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    Le Procès du siècle
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    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2017
    Parce qu'il est cité dans son livre comme négationniste, David Irving - brillamment incarné par Timothy Spall -, fait irruption lors d'une conférence de l'historienne de la Shoah Deborah Lipstadt, aux Etats-Unis, où il interpelle l'auditoire en brandissant une prime en cash à qui lui prouvera l'extermination de Juifs pendant la Shoah. Après un violent échange verbal entre le négationniste et la conférencière, la sécurité extrait l'homme de la salle. Ainsi commence l'épopée judiciaire d'une juive américaine, contrainte de se justifier devant la cour de justice anglaise face à David Irving qui l'accuse de diffamation pour avoir démenti ses affirmations négationnistes dans le livre qu'elle a publié sur la Shoah. L'affaire s'annonce complexe. Il s'agit de prouver l'extermination en chambre à gaz, une affaire sans précédent. Il faudra se rendre à Auschwitz, lire des dizaines d'ouvrages pour pouvoir trouver la faille qui mettrait au jour les mensonges présumés de l'accusation. Aux commandes, avocats, historiens, des mois d'instruction et de recherches. Décontenancée par l'English Touch et une cour de justice anglaise où l'on donne du "my lord" au juge à qui on fait aussi la révérence, ou par les partis pris de la défense qui la stupéfieront par leur absence d'émotion vis-à-vis de la tragédie de la Shoah, l'historienne et cliente ne sera pas maîtresse à bord de son propre procès.
    Le film eut gagné en restant concentré sur l'essentiel. Ainsi certaines scènes ne sont pas assez fouillées tandis que d'autres sont lassantes (le dîner avec les responsables de la communauté juive ; les séances répétitives de jogging de Deborah). L’accusée, sur les nerfs de bout en bout comme pour symboliser sa détermination finit par ennuyer, tandis que la scène montrant David Irving à son domicile avec sa fille gardée par une gouvernante noire comme pour accentuer le trait raciste du personnage n'apporte rien de plus.
    Mais, à l’instar de la défense qui demande à ce que l’affaire soit tranchée par le juge sachant qu’elle est trop pointue pour la présenter à un jury populaire, ce film a le mérite de reprendre une histoire vraie en rendant accessible une affaire judiciaire dont les archives monumentales ne sont pas à la portée du grand public.
    Enfin, à l'heure où les derniers rescapés de la Shoah atteignent le soir de leur vie, espérons que la fiction continuera de contribuer à faire perdurer cette mémoire afin qu'elle ne soient jamais altérée par les négationistes.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 mai 2017
    Le sujet est intéressant mais traité de façon peut-être un peu trop plate et assez aride émotionnellement : l'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous et j'ai donc été un peu déçue sur ce plan.
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Après des années d’absence, revoilà Mick Jackson (Volcano, Bodyguard). Sur le papier, c’était alléchant, un sujet fort (et vrai, mais aucun souvenir de cette histoire) et puis Rachel Weisz. Sur l’écran, on est beaucoup moins convaincu. Le tout est fait de façon on ne peut plus classique, ça à parfois du bon (cf. Cessez-le-feu) mais un peu trop pantouflarde. C’est lourd et c’est long. On se retrouve donc devant un film de procès sans saveur, pour un sujet qui aurait mérité un traitement beaucoup plus puissant et serré. Malgré, tout de même, un certain suspens et une interprétation très solide (Rachel très bien, même si on l’a connue mieux ailleurs, Tom Wilkinson, Timothy Spall, assez terrible, et Andrew Scott, impeccables), à l’instar de Django, c’est l’ennui qui prédomine. C’est vraiment dommage car le thème est passionnant tout autant qu’effrayant. On suit alors ce Procès du siècle avec seulement un petit intérêt et un certain plaisir d’acteurs. Trop peu donc...
    Ludovic D.
    Ludovic D.

