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Claudine G
180 abonnés
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2,0
Publiée le 2 mai 2018
Lorsqu'un film est tiré d'une histoire vraie, on est enclin à s'identifier au personnage, en l'occurrence là aux otages, que faire lorsqu'une telle situation survient ? En fait, ils n'ont guère le choix si ce n'est obéir et se transformer en marionnettes pour ne pas agacer ceux qui les détiennent. Faire un paradoxe entre un ballet de danse moderne, avec une musique forte, et le projet de la prise d'otages elle-même, est une idée très originale. Le film débute de cette manière et cela surprend. Mais il y a des longueurs, des hésitations, des conceptions différentes quant à la suite à donner concernant la vie des otages, et là, enfin la décision des politiciens fait que les militaires interviennent, tout cela rend le film un peu long et on ne se sent pas trop dans l'action.
Vouloir aborder un épisode du conflit israélo-palestinien en film(-documentaire), c'est comme se promener autour d'un avion qui fait le plein de kérosène avec une grenade à la main, c'est extrêmement dangereux et cela peut exploser à tout moment. José Padhila réussi son pari à merveille et ne tombe pas dans l'habituel cliché du parti pris mais se contente d'exposer les faits et les états d'âmes des différents camps. Les acteurs sont d'une crédibilité incroyable dans leurs rôles respectifs (Rosamund Pike notamment dans le passage du téléphone, Daniel Bruhl fidèle à lui-même, Menochet en pilote d'avion ou Marsan en excellent Shimon Peres). Le fait d'utiliser des images d'archive rajoute un intérêt à ce film dans une époque où on surfe sur la vague "des films tirés d'une histoire vrais". La transposition de personnages historiques tels que Rabin, Peres ou Amin Dada est également une belle réussite. L'information concernant la famille Netanyahou m'était complètement inconnue ce qui appuie le caractère instructif de ce film. La danse inaugurale et finale rajoute une tension supplémentaire à ce film qui ne m'a pas dérangée, que du contraire. La manière dont ce raid qui a marqué l'Histoire d'une pierre blanche est relaté est extrêmement intelligente, et cela sans tomber dans le risque du film compliqué avec une accumulation d'informations tant les faits sont bien expliqués et de manière concise. Certains reprochent une certaine lenteur, au film ainsi qu'un manque d'action. Or 1h45 de film pour relater 7 jours de prise d'otage cela ne me semble pas excessif et il aurait été absurde de rajouter des scènes d'actions dramatisées qui n'ont pas eu lieu en 1976. Bref, ce film devrait être montré dans toutes les écoles afin de permettre aux plus jeunes générations de cerner la complexité de ce conflit, dans une époque ou tout devient noir ou blanc et dans un monde où il demeure néanmoins beaucoup de zones grises. Film intelligent, instructif et bien joué. A voir!
un épisode de l'histoire est ici retracé : en toile de fond du conflit palestino-israélien, en 1976, un détournement d'avion et une prise d'otages. appuyé de documents d'époque, un scénario fait pour le cinéma. mais la transcription à la caméra souffre de passages à vide, de lenteur et d'un manque crucial de tension au regard des enjeux politique et humain. même l'assaut final est fade, expédié et le duo star Brülh-Pike n'apporte rien...
Reconstitution d'un acte terroriste oublié, d'une guerre idéologique qui impliquait de jeunes idéalistes prompt à se radicaliser au nom de leurs idées. Le réalisateur tente de donner corps à cet évènement réel avec une observation de l'engagement des convictions. Un parallèle avec les radicalismes actuels évidemment. Mais il peine à passionner. Le suspense est quasi-absent, les personnages sont plus caricaturaux que crédibles. La comparaison avec le "Munich" de Spielberg joue en sa défaveur. C'est dommage car les acteurs se démènent avec justesse. Peut-être qu'un peu moins d'ambition et un peu plus de tension n'aurait pas fait de mal à tout ça.
