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    Le Grand jeu
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    354 critiques spectateurs

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    fab2285
    fab2285

    1 abonné 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2018
    Très belle prestation de Jessica Chastain.
    Le Loup de Wall Street au féminin...On en est pas loin.Quand on pense qu’elle avait réussi à réunir autour de la table certains acteurs d’Hollywood,accros au poker.D’ailleur certains non pas été très cool avec elle.
    Le pouvoir de l’argent...A ne pas manquer
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 janvier 2018
    Et pourtant cela commençait bien. Du rythme, une mise en scène foisonnante et des dialogues ciselés laissaient augurer une film de qualité. Malheureusement, le dernier tiers du film vient tuer cette mécanique, comme si le réalisateur n'avait subitement plus aucun recul sur son sujet. Du thriller on passe au soap. Du Loup de Wall Street au féminin on passe au Loup de Wall Street au rabais. La fin n'a aucune vraisemblance et l'on sort de la salle avec le sentiment d'être tombé dans un petit traquenard commercial.
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2018
    Comment mieux commencer l'année que par un film d'Aaron Sorkin ? Scénariste vénéré et talentueux qui a gagné une popularité assez dingue depuis que David Fincher a magnifié un de ses scripts avec le très bon The Social Network et que Danny Boyle a réitéré l'essai avec Steve Jobs. Mais cette fois-ci, c'est en solo que se lance Sorkin avec Molly's Game, sa première réalisation. De quoi attiser les attentes mais aussi un peu les craintes de voir si il parviendra ou non à marquer l'essai, car un bon scénariste ne fait pas toujours un bon réalisateur. Sauf qu'en se focalisant une fois de plus sur le destin sulfureux d'une personnalité haute en couleur, Sorkin ne prend pas beaucoup de risques et reste dans sa zone de confort. Au risque d'être comparé aux illustres David Fincher et Danny Boyle.

    Car entre The Social Network, Steve Jobs et ce Molly's Game, on peut y voir une forme de triptyque dont ce dernier serait le canard boiteux. Aaron Sorkin montre ici toute ses lacunes de réalisations mais aussi son incapacité à faire des choix. Ce qui offre un film visuellement plat mais qui vient aussi impacté son scénario qui ne se montre pas aussi folichon que ça. Fincher et Boyle avait fait des choix par rapport à comment mettre en scène ses écrits mais aussi comment canaliser leurs richesses pour ne pas paraître trop lourds. En faisant de ses formidables dialogues de brillants moments de walk and talk, ces cinéastes reflétant l'urgence et le foisonnement de ses écrits alors que Molly's Game est d'un statisme ronflant. Que ce soit dans la mise en scène qui fait des allers-retours incessants entre le passé et le présent ce qui rend la narration redondante, mais qui fait que le tout tourne aussi en rond dans le portrait de son personnage principal et que donc, cela impact l'écriture car on n'avance que très peu entre les explications incessantes et les développements peu subtils.

    Sorkin aligne même les erreurs de débutant dans son script, avec cette voix-off nécessaire mais incessante qui explique tout là où il aurait parfois été préférable de montrer. En tant que réalisateur, Sorkin n'a aucune connaissance du "show don't tell" et préfère un film trop verbeux plutôt que de prendre des risques sur sa mise en scène. Le montage est linéaire au possible et les scènes filmées sans passions jamais magnifié par la photographie pourtant très correcte de Charlotte Bruus Christensen ou le score anonyme de Daniel Pemberton. Même dans sa mise en scène des techniques de poker, Sorkin fait mine d'une fainéantise assez triste. Surtout que tout ce qui tourne autour du poker tient plus d'un cours académique un peu chiant plutôt qu'une exploration fiévreuse et stimulante de son univers. Il rappelle un peu le côté universitaire et très limité du The Big Short d'Adam McKay. C'est finalement dans le destin naturellement passionnant de son héroïne que le film trouve tout son intérêt, même si Sorkin n'a pas grand chose à faire de ce côté là tellement l'histoire se suffit à elle-même. D'ailleurs ce qu'il apporte là dedans n'est pas des plus pertinent notamment dans le rapport très caricatural et forcé qu'elle entretient avec son père, qui se montre même réducteur lorsqu'il résume sa vie par un simple daddy issue. Toute ce pan de l'intrigue est très téléphoné ainsi qu'assez inutile et montre finalement les limites du style Sorkin.