    3 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2017
    Pas le film du siècle mais au moins celui de la semaine dernière !
    Si on peut s'attendre à ce que le sujet soit bouleversant, il n'est pas racoleur pour autant. Le thème est poignant et tient en haleine mais ne s'abreuve pas d'images d'archives ou dérangeantes. En réalité, le scénario raconte plus le fonctionnement du système judiciaire britannique que l'Holocauste en lui-même ; d'ailleurs on apprend peu de choses sur la Shoah, en revanche on comprend toute l'articulation nauséabonde du négationnisme.
    Le rythme se maintient dans une certaine lenteur, sur fond de toile assez sombre qui ne rend pas l'ensemble particulièrement dynamique, mais on reste attaché au besoin de connaître le dénouement car rien ne semble gagné d'avance. Finalement, ce que ce film a pour lui, c'est de mettre en scène un récit historique car dès lors qu'on touche l'Histoire, tout devient paradoxalement plus proche, voire très actuel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mai 2017
    Film très intéressant à voir par les temps qui courent.
    Sans images choquantes tout en subtilité, mais très bien joué et émouvant.
    Jero T.
    Jero T.

    1 abonné 47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2017
    le film m a emporté
    j ai ressenti différentes émotions et même si la fin parait logique on nous met dans le doute jusqu'au bout.
    belle histoire, qui m a apprit un tas de choses
    je le conseille
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2017
    Bien mais... sans plus ! Le film aurait pû être passionnant, mais il m'a manqué un petit quelque chose. Mis à part l'avocat amateur de bons vins, j'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur, de conviction. Mais ce film est à voir, selon moi, pour le côté historique, et toutes les questions qu'il soulève.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2017
    Le film de Mick Jackson rentre dans la catégorie plutôt prisée au cinéma des films de procès, à juste titre comme son nom l’indique. Il faut avouer que ce n’est pas la chose la plus passionnante à filmer, la base même de l’intrigue étant souvent statique surtout quand elle n’est pas couplée à des séquences d’investigation. Le gros problème du long-métrage est d’avoir la mise en scène la plus paresseuse qui soit, Jackson ne cherchant jamais à innover dans la manière de filmer les rebondissements de son affaire ou les joutes verbales de la cour. C’est très verbeux, ce qui n’est pas gênant en soi dans ce cadre juridique sur grand écran mais c’est filmé trop platement pour contrer cette embûche propre au genre. Et ce n’est pas parce que « Le Procès du siècle » se déroule dans les années 90 qu’il est obligatoirement nécessaire de faire ressembler l’esthétique du film à ses homologues poussiéreux de cette époque. Voire pire tellement c’est triste et terne à visionner. Les images de « L’Affaire Pélican » nous paraissant finalement pas si surannées que cela!

    Si l’on passe au-dessus de ce déplorable constat formel, il est de bon ton d’avouer que les sujets mis en exergue par le long-métrage sont passionnants. Le négationnisme et la manière dont il est perçu tout comme ceux qui le combattent sont en effet des thèmes fondamentaux de notre histoire. Choisir le prisme de ce procès avéré est une excellente idée même si le traitement opéré est d’une confondante banalité. Le scénario se montre trop timoré et marqué par un certain manichéisme. On aurait aimé que tout cela soit plus troublant et montre davantage les opinions négationnistes quitte à les désamorcer en conclusion. Quant aux personnages, ils ne sont pas creusés et se révèlent purement fonctionnels, sans grande profondeur psychologique, limitant tout l’intérêt du film au seul et unique procès. On ne sait rien d’eux ni de leur passé et cela joue quelque peu dans l’empathie ou l’aversion qu’on pourrait leur donner. Quant aux seconds rôles, ils ne sont que figuration. Malgré tout, on ne s’ennuie pas et c’est assez rythmé pour que l’on se passionne un temps soit peu jusqu’à l’issue (attendue) du jugement. Et, en filigrane, on en sait un peu plus sur le système juridique anglais et ses particularités. Cela n’empêche pas « Le Procès du siècle » d’être juste regardable et pas toujours digne d’un tel sujet.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2017
    En 2000, David Irving a attaqué en justice Deborah Lipstadt et son éditeur Penguin Court. Il leur reprochait de l’avoir diffamé en le traitant de négationniste. Avec une grande fidélité aux faits, « Denial » (dont on n’arrive pas à comprendre pourquoi il n’a pas été traduit par « Négationnisme ») raconte le procès qui s’est déroulé à Londres.

