Avis : La Passion Van Gogh - Page 4

Outre l'extraordinaire travail d'une centaine de peintres qui ont participé à la réalisation de ce film d'animation unique et totalement réussi, le montage et le parti-pris de dramaturgie pour le présenter sous forme d'une enquête rendent passionnant ce film qui en meyt juste plein les yeux au spectateur ouvert et passionné par l'univers du peintre extraordinaire que fut Vincent Van Gogh. Huit ans de peinture et une toile vendue de son vivant, il est aujourd'hui le peintre le plus cher sur le marché. Pour avoir visité sa chambre à la l’hôpital de Saint-Rémi , vu le musée à Amsterdam ainsi que tant d'autres dans le monde, cette plongée au sein du génie tourmenté de ce peintre est juste une expérience que je ne peux que conseiller à tous, petits et grands...

Film d’animation très original, La Passion Van Gogh est un bel hommage au peintre hollandais. Dorota Kobiela et Hugh Welchman donnent vie à diverses toiles de l’auteur de Tournesols dans un vase à travers une technique inédite au cinéma (le film a d’abord été tourné en live en reprenant les toiles de Van Gogh puis chaque image a servi de base de travail à des tableaux imitant le style du peintre et filmés ensuite afin d’animer ces célèbres toiles) en racontant une histoire nous permettant d’en savoir plus sur la vie et les conditions de la mort de Vincent Van Gogh. Les deux cinéastes ont la prudence de ne pas trop s’avancer sur la cause réelle de la blessure qui causa la mort du peintre, ce qui entraine parfois des faiblesses narratives spoiler: (pourquoi Armand prend pour argent comptant ce que lui raconte le Dr. Gachet et ne poursuit pas plus loin son enquête après lui avoir parlé ?)
. Malgré ces petits problèmes scénaristiques, ce pari fou visiblement sans équivalent dans l’histoire du cinéma fait preuve d’une telle originalité formelle qu’il est un vrai plaisir à suivre.

Une enquête minutieuse sur la tragédie du peintre avec comme decors, ces propres oeuvres. Assez joliment posé et poétique, ce drame est effroyable et haute en couleur.

Magré un rendu parfois difficilement lisible, la prouesse esthétique est réelle, et rend un bel hommage à l'univers artistique de Van Gogh.
Les dialogues, néanmoins, sont mal écrits et mal interprétés, et font en fait souvent davantage penser à un jeu vidéo qu'à un véritable film : chaque dialogue en appelle mécaniquement un autre, et reste souvent à un niveau bêtement littéral et informatif.
Plus problématique encore, est, à mon avis, la thèse révisionniste soutenue par la 'Passion Van Gogh' selon laquelle Vincent ne se serait pas suicidé. En effet, présentée ici comme quasi-avérée, elle est en réalité très vivement contestée, et fait bien trop d'ombre à la vérité de l'artiste, celle-là même que Van Gogh défendait deux semaines avant sa mort.

La fausse bonne idée. Que s’est-il passé lors des derniers jours de Vincent Van Gogh ? Un jeune homme est chargé de transmettre un lettre au frère de Vincent. De fil en aiguille, il va chercher le meilleur destinataire et pour se faire, se lancer dans une enquête in situ. Le gros point fort du film est assurément son scénario. L’histoire expose un décor rural de petit bourg dans lequel les rumeurs vont vite et où chacun a un avis sur son voisin. Ce décor, c’est le lieu de décès du peintre. C’est drôle et empreint d’une tension subtile, plein de mystère aussi. C’est au fond un très bon polar. Là où ça coince, c’est sur la forme. Le parti pris est celui du film d’animation « à la manière de » Van Gogh. Ça reprend même directement certains tableaux du maître. Ça donne une esthétique vaguement impressionniste. Combien de techniciens pour ce travail d’orfèvre ? Beaucoup. Pour un résultat assez moche dans l’ensemble. Il semble que la production n’avait pas les moyens de son ambition. Tout ça donne une impression de travail bâclé et surtout sans relief. Tout semble être sur le même plan. Pire, ça nuit profondément à l’expression des personnages dont distingue mal les traits. Et la VF un peu trop sage n’arrange rien à l’affaire. En bref, il serait dommage de bouder ce beau polar (par son histoire) assez inhabituel dans son sujet mais nous tenons là l’exemple type de la fausse bonne idée.

