Avis sur Brooklyn

(...) Complètement autoproduit, ce film guérilla rend hommage à ceux qui font avec rien et à une culture hip-hop de solidarité. Tourné en improvisation guidée avec deux chefs opérateurs et de nombreuses prises pour varier au maximum les angles de vue, il colle parfaitement au rythme du hip-hop : les textes et moments musicaux arrivent sans rupture. Les caméras accompagnent les corps et les gestes dans une grande cohérence, si bien que ce film ficelé de bric et de broc atteint un beau niveau de poésie, voire une certaine magie. (...)

Wouah! Quel choc! Attention hein, pas un choc du type c'était super, non! Un choc du genre j'ai mal à mon cinéma là! Parce que franchement, c'est bien beau le copinage, mais sérieusement, à un moment faut arrêter de se raconter des histoires!

"Brooklyn" où l'histoire d'un réalisateur qui imagine faire un bon film en plagiant à la fois 8 Miles et le Slam de Marc Levine (on me dit dans l'oreillette que l'auteur de ce truc a également réalisé un film intitulé "Slam") version féministe (t'as raison mon pote, même Star Wars s'est mis à la page), le talent en moins, que ce soit dans le propos (ou comment exploiter les clichés sur la banlieue jusqu'à la lie), dans la trame ( spoiler: et vas y que je te mette un peu de pathos avec cette histoire de rappeuse comblant son vide affectif dans la musique, format éculé au possible
), dans le sujet qu'il prétend traiter (je préfère me taper du MC Water Closet. remixé en boucle que d'écouter une fois de plus les morceaux de ce film!!) où dans la philosophie spoiler: has been de chez has been du pseudo mentor slameur Jedi en mode semi recruteur Dee.Jay. Hadeeste
(franchement, avec un type comme lui en guise de maitre Yoda, je passe du coté obscur de la force direct!!).

Une mise en scène qui frise l'indigence dans sa propension à filmer du néant histoire de dire qu'il s'agit d'un long métrage (1h20 difficile) pour une énième histoire du type la banlieue c'est pas rose, la banlieue c'est morose, comme si entre le rap, le foot et l'intégrisme, t'avais pas d'autre choix pour "réussir" ta vie!

"Cala-miteux!"

Le rap, on aime ou on n’aime pas, voire on déteste : bien souvent une question de génération ! Et un film sur le milieu du rap, ou, plutôt, sur un milieu particulier du rap ? Eh bien, même quand on n’aime pas le rap, on peut aimer un film qui en parle et dans lequel on en entend ! Tout cela grâce à un réalisateur, Pascal Tessaud, originaire de la Seine-Saint-Denis, fils d’ouvrier, ex étudiant brillant et qui réalise avec "Brooklyn" son premier long métrage, en se réclamant de cinéastes comme Paul Carpita et de Ken Loach. Adepte du cinéma Guérilla, le plus indépendant des cinémas, Pascal Tessaud a préféré produire lui-même son film avec les moyens du bord, sans attendre l’aide du CNC qu’il n’aurait d’ailleurs sans doute pas obtenue. Tourné pour 6 000 Euros, avec un appareil photo, Brooklyn nous emmène à Saint-Denis, parmi les amis du réalisateur, dans un monde du rap éloigné du rap commercial dont nous abreuvent télés et radios et dans lequel on ne parle que de violence, de drogue, de fric et de filles. Un film qui fait penser, toutes proportions gardées, à "Inside Llewyn Davi"s des frères Coen, consacré lui au monde du folk new-yorkais, au début des années 60. On y retrouve, parmi de nombreux autres, trois personnages principaux. Jalil Naciri, toujours excellent, dans un rôle de « grand frère » s’occupant d’une association d’apprentissage au rap. KT Gorique est une jeune rappeuse suisse, sacrée championne du monde d’improvisation Hip Hop, à New York, en 2012 et elle joue ici le rôle de Coralie, Brooklyn pour la scène, une jeune rappeuse … suisse, venue tenter sa chance en France. Elle n’avait auparavant jamais « joué la comédie » : elle est absolument excellente ! Rafal Uchiwa interprète lui le rôle d’Issa, un rappeur un peu paumé, plutôt sympathique mais influençable, du genre à suivre les mauvaises personnes plutôt que les bonnes. A noter que les dialogues de ce film bourré d’énergie ont tous été improvisés lors du tournage. Dans les débats qu'il a avec le public, Pascal Tessaud tient à insister sur la mauvaise image que peut avoir le rap à cause du rap commercial inculturé qu’on entend sur les ondes alors que celui qu’il défend, celui qu’on entend dans son film, est pour lui l’œuvre de jeunes des banlieues ayant une conscience sociale et politique. Il parle aussi régulièrement du réalisateur marseillais Paul Carpita, sur lequel il a fait paraître un livre d’entretien intitulé « Paul Carpita, Cinéaste franc-tireur » (livre préfacé par Ken Loach). Pascal Tessaud lance souvent des piques acérées contre le CNC, qui, refusant son agrément à son film, prive le cinéma Guérilla que lui défend d’une source de revenus permettant de produire de nouvelles œuvres. Heureusement, son film avait fait partie de la sélection ACID de Cannes 2014 et il a pu sortir en salles, le 23 septembre dernier.