    Passionnés d’histoire, passionnés de droit, ce film est pour vous.

    « Le Procès du siècle » est un film sur le crime du siècle : la Shoah. Le rôle d’un juge n’est pas de dire l’histoire. C’est aux historiens de le faire dans un débat sans cesse recommencé. Jean-Noël Jeanneney l’avait démontré avec force dans un un livre aussi court que percutant (« Le Passé dans le prétoire », Seuil, 1998). Pour autant, il est des situations où le juge doit chausser les habits de l’historien sauf à tomber dans le déni de justice. Pour apprécier le caractère diffamatoire des accusations portées dans son livre par Deborah Lipstadt sur David Irving, pour décider si, en le qualifiant de négationniste, elle l’avait ou non diffamé, le juge n’a eu d’autre alternative que de s’interroger sur la réalité des faits.
    La chose pourrait sembler aisée. Comment nier l’Holocauste ? Comment remettre en doute l’assassinat systématique de six millions de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale ? Sauf qu’on peine à en trouver une preuve irréfutable : pas d’ordres écrits du Führer, pas de documents photographiques, des chambres à gaz en partie détruites dont la destination peut être mise en doute, des témoignages oraux par centaines mais qu’on peut toujours tourner en dérision…

    Du coup, « Le Procès du siècle » est avant tout un film qui parle de Droit. Un "courtroom movie" comme l’affectionne le cinéma hollywoodien. Sauf qu’on pouvait redouter le pire de la pente naturelle du cinéma hollywoodien : la simplification des enjeux qui supporte mal la subtilité du débat judiciaire, la multiplication des coups de théâtre qui essaie d’insuffler du rythme à une procédure qui en manque souvent, l’appel aux bons sentiments dont ne s’embarrassent pas les juristes sauf à troubler leur jugement.
    L’espace d’un instant, on frémit. Lorsque Deborah Lipstadt exhorte ses avocats à appeler à la barre des anciens déportés auxquels elle a promis que leur voix serait entendue. Mais miraculeusement, cette scène attendue, redoutée, n’aura pas lieu. Avec une abnégation rare, les scénaristes y ont renoncé et sont restés au plus près des faits. Ils ont rendu compte de chaque étape du procès, de la stratégie suivie par la défense qui se focalisait sur David Irving, ses écrits tendancieux et ses arrière-pensées délétères. En refusant de venir à la barre, Deborah Lipstadt ne fait pas preuve de lâcheté. Au contraire, elle accepte de s’effacer, de renoncer au plaidoyer qu’elle aurait rêvé faire, pour que l’attention du juge ne soit pas détourné de l’unique question qui lui était posé : David Irving est-il ou pas négationniste ?

    À une époque où la post-vérité a désormais droit de cité, un film qui rappelle que les faits ont la vie dure est salutaire. À une époque où l’extrême-droite semble plus proche que jamais de conquérir le pouvoir, un film qui dénonce le négationnisme est d’utilité publique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Génial et prenant, ce film est bien écrit. Les acteurs ont tous un rôle décisif dans l'histoire joué avec succès ! Je recommande ce film surtout en VO.
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2017
    Denial, improprement traduit par Le procès du siècle en Français est un film excellent. Denial signifie en anglais le déni, le négationnisme et il semble important que le titre du film fasse état de ce paramètre.

    On suit l'histoire du procès entre Deborah Lipstadt, une enseignante américaine spécialisée dans l'histoire et plus précisément sur celle de la Shoah, et un écrivain négationniste britannique du nom de David Irving. Ce dernier attaque l'enseignante en diffamation, à Londres, estimant que la remise en cause de ses "travaux" par cette dernière altère d'une manière insupportable sa réputation et l'empêche donc de gagner sa vie.

    Le choix du comédien Timothy Spall pour jouer le rôle de l'historien négationniste est très judicieux. Il a vraiment une tête del'emploi, ce n'est pas pour rien que c'est l'inoubliable Queuedever de la saga Harry Potter. D'une manière générale, le casting est très satisfaisant, que ce soit Rachel Weisz qui excelle dans le rôle de l'enseignante américaine (bien qu'elle même britannique) ou encore ses deux avocats campés par Tom Wilkinson et Andrew Scott.