    Les dialogues restent très bon, notamment les échanges entre Molly et son avocat, et ils sont servis par d'excellents acteurs comme Idris Elba qui est dans son meilleur rôle mais surtout Jessica Chastain qui excelle, comme à son habitude, et inonde le film de son charisme et de sa justesse. Elle tient clairement l'ensemble sur ses solides épaules. Et Molly's Game s'avère même être un portrait de femme rafraîchissant et authentique même si l'histoire la réduit souvent au bon vouloir des hommes et que le film ne profite jamais pour y porter un regard satirique qui aurait été plus impactant. Il dit beaucoup trop sans jamais montrer et faire ressentir ce qui finit par laisser le spectateur être de marbre devant ce qui se déroule sous ses yeux. Surtout que le récit s'avère très long et donc par moments on ressent les longueurs tout en prêtant beaucoup plus attention aux défauts évidents de l'écriture de Sorkin.

    Molly's Game, sans être un mauvais film, loin de là, reste une opportunité manquée pour Aaron Sorkin qui ne convainc pas pour son premier passage derrière la caméra. Plus déroutant encore, le film pointe du doigt les failles de son écriture et démontre aussi l'importance d'un vrai metteur en scène derrière un scénario qui permet souvent d'apporter un autre regard sur le script et canaliser ses plus grosses exubérances. Sorkin est un grand dialoguiste mais si il est un si grand scénariste c'est aussi grâce aux réalisateurs qui l'ont épaulés. Et sans filet, ce dernier se montre bien moins à l'aise dans son exercice. Molly's Game arrive quand même à offrir de très bons scènes ici et là, et il est tenu par une impériale Jessica Chastain, mais in fine, aussi plaisant peut-il parfois se montrer, il reste un biopic terriblement classique et oubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2018
    Bien fait mais un peu trop loin il faut couper 15 Minutes, le rythme est bon bien écrit je recommande mais pas pour ce qui n’aime pas le style de A.Storkin
    poet75
    poet75

    261 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2018
    « Les enfants de ce monde sont plus habiles les uns avec les autres que les enfants de la lumière », affirme Jésus après avoir raconté la parabole d’un gérant malhonnête ayant fait preuve de beaucoup d’habileté dans ses affaires (Lc 16, 8). Ce film de Aaron Sorkin qui, après avoir été scénariste et créateur de séries télévisés, a pris la casquette de réalisateur ne raconte pas autre chose. Molly Bloom, avec son nom tout droit venu d’un fameux roman de James Joyce (« Ulysse »), le personnage central du film, joué de façon plutôt charismatique par Jessica Chastain, donne l’exemple même de la détermination et de l’intelligence mises au service de ses propres intérêts.
    Les quelques faiblesses du film ne viennent pas de son sujet, un sujet certes déjà abordé par d’autres cinéastes avec davantage de savoir-faire (pensons à Martin Scorsese et son « Loup de Wall Street » en 2013), mais de la surabondance des points de vue. « Qui trop embrasse mal étreint », comme on dit, et Aaron Sorkin a probablement surchargé son film. Curieusement, celui-ci alterne sans arrêt entre des scènes qui vont à toute vitesse et d’autres qui donnent l’air de faire du sur-place. Entre la jeune Molly championne de ski à bosses et la femme d’affaires contrainte de s’expliquer longuement à l’avocat chargé de la défendre, le film peine à trouver sa juste mesure. Le spectateur est emporté par un tourbillon, puis risque de sommeiller un peu quand il s’agit d’écouter des dialogues explicatifs. On a sans doute affaire à un film ayant trop d’ambition et passant sans arrêt d’un point de vue à un autre sans savoir approfondir ses aspects les plus intéressants : le bling-bling, les arnaques, le procès, les liens familiaux, tout s’entremêle, tantôt éveillant l’intérêt, tantôt fabriquant un peu de lassitude.
    Ne soyons pas trop sévères. Le film n’est pas raté, il est encombré. Mais il offre de grands moments de cinéma et de superbes séquences d’émotion. spoiler: Les retrouvailles d’un père et de sa fille, lors d’une des dernières scènes du film, comptent parmi ses instants les plus intenses
    . Car, si « les enfants de ce monde » ne manquent pas d’habileté pour servir leurs propres intérêts, le film montre aussi leurs failles, grandes et petites : celles qui entachent les liens familiaux, mais aussi celles qui sont provoquées par les jalousies, les envies et les rivalités. Une femme gagnant beaucoup d’argent en organisant des jeux clandestins de poker risque fort d’engendrer de terribles convoitises. Et, dans ce milieu-là, on ne fait guère de sentiments !
    Ours juif
    Ours juif

