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    La Forme de l'eau - The Shape of Water
    Note moyenne
    3,8
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    1 111 critiques spectateurs

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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 février 2018
    Octavia Spencer et Sally Hawkins sauvent un peu le film du naufrage par la grâce de leur jeu mais l’ensemble est mièvre, académique et prévisible, enfonçant toutes les portes ouvertes rencontrées sur son chemin.
    Blog Be French
    Blog Be French

    32 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 février 2018
    Avec un Lion d'Or et deux Golden Globes au palmarès, La Forme de l'eau est annoncé comme l'un des grands prétendants aux Oscars. Reste maintenant à savoir si ces prix récompensent l'idée défendue par le film ou sa réelle qualité artistique…

    Ceux qui ont exploré l'oeuvre de Guillermo del Toro ont compris la fascination du cinéaste pour la monstruosité. Mais celle-ci ne se cache pas toujours là où l'on croit. Dans La Forme de l’Eau, une concierge muette interprétée par Sally Hawkins, tombe amoureuse d’une créature gardée prisonnière dans un laboratoire d'Etat. Ce conte fantastique, inspiré de L’Etrange Créature du Lac Noir (1954), crée une poésie à travers l'entrelacement de deux corps que tout oppose. Le montage est précis, et Michel Shannon joue avec brio le véritable monstre du récit.

    Pour le reste, rien de très excitant… Le travail sur l'image s'avère banal, d'un vert bleuté sur employé ces dernières années. Conclusion : impossible de garder en tête ne serait-ce qu'un plan mémorable. Différents univers cinématographiques se mêlent grossièrement, servant une sorte de bouillabaisse romantique, saupoudrée à La Javanaise version Madeleine Peyroux. Passé le discours général, vantant un respect mutuel malgré nos différences, le scénario reste expéditif et franchement convenu. Le ridicule est presque atteint lorsque le film s'essaie à la comédie musicale. Sûrement que La forme de l'Eau fera son effet à Hollywood, mais avec le temps il intégrera la longue liste des films oubliables.

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    Walter Mouse
    Walter Mouse

    480 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    S'il ne put mettre en place son remake de L'Étrange Créature du Lac Noir, Guillermo Del Toro garda en tête son envie de raconter un amour naissant entre un être amphibien (très inspiré du design de Gill-Man) et un être humain, désir qu'il satisfit avec La Forme de l'Eau, sûrement son oeuvre la plus acclamée depuis Le Labyrinthe de Pan. Plein de bonnes idées et de bonnes intentions, le film n'émeut pourtant pas autant qu'il le voudrait, peut-être parce qu'il se montre trop sage dans son déroulement et que sa romance censée transcender les lois de la nature semble ironiquement un poil en retrait en comparaison aux thèmes évoqués par le réalisateur. Du côté des très bonnes choses, Sally Hawkins est le choix parfait pour incarner cette femme de ménage muette grâce à son côté vieille fille et son physique banal. Privée de sa voix, elle est placée sur un pied d'égalité avec le monstre en étant désarmée et partage avec lui des scènes pour le moins impudiques (longtemps qu'on avait plus vu quelqu'un oser filmer des corps nus sans aucune gêne mais qui ne sombre pas dans l'insolence). Del Toro oblige, La Forme de l'Eau est visuellement très riche, référencé et techniquement sans faille. Il dépeint avec réussite une décennie colorée, divisée et son message du bon citoyen, en grande partie personnifié en Michael Shannon fidèle à lui-même. Mais on reste sur notre faim, il règne un sentiment d'incomplet et parfois de semi-fadeur (impression confirmée par les partitions d'Alexandre Desplats, comme d'habitude pas mauvaises mais plates). Une jolie fable pleine de qualités mais qui prend moins de risques qu'on ne l'aurait crû.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 février 2018
    Prétentieux. Creux. Le tout avec des personnages peu sympathiques dans l’ensemble . On finit par se moquer de ce qui peut leur arriver. On ne peut pas s’identifier. Les dernières minutes s’étirent longuement dans l’ennui. A la fin on est soulagés que ça soit fini. Et on a un peu honte d’avoir vu ce film, tellement indigne dans son traitement de Guillermo del Toro et ce à quoi il nous a habitué. Les dialogues ne sont pas très réussis. Les personnages pas très bien brossés psychologiquement . Parfois on a l’impression d’avoir une succession de scènettes avec des personnages différents. Le tout manque de liant, de souffle. C’est dommage, le sujet de base aurait pu être intéressant mais la production, le casting laissent à désirer. Film très fade, affadi encore si c'était possible par une production hollywoodienne terne. On sort TRÈS VITE du film du fait de ce manque d’empathie qu’on a pour les personnages. Le lendemain encore j’ai personnellement - et la personne qui m’accompagnait également - HONTE d’avoir vu un tel film. Je le trouve vraiment très prétentieux et creux. Le personnage principal de la femme de ménage est tellement antipathique et ses réactions sont juste psychologiquement incohérentes et ridicules en terme narratif. Pas crédible . Je ne comprends pas que ce film ait autant d’étoiles critiques. C’est un des films les plus médiocres, fade et mal traités que j’ai vus ces 3 dernières années, vraiment . Qu’il puisse être nommé aux oscars ... au secours ! C’est vraiment une sorte d’Amelie Poulain raté. Au mieux du sous-sous-sous Jean-Pierre Jeunet. Mon Dieu mais surtout : que c’est BÊTE ! Le nombre de fois où on s’est regardés effarés devant ce film ... j’ai tellement honte pour Guillermo del Toro ! Ah il est loin le réalisateur qui pouvait sans rougir assumer la comparaison avec Tim Burton avec « le labyrinthe de Pan » ou « Crimson Peak » ! Un film d’une bêtise et prétention sans borne servis dans un cadre brouillon, pas malin et indigent ! A fuir !
    Alain D.
    Alain D.

