Derniers Avis : Mademoiselle - Page 4

Un thriller à tiroirs majestueux et vénéneux, doté d'un scénario diabolique et manipulateur, servi par une mise en scène et une photo magnifique et porté par une interprétation excellente.

Incroyable, d'une finesse et d'une intelligence. La photographie est renversante. J'avais plus pris un tel plaisir devant un film depuis bien des années.

Tout simplement sublime. Laissez vous porté par cette aventure. Les actrices et acteurs sont incroyables, la lumière, les costumes, les décors...la manière de film...

Franchement, je ne pense pas avoir déjà vu un film aussi érotique. Bien sûr je dis érotique dans le bon sens du terme, le film n'a rien de pornographique, simplement toutes les scènes entre Mademoiselle et la servante sont extrêmement sensuelles, et pas seulement les scènes de sexe, la scène où Sook-hee soigne la carie de Mademoiselle, tout dans la mise en scène rend cette scène, à priori simple, presque érotique. Et pour parler des scènes de sexe, le film ose montrer du sexe lesbien, mais Park Chan-wook parvient à filmer cela sans mettre le spectateur mal à l'aise, car l'alchimie entre les deux personnages fonctionne parfaitement, et c'est avant tout de l'amour qui transparaît dans ses scènes. Et aucunes n'est gratuite en plus de cela, chacune raconte quelque chose sur leur relation. Le travail sur les points de vue est aussi vraiment bien fait dans le film, dans ce sens cela rappelle vraiment JSA. La première partie est vraiment prenante, et se termine de manière totalement inattendu. La seconde partie est un peu plus lente, j'avoue ne pas avoir été autant intéressé par le passé de Mademoiselle, mais le récit reprend assez rapidement, et la suite est vraiment géniale elle-aussi. Alors j'avoue ne pas trop savoir pourquoi j'ai trouvé le film simplement sympathique, malgré sa qualité d'écriture et le talent de metteur en scène de Park, je pense qu'en comparant avec ses autres films, même Thirst que je n'aime pas, celui-ci manque de cette puissance qui vous laisse les yeux écarquillés durant tout le générique, ces fins qui vous marquent au fer rouge. Mademoiselle m'a paru un peu trop "gentil", plus simple, plus mineur dans la filmographie de Park. En reste donc un film juste bon, mais c'est déjà pas mal, même si j'attends plus de Park Chan-wook.

Assez difficile à noter objectivement.... Il mérite une étoile pour le talent diabolique des acteurs, sans exception, mais quel dommage d'avoir affaire à un thriller qui dérive sur un porno lesbien, et des tendances sadomasochistes extrêmement violentes. Les scènes entre les femmes sont assez explicite comme ça, le choix d'en avoir fait un porno sur 2h est décevant... On ne parle presque pas de l'occupation japonaise finalement, seulement de la haine entre eux et les coréens...

Park Chan-Wook, 3 ans après Stoker, revient avec Mademoiselle, une adaptation d'un roman, Du bout des doigts de Sarah Waters.
Corée, dans les années 1930 pendant la colonisation japonaise,
Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…
Sans suivra un jeu psychologique et physique de manipulations entre les 3 personnages principales, une sortes de triangles amoureux (ou pas) va se mettre en place, le tout avec une ambiance très sensuel, ce qui donne lieu a quelques scènes érotiques, dont certaines un peu plus poussées..
Comme l'excellent Old Boy, Park Chan-Wook nous montre tout son talent, la structure narrative du film est tout simplement génial. Le film nous est raconté comme une fable, elle même divisée en 3 actes. C'est la toutes la prouesse du réalisateur. Même si certaines mécaniques peuvent paraître cliché, le film est d'une rare intelligence pour venir la justifier dans les petits détails comme l'humour savoureux entre les deux personnages plutôt que dans les éléments les plus évidents ou qui peuvent sembler forcés. Chaque plans y est millimétrés, les décors sont somptueux. Le tout accompagné d'une musique sublime, une mélodie à la fois douce et violente, qui nous accompagne tout au long du film, elle colle parfaitement avec les sentiments et les tourments de nos personnages.
Par cet excellent film, Park Chan-Wook signe une fable poétique et sensuel, e tout saupoudré de suspens et estampillé avec des scènes osés. Il nous confirme une fois de plus qu'il est l'un des meilleurs réalisateur asiatique!

Porno lesbien asiatique avec une intrigue et un twist.
ca se regarde mais rien de transcendant.
on peut peut etre saluer le cote "feministe" du film, qui denonce un peu les porcs de leur pays.
ya aussi un tres tres leger coté guy ritchie avec les arnaques de petites frappes .

Un bon thriller qui tient en haleine quand on rentre dedans, malheureusement le début est vraiment lent et peut dérouter par sa bizarrerie.

Scènes pornographiques et sado-masochistes sans intérêt à répétition. Ce film a mis mal à l'aise tous mes adolescents. Je ne comprends pas comment il a pu bénéficier de si bonnes critiques.

