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    Guibord s'en va-t-en guerre
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    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2016
    Cette phrase de Winston Churchill ne figure pas dans Guibord s'en va-t-en guerre mais elle pourrait : "La démocratie est le pire des régimes à l'exception des autres." Illustration en est donnée, de façon savoureuse et souvent saugrenue, dans le film de Philippe Falardeau qui montre la vie d'un élu local à un moment critique, secondé par un assistant haïtien. Derrière la satire, plus gentille que méchante, les référence multiples aux philosophes des lumières, Rousseau en premier lieu, élargit le point de vue et le moralise, en quelque sorte. Le contexte québecois, finement évoqué, entre droits des algonquins et des ouvriers, entre autres, agrémenté d'un accent à couper au couteau procède d'une auto-dérision qu'on ne trouve que dans le cinéma québecois, ou belge, évidemment. A la lisière de l'absurde, mais tout en restant réaliste jusque dans ses situations les plus ubuesques, Guibord règle son compte à tout la monde : politiciens, médias, lobbies de tous poils. Et, très important, le film débouche sur une superbe histoire d'amitié singulière. Chouette alors !
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2016
    Avec « Monsieur Lazhar », Philippe Falardeau nous avait offert un film tout en délicatesse et finesse psychologique et un très beau rôle pour Fellag. Avec « Guibord s’en va-t-en guerre » il nous offre une comédie politique, une fable acerbe, grinçante sur la démocratie et la vie politique mais aussi un grand moment jubilatoire... Steve Guibord (interprété par Patrick Huard) est un ancien champion de hockey dont la prometteuse carrière a été stoppée par son aérodromophobie. Il a été élu député d’une vaste circonscription forestière englobant des territoires algonquins….comme il ne peut prendre l’avion il passe de longues heures sur la route…il reçoit un jeune stagiaire haïtien, Souverain Pascal joué par Irdens Exantus, féru de sciences politiques, lecteur de Rousseau, Montesquieu, Tocqueville…qui devient son assistant…à peine surpris que la permanence du député Guibord soit au-dessus d’un magasin de lingerie féminine. Le réalisateur Philippe Falardeau a, lui même fait des études de sciences politiques et de relations internationales avant d’avoir une première expérience d’analyste politique. Député d’un territoire rural, Guibord a tout d’abord à régler des problèmes locaux, crise entre routiers transporteurs de bois et indiens autochtones qui défendent leur territoire…Comme le précise le réalisateur en ouverture, son film s’inspire de fait qui n’ont pas encore eu lieu...mais qui ne sauraient tarder…il est vrai qu’au moment de la sortie du film, le parlement canadien s’apprêter à lancer un vote pour décider s’il fallait ou non envoyer des troupes combattre l’état islamique…et Guibord, député indépendant qui a rompu avec le parti libéral, va se trouver devant ce dilemme, sa voix va décider de ce vote car la majorité vient de perdre la voix d’une députée qui fait une grave complication à la suite d’une opération ratée de chirurgie mammaire… et notre député de base, satisfait de n’avoir aucun pouvoir, se retrouve devant un choix qu’il va devoir assumer…il va essayer de consulter son électorat, flanqué de son épouse, pépiniériste de son état, de sa fille , rebelle et pacifiste et de son stagiaire haïtien, qui devient son spin doctor, lui citant Rousseau, (qui pour Guibord est le garagiste du comté)…tout en jouant le Philippe de Commines des temps modernes, en relatant par Skype, les faits et gestes de son député à ses compatriotes de Port au Prince…C’est intelligent et subtilement drôle…sa recherche de démocratie participative qui nous fait penser à des tentatives récentes, tourne court, ses électeurs placent le local avant l’international…comment faire la part des enjeux personnels et des enjeux collectifs…les mœurs politiques sont gentiment égratignées…le premier ministre qui le reçoit entre deux morceaux de musique, lui laisse espérer un poste de ministre aux affaires indigènes, s’il sait se montrer réaliste…il comprend le désir de Guibord tout en évoquant la citation de Churchill, « le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec un électeur »….Guibord reste un personnage attachant, politicien de proximité, éminemment sympathique…limité dans sa compréhension comme dans ses moyens…Souverain est un Candide pétillant, posant un regard de Huron sur ces mœurs politiques de cette contrée perdue…on passe du débat national à la querelle familiale entre l’épouse va-t-en guerre et la fille pacifique…C’est rythmé, les dialogues savoureux. Philippe Fallardeau donne un ton singulier au film politique, les comédiens y croient, engagés et enthousiastes, portés par un sujet auquel ils adhèrent… C’est amusant et réjouissant … par les temps qui courent cela fait du bien !!! Et puis il y a le joual…et la nature de la Belle Province…
