Avis sur Fui Banquero (j'étais banquier)

Un jeune banquier reste à Cuba alors que sa mission sur place vient d'être annulée. On pouvait craindre les clichés sur la débrouille quotidienne, les voitures américaines, les cigares, et autres images d'Epinal. Les réalisateurs ne tombent pas (trop) dans ce piège, préférant s'attacher à une rêverie éveillée où l'île devient le réceptacle du désir de liberté de son héros. Le scénario, plutôt nonchalant, dérive d'un coup vers un autre sujet, celui des racines, aussi incongru que peu crédible. On suit cette dérive guidée dans La Havane et la mer des Caraïbes sans véritable déplaisir mais sans y trouver non plus de quoi s'enthousiasmer. Tout est un peu mou à l'instar de son personnage principal, Robinson Stévenin à qui il arrive de paraître moyennement concerné. Quant à la voix off, agaçante, elle se tait progressivement, ce qui est un soulagement.

Alors que leur mission à La Havane est annulée, un groupe de banquiers français doivent rentrer au pays. L’un deux, lassé par cette profession capitaliste décide de rester un temps pour faire le point. Le français se retrouve alors clandestin à vivre avec le minimum. Puis sorti de nul part, il se lance dans une chasse au trésor, en quête de ses ancêtres. Si la première partie avait quelque chose de cohérent, on a du mal à suivre la construction inégale de la seconde partie. Qu’est ce que les réalisateurs ont cherchés à nous montrer ? Classé dans le genre comédie dramatique, on aurait pensé que Fui Banquero aborderait la vie superficielle des français bien payés. Or, le scénario échappe complètement à l’intrigue initiale pour se conforter dans un brouillon inefficace. Seule l’ouverture du butin rappelle un temps l’ouverture du film. Le comédien est quant à lui sincère dans son jeu et est en plus, soutenu par le grand Pierre Rochard. Fui Banquero – J’étais banquier déçoit à cause d’un changement de cap non maîtrisé.
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J'allais voir ce film pour une balade à La Havane. Un conte sur fond de devenir père quand on vient de perdre le sien. Chercher dans son ascendance pour supporter de produire une descendance. Cette promenade dans le Cuba d'aujourd'hui se laisse regarder, le spectateur se sent accueilli là-bas.

Vu un peu par hasard hier à la Clef, ce film est une belle surprise en forme de voyage dans un Cuba étonnant, inconnu, loin des images de carte postale. Un film qui surprend en permanence en flirtant entre portrait intimiste, enquête sociale et aventure façon Tintin! Super interprétation de Robinson Stévenin en banquier en quête du père qui se retrouve sans papiers dans cette île où tout est interdit mais où la débrouille et la solidarité sont reines. Antoine Chappey impeccable en agent d'ambassade dilettante et supers acteurs cubains inconnus au bataillon et dont j'ai cherché en vain la filmographie! Je recommande chaudement de vous dépêcher d'aller voir car malheureusement à l'affiche dans peu de salles.

Une fugue dans un Cuba en voie de disparition, celui précède l'arrivée des fast foods, une échappée pirate, un deuil iconoclaste... Loin des sentiers battus, Patrick Grandperret trace sa route en peignant ses personnages au grand coeur avec une grande tendresse... Un très beau film

Le soleil persiste jusque dans la salle , CUBA !!!!
Émile et Patrick Grandperret me promènent dans ce voyage à travers leurs regards dans ces ruelles de la Havane , je me laisse emporté dans cette histoire qui nous plonge dans une aventure magnifique et rocambolesque tel un conte , une épopée fantastique , une histoire qui parle d'amour , de l'enfance , de la vie , qui nous interroge avec délicatesse sur une introspection . Je sors de cette séance pleine d'émotion , sur des notes de musique cubaine avec une envie de rhum et de cigare . Le Voyage est réussi . Alors MERCI à Émilie et Patrick Grandperret et à toute leur équipe .
À voir absolument !!!!