    Le fait que le procès et donc l'intrigue se déroule à Londres crée un contraste considérable. On va discuter de choses vraiment difficiles mais on va le faire en véritables Gentelmen. Ainsi, la perruque est de rigueur dans la salle d'audience pour l'avocat et pour le juge à qui on s'adresse en disant My Lord. Révérence obligatoire avant l'ouverture de l'audience et bien d'autres traces de l'étiquette qui montrent tout le flegme anglais au moment de traiter de l'horreur.

    Mais cette étiquette, ce protocole permettent de garder la distance nécessaire afin de garder la tête froide et d'atteindre son but. En effet, un procès n'est pas une thérapie et ce film le montre bien. Ainsi, le combat de Déborah Lipstadt se fera en silence, sans l'aide des survivants des camps à la barre. En effet, c'est ici l'affaire des avocats, du demandeur et du juge. La charge de la preuve étant inversée, ce sont les avocats de la défenderesse qui devront prouver qu'elle dit vrai au sujet de Irving et de son négationnisme. Pour cela, ils devront être sa conscience, sa voix mais ils devront également passer au crible les écrits et les motivations de ce David Irving. Un moment incontournable est la visite de Auschwitz, où le réalisateur montre les choses tout en sobriété agrémentant les images d'un certain silence qui permet le recueillement. Mais cette prise de distance n'empêche pas l'émotion de faire irruption à certains moments.

    Plus que le procès du négationnisme, c'est l'historie d'une rencontre entre cette enseignante et ses avocats, de réunions de travail autour d'un verre et de sandwichs, d'échanges philosophiques sur la condition humaine, sur ce que chacun aurait fait à l'époque, sur la meilleure manière de faire éclore la vérité. Devant ce film, on se rend compte que le camp du bien peut parfois l'emporter et que ce n'est que justice. Ce film offre un message d'espoir et d'optimisme, en effet, il ne sera jamais possible d'oublier ou de nier impunément et dans les temps qui courent, c'est un message assez important.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Film dénonçant le négationiste dont font l'objet les juifs durant la seconde guerre mondiale. Un rapport de force rondement mené par les protagonistes principaux. Seule la protagoniste féminine du film est peu convaincante. Toujours est il ce film nous rappelle que rien est acquis et que même les faits historiques peuvent être malmenés au nom d'intérêts individuels et de groupuscules. Cela résonne étrangement aujourd'hui au sein d'un contexte troublant en Europe et d'autres pays occidentaux.
    Stephenballade
    Stephenballade