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2016
    Eh bah ça fait du bien des films comme ça ! Dernièrement, dans l’une des mes critiques, je disais à quel point la thématique politique m’intéressait grandement. Mais pour être honnête, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’on puisse faire un film aussi pertinent sur cette thématique là tout en adoptant l’angle de la comédie gentillette et presque naïve ! Or, c’est ce que « Guibord » est parvenu à faire, et, rien que pour cela, chapeau ! Le Canada est-il une terre plus favorable pour aborder ce genre de question de cette manière ? Je l’ignore. En tout cas le résultat est là : c’est sympa, c’est malin, c’est agréable. L’air de rien, le scénario est d’autant plus astucieux qu’il parvient à traiter les principaux enjeux de nos démocraties représentatives en sachant rester à dimension humaine grâce à toute une série de subterfuges très malins qui permettent de désamorcer le caractère anxiogène de la chose. En cela, cette petite troupe de personnages presque simplets mais fort sympathiques jouent bien leur rôle. Il y a dans ce film un petit côté fable humaniste qui, à mon sens, fonctionne très bien. Et elle fonctionne d’autant mieux que, si le traitement est gentiment naïf, le propos et la conclusion, eux, ne le sont pas. Ah ça ! Ce « Guibord » est une vraie bouffée de fraicheur ! Un film tellement « feel good », mais sans que pour autant il oublie d’être astucieux et inventif ! Ah que c’est bon ! Merci le Québec ! J’aurais presque envie d’aller plus loin. J’aurais presque envie de crier : « Vive le Québec libre ! »
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2016
    Fable campagnarde (dans le Québec "profond", la scène est dans un immense comté rural et forestier, avec réserve algonquine) prospective (inspirée d'événements plausibles, mais pas encore advenus...), ce "Guibord s'en va-t-en-guerre" est franchement une (nouvelle - après, dans un genre bien différent, "Genius") bonne surprise estivale ! Steve Guibord (Patrick Huard - "Starbuck"), ancienne gloire montante du sport national, le hockey (sur glace, bien sûr), bloqué par une très incapacitante aérodromophobie dans son ascension en NHL, est, la quarantaine tassée, pépiniériste. Mais aussi député, ayant rompu les ponts avec le parti libéral (Centre) - il est "non-inscrit". Ce franc-tireur (dont la permanence est au-dessus d'un magasin de lingerie) va se trouver, bien malgré lui, en position de faire pencher la balance au Parlement (Chambre des Communes, élue) : de sa seule voix va dépendre l'entrée en guerre, ou non, du Canada, au Moyen-Orient, dans une énième ingérence occidentale, en "coalition" (du Bien, évidemment..). Les lobbies s'agitent, on le courtise en haut lieu, on le tente... Le fictionnel "Rapides-aux-Outardes", ses clans vindicatifs (autochtones - Amérindiens, mineurs et forestiers... tous adeptes du barrage..), sa population touchée par la crise et prête à croire toute promesse politicienne séduisante, a pas mal de familiarité avec l'hexagonal Clochemerle - même si l'enjeu est ici "international" (et donc plus sérieux que l'édicule communal bourguignon du roman de Chevalier).... Philippe Falardeau narre avec verve petits conflits et grands enjeux, égratigne la "démocratie" (belles idées et vilaine réalité...) - c'est enlevé à souhait. Et l'on notera l'apport opportun du "regard neuf" du jeune Souverain, l'improbable "spin doctor" de l'élu Guibord (qui finalement "s'en va-t-en guerre", mais pas dans le sens attendu), moderne récitant (sur Skype), relayé par sa communauté (un "choeur" original, en créole haïtien). Dépaysant et rafraîchissant.
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2016
    Film drôle et intelligent, dépaysant, absurde mais finalement réaliste, une vraie comédie avec un casting 4 étoiles, qui réussit à aborder de nombreux sujets sans jamais perdre son fil conducteur. A ne pas rater donc !
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2016
    Une chouette comédie canadienne, oscillant entre absurde et politique avec un sacré sens de l'auto-dérision, c'est assez jubilatoire. La politique canadienne étant plus que complexe, le film s'évertue à nous en faire comprendre son fonctionnement, avec une certaine pédagogie et toujours avec drôlerie. Malgré parfois un certains manque de rythme et un comique de répétition qui finit par ne plus faire effet, on regarde avec enthousiasme ce député confronté à un fait qui le dépasse et qui sous ses airs de bon gars et d'amateur n'en est pas moins soumis à l'attraction du pouvoir. De quasi tous les plans, Patrick Huard réussit à rendre son personnage à la fois drôle et hyper attachant.