Chef d'oeuvre sur la forme d'abord, vraiment bluffante et tellement ajustée à l'oeuvre; sur le fond, la tendresse et la profondeur avec laquelle ont découvre le portait en creux de ce génie est remarquable et enfin pour ne rien gacher, lec'est un vrai polar : on se laisse captiver.

Beau film d'animation (anglais et polonais). Une partie de la vie de Vincent Van Gogh racontée, dessinée, peinte à la manière et dans le style du grand peintre. Originalité donc dans la démarche artistique, et c'est assez réussi techniquement et il est agréable de voir "vivre" certains tableaux très connus. Le scénario n'est pas non plus inintéressant, c'est une sorte d'enquête sur la fin de vie du peintre.
Résultat donc d'un énorme travail d'animation, le film recèle vraiment une qualité intrinsèque, bel accompagnement musical.

Un très bel hommage au peintre Vincent Van Gogh à travers ce sublime film d'animation rempli de poésie.

Un véritable petit bijou d'animation. Un passionnant biopic raconté à travers les nombreux tableaux de Van Gogh. C'est poétique, captivant, simple et efficace. Une prouesse technologique au service d'une œuvre atypique. À voir.

alors au début j'ai pris ce film surtout pour ses aspects esthétique et technique...
et puis au bout de 15 minutes, boum ! on est pris par l'histoire qui est comme une enquête sur la mort de Van Gogh avec des témoins qui disent tout et son contraire ! et franchement j'ai pris mon pied tout du long !
les musiques sont très agréables, et j'ai adoré le film dans son ensemble...
si j'enlève une demie étoile, c'est car il y a des questions que je me pose qui n'ont pas eu de réponses :/

Difficile de noter un tel film, car il ne concoure pas vraiment dans une catégorie bien définie. En fait, il est à lui seul une catégorie de film. Ce n'est pas juste un film d'animation, un policier, un biopic, ou encore un documentaire mais tout ça à la fois et plus encore. On suit Armand, le fils d'un facteur ami de Vincent VAN GOGH, récemment décédé, qui cherche à remettre la dernière lettre de ce dernier à son frère Théo VAN GOGH. Il va alors se lancer dans une enquête pour comprendre les circonstances exactes de la mort du peintre. S'est-il suicidé comme le veut la version officielle ou l'a-t-on tué ? Voila pour le scénario, mais l'intérêt n'est pas seulement dans l'histoire mais dans la beauté de ce film. Dorota Kobiela a choisi de ne pas se contenter de nous faire entrer dans l'intimité de l'homme, avec les témoignages de proches et ses lettres, mais nous entraîne à l'intérieur même de l'œuvre de Vincent VAN GOGH. Tout au long du film, et dès le générique du début, nous nous promenons littéralement dans ses tableaux. Les personnages sont interprétés par des acteurs en prises de vue réelles puis peints à l'huile et incrusté aux quelque 62000 plans peints par une centaine d'artistes à la main. Un travail de fourmi titanesque mais pour un résultat époustouflant ! Au delà de la prouesse technique, cela permet de découvrir l'œuvre du peintre d'une façon unique et le monde à travers les yeux de l'artiste. Pendant que l'enquête d'Armand nous en apprend plus sur l'homme.

