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    Le Bouton de nacre
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    4,0
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    27 critiques spectateurs

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    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2015
    Le film commence comme une "Nostalgie de l'eau". On reconnaît immédiatement la lente diction de Patricio Guzman, qui est aux commandes des commentaires. On reconnaît même le mixage de sa voix unique et sans pareille. Plutôt qu'avoir passé du temps à une recherche approfondie sur un sujet précis, Guzman privilégie la diversité des sujets, tous propres à son très cher pays et nous les traite de façon non linéaire avec un brin de poésie et de regrets passés. L'image est éminemment réussie, certains témoignages vont droits au coeur. Il fait mouche à chaque fois et s'impose comme un maître du documentaire. Le film est passionnant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 novembre 2015
    Sublime !
    On est transporté par la poésie des idées et la beauté des images !
    Quelle tristesse aussi de voir le sort de ces indiens du sud Chili...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    Film qui m'a permis de passer un très bon moment. Qui m'a également permis de découvrir des terres qui m'étaient jusqu'ici inconnues. J'ai aimé.
    Yves G.
    Yves G.

    1 307 abonnés 3 309 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 août 2016
    Le bouton de nacre, c’est le prix payé par l’explorateur anglais Fitzroy pour convaincre un Indien de Patagonie, sitôt surnommé Jimmy Button, de le suivre à Londres au début du dix-neuvième siècle. C’est aussi le minuscule vestige laissé par une victime de la dictature pinochetiste jetée à la mer du haut d’un hélicoptère : un bouton de nacre est retrouvé au fond des océans sur le rail qui lestait son corps.

    En exhumant un passé que le Chili souhaiterait refouler, Patricio Guzmán est, depuis quarante ans, la mauvaise conscience de son pays. L’auteur du "Cas Pinochet" et de "Salvator Allende" narre l’histoire de la relation compliquée du Chili à la mer : un pays qui dispose du plus long littoral au monde mais qui bizarrement lui a toujours tourné le dos. Il ose un parallèle audacieux entre le sort des Indiens de Patagonie et celui des victimes de la dictature pinochetiste.
    Fable mystico-poétique ponctuée d’images (splendides) de la voie lactée, enquête ethnographique sur un génocide méconnu aux confins du monde habité, témoignage des années de plomb, "Le Bouton de nacre" est un documentaire d’une heure vingt ambitieux. Trop peut-être.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Très beau film, très belles images et surtout très émouvant ...
    LBDC
    LBDC

    87 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2015
    Le documentariste Patricio Guzmán nous raconte l’histoire géographique et humaine de son pays, le Chili, en prenant comme point de départ ses relations avec l’eau. Cette réflexion puise son origine dans son précédent documentaire, Nostalgie de la lumière, où le cinéaste confrontait la recherche des astronomes du VLT (Very Large Telescope) dans le désert d’Atacama avec la quête des familles de victimes de la dictature de Pinochet pour retrouver les restes des disparus dans ce même désert. On nous y apprenait que regarder les plus lointaines étoiles dans l’Univers, c’était voir le passé. Les scientifiques levaient alors les yeux vers le ciel le plus pur, alors que les familles de victimes foulaient un sol ensanglanté. Tous étaient à la recherche d’une lumière désormais disparue.

    Acclamé unanimement par la presse et le public, Nostalgie de la lumière était la rencontre poétique entre l’infiniment grand et notre condition humaine, fragile et tragique. LE BOUTON DE NACRE reprend le même dispositif filmique en proposant de raconter l’histoire du Chili au travers du regard des amérindiens, autochtones de la Patagonie (extrême sud du pays). Le Chili partage sa plus grande frontière naturelle avec l’Océan Pacifique, pourtant les colons ne sont jamais devenus véritablement de grands marins. Au contraire des amérindiens qui pouvaient voyager sur d’immenses distances dans de frêles embarcations.

    Peu d’habitants originels de la Patagonie subsistent aujourd’hui. Le film essaye alors de recomposer un paysage impressionniste à partir des témoignages des quelques personnes encore vivantes, d’archives photos mystérieuses et d’une anecdote qui a traversé le temps depuis la première rencontre avec les colons : celle du bouton de nacre.

    La première partie du BOUTON DE NACRE est assez décousue, il est parfois compliqué de passer de la géographie du Chili, à l’évocation des peuples premiers en passant par l’histoire de ce simple bouton. Patricio Guzmán est doté d’un admirable « esprit d’escalier » qui déroute autant qu’il fascine. Notre implication dans le déroulement du film doit énormément à la beauté majestueuse des étoiles, comètes, lacs gelés et vues du ciel, mais surtout à la propre voix de Patricio Guzmán qui fait preuve d’un grand talent de conteur.