    Epistemon
    Epistemon

    25 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Vu à Cannes dans le cadre du festival du Québec organisé par Ciné Croisette (11/2015

    Dans sa catégorie, un film qu'on regarde avec plaisir comme un sympathique divertissement. Certes, il y a là dedans une satyre appuyé des institutions démocratiques et du lobbying, applicable à de nombreux pays occidentaux (France Canada, même combat). Les acteurs tiennent bien leur place, avec en particulier une épouse de député convaincue de son rôle qui sera au final la "mauvaise"(?) conscience de Guibord. Une mention particulière pour la petite bande de Haïtiens qui suivent à distance les aventures de notre député et les commentent dans un style café du commerce truculent. et pour Lune qui représente le côté idéaliste de l'humanité.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2016
    En cet été assombri par d'innommables folies meurtrières, il n'est pas interdit, le temps d'un film, de s'en aller sonder les arcanes de la vie politique et de la société canadiennes en compagnie du québecois Philippe Falardeau. Le voyage s'avère d'autant plus agréable que le ton choisi par le réalisateur appartient résolument au registre comique.
    Tout commence avec l'arrivée d'un stagiaire haïtien au prénom inattendu, Souverain (Irdens Exantus), venu apprendre le métier d'homme politique aux côtés d'un parlementaire québecois, le nommé Guibord (Patrick Huard), député de Rapides-aux-Outardes, Prescott et Makadewà. Le nouveau venu, tout imprégné de ses lectures savantes (Jean-Jacques Rousseau et Tocqueville, entre autres), ne tarde pas à découvrir les dures réalités de la vie canadienne, la route vers le nord, qu'il a empruntée avec Guibord, étant barrée par des Indiens Algonquins en colère contre ceux qui exploitent la forêt sans tenir compte ni de leur présence ni du respect de l'environnement.
    Si le stagiaire haïtien avait pour finalité de se confronter à du concret, le voilà servi ! Il peut à souhait non seulement admirer les procédés du député Guibord mais lui insuffler ses propres conseils. Et il n'est au bout ni de ses surprises ni de ses enthousiasmes puisqu'apparaît bientôt le clou du film : le parlement canadien étant invité à voter pour ou contre l'envoi d'une force armée au Moyen-Orient, il se trouve que c'est la voix du député Guibord qui est déterminante. C'est elle qui fera pencher la balance en faveur du oui ou en faveur du non. Tout le monde, premier ministre et journaliste en tête, est donc suspendu aux lèvres de ce dernier...
    Oui ou non à la guerre ? C'est une question qui mérite débat, on ne peut y répondre à la légère. Et des débats il va y en avoir ! Non seulement avec les habitants du comté dont Guibord est le député et à qui il veut donner la parole, mais au sein même de sa famille, sa femme et sa fille n'étant pas franchement du même avis sur cette difficile question. Comment Guibord réussira-t-il à se tirer de ce guêpier ? Lui, l'homme simple, ex-champion de hockey sur glace ayant la phobie des avions et s'étant reconverti en politique, lui qui ne connaissait pas même le nom de Jean-Jacques Rousseau, quels moyens peut-il prendre pour se déterminer ?
    Sous-jacente à la farce savoureuse imaginée par Philippe Falardeau se glisse une critique impertinente du monde politique institutionnalisé. Le plus amusant, mais aussi le plus judicieux, du film, c'est la rencontre et la confrontation de deux mondes : le monde policé, guindé, formaté et sournois des hommes politiques élus (députés, premier ministre, etc.) et le monde tonitruant, rebelle et passionné des gens du peuple (les Indiens Algonquins, les camionneurs, les ouvriers de la mine, mais aussi le petit peuple haïtien). Il faut voir ces derniers, les haïtiens, discuter avec ferveur au sujet des débats en cours au Canada. Car Souverain, très régulièrement, se connecte, par le biais de Skype, à sa famille et ses amis vivant en Haïti pour leur faire part des derniers événements et entendre leurs opinions.
    Subtilement, malicieusement, en donnant la parole aux haïtiens, le réalisateur suggère qu'il ne serait peut-être inutile de se mettre davantage à l'écoute de ceux à qui on ne prête pas même attention. « De quoi te mêles-tu, toi qui viens du Tiers-Monde ? », demande un des députés magouilleurs canadiens en toisant de son mépris le jeune Souverain. Et si, précisément, l'on se mettait à les écouter, eux, les petits du Tiers-Monde, de Haïti et d'ailleurs ? Il faudrait le susurrer davantage à l'oreille des politiciens du Canada, mais aussi, pourquoi pas, de France.... Tel pourrait être le message, si l'on peut dire, de ce film savoureusement et intelligemment drôle. 8/10
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2016
    Je viens d'aller voir cette comédie suite aux bonnes critiques spectateurs.
