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apotheme
107 abonnés
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4,0
Publiée le 20 mars 2020
Clint Eastwood met en scène une personne accusé à tord d'un attentat s'étant déroulé lors des jeux olympique d'Atlanta en 1996. Tiré d'une histoire vrai, le cas Richard Jewell rend hommage à ce monsieur ou on peut constater à travers ce film qu'au États Unis la presse influence énormément l'opinion public ainsi que les enquêteurs. Une réalisation parfaite comme le grand Clint nous habitue, ce qui en fair un film fort intéressant.
Clint Eastwood s’attache encore ici à la cause des plus faibles, ici un policier trop zélé par fidélité à ses idées sur l’ordre établi, naïf dans ses raisonnements, incapable de se défendre. La machine infernale du FBI n’ira pas par 4 chemins pour en faire le coupable idéal. Beau projet pour montrer qu’il vaut mieux être du côté de ceux qui savent parler, pour montrer des médias prêts à tout pour passer devant les autres, pour rappeler que si l’on a le devoir d’enquêter là où le soupçon porte les méthodes doivent rester encadrées, et que le mobile d’un crime ne se présume pas et ne vaut rien en l’absence de preuve. Mais plus qu’à l’habitude chez Eastwood, la personnalité des personnages est ici forcée et sans nuance : Richard Jewell dans un rôle de benêt-victime, un enquêteur dans le rôle de flic entêté et machiavélique, un avocat en sauveur dilettante et désintéressé, une journaliste arriviste à l’extrême. Tout est trop peu subtil pour être convaincant. Il y a quelque chose qui cloche chez Jewell, on a du mal à croire à ce qu’une personnalité se résume à des fulgurances géniales (repérer la bombe, se défendre in fine avec les mots justes) dans une marée de naïveté lourde. On sait par ailleurs que l’avocat gagnera beaucoup d’argent grâce aux procès qui s’ensuivront – c’est sans doute légitime mais le film omet de le signaler ! Et c’est là que l’on perd confiance dans la véracité de ce qui nous est rapporté ici (sans bien sûr remettre en cause les principaux faits). En définitive, seule la mère de Jewell sort du lot, servie par une Kathy Bates remarquable et sincère au point de soulever notre émotion. Mise en scène efficace excepté la scène de la fête à Atlanta, intéressante pour nous ramener dans une ambiance de fin des années 60… mais beaucoup trop longue ! C’est un assez bon film, mais comment ne pas être un peu déçu quand on se rappelle la force des plus beaux films de Clint Eastwood !
Loooong, ennuyeux et messages ni pertinents ni crédibles, sur le journalisme entre autres. On sent que chaque scène pourrait durer deux fois l'amoindrir longtemps et on est contents d'arriver à la fin
Les derniers films de Clint Eastwood n'étaient pas très bons, et même, pour certains d'entre eux, franchement mauvais.
Cet opus constitue donc une bonne surprise : un scénario modeste mais efficace, des personnages attachants et bien joués (très bon Sam Rockwell) et une histoire édifiante. Des qualités qu'on retrouvaient d'ailleurs point par point dans le meilleur des dix derniers Eastwood, Sully.
Les points faibles du film sont malheureusement ceux qui rendent la production récente de l'américain indigeste : dans sa volonté de sonner la charge contre les pouvoirs malfaisants qui oppressent le pauvre individu (les médias, le FBI), le vieux réalisateur conservateur oublie au passage la subtilité et la nuance. Les personnages joués par Jon Hamm et Olivia Wilde sont ainsi trop caricaturaux pour être intéressants.
Si la première partie du film est vraiment bien rythmée, la seconde, très démonstrative, patine un peu. L'ensemble est toutefois acceptable.
On pourrait s'imaginer qu'un film de plus de deux heures sur un simple fait divers soit assez vite lassant. Il n'en est rien. On reste accroché de bout en bout par un récit passionnant. Ni longueur, ni facilité émotive, mais une très bonne peinture de la société américaine. Le registre psychologique est bien présent, permettant d'intégrer tous les ressorts d'une complexité qui évite le manichéisme pourtant si fréquent dans le cinéma américain. Un bon moment de cinéma qui distrait tout en donnant à réfléchir, notamment sur une peine de mort qui ne permet jamais de revenir sur son exécution. spoiler: Le personnage principal de l'intrigue aurait pu la subir et on se serait aperçu un peu tard qu'il était innocent. Il n'en fut rien. Mais mal défendu, il aurait pu y passerspoiler:
Clint Eastwood continue de s'interroger sur le rêve américain à travers l'histoire de cet homme se rêvant en héros mais se retrouvant confronté à un lynchage médiatique et institutionnel. Sa sobriété sied à merveille à ce récit parfois manichéen.