    Il faut accepter de se laisser porter pour entrer pleinement dans le film. En le prenant comme le récit d’un mythe et non une tentative de reconstitution historique, on savoure davantage cette balade contemplative.
    Cependant, par rapport à Nostalgie de la lumière le dispositif documentaire s’est érodé. On sent parfois l’envie de répéter une recette qui a marché dans un contexte différent. L’obsession de ramener l’histoire des autochtones du Chili à la voûte céleste n’est pas toujours légitimée. De même pour évoquer une fois de plus la dictature de Pinochet.

    Ce qui chagrine le plus, c’est de ne pas entendre davantage les derniers survivants de la culture autochtone s’exprimer. D’un côté on sent très fortement que Patricio Guzmán a tissé un lien privilégié avec ces personnes. De l’autre, leur parole est fragmentaire, reléguée à une place secondaire par rapport à sa propre narration en voix-off. Ce dispositif marchait très bien pour Nostalgie de la lumière car l’auteur invoquait des disparus. Ici, il oublie un peu vite que des membres de cette culture autochtone (même peu nombreux et vieillissants) devraient être au centre de son récit, plutôt que de le ramener à lui-même ou à l’épisode totalitaire du Chili.

    LE BOUTON DE NACRE de Patricio Guzmán pêche ainsi par certains côtés comme Nous venons en amis de Hubert Sauper. Le documentariste endosse la culpabilité de la civilisation occidentale et de ses crimes envers les peuples qu’elle a colonisés. Cette démarche semble tellement lui peser, qu’il passe plus de temps désormais à nous expliquer en quoi et pourquoi nous sommes coupables, plutôt qu’à donner l’occasion aux victimes de cette même civilisation de s’exprimer. Le résultat paradoxal est qu’en prétendant parler en leur nom, le documentariste leur confisque la parole, et réactive en même temps la violence symbolique qu’il prétendait dénoncer.
    Ce biais est moins flagrant chez Patricio Guzmán que chez Hubert Sauper, car le premier prend soin de ménager quelques espaces d’expression aux autochtones. Ces moments sont très simples, mais on s’en souvient pourtant beaucoup plus que les magnifiques plans de nature et du cosmos qui peuplent la grande partie du film.

    En recourant au mythe, Patricio Guzmán réussit une nouvelle fois à connecter plusieurs dimensions de l’existence, mais il succombe parfois à des facilités poétiques qui l’éloignent de son parti-pris originel : raconter l’histoire du Chili du point de vue des amérindiens.
    Le voyage bercé par la voix du réalisateur est agréable. Au regard de son précédent film, difficile toutefois de garantir qu’on en ressorte véritablement bouleversé.
    dejihem
    dejihem

    119 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Avec le bouton de nacre, Patricio Guzman réussi la ou Rithy Pan ou Apechetpong Werassetaqul ont échoués. Il relie le cosmos, l'eau, la mémoire des peuples, les massacres des indigènes comme des opposants à la dictature de Pinochet, la géographique si particulière et l'histoire du Chili. Le réalisateur parle d'un peuple qui a disparu et d'un autre peuple (l'hispanique) qui a perdu la mémoire et que la jeunesse actuelle veut retrouver. Quoi. De plus beau que ces
    images de reflets d'un océan que Guzman réussit à passer pour des étoiles ? Étoiles, qui, pour les peuples indigènes représentent les âmes
    des défunts. Guzman réussit le tour de force de tout relier avec une somptueuse poésie cinématographique. À VOIR ABSOLUMENT.
    Stéphane C
    Stéphane C

    54 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2015
    Un documentaire visuellement superbe et particulièrement émouvant où l'eau semble être la matrice ... à ne pas manquer !
    poet75
    poet75