    Je ne regrette pas car j'ai beaucoup apprécié.
    C'est une comédie particulièrement originale, amusante et bien vue.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 31 juillet 2016
    Un film comme seuls les Québécois savent les faire !
    Un mélange d'humour et de scènes plus sérieuses sur la société, la politique, les relations humaines.
    Le député Guîbord, indépendant, héros de ce film, va se retrouver l'arbitre d'un vote qui doit engager les forces canadiennes dans une guerre à l'extérieur. Du fait du partage égal des intentions de vote, sa voix s'avère prépondérante.
    Du coup, on lui fait les yeux doux, à commencer par le Premier ministre. La politique à ses raisons...
    Entre les problèmes à régler sur sa circonscription, sa femme qui le poussé à voter pour, sa fille qui l'entraîne sur le vote inverse et son assistant venu de Haïti, les aventures de suivent, toutes plus épiques les unes que les autres.
    Un bon divertissement
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2016
    Voici une satyre, mais cependant réaliste, du fonctionnement des démocraties parlementaires occidentales.
    Le clientélisme, la collusion avec la presse, la corruption, tout y est. Le film est d'autant plus savoureux qu'il se situe au Canada francophone, l'idée d'introduire un stagiaire haïtien dans le scénario est à la fois très plausible et très drôle.
    Un film à voir.
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2016
    Voilà une comédie vraiment originale, plaisante et bien amusante.
    J'avais hésité à aller voir ce film et au final j'en ressors ravie.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    122 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 août 2016
    Le film est une super comédie politique québécoise qui manie avec talent une situation politique fictionnelle à caractère exceptionnel.
    Jean-Thomas R
    Jean-Thomas R

    13 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2016
    la démocratie au pied du mûr, sur le ton de la comédie. Pas de pseudo- star française pour la copro, les acteurs quebecois et haitiens font ke job avec une grande fraicheur et une certaine profondeur. Film passé inaperçu au milieu des bouses de l été, dommage
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2016
    Voilà une comédie tout à fait délicieuse, intelligente et réussie venue du Québec. En plus de nous faire parfois rire (et beaucoup sourire), elle nous donne une bonne leçon de démocratie, ce qui n’est pas négligeable en ces temps troublés. Comme quoi il est tout à fait possible de faire de l’humour avec un fond politique. Le long-métrage de Philippe Falardeau nous colle aux basques du député indépendant Guibord qui détient par le plus grand des hasards le vote clé concernant l’engagement du Canada dans une guerre à l’étranger. Celui-ci se met en tête de consulter ses électeurs tandis qu’un conflit provincial entre autochtones et travailleurs lui mène la vie dure. Un imbroglio politique qui peut paraître ténu de prime abord mais se révèle totalement limpide à l’écran.

    Pour pouvoir s’amuser d’un tel sujet, il fallait que les scénaristes vulgarisent quelque peu le fonctionnement politique du Canada. Surtout que le film s’exporte à l’international et que nous autres, français, n’avons pas le même système démocratique. Par l’entremise d’un savoureux et intelligent second rôle – en l’occurrence l’impayable stagiaire haïtien – tout nous est expliqué avec malice et clarté. On se retrouve donc pris dans dans le tumulte personnel, médiatique, politique et diplomatique d’un homme qui n’a rien demandé. Et c’est toujours très drôle et fin sans pour autant être exagéré. Et ici, point de débat sur les conflits étrangers (il n’est jamais nommé ici) mais plutôt une réflexion bienvenue sur le rôle de la démocratie, de la souveraineté, du vote et du rôle de chacun dans le fonctionnement étatique.

    Si tout cela démarre sur les chapeaux de roue, la seconde partie s’accorde quelques baisses de rythme mais n’empêche pas notre plaisir devant ce savoureux jeu de quilles. Patrick Huard (« Starbuck ») se régale d’un rôle qui lui va comme un gant pendant que les seconds rôles excellent lors de certaines séquences particulièrement savoureuses (celles avec le Skype à Haïti ou le premier débat organisé par le député). Une comédie truculente et originale qui nous rend moins bêtes et nous fait réfléchir tout en nous informant sur les rouages de la politique. Ce n’est pas si souvent et il serait dommage de ne pas en profiter.
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