J’ai trouvé ce biopic dramatique excellent. Clint Eastwood a un véritable talent pour ce genre de film. On peut citer par exemple LA MULE (2019), SULLY (2016) et AMERICAN SNIPER (2015), pour ne donner que les plus récent. Il met en avant des histoires insolites mais oubliées ou tout simplement peu connu chez nous. Il arrive à donner un intérêt à l’histoire en expliquant tout parfaitement. Sans connaître le cas, on va être impliqué. Il va aussi jouer sur nos cordes sensibles. Rapidement, il va créer un lien entre le protagoniste principal et le spectateur. On va s’attacher à lui et forcément, être plongé totalement dans le récit. Le lien que j’ai ressenti avec le personnage de Richard Jewell était génial. J’étais à fond avec lui. Je n’ai pas vu passer les 2h10 tellement c’était prenant. Il faut dire que Paul Walter Hauser est super dans ce rôle. Je l’avais déjà vue dans des seconds rôles pour de très bons films comme BLACKKKLANSMAN (2018) ou MOI, TONYA (2018), et il arrive impeccablement à passer le cap du rôle phare. Il donne une âme à cette version cinématographique de Richard Jewell. Grâce à lui j’ai ressenti de belles émotions. Il va être beaucoup aidé par Sam Rockwell. Celui-ci va camper l’avocat sulfureux. Sa personnalité et son franc-parler m’ont éclaté. Jon Hamm aussi est très bon dans le camp du FBI. Car ce film a aussi pour but de nous montrer comment l’acharnement du gouvernement, mais aussi de la masse médiatique, peut être destructeur.
Très bon film très bien réalisé ! Les acteurs sont impressionnants par leur justesse, avec une mention spéciale pour Kathy Bates ! La psychologie des personnages est très intéressante. Je regrette seulement quelques longueurs et un film long à démarrer...
"Richard Jewell", s'il est lui aussi inspiré d'une histoire vraie, ne ressemble néanmoins pas tant que cela aux derniers films de Clint Eastwood en ce que l'action du personnage n'a finalement pas grand chose héroïque. En repérant un colis suspect dans un parc lors des jeux d'Atlanta, il ne fait que mettre en place un bref dispositif de sécurité et se fie à son instinct : c'est tout de même moins impressionnant que de poser un avion sur le Hudson ou bien de se jeter sur un terroriste avec une kalashnikov à la main. Richard fait simplement son job en misant sur ses deux principales qualités : l'observation et l'attention. Ce qu'il y a de passionnant chez Richard, et qui donne au film toute son ambivalence, c'est que ce regard scrupuleux sur les choses et les êtres peut le rendre parfois idiot, comme lorsqu'il demande aux forces de l'ordre qu'il vénère, alors qu'elles l'incriminent, si elles ont besoin d'aide au moment de perquisitionner son domicile, ou bien très attachant et lucide, comme lorsqu'il donne une bouteille d'eau à une femme enceinte lors d'un concert spoiler: ou bien quand il énonce aux agents du FBI leurs propres dysfonctionnements au moment de s'innocenter pour de bon . C'est en décrivant aussi bien la perspicacité du personnage que sa dimension réactionnaire que Eastwood dresse un portrait d'une humanité bouleversante parce que complexe, qui refuse une quelconque idéalisation : Richard est imparfait mais il est innocent et se défend comme il l'entend parce qu'il sait qu'il va gagner. Ce que fait son avocat, interprété par l'excellent Sam Rockwell, c'est d'abord juger Richard en tant que personne (son imperfection) avant de réaliser que ses conseils étaient vains, que son client était capable de se défendre seul, comme si ce dernier avait l'intime conviction que toutes ses maladresses n'auraient aucune conséquence. Aussi le film vaut moins comme charge contre un journalisme avide de scandales ou des autorités orgueilleuses et humiliantes que comme une ode à l'humanité dans tout ce qu'elle peut avoir de plus simple mais aussi de plus retors. Avec ce film, Clint Eastwwod ne défend donc pas Richard Jewell en tant que tel, puisque l'homme a obtenu gain de cause, mais une certaine idée de la dignité et de la justice.
D'après une histoire vraie. Très beau film, poignant. En dehors du fait du héros américain porté à l'écran, ce film dénonce l'acharnement du FBI à trouer un coupable. Ce héros est parfait pour cette fonction. L’Amérique de ce qu'elle a de pire et de meilleure. Le personnage principal est l'anti-héros pourtant, tendre, doux, certain de sa mission. Film humain..à voir
Un bon Clint Eastwood, sobre mais efficace. Un premier rôle convaincant. Quand le cinéma fait honneur à la Petite Histoire souvent tombée dans les affres de l'oubli.
Alors oui, c'est une bonne chronique dans la veine de ce que nous offre papy Eastwood depuis le génial Sully. Je trouve certains passages un peu appuyés ( FBI obtus, journalistes carriéristes et cyniques), voire larmoyants ( Kathy Bates ). Notre ami Clint, que je vénère, insiste sur l'héroîsme ordinaire du peuple américain, sa faculté de résilience et son sens du sacrifice. Très bien, mais on pourrait passer à autre chose? D'un peu plus universel, pas américano-centré...