Pour sa troisième réalisation, Zach Braff laisse de côté ses thématiques personnelles (il n'est pas au scénario de ce remake du film éponyme de 1979) et s'attaque à un sujet de comédie qui paraît déjà usé jusqu'à la corde avant même qu'on y jette un oeil : les papys braqueurs ! Même si ce n'est pas nouveau, les retraités revenant aux affaires en vue d'une seconde jeunesse semblent être en effet un point de départ intarissable de comédies récentes et surtout un bon filon hollywoodien pour attirer une frange vieillissante du public voire bien plus lorsque ces films ont la bonne idée de jouer sur un certain décalage qui parle à toutes les générations. Néanmoins, il faut reconnaître que ce "Braquage à l'ancienne" se montre un poil plus intelligent que la moyenne sur ses intentions en plaçant son récit dans un contexte US économique dramatique et touchant le troisième âge de plein fouet.
Joe, Willie et Al coulent des jours heureux bien mérités après avoir travaillé plus de trente ans dans la même usine. Problème : la direction leur annonce que leurs fonds de pension sont purement et simplement supprimés en vue de rembourser des créanciers suite à une fusion/délocalisation. Après avoir lui-même assisté à un braquage et étant au bord de l'expulsion de sa propre maison, Joe convainc ses deux compères de braquer leur banque responsable de la suppression de leurs rentes mensuelles...
C'est donc dans ce cadre somme toute tristement réaliste que débute "Braquage à l'ancienne". Dès lors, on ne peut que s'attacher à ces trois retraités ne réclamant seulement que "la part du gâteau qui leur est due...", comme ils le diront eux-mêmes, "...dans une société qui ne sait plus prendre soin de ses aînés". Seulement, même s'il continuera à utiliser quelques ressorts plus dramatiques, le film de Zach Braff va finalement assez vite laisser de côté cet ancrage dans le réel pour se tourner vers la comédie pure. Évidemment, on est venu pour s'amuser devant "Braquage à l'ancienne" et le film comblera nos attentes de ce côté mais il est presque dommage que celui-ci prenne rapidement la voie d'une certaine routine cinématographique comique après avoir laissé entrevoir une véritable gravité. À l'image des seconds de rôles ne servant qu'à 90% à provoquer le rire (seules les héros, leurs filles et les petite-filles semblent "normaux" dans toute cette affaire), on aurait préféré des personnages plus réels pour interagir avec nos papys aux forts caractères, peut-être même que l'humour issu de la situation dans un monde moins lumineux en serait ressorti renforcé...
En l'état, "Braquage à l'ancienne" est une comédie de braquage de plus, ne révolutionnant pas grand chose, mais un divertissement tout de même fort sympathique, parfaitement rythmé et où Zach Braff ne cesse de nous contaminer de sa tendresse pour ces trois papys tout en évitant de sombrer dans le trop plein de bons sentiments grâce à l'immense classe de son trio de vedettes aux cheveux gris. Le flegme subtil de Michael Caine, le regard malicieux de Morgan Freeman et le tempérament explosif d'Alan Arkin sont trois des meilleurs arguments pour aller s'amuser devant "Braquage à l'ancienne". Et ce n'est pas si souvent qu'on voit une maison de retraite à ciel ouvert aussi drôle...
Le talent des grands acteurs ne meurt jamais et ce "Braquage à l'ancienne" en est la preuve. Michael Caine et Morgan Freeman (vu déjà ensemble dans la trilogie Batman de Nolan ou encore dans Diversion) sont excellents. Le scénario est sans surprise mais divertissant. Le braquage n'est pas au final le thème principal du film mais plutôt une comédie sociale autour du troisième âge. A noter un second rôle important pour tous les fans des voyages dans le futur avec Christopher Loyd (Doc Emmet Brown) méconnaissable.
Une comédie touchante et sincère portée par un casting qui visiblement a pris beaucoup de plaisir sur le tournage et des gags simples, mais assez efficaces. L’énergie, la sincérité, la joie de vivre et l’alchimie entre les acteurs font du film de Zach Braff un feel good movie qui nous fait sortir de la salle pas totalement convaincu, mais avec un grand sourire et de bonne humeur.
C'était bien tenté de faire un film sur des papys-braqueurs mais bien qu'amusant, le film est globalement poussif. On tient jusqu'au bout du film mais on l'oublie vite après.
Un des films les plus nuls que j'ai vu cette année. On sait déjà tout ce qui va se passer d'avance. Ils auraient appelé ce film "No suspense, No style". Économisez 1h30 de votre vie pour autre chose, à éviter.
Une petite comédie sans prétention qui tient surtout par la qualité des acteurs que par sont histoire croulant de bon sentiments et manquant de profondeur. decevant par rapport à garden state beaucoup plus aboutis.