Pas captivant mais ça se regarde.... Faut qd même apprécier un minimum le rap pour supporter ce p'tit film aux bonnes intentions mais aux faibles moyens. L'interprétation est malgré tout excellente: Un Grand bravo à KT Gorique qui est on ne peut plus convaincante et les acteurs secondaires ne sont pas mauvais non plus. Malgré tout, je ne suis jamais senti proche ou un minimum attaché à l'un ou l'autre des personnages, du coup même si l'histoire n'est pas inintéressante, je me suis un peu ennuyé d'autant plus que j'ai trouvé la mise en scène brouillon. Je m attendais pas non plus à ce que les textes des chansons prennent une place aussi importante. Film dispensable mais que je conseillerais facilement à tous les amateurs d'Abd Al Malik et autres artistes rap aux textes engagés...

C'est dommage, le sujet était passionnant et les raps très jolis mais le manque de moyens de la mise en scène ultra visible et les maladresses constantes du scénario nous laissent de côté.

Brooklyn a été présenté au dernier festival de Cannes dans l’objectif de trouver un distributeur. Cette fiction ultra réaliste doit sa qualité grâce à un casting bien choisit. L’actrice principale et les personnages secondaires sont sincères et prennent ce projet à cœur, alors qu’il n’y a que Liliane Rovère et Jalil Naciri qui sont des comédiens professionnels. Mais c’est un thème bien ciblé qui ne plaira pas à tout le monde. Pourtant Brooklyn transmet une énergie. C’est un film qui trouve une liberté dans une pratique pauvre, en rapport avec l’énergie et le manque de budget. On retient cette charge émotionnelle dans les textes. Il n’y a pas de haine et l’image de la banlieue et de la hip hop est positive. En effet, c’est un hip hop littéraire qui n’est pas véhiculé dans les médias alors que les textes sont beaux. Mais malgré tout ce peps, on ne s’identifie pas aux personnages. A aucun moment nous ne sommes bousculés et c’est ce qui manque à ce premier film de Pascal Tessaud.
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Dans ce film, Brooklyn n'est pas le nom d'un célèbre quartier de New-York mais celui d'une jeune rappeuse talentueuse originaire de Seine Saint-Denis. Le scénario, en forme de récit initiatique, dévoile des personnages écrits avec amour et humanisme, qui forment une belle authenticité. Caméra à l'épaule et acteurs non-professionnels complètent le tableau de ce long-métrage à faire découvrir. Chapeau ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :

un film magnifique!!!!!! qui donne à voir la banlieue, ses jeunes, et ses moins jeunes, et le monde du HIP HOP de façons hyper positive et nous remplit d'espoir!!!!! bravo!!!!!