Je ne sais toujours pas quoi penser de Park Chan Wook, c'est certes un grand formaliste, visuellement son film est absolument sublime, maniéré, sans trop en faire non plus, là il a le chic pour donner envie au spectateur de parcourir ses décors, cette maison, avec son jardin, ses pièces, tout ça a un côté irréel, trop beau pour être vrai. Et j'aime beaucoup, clairement l'ambiance qui se dégage de cette maison avec sa manière de la filmer fait pour beaucoup dans ce film qui reste un brin concon.

En fait j'ai beaucoup aimé la première partie, on a des scènes d'une grande sensualité, parfois c'est clairement trop (la scène du limage de la dent...), mais ça fonctionne vraiment bien, on sent le désir monter petit à petit entre les deux femmes et la conclusion de cette première partie est vraiment terrible.

Cependant la seconde partie je la trouve vraiment en-dessous, elle sert à apporter un éclairage à ce que l'on a vu dans la première, expliquer l'arnaque et je trouve que Park Chan Wook n'a pas forcément réussi à raconter ça correctement. Au lieu de suivre la servante cette fois on suit la « Mademoiselle » depuis son enfance et autant avant il y avait une fluidité dans l'action, ici ça fait vraiment saynètes extraites un peu au hasard sans forcément qu'il y ait un lien entre elles si ce n'est qu'il faut expliquer ce qui s'est réellement passé à ce moment là.

Je trouve ça vraiment dommage. Comme si la bonne idée de mettre un gros coup de théâtre vers la moitié du film n'arrivait pas à être exploitée cinématographiquement par la suite. Et forcément dans cette seconde partie, plus mécanique, là où la première était très charnelle, je me suis senti désinvesti émotionnellement, on voit les rouages de la machination, mais c'est tout...

Reste que le film est tout à fait sympathique, avec une tension érotique qui va croissante pendant la première heure de film et puis j'aime bien le goût que peut avoir PCW pour la torture gratuite. Disons que c'est un peu la cerise sur le gâteau, on a eu le sexe, voici maintenant le sang.

Ceci dit j'aurais préféré un final plus tragique, là j'ai l'impression que tout ça est un peu gentillet... Une histoire d'amour mignonne, au lieu d'être une grande histoire d'amour.

Après je suis content de l'avoir vu, mais j'en attendais plus.

Park Chan-Wook nous livre là un film magistralement réalisé et doté d'un scénario plus que surprenant. Le réalisateur a su faire preuve d'une maîtrise incroyable de la narration avec une prise de liberté parfaitement pertinente en défiant la chronologie. Je conseil ce film à tous le monde et il saura satisfaire les amateurs de cinéma coréen.

Adaptant un roman britannique en le transposant dans la Corée des années 30, alors sous le joug des Japonais, Park Chan-wook nous embarque dans une vénéneuse histoire à l’érotisme omniprésent, d’une élégance folle, et dans lequel les personnages féminins sont en première ligne. Mis en scène avec brio, bénéficiant de décors et d’une lumière ultra-travaillés, Mademoiselle nous propose un sinueux jeu de faux-semblants et de manipulations, parfois un brin prévisible, mais qui se laisse suivre avec le plus grand des plaisirs. Les actrices et les acteurs sont tous géniaux. Rythmé, sensuel, soigné et passionnant.

Un film qui a un esthétisme que j'ai rarement vu au cinéma. Les plans sont magnifiques, surtout ceux en extérieur montrant des décors asiatiques d'une beauté absolue. Les acteurs sont incroyablement bons et justes. Quel bonheur de plonger dans l'époque de la souveraineté japonaise sur la Corée avec une histoire entremêlée de rebondissements inattendus. Mention spéciale pour les scènes spoiler: érotiques saphiques qui sont splendides, en particulier celle de fin très poétique sous fond de cloches et du son des vagues.

L'intrigue est géniale. L'univers est intriguant, c'est un véritable plaisir de plonger dans cette période de l'histoire peu connu chez nous.

Un film bien maîtrisé mais qui ne m'a que partiellement convaincu. Nous suivons un trio où les alliances se font et se défont sur fond de captation d'un héritage. Tous les coups et combinaisons sont permis, et le réalisateur se plait à inverser les alliances, réservant des coups de théâtre grâce à un procédé narratif certes déjà vu mais redoutablement efficace. Les acteurs jouent très bien et la mise en scène est impeccable. L'auteur se plait à enfoncer toutes les valeurs morales. Ce concentré très maîtrisé d'homosexualité, de sadomasochisme et de perversion ne peut toutefois totalement masquer le propos vain du film. Le fond est ici moins important que la forme. Historiquement, on n'apprendra rien non plus : on ne voit même pas de soldat japonais alors que l'occupation japonaise de la Corée dans les années 30 était tout sauf paisible et discrète. Les scènes de sexe sont plutôt réussies mais là non plus, ça ne justifie pas les presque 3h de métrage... Pour pleinement apprécier le film, il faut le prendre pour un moment jouissif, presque régressif, où toutes les valeurs traditionnelles tombent, et ne pas s'intéresser à autre chose.