    257 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2015
    Tout commence par une superbe évocation, par une ode plutôt, à ce qu'il y a de plus précieux sur notre Terre : l'eau. L'élément sans lequel il n'y a pas de vie, l'eau qui ruisselle, l'eau qui régénère, l'eau des rivières et l'eau des océans, l'eau qui imprègne tout le vivant. L'eau si indissociable du Chili, le pays natal du réalisateur Patricio Guzmán qui veut ici en montrer la beauté. Même au nord, au cœur du désert le plus aride du monde, où sont installés des télescopes qui, braqués sur les lointaines galaxies, y recherchent des signes de vie et, de ce fait, la présence de l'eau. Quant au reste du pays, ce sont des milliers de kilomètres de côtes bordées par l'océan le plus vaste de notre Terre, jusqu'au sud, jusqu'à la Patagonie, jusqu'à une multitude d'îles, jusqu'au pays des pluies, jusqu'au pays des glaces.
    C'est précisément sur ces terres du sud du Chili que le réalisateur a choisi de s'attarder, mettant en avant, pour ce faire, le deuxième point d'appui de son documentaire : le bouton de nacre ! Le récit prend alors un sérieux virage : il ne s'agit plus seulement de chanter la noblesse de l'eau ni de s'extasier sur la majesté des océans, il s'agit de parler des hommes, de ceux qui, depuis des temps ancestraux, vivaient sur ces terres de Patagonie et de ceux qui s'y invitèrent de gré ou de force, y perpétrant des abominations.
    Dans un premier temps, donc, Patricio Guzmán évoque les coutumes et les mœurs des Indiens qui peuplaient ces îles, y vivant en parfaite harmonie avec un océan dont ils tiraient l'essentiel de leur subsistance. Jusqu'à ce qu'arrivent les colons et que tout ne dégénère. C'est là qu'intervient le premier bouton de nacre, remis par un navigateur à un Indien aussitôt baptisé Jemmy Button, en échange de sa venue jusqu'à la lointaine Angleterre. Ayant été éduqué selon les bonnes mœurs de ce pays, l'Indien finit cependant par être ramené chez lui. Mais est-il possible de se réadapter à une terre quittée depuis longtemps et aux coutumes des gens de son peuple ? Quoi qu'il en soit, son retour s'apparente à un signal de déclin et de mort. Les chercheurs d'or et autres colons venus dans ces contrées ne s'encombrent guère de sentiments. Victimes de maladie pour les uns, de mort violente pour les autres, les Indiens de ces terres disparaissent au point qu'il n'en reste aujourd'hui que quelques individus. « Vous considérez-vous comme chilienne », demande le réalisateur à l'une des survivantes. « Non, répond-t-elle, je ne suis pas chilienne, mais kawésqar » (le nom de son peuple).
    Le deuxième bouton de nacre servant de référence au cours du film, c'est celui qui est remonté du fond de l'océan, incrusté sur un segment de rail de chemin de fer. Que fait-il là ? Il témoigne d'une autre tragédie, celle qui s'est déroulée durant la dictature de Pinochet, dans ces mêmes contrées du sud du Chili. C'est là, en effet, sur l'île Dawson, une des nombreuses îles de l'archipel, que furent détenus dans un camp les sympathisants d'Allende. Certains furent exterminés de la façon la plus barbare, jetés dans l'océan lestés à un rail, de manière à ne jamais refaire surface.
    Habilement, Patricio Guzmán sonde, dans ce documentaire, ces épisodes tragiques et douloureux de l'histoire de son pays. Les tueurs d'Indiens comme les bourreaux des sympathisants d'Allende sont restés impunis. Sans doute est-il difficile, pour les Chiliens, de se confronter à ce passé-là. C'est pourtant nécessaire, affirme à sa façon le réalisateur, en faisant ressurgir du fond de l'océan la mémoire des nombreuses victimes. Les visages des Indiens décimés, l'écho des voix de ceux qui furent sacrifiés pour l'instauration d'une sombre dictature : cela ne peut sombrer dans l'oubli. Au Chili, explique Patricio Guzmán dans une interview, « les plus jeunes ressentent un fort désir de savoir tout ce qui est arrivé ». Ce film, remarquablement réalisé, vient à point nommé pour les y aider. 8,5/10
    schemaman
    schemaman

    15 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2015
    Dans la pure continuité de Nostalgie de la lumière Patricio Guzmán nous livre ici un deuxième film sur le thème de la dictature chilienne. Du désert d'Acatama on passe à l'eau du pacifique. Des ossements épandus dans le désert on passe aux corps lestés jetés dans la mer. La dénonciation de ces crimes suit le même procédé : Elle s'appuie sur une réflexion scientifique et philosophique sur la place de ces événements dans l'Univers et leur inscription pour l'éternité dans l'histoire du temps. Il faut prendre son temps pour voir le film pendant lequel le temps semble s'arrêter justement. Mais on en sort un tout petit peu grandi. Et c'est un avantage.
    traversay1
    traversay1

    3 144 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2015
    Le bouton de nacre forme avec Nostalgie de la lumière un diptyque qui deviendra triptyque si Patricio Guzman mène à bien son projet sur la Cordillère des Andes. Des indigènes de Patagonie à la dictature de Pinochet, Guzman convoque la mémoire de son pays par association d'idées, de sensations, de faits et de ... poésie. Le bouton de nacre est un film indiscutablement beau : images sublimes, voix off envoûtante, montage remarquable. Le récit, loin de la linéarité, dépasse largement le cadre du documentaire et nous embarque très loin. A condition de se laisser porter puis envahir par un propos qui mélange réalisme et rêverie. Avec pour lien, l'eau, point commun de tout le système solaire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 octobre 2015
    Vu en avant 1ere ce soir, documentaire tres bien amené avec pour fil conducteur le fameux bouton et pour objectif un sujet grave triste des exterminations au Chili. Les images des paysages et glacier s notamment sont un delice pour les yeux
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