Les derniers jours de Vincent Van Gogh auraient pu faire l'objet d'un film intriguant. Le scénario de La Passion Van Gogh invente un dispositif astucieux consistant à envoyer un jeune homme appelé Armand pour remettre à son frère Théo une lettre égarée de l'artiste décédé. Lorsqu'Armand découvre que Théo est également décédé ses tentatives de livraison postale se transforment en une enquête de détective privé sur les circonstances mystérieuses de la mort de Vincent tué par balle. Les investigations d'Armand révèlent un côté sympathique de l'artiste troublé et elles évoluent vers un suspense modéré lorsque les anciens associés de Vincent se contredisent sur les détails de ses dernières heures. Malheureusement ce film gâche une grande partie de ce potentiel en utilisant une technique d'animation pseudo-impressionniste. Le mimétisme distrayant du style de peinture de Van Gogh nuit à la tournure sérieuse de l'histoire car les images ne peuvent pas transmettre les expressions nuancées d'un personnage dans la même mesure qu'un acteur...

Quelle claque ! Ce film d'animation a demandé un boulot de dingue puisque fait entièrement par dessins "à la Van Gogh", certains d'origines étant présent, on ne voit pas la différence avec ceux realiser pour en faire un long métrage. C'est un vrai bonheur pour les yeux, alors que le récit est intéressant, même si ce n'est pas le coeur de l'intérêt de ce film. Difficile de le voir (je l'avais découvert sur Arte il y a quelques temps) mais si vous pouvez, n'hésitez pas. Une merveille unique !

L'angle du scénario est très intéressant. Au lieu d'une biographie on a droit à une enquête et on se plait à dresser nos propres hypothèses. Très malin.
Graphiquement, l'idée de reprendre et d'animer des tableaux de Van Gogh c'est original et très bien fait.
Et ceux qui connaissent les œuvres du peintre doivent certainement encore plus apprécier ces détournements ayant les références en tête.

Ce n’est certes pas la première fois qu’un film est dédié à Vincent Van Gogh...mais c’est la première fois qu’il se présente sous une forme aussi originale : artiste complexe et secret, considéré comme un marginal sauvage, éventuellement dangereux, par ses contemporains, seule sa correspondance avec son frère et ses oeuvres constituent aujourd’hui un sas d’accès à sa vie intérieure. Sa mort dans des circonstances troubles, le 29 juillet 1890, n’a jamais été réellement élucidée, et de nombreuses théories ont fleuri au fil des décennies. C’est l’un des ces théories que ‘La passion Van Gogh’ se propose de revisiter, grâce à un jeune homme, fils du facteur avec qui le peintre avait noué des relations d’amitié, qui se voit chargé de remettre à Théo van Gogh l’ultime lettre de son frère, et qui rencontrera au passage tous les membres de la société d’Auvers-sur-Oise qui avaient côtoyé le peintre au cours de ses ultimes semaines. Le résultat aurait pu devenir une enquête passionnante mais n’excède jamais le niveau d’un de ces documentaires informatifs austères que les insomniaques peuvent dégotter sur Arte au plus profond de la nuit. C’est que la réalisatrice Dorotea Kobiela, diplômée des Beaux-Arts et son mari en charge du script vénèrent peut-être Van Gogh mais que leurs statuts respectifs de réalisatrice de courts-métrages et de producteur ne les ont sans doute guère armés aux contraintes du Long. C’est d’autant plus regrettable que la particularité artistique du film, et l’ampleur du travail que ce choix a réclamé, ne peuvent que susciter une admiration absolue : après le tournage avec de véritables acteurs, près de 80 artistes ont re-dessiné et peint un à un les 62450 plans du film selon le procédé bien connu de la rotoscopie mais exclusivement dans le style et l’esprit des oeuvres de Vincent Van Gogh. Pendant une heure trente, on plonge ainsi dans l’univers pictural de l’artiste, à travers les paysages urbains, domestiques ou campagnards d’Auvers-sur-Oise qu’il a si souvent représenté mais qu’on observe ici sous d’autres angles et d’autres points de vue. On se retrouve donc face à un des films d’animation les plus ambitieux de ces dernières années mais le nombre restreint de cadres différents - on passe sans cesse du bistrot à la maison du docteur Gachet avec un détour par l’église ou la rivière - ne parvient jamais à faire tout à fait oublier le relatif amateurisme du scénario.