Film auto produit. Pascal Tessaud et son équipe ont réussi de manière admirable à surpasser l'absence (ou presque) de moyen avec ce Brooklyn à l'image et au son digne d'un film professionnel. A la différence d'un film comme Rengaine (autre film "guerrilla") dont l'image était totalement atroce (mise au point raté, grain extra laid...), Brooklyn se voit comme n'importe quel autre film.

C'est sa force et peut être sa faiblesse car finalement, le spectateur se retrouve face à un film normal où rien ne bave, rien de surprend que ce soit du point de vue de la forme donc mais aussi du fond.

Quitte à faire un film dans la rue, autant lui donner de la chair, qqchose de viscéral, nous faire sentir qqchose de nouveau. Hors ici, ce n'est pas le cas. Le film est très sage, sans gros parti pris, un film industriel finalement.

Restent de très bons acteurs (KT Gorique bien sûr et peut être encore plus le charismatique et hypnotique Jalil Naciri qui mérite vraiment d'être revu) et une lumière propre à sa ville souvent très belle.

Bref du beau travail qui n'a plus rien d'amateur mais un film un peu trop convenu.

Un film sur la rage d'écrire. Sur la poésie en banlieue. Eh oui !
On ne peut qu'aimer cette Brooklyn admirablement interprétée par KT Gorique. Quelle énergie, quelle vie !
Le réalisateur évite les nombreux pièges et étiquettes : film musical, ascension d'une artiste, les jeunes de banlieue, le rap... Il ne tombe dans aucun des clichés.
et surtout, surtout, il évite les affres du petit film auto-produit. à aucun moment, AUCUN, on ne sent le manque de budget. CHAPEAU BAS !!!
Il faut soutenir ce genre de film !

On aurait pu penser qu’il s’agissait encore d’un film sur les banlieues, plein de violence et de haine contre le système politique, il n’en fut rien. Réalisé simplement avec un appareil photo ce film se révèle toutefois très riche. On y dénonce le rap commercial où l’on ne parle que d’argents, de fille, de violence ou drogue. On y prône le rap réfléchit, poétique fait par des réels artistes. On voit beaucoup d’amour dans ce film, de partage, d’entraide qui détruisent les clichés sur les banlieues. Les acteurs qui sont par ailleurs des pros de l'mnprovisation ont un talent incroyable. Découvert en avant-premiere au festival d'Alès, en préscence du réalisateur qui par sa passion et peu de moyen à reussis à crée ce magnifique film !

Heureusement, la proprio a du chien et l’assoc a du ressort! Du coup, le scénario maigrichon de ce premier long-métrage hésitant est sauvé par des dialogues qui claquent parfois comme du slam. Surtout dans la bouche de l’inimitable Lilane Rovere aka Odette, la vieille logeuse, fumeuse de joints qui nous fait regretter le bon vieux temps des « Buffet froid » et autres festivités signées Blier.

Ce film retranscrit très bien l'esprit hip-hop de ses débuts, il n'est pas mort, il est juste scred... J'ai eu la chance de voir le film en présence de son réalisateur, qui est une personne avec de très bonnes valeurs, et qui a eu l'audace de réaliser ce film avec 6000€ et 3 ans de travail acharnés !

Yanis, Vitrolles.

J'ai beaucoup aimé ce film. Simple, délicat, attachant.
Le personnage de Coralie est vraiment attachant.
Un film qui plaira a coup sure les personnes qui aiment le rap.
Ce film montre que le rap permet à des jeunes de cités de s'exprimer à travers un art.

Voici un film avec très peu de moyens et quelques incohérences dans le scénario mais qui marche malgré tout ! Grâce aux comédiens mais aussi et surtout grâce à l'énergie qui se dégage de ce film. On est entraîné par la passion et l'envie de réussir des différents protagonistes :-)