    3 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2018
    Très bonne réalisation. Le casting est excellent, les scènes sont bien rythmées sans longueur, l actrice principale est touchante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2018
    Le Grand Jeu, deuxième film de Aaron Sorkin, connu surtout pour ses scénarios est un film qui a fait beaucoup parlé de lui: certains parlent déja d’oscars, d’autres le comparent au Loup de Wall Street de Scorsese (à juste titre ?) Quand est-il alors ?
    Personnellement, j’ai adoré ce film, il a été efficace de A à Z sur moi, ce film aura surement au moins une nomination aux oscars, que ce soir le montage qui est vraiment parfait et qui sert à raconter l’histoire d’une super belle manière, ou celui du scénario car super original.
    La mise en scène est vraiment soignée, on le voit dés la première scène de ski, la tension ne se relâche pas durant toute la durée du film, qui fait quand même 2h20 (qui passe à une vitesse fulgurante), pour un premier film, Aaron Sorkin s’en tire vraiment bien je trouve.
    Pour sa comparaison avec le Loup de Wall Street, bien sûre elle est exagérée, le film n’est pas de la même qualité que le chef d’oeuvre de Scorsese, mais il reste un excellent film.
    Les personnages sont tous excellemment interprétés, Jessica Chastain est brillante, mais libris Elba et Kevin Costner n’ont rien à lui envier.
    Je recommande ce film, qui a eu un accueil pressé peu convaincant.
    C’est un excellent film avec un scénario bien ficelé, bien monté, bien mis en scène et joué à la perfection.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Mieux que le loup de Wall Street avec lequel il n’a pas grand chose à voir.
    Beaucoup de texte (en anglais) dit sans grand intérêt. Un raccourci de leçon de psychologie impressionnant et plutôt nul à la fin.
    Néanmoins l’actrice joue bien.
    dejihem
    dejihem

    125 abonnés 661 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2018
    Oui bon d’accord la Chastain joue bien, le scénario est bon, il y a beaucoup de psychologie, tout ça, mais il manque l’émotion. Le truc qui me fait mettre une bonne note c’est ce que ce film raconte des USA : un pays d’individualistes, qui s’enrichit en baissant les impôts des plus riches, et qui le montre et s’en vante.
    Stephenballade
    Stephenballade