    493 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2018
    Excellente réalisation de Guillermo del Toro. Il accomplit une mise en scène réellement efficace et nous offre une lumière ambrée avec des couleurs douces à la manière de Jean Pierre Jeunet. Ce film fantastique au sens propre comme au figuré nous offre une belle photographie sur des décors bien choisis ; l'appartement vieillot d'Elisa au dessus du cinéma est sublimement délabré. Il nous distille une belle ambiance des années 50, joliment rendue avec des Cadillac et des postes TV cathodiques.
    Si l'on peut regretter (ou pas) le manque de sous-titrage des dialogues russes, le scénario nous livre une histoire bien menée et un suspense habilement soutenu.
    Cette fiction est admirablement portée par la BO d'Alexandre Desplat. Sa musique omniprésente est savamment placée ; un joli clin d'œil français avec l'insertion d'une belle interprétation de "La Javanaise" de Serge Gainsbourg.
    Le casting est lui aussi réussi. Sally Hawkins est parfaite dans le personnage principal de la muette Elisa, tout comme Michael Shannon dans celui du sadique Richard Strickland. Belles prestations également de Doug Jones l'Amphibien au regard émouvant et d'Octavia Spencer dans le rôle de Zebda la collègue volontaire d'Elisa.
    reggie miller
    reggie miller