Le parti pris de mêler à l'intrigue le langage de la danse est osé et mérite d'être salué même si on peut se demander si cela n'a pas permis de cacher la faiblesse cinématographique de l'assaut final. Pour le reste, un montage assez dynamique qui relate des faits historiques sans pathos ni manichéisme. Des acteurs sobres, servant le questionnement inhérent à ce genre d'intrigue qui n'est ici ni surligné ni orienté. Plutôt réussi au final.
Aïe, Daniel Brühl revient de nouveau dans un film sans queue ni tête. En réalité, Otages à Entebbe a tout pour retrouver tout ce qu'il fait d'un bon thriller et d'un bon film stratégique. Pourtant, les minutes continuent à défiler sans que le film prenne en profondeur sur cette prise d'otages spectaculaire d'un vol Air France entre Israël et la France. José Padilha, dont j'avais apprécié Tropa de Elite (les deux volets) avait réussi à apporter un peu de poil brésilien dans ces films, ici, on reste sur du basique voire très classique. En évitant les partis pris et les prises de risque, le film s'enlise dans une oeuvre peut être réaliste mais tellement barbante. J'ai beau avoir un certain respect pour Daniel Brühl, mais sa carrière continue de patiner entre rôles bien trop rasoir pour lui (parfois un rôle de nazi, l'autre d'un révolutionnaire allemand), bref dans ce film, il apparaît inutile tout comme sa confrère Rosamund Pike. Même, en termes de stratégie entre les terroristes et les otages, cela reste tellement élémentaire que le film tombe sur une facilité extrême sans apporter 1% de tension dans le jeu de réalisation. A l'image du film entier, l'assaut final manque de peps et est vraiment très rapide.
Un bon film mêlant image d'époque et reconstitution fidele. Le rythme est un peu lent mais la fin est remarquablement mise en scène, presque de manière onirique.
Le cinéma a toujours aimé les histoires pleines de tension qui finissent bien. La prise d'otages qui a eu lieu en Ouganda en 1976 en fait donc un récit idéal, parfait pour illustrer l'éternel conflit entre Israël et la Palestine. C'est à ça que José Padilha s'intéresse avec ce film plutôt bien ficelé, assez intelligent pour nous montrer plusieurs aspects de la situation, nous montrant notamment que les deux preneurs d'otages allemands (Daniel Brühl et Rosamund Pike, forcément impeccables) se sont vite retrouvés dépassés par la situation, entre les mains d’extrémistes palestiniens et d'Idi Amin Dada tandis qu'Israël mettait au point un plan pour sauver les otages. En misant plus sur le côté politique de son histoire que sur le spectaculaire, Padilha marque des points, construisant son récit de façon prenante. On sera plus circonspect sur le parallèle qu'il fait entre l'assaut final et un spectacle de danse, venant parasiter le climax du film de façon étrange et plutôt inconvenante. Reste cependant un film à la narration limpide, nous plongeant rapidement dans le vif du sujet pour ne plus nous lâcher, ayant le mérite de nous montrer plusieurs nuances dans cette opération.
Le réalisateur de « Narcos » rassemble un casting international pour traiter du détournement du Airbus A300 par deux allemands et deux palestiniens le 4 juillet 1976. Après avoir forcé l'appareil à se poser à Entebbe en Ouganda, les preneurs d'otages souhaitent exposer au monde entier la lutte du peuple palestinien face à Israël. C’est aussi bien du point de vue des otages, des politiciens que des terroristes que le film est présenté. Si la construction du film reste assez classique dans son genre, les séquences de la célèbre « danse des chaises », symbolisant l’afflux des Juifs en Palestine est forte de sens. Le final est quant à lui palpitant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un bon drame historique, bons acteurs,; scénario ciselé. Par contre, les allers-retours avec la danse : pénible. Un évènement que je ne connaissais pas. A voir ! 3.5/5 !!!