    369 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Avant de commencer à vous exposer mon avis, je vais commencer par vous poser une question. Aimez-vous lire ? Bien sûr, je devine sans peine que vous vous demandez ce qui me prend de vous poser cette question, puisque nous sommes là pour parler d’un film, et non d’un livre. Bon, je suppose que vous êtes au courant que "Le grand jeu" s’appuie sur le parcours incroyable de Molly Bloom, laquelle a couché sur le papier son histoire. Pourtant quelque peu réticent à l’idée d’adapter à l’écran l’histoire de ce petit bout de femme étonnant, Aaron Sorkin a pour sa première réalisation abordé le sujet d’une façon assez peu banale. En fait, en regardant le film, je n’ai pu m’empêcher de penser que le cinéaste a sorti le grand jeu de la narration, comme s’il se dédouanait d’avoir réalisé ce film. En effet, grâce à l’appui important de la narration en voix off, il donne l’impression au spectateur que Molly Bloom a tout orchestré de A à Z. J’ai eu plus ou moins l’impression de lire un livre en audio, comme ça se fait de plus en plus de nos jours pour les malvoyants. Sauf que là, nous avons les images en plus. Cette impression est renforcée par le fait que la narration est vivante : chaque phrase est rigoureusement illustrée par des images (par exemple la pyramide), le ton est décidé et l’élocution soignée, rapide, (donc tonique) et aménagée de pauses toujours bien placées. Le fait est que son interprète, à savoir Jessica Chastain, porte le film à bout de bras. Et bien, en plus ! Elle est continuellement présente à l’écran, et sur le peu de scènes où elle n’apparait pas, on sent quand même son influence. Dans tous les cas, ce ne sont pas la présence d’Idris Alba, ni même les courtes apparitions de Kevin Costner, de Graham Greene, et de Jeremy Strong qui y changent quelque chose. Le point de vue est donc en permanence donné depuis cette femme incroyablement volontaire, fuyant à la fois l’énorme désillusion causée par sa non-qualification aux Jeux Olympiques d’hiver et le comportement plus ou moins tyrannique de son père (Kevin Costner). Ce dernier est certes détestable, mais si on y regarde de plus près à condition de connaître un peu la psychologie des gens, ça cache une sorte de maladresse. laquelle, ça... Bref ! Le seul bagage de Molly Bloom est son tempérament de gagnante, et déjà le spectateur pourra le mesurer au cours de la scène pré-générique. Mais un tel tempérament, sûr qu’elle va le mettre à profit, et c’est ce qui va l’amener sous le feu des projecteurs… Pas comme elle l’entendait, cela va de soi. Si "Le grand jeu" retrace la vie de l’héroïne dès son plus jeune âge, il donne quasiment la fin de son histoire hors du commun aussi. Tout du moins, il révèle le commencement de ses déboires avec la justice. Pour tout ce qu’il y a au milieu, le remplissage est formidablement orchestré entre le temps présent (les nombreuses discussions avec son avocat) et le passé, à partir du moment où elle a quitté le domicile familial. Un remplissage au cours duquel on pourra se rendre compte de son opportunisme et de son intelligence, des qualités qui lui ont permis d’évoluer, pardon de gravir les marches qui lui permettaient de côtoyer le haut monde des personnalités les plus en vue. On pourra mesurer également ses qualités d’adaptation, par le changement de son look, pour le moins radical. Attention messieurs, les yeux risquent de vous piquer à plusieurs reprises par des toilettes qui lui vont à ravir, sans parler des magnifiques décolletés dont elle nous gratifie à plusieurs reprises. Ce n’est pas pour autant que son corps se matérialise en objet, non. C’est juste qu’elle met à profit son pouvoir d’influence, et après tout, quand dame nature a choisi de vous gâter sur le plan physique, autant en profiter, surtout dans ce milieu-là. Cependant pour une fois, aucune scène de sexe, pas même l’ombre d’une romance (bien qu’évoquée) n’ont été déployées. Le film nous raconte donc brièvement sa première ascension, puis la chute, brutale (c’est le moins qu’on puisse dire), puis sa nouvelle ascension, et enfin sa descente aux enfers. Aaron Sorkin a su rester fidèle à ce style de narration tout au long de son premier bébé. Le spectateur trouvera même dans un premier temps la mise en scène et le rythme flamboyants, mais peut se révéler à la longue quelque peu fatigant. Mais la priorité a été donnée à la psychologie de Molly Bloom, et ce n’est finalement pas plus mal de l'avoir respecté à la lettre. Une première réalisation convaincante et très prometteuse pour Aaron Sorkin. Avec en prime un chapeau bas à Jessica Chastain pour sa formidable prestation.
    Pierre G.
    Pierre G.

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2018
    Très beau film sur une histoire vraie et prenante. L’histoire est détaillée pour en comprendre tous les aspects. Un très bon jeu d’acteur. A voir !!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 janvier 2018
    Jessica chastain au top comme d'habitude, Idris Elba très bon aussi. On suit l'évolution des personnages avec intérêt et curiosité dans un milieu particulier...on passe un bon moment!
    dominique P.
    dominique P.

