle elles peuvent nous amener parfois. Je m'en voudrais presque d'avoir si peu écrit : il y a tant de choses à dire sur ce titre majeur, au parfum de scandale pourtant plus vraiment d'actualité aujourd'hui : tant mieux, cela ne peut que mieux mettre en lumière les autres éblouissantes qualités de ce grand film dérangeant, drôle et presque touchant dans sa « gracieuse perversion » : inoubliable.

Un film brillant, trés bien réalisé qui nous montre l'amour fou d'un homme pour une jeune femme qui est pret a tout pour la garder auprés de lui ce qui finira par le mener à sa perte. Un excelent film de Stanley Kubrick.

Sans être le meilleur film de Stanley Kubrick, Lolita s'avère virtuose dans le traitement et la psychologie de ses personnages. A commencer par l'interprétation magnétique de James Mason, qui incarne Humbert Humbert à la perfection. Ce personnage est tout d'abord sympathique, aimable, débonnaire...Puis, au fur et à mesure que le film avance, il devient de plus en plus possessif et d'une jalousie maladive. Tout le génie de Stanley Kubrick réside dans cette longue déchéance psychique. Lolita est un film très marqué par la symbolique : jeux de miroirs, de dédoublement ( Humbert Humbert ) et de masques ( Peter Sellers alias Quilty qui passe d'un rôle à l'autre à l'insu du personnage joué par James Mason ). Sue Lyon est un excellent choix : ni vraiment belle ( au sens classique où on l'entend ) ni vraiment sympathique, elle apporte à Lolita un soupçon de vulgarité et d'insolence délicieux. Au final, Lolita est certainement le film le plus psychologique de Kubrick avec Eyes Wide Shut. Une référence que l'on peut aisément qualifier de chef d'oeuvre. Rien à redire.

Encore un coup de maître du génialissime Stanley Kubrick, l'un des rares cinéastes à avoir réussi tous les films qu'il a entrepris. "Lolita" ne déroge aucunement à la règle. On apprécie tout particulièrement l'intelligence du réalisateur de suggérer la relation père-fille et de la sublimer plutôt que de la montrer de manière explicite (l'époque de sortie du film y est aussi pour quelque chose...) contrairement à Adrian Lyne, réalisateur du faible remake de 1997. Alors, si vous avez le choix, voyez l'original de Kubrick - d'une grande finesse et intelligence - plutôt que la copie - limite graveleuse et dénuée d'intérêt majeur...

Un chef d'oeuvre signé Kubrick. N'aurait il pas fait que des chef d'oeuvre ce bon vieux Stan ? En tout cas tous ceux que j'ai vu le sont.
Lolita oscille habilement entre comédie romantique, comédie noire, polar.
James Mason et Peter Sellers sont exceptionnels, mais s'est surtout Sue Lyon qui illumine le film.
A voir absolument, et je ne parle même pas de la réalisation, qui n'est certes pas aussi stylisée que Orange Mécanique ou Shining mais qui reste magnifiquement belle.

Une découverte, 46 ans après sa sortie (il y a décidément des films qui vieillissent très bien) !
Ce film, souvent présenté comme un film « mineur » de Kubrick, n’est certes pas au niveau de ses grands chefs d’œuvre, mais constitue néanmoins un pur régal de cinéphile.
Kubrick a touché et a réussi dans presque tous les genres, et dans ce film il nous régale sous de nombreuses facettes : fantastique (le début, qui évoque « La chute de la maison Usher » d’Edgar Allan Poe), comédie (peut être le plus inattendu et le plus réussi), drame (le fond du film quand même), polar (un genre dans lequel il avait déjà excellé).
Si vous avez l'occasion, courez-y !

Encore un chef d'oeuvre que nous livre Kubrick en nous proposant une histoire d'amour impossible entre un professeur et une jeune fille. C'est plein d'émotions, l'amour, la haine, la jalousie, la traîtrise.

Très très bon film qui est finalement l'histoire de l'obsession d'un homme mur pour une ado. Mais finalement ce film nous fait comprendre que pour lui c'était une histoire d'amour. Par contre on aurait aimé comprendre qu'en elle il cherchait son amour d'adolescent. Seule erreur du film par rapport au roman je crois. Le reste est parfait. Les acteurs et les dialogues tiennent le film de bout en bout. La scène où il lui avoue son amour éternel à la fin est d'ailleurs très poignante à mon sens. Du grand cinéma, tendre et attachant sur un sujet pourtant difficile voir scabreux.