    354 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2017
    Je me suis rendu en salle sans rien savoir du film, ou presque : je n’en connaissais que les acteurs principaux et le fait que ce long métrage s’inspirait de faits réels. Bien sûr, si j’y suis allé, c’est parce que je savais quand même que nous allions avoir droit à un procès digne de ce nom. Et comme j’apprécie grandement ces combats juridiques, avec les joutes verbales qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs, il ne m’a pas fallu longtemps pour me décider. Et je n’ai pas été déçu, même si il y a quelque chose qui m’a rapidement interloqué. Le titre : pourquoi donner au film le nom de "Le procès du siècle" quand il n’est qu’une retranscription d’une affaire qui, me semble-t-il, n’a pas été médiatisée à travers le monde ? Sur la toile, on ne trouve pas grand-chose de ce procès, si ce n’est quelques encarts des journaux "Libération" et "Le Monde". En tout cas, je n’en connaissais pas l’existence, ou tout du moins je n’en ai aucun souvenir. Bon il est vrai que le sujet fait désordre, et vous comprendrez rapidement pourquoi si vous vous décidez également de vous rendre en salle afin d’en savoir davantage. Mais je crois que pour apprécier ce film à sa juste valeur, il faut aimer le monde des tribunaux, aimer les combats verbaux, et avoir un grand respect envers le genre humain, quelle que soit sa race ou sa religion. En dehors de cela, ou s’il vous manque un des trois aspects que je viens de citer, "Le procès du siècle" risque fort de vous paraître long et ennuyeux. Et pourtant… Pour écrire le scénario, tout en se basant sur le propre livre de Deborah Lipstadt ("Denial : Holocaust history on trial"), David Hare a minutieusement épluché les archives ayant reporté les 40 jours de procès. L’exercice était périlleux parce que la réécriture de l’Histoire n’est pas toujours possible. Le cas qui nous intéresse entre dans ce cadre, d’autant plus que la réécriture de l’Histoire est un des enjeux de ce procès. Le scénariste n’avait donc pas le droit au moindre écart, et c’est en reprenant mot pour mot tous les dialogues de prétoire consignés dans les archives officielles qu’il a reconstitué ce procès hors du commun. Bien sûr, il n’y est pas arrivé seul, puisque la véritable Deborah Lipstadt l’a beaucoup aidé dans l’adaptation. Le souci d’authenticité a même été poussé jusque dans les coiffures et les costumes, que ce soit les tenues des hommes de loi, ou les tenues de Deborah, similaires en tout point pour certaines à celles portées par l'enseignante. Malgré les premiers mots choquants issus d’une sorte d’archive télévisuelle, la réalisation est sobre, si sobre qu’on pourrait la qualifier d’académique. Cependant elle est intelligente, présente bien le contexte avant de se dérouler dans un rythme parfait, le plus naturellement du monde, sans longueur notable. On ressent parfaitement les états d’âme que traverse Deborah Lipstadt, qu’elle soit confrontée à un procès qui tourne mal ou à ses propres avocats qui ne démordent pas de la stratégie qu’ils ont mis en place. Le procès est maîtrisé de bout en bout, simplement parce que chaque mot prononcé est d’une importance capitale. Les uns enfoncent le clou, les autres se retournent contre celui qui les a prononcés. Certains propos sont choquants, d’autres sont savoureux, bref c’est un régal pour tous les amoureux des mots. Si Rachel Weisz signe une interprétation très honorable dans la peau de Deborah, mes mentions spéciales reviennent à Tom Wilkinson dans le rôle de l’avocat Richard Rampton, et à Timothy Spall dans le rôle de David Irving. L’un attire irrémédiablement toute notre sympathie avec son air de patriarche protecteur attentionné et compréhensif, l’autre s’adjoint notre antipathie à tel point qu’on rêve de le voir se faire atomiser durant le procès alors qu’on le voit devenir peu à peu de plus en plus seul et isolé. Pourtant, et franchement ça me navre de devoir dire ça, on peut d’une certaine manière comprendre le point de vue du négationniste, surtout à une époque (an 2000) où il faut dans chaque enquête une preuve tangible et irréfutable, en résumé du concret. Andrew Scott ne démérite pas non plus en valeureux chef d’orchestre qui doit mener son équipe à la victoire. Je crois qu’on peut dire que la réalisation de Mick Jackson est sans véritable parti pris, ce qui constitue un exploit sur un tel sujet. En revanche, la musique m’est passée totalement inaperçue. Donc elle ne choque pas, mais ne porte pas plus que de raison les séquences les plus émouvantes. Finalement, la musique est aussi sobre que la réalisation. Le seul truc qui me manque, ce sont les quelques précisions sur le devenir de David Irving et de Deborah Lipstadt. C’est dommage, ça nous éviterait d’aller chercher ce genre de réponse sur le net.
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2017
    Il faut oser une série B sur un sujet pareil . A part l'idée des avocats d'éviter aux rescapés d'être confrontés au négationniste de service , pas grand chose de fort dans ce film . Mieux vaut revoir Music Box de Costa Gavras .
    Interprétation plutôt faiblarde dans l'ensemble .
    janus72
    janus72

    44 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2017
    Film principalement axé sur la mécanique et les coulisses d'un procès pas vraiment comme les autres...
    Là, la victime devra avant tout prouver sa bonne foi et par la même les mensonges avérés du salopard négationniste qui l'attaque en justice.
    Avec la pression des Médias toujours en quête des Gros Titres et surtout des derniers rescapés des camps qui réclame la simple vérité et que l'on prennent aussi leur témoignages en compte.
    C'est plutôt bien fait avec des acteurs qui font bien le Job, évitant de tomber dans l'indigestion des arcanes d'un procès.
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