    802 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2018
    Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire.
    J'ai trouvé que ce film est vraiment très bien fait.
    C'est très prenant et palpitant.
    Aussi cela fait vraiment réfléchir sur la société, l'argent, les apparences, le capitalisme, les choses qui font changer le cours de la vie d'une personne, la famille.
    Cette femme a la particularité d'être intelligente et courageuse.
    spoiler: Si elle s'est foutue dans tout ce merdier c'est en raison d'un accident idiot en compétition de ski puis après elle a eu le malheur de tomber sur un patron qui organisait des parties de poker et qui s'est montré ordurier avec elle. A la base elle se destinait à faire carrière dans le ski, puis suite à son accident à faire des études de droit puis une carrière dans la justice.

    Comme quoi des accidents ou des mauvaises rencontres peuvent changer le cours de la vie.
    selenie
    selenie

    5 636 abonnés 6 062 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Il faut bien avouer que le personnage de Molly Bloom est d'une condescendance et d'un narcissisme rarement atteint. Mais le pire c'est cette propension à se justifier et à s'auto-psychanalyser avec notamment à une séance express de psychanalyse longue et ennuyeuse qui a dû certainement plaire à l'égo de Molly Brown. Dommage... Et pourtant, il s'agit évidemment d'un bon thriller, efficace à bien des égards mais assurément surestimé en tant que tel. Dans le genre on a fait bien mieux, bien plus flamboyant dans la forme, bien plus extraordinaire dans le fond.
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Issu de l'histoire de Molly Bloom, ex-skieuse qui s'est introduite de façon fulgurante dans les milieux du poker clandestin, "Le Grand Jeu" est symptomatique du passage chaotique d'un très bon scénariste à la réalisation d'un film.
    Aaron Sorkin, qui a écrit les histoires de "Steve Jobs" ou "The Social Network" (deux biopics de niveau différent mais valant chacun le coup d'oeil), adapte ici une success story à l'américaine qui voit l'ascension d'une jeune femme dans un milieu radicalement masculin où la frontière du légal devient floue. On se souvient, forcément du "Loup De Wall Street", le célèbre film de Scorsese sur l'univers des traders et on ne peut s'empêcher de faire quelques analogies entre ces deux films, chacun d'entre eux s'intéressant à ces inconnus profitant de l'opacité de la loi pour devenir riche et puissant.
    Si tous les deux bénéficient d'une solide histoire et d'un personnage central irradiant totalement l'écran, l'hystérie et l'opulence de la réalisation de Scorsese manque ici cruellement.
    "Le Grand Jeu", c'est la réussite d'un scénariste ayant la totale maîtrise de son matériau d'origine pour en faire un film. La double-narration entre l'histoire de Molly racontée par Molly et les scènes se déroulant autour de son procès s'imbriquent parfaitement bien et permettent au cinéaste de jouer sur la vérité de ce que l'on voit à l'écran lors des scènes de flash-back (où ce que nous voyons est racontée par le personnage principal) et ce qui s'est réellement passé (lors des interactions entre Molly et son avocat où ce dernier tente de remettre sa cliente sur la voie de la vérité). Le film devient alors extrêmement prenant grâce à ses méandres scénaristiques qui réussissent l'exploit de nous montrer Molly Bloom dans toutes les scènes sans que l'on puisse vraiment comprendre le personnage. "Le Grand Jeu" devient alors une mise en abîme maîtrisée d'un réalisateur qui tire les ficelles de l'histoire d'une femme qui tente de prendre le dessus sur le spectateur en le menant vers de fausses pistes.
    Mais un film tout à la gloire d'un personnage ne doit cependant pas tomber dans quelques écueils. Ici, difficile de donner une véritable substance aux personnages secondaires. Vu uniquement à travers le prisme du personnage central, ces derniers deviennent les marionnettes d'une narratrice toute puissante et n'existent que pour elle et non pas pour leur environnement. De plus, la mise en scène est trop sobre pour une histoire de ce calibre et très peu de mouvements de caméra (autour d'une table de poker, il y avait pourtant matière) restent à l'esprit.
    Un bon film, une bonne histoire mais Aaron Sorkin a encore un peu de chemin avant de maîtriser la réalisation d'un film.
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