On adhère à ce sujet économique et social par empathie et sympathie envers ces trois papys savoureusement interprétés par Morgan Freeman, Michael Caine et Alan Arkin. Un vrai « feel good movie » qui tourne essentiellement sur leur charisme, l’excentricité et la folie de leur plan. Voilà donc un film - un remake en fait - simple, frais et drôle qui, sans atteindre évidemment des sommets, est vraiment amusant et dont on sort avec le sourire aux lèvres. A noter également que pour rajeunir son casting d’octogénaire, Zack Braff et les producteurs ont fait appel aux septuagénaires Ann-Margret et Christopher Lloyd ainsi qu’au gamin Matt Dylon.
Tout est parfait, tout est prévu, rien oublié, le moindre détail n'est même pas laissé au hasard. Ajouté à 3 superbes acteurs, cela donne un braquage de haute voltige, qui nous surprend au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Un bon film, drôle en plus à regarder en famille !
Un peu comme les papis verts de "space cowboys" de Clint Eastwood, "Braquage à l'ancienne" raconte l'histoire de 3 affreux papis qui décident de braquer une banque, mais pour la bonne cause! Car, sous des apparences de comédie bon enfant, "Braquage à l'ancienne" n'hésite pas à critiquer les conséquences néfastes d'une société ultra libérale sur une population fragilisée. Comédie classiquement mise en scène mais plutôt bien écrite, "Braquage à l'ancienne" vaut aussi, voire surtout, pour son trio d'acteur. Michael Caine, Morgan Freeman et Alan Arkin, dont la réputation n'est plus à faire s'en donne à cœur joie pour leur plaisir et pour le notre. A leur côté, l'éternellement troublante Ann-Margret, l'éternellement déjanté Christopher Lloyd et même l'éternellement séduisant Matt Dillon complète admirablement ce savoureux casting. Jamais vulgaire, parfois touchant, loin d'être idiot, toujours drôle, "Braquage à l'ancienne" est une comédie plus que recommandable.
Braquage à l’ancienne est une comédie franchouillarde qui doit son dynamisme à un trio qui fonctionne bien. Morgan Freeman, Michael Caine et Alan Arkin débordent d’énergie dans leurs rôles de papy braqueurs. C’est leur banque qui est leur cible après avoir appris que leurs pensions étaient parties en fumées. Après des avis divergents, ils vont finalement se décider, car à leur âge, le pire qu’ils risquent, c’est d’être nourris, logés et blanchis en prison. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce feel good movie fait écho à l'air du temps qui veut que les vieilles gloires d'Hollywood se regroupent par paires, trios ou bandes successives pour continuer d'exister faute de faire briller une étoile largement ternie par une époque où les acteurs sont interchangeables à longueur d'adaptations de comics Marvel ou DC. Dans le domaine des films d'action des années 80 ressuscités, Sylvester Stallone a crée sa propre franchise avec la saga "Expendables" où le rejoignent Mel Gibson, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger et autres Dolph Lundgren ou Jean-Claude Van Damme. Très actif dans le domaine, Sly va jusqu'à improviser un match entre Rocky et Le Jack La Motta de "Raging bull" (Martin Scorsese en 1980) avec Robert de Niro à ses côtés qui remet les gants à plus de 70 ans. Tous les genres cinématographiques y passent selon les rôles marquants de ces grands acteurs du passé qui ne veulent pas raccrocher. Le résultat est la plupart du temps attendu mais aussi sympathique car fleurant bon la nostalgie. C'est encore le cas ici avec la réunion de Michael Caine, Morgan Freeman, Alan Arkin et Ann-Margret pour un remake d'un film méconnu de Martin Brest sorti en 1979 ("Going in style"). Trois retraités voyant leur pension mangée par la délocalisation de leur ancienne entreprise, décident de commettre un hold-up. Entre valse hésitation sur l'opportunité de l'opération et attaque rhumatismale, le scénario de Theodore Melfi joue parfaitement avec les effets propres à séduire le spectateur adepte de ce nouveau genre tout à fait en phase avec le vieillissement des populations occidentales. Michael Caine, Morgan Freeman et Alan Arkin sont de vieux routiers qui ont plus d'un tour dans leur poche pour pallier les insuffisances d'une intrigue un peu paresseuse. Si le film est éminemment sympathique, il est difficile de le recommander pour autre chose qu'un moment de détente qui sera bien sûr envisagé différemment selon l'âge et le tempérament de chacun.
Une comédie touchante et sincère portée par un casting qui visiblement a pris beaucoup de plaisir sur le tournage et des gags simples, mais assez efficaces. L’énergie, la sincérité, la joie de vivre et l’alchimie entre les acteurs font du film de Zach Braff un feel good movie qui nous fait sortir de la salle pas totalement convaincu, mais avec un grand sourire et de bonne humeur.