"Otages à Entebbe" revient sur l'avion d'Air France détourné en Ouganda en 1976. Bien loin d'une immersion paralysante à la "Vol 93" par exemple (pour rester dans le domaine du terrorisme), "Otages à Entebbe" ne fera malheureusement ni chaud ni froid, malgré un sujet qui en promettait pourtant tout le contraire. Relativement simpliste et fade, ce n'est pas cette insertion inutile de danse contemporaine au cœur des scènes d'action qui viendra donner force et ampleur à cette histoire vraie. Un film simplement intéressant pour découvrir les tenants et les aboutissants de ce fait divers, mais à l'intérêt bien moindre d'un point de vue cinématographique.
Sur un scénario solide et bien construit, ce biopic sur la prise d'otages dans les années 70 se révèle une bonne surprise, porté par deux acteurs investis. On ressent les questionnements, les doutes, la déception même de ces 2 allemands dont la nationalité fait écho à un passé honteux. Le ballet auquel la compagne d'un soldat se livre tout au long du film est une excellente idée et rappelle le chœur d'une tragédie grecque. Une bonne surprise à l'arrivée, sans gros moyens ni volonté de gros effets spéciaux, qui s’intéressent davantage à la psychologie et aux motivations sur un jeu politique à haut risque. Et c'est tant mieux...
Un thriller où l'on ne s'ennuie pas, qui fleure la vérité historique et la tragédie (des innocents sont morts pour cette folie inhumaine qu'est la guerre d'opinions...), mais la forme que prend Otages à Entebbe pour raconter son drame ne lui rend pas vraiment hommage. Pour commencer : la scénographie dansée en langue hébraïque est plus que gonflante (on a compris la métaphore de la violence et de ceux tombés pour le conflit israélo-palestinien, on n'est pas demeurés au point qu'il faille nous le remettre toutes les dix minutes, surtout lors du final où il gâche toute tension !). Cette balourdise rend la fin complètement fade voire agaçante, dommage. Ajoutez à cela des acteurs en petite forme : Daniel Brühl est méconnaissable tant il joue de façon pépère et sans envie (ce qui ne lui ressemble pas), et Rosamund Pike en femme hystérique à la gâchette facile n'est pas crédible car elle en fait une tonne... Ben Schnetzer est quant à lui transparent, un prodige pour un acteur qui a d'habitude un certain charisme. Heureusement que le film a un intérêt pédagogique, on en apprend plutôt pas mal sur cette prise d'otages historique, avec les dates, vidéos d'archive et interviews à la clé. On sort de Otages à Entebbe assez déçus par la forme et les acteurs (et cette danse lourde et insupportable), mais on retient les dates et les faits énoncés sans s'ennuyer grâce au bon rythme.
Un énième film sur une prise d'otages? Oui, en un sens il n'y aura rien de bien nouveau ou original à attendre, en tout cas sur le fond. José Padilha signe par contre un essai stylistique intéressant, offrant les différents points de vue à notre regard, et caractérisant de manière plutôt fine l'évolution psychologique des personnages. Un casting solide même si ça ne fait pas d'étincelles, une mise en scène précise, le tout au service d'un film dont le propos renvoie un peu tout le monde dos à dos au final, rappelant à quel point, malheureusement, on n'a pas avancé sur cette question.
Le 27 juin 1976, le vol Air France 139 reliant Tel Aviv à Paris est détourné par 4 révolutionnaires. 7 jours plus tard, un commando des forces militaires israéliennes libèrent les derniers otages retenus dans un terminal désaffecté de l’aéroport d’Entebbe. Le sujet est fertile mais desservi par sa mise en scène. On reste peu impliqué par ce qu’il se passe à l’écran et le choix de José Padilha de saucissonner l’assaut final par des scènes de danse tue son intensité. Daniel Brühl, Rosamund Pike et Denis Ménochet contribuent toutefois à garder le spectateur aux aguets.