Avis sur Traders

Harry et Vernon perdent leurs emplois après que leur entreprise a perdu énormément d'argent ce qui les oblige à revoir à la baisse leur routine soit en acceptant un travail moins bien payé soit en retournant vivre chez papa et maman. Après le suicide d'un ancien collège qui avait tout liquidé avant, Vernon à l'idée de créer un site sur lequel les gens pourront "trader", faire un marché en misant la même somme et le vainqueur de ce combat à mort remporte la totalité de la somme. Les règles sont nombreuses : armes blanches autorisées, mais pas les armes à feu, téléphones éteints, lettre de suicide préalablement écrite pour ne pas éveiller les soupçons de meurtre et lieu choisi au dernier moment après avoir beaucoup tourné en bus pour être sûr de ne pas être suivi. Harry qui n'était pas chaud au début va se prendre au jeu petit à petit et va commencer à amasser toujours plus d'argent. L'histoire est simple, mais originale, c'est un peu toujours la même chose avec l’enchaînement des combats, mais ça montre bien le pouvoir qu'à l'argent sur les gens qui sont prêts à risquer leur vie pour en gagner. "Traders" est une vraie bonne surprise, un film à la fois violent, captivant, doté d'une bonne atmosphère et porté par un bon casting.

Il n'y a que le premier "trade" qui coûte - et sans doute le "trade" de trop, évidemment.... Voilà résumé ce petit film irlandais, un premier "long" (semble-t-il) réalisé à 2. Idée de base, sans être inédite, qui vaut son pesant d'opportunité (cynique) en temps de crise, mais qui est malheureusement traitée sans punch (un comble...), ni imagination (scénaristique, mise en scène...) - jouant sans nuances sur la corde unique (exploitée très frontalement, question hémoglobine) du "la fin justifie les moyens" (sordide, encore et toujours). Interprétation sans éclat particulier (de l'irish pur jus, plus le "Samwell Tarly" de GoT, le Mancunien John Bradley-West). Sur une thématique voisine (mais avec humour – même « noir »), préférer le « frenchie » dernier film de Pascal Chaumeil, « Un petit Boulot » !