Le scénariste de Roland Emmerich passe finalement derrière la caméra en 2017 avec la volonté de réaliser, à son tour, un film catastrophe. Seulement, n'est pas Emmerich qui veut ! Dean Devlin nous présente ici l'histoire de Jake qui doit "réparer" le Dutch boy, appareil servant à régulariser la météo, suite au réchauffement climatique. En effet, ce dernier bugue de plus en plus et cause des catastrophes climatiques un peu partout sur la planète. C'est embêtant ! Mais ce qui est d'autant plus embêtant, c'est que le film se concentre surtout ici sur les clichés du film catastrophe, genre malheureusement ultra formaté. Alors, cela peut avoir ses avantages, Emmerich sait par exemple très bien utiliser les codes du genre pour nous offrir des spectacles visuellement impressionnants, du moins dans la plupart de ses films. C'est par ailleurs, comme la majorité des spectateurs j'imagine, ce que j'apprécie le plus dans un film de ce type. Voir en effet des villes entières et des populations réduites à néant par la telle ou telle catastrophe. Mais là, ces scènes ne se font malheureusement que trop rares ! En revanche, quand elles sont là, elles sont effectivement impressionnantes et on en prend plein la vue, notamment cette scène avec la grosse vague rasant le Qatar. Ici, le film s'intéresse donc surtout aux personnages qui sont donc très stéréotypés. Comme dans la majorité des films du genre, il y a toujours un couple ou une famille (ici, on a même droit aux deux...) en crise qui se réconcilie inévitablement en traversant les épreuves qu'ils sont obligés d'affronter ensemble. Le film fonctionne alors comme un voyage initiatique à la morale bien cheap et archaïque, faisant l'apologie, en général, des valeurs familiales et de l'être ensemble. Bon, en plus de cette morale un peu désuète, on se fout totalement des personnages principaux et de ce qu'ils représentent car, encore une fois, ils sont très stéréotypés et interchangeables de film en film. Le film accumulant alors ce genre de scènes ou les discussions entre frères ou couple qui ne s'entendent plus, il en devient, au bout d'un moment, bien long et lassant ! Heureusement, les rares scènes de catastrophe nous sortirons de notre ennui passager. "Geostorm" se perd donc dans la masse des films catastrophes hollywoodien (dans lesquels l'Amérique est d'ailleurs toujours une sorte de messie) à cause de son cruel manque d'originalité.