    142 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 février 2018
    Le bon gros nanard bien gras qui cherche à jouer aux sentiments mais qui est incapable de construire une relation, incapable de lâcher les violons, incapable de ne pas passer par l'éternel méchant qui adore s'arracher les doigts parce que c'est fun, incapable de ne pas pomper Jeunet (la même séquence que dans Delicatessen)...
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2018
    "The Shape of Water", de Guillermo Del Toro, est un conte sombre et baroque, une histoire d’amour impossible, une ode à la différence et aussi un tableau social d’une certaine Amérique de la guerre froide. Sally Hawkins apporte sa frêle silhouette et sa fragilité à cette héroïne muette, improbable amoureuse d'un mystérieux amphibien, et Michael Shannon son physique dérangeant et son regard d’acier à un agent secret des plus diaboliques qui canalise tous les défauts de l'Américain moyen. Au centre de ce ballet fantastique, une créature aquatique aux pouvoirs inimaginables est la convoitise de tous. Mais pas seulement. L'eau. L'eau est en effet le centre de l'aventure. Présente dans toutes les séquences du film, sous diverses formes, Del Toro évoque le précieux liquide vital sous de très nombreux aspects : la créature a été kidnappée dans les eaux amazoniennes, le bain du matin d'Elisa, les gouttes d'eau sur la vitre de l'autobus, le seau qui est censé nettoyer le laboratoire top secret, les verres d'eau que s'envoie Strickland, la séquence dans la salle de bain emplie d'eau, le rêve inaugural d'Elisa, le final prévisible sur les quais du port de Baltimore... Cet aspect est intéressant. Le monstre n'est évidemment pas celui que l'on imagine... Évidemment cette trame cinématographique n'est pas nouvelle, et le message du réalisateur mexicain est in fine assez caricatural. Toutefois, la métaphore se révèle un beau pied de nez à cette Amérique bienpensante et omnipotente. Au final, un film original d’une richesse foisonnante, mais pas le chef d’œuvre attendu.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Del Toro, nous sommes fan, depuis des années, depuis Cronos, au point d’en perdre parfois notre objectivité. Del Toro, en plus d’être un génie, amoureux du septième art est un homme charmant dans sa générosité cinéphile.
    A ce titre on aurait aimé apprécier La Forme de l’Eau trouvé tous les Oscar récemment obtenu justifiés mais voilà, le réalisateur (comme Scorcese il y a quelques année) semble obtenir la statuette consacrée sur un de ses films les moins personnels bien que le plus fantasmé par son auteur (le plus selon lui, le moins d’après notre ressenti). On ne fera pas le jugement ici, des emprunts ou non à Jean-Pierre Jeunet, car dans le septième art la frontière est parfois mince entre plagiat, influences, hommages ou références, et la sortie de secours (justifications limitées) (trop) facile. Dans La Forme de l’Eau, sans être cristalline, cette frontière est tout de même limpide de clapotis intermittents empruntés. Dommage.
    On aurait aimé adorer le dernier Del Toro. Il reste un film brillant, plastiquement parfait mais où l’émotion se noie dans la facilité d’un scénario emprunté/empreinté ici et là. Au-delà de tout ça c’est finalement le discours qui l’emporte à travers un trio de personnages nécessaires, reflets, d'une amérique contemporaine qui se perd de plus en plus. Sur ce point, La Forme de l’Eau est un vrai grand film. Trop petit dans son écrin précieux mais très touchant, hélas... requiemovies.over-blog.com
    Chris46
    Chris46

    464 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2018
    " La forme de l'eau , the shape of water " bon film de Guillermo Del Toro .

    L'histoire se déroule dans les années 60 en pleine guerre froide . Les américains sont en pleine lutte avec les soviétiques pour la conquête de l'espace et nottament pour être le premier a mettre le pied sur la lune . Elisa ( Sally Hawkins ) une femme célibataire travaille comme femme de ménage dans un laboratoire ultra secret d'un centre spatial du gouvernement Américain . Elisa mène une existence solitaire et isolée car elle est muette . Un jour elle découvre dans le laboratoire une étrange créature aquatique que le gouvernement a réussit à capturer et sur lequel ils font de terribles expériences pour en faire un cobaye pour aller dans l'espace . Elle va alors se prendre d'affection pour cette créature qu'elle va tenter de sauver ...

    " La forme de l'eau , The shape of water " est un bon film de Guillermo Del Toro . Le cinéaste de " Hellboy " et " Pacific Rim " nous offre avec " La forme de l'eau " un beau film récompenser par de nombreux prix à travers le monde avec nottament 4 oscars à la clé dont celui du meilleur film . Le film a connu un beau succès avec près de 200 millions de dollars de recettes pour un budget d'a peine 20 millions et près de 1,5 millions de spectateurs en France soit le plus gros succès de Guillermo Del Toro en France . L'histoire est prenante avec une femme muette et solitaire nommer Elisa qui va se prendre d'affection pour une étrange créature marine que le gouvernement à réussit à capturer . Une étrange histoire d'amour entre Elisa et la créature va alors avoir lieu . Guillermo Del Toro nous offre une romance originale entre une femme muette et une créature aquatique . Et si au début cette romance nous paraît incenser et totalement improbable on se prend très vite d'affection pour ce couple . Elisa et la créature vont se rendre compte qu'ils ont beaucoup de points commun comme le fait d'être tout les deux muets et en quelque sorte exclu par le monde extérieur qui les considèrent comme des monstres ce qui les rend solitaires et sa va donc les rapprocher . On va alors se prendre d'affection pour ce couple improbable . Ils vont tenter une histoire d'amour impossible car ils ne sont pas du même monde et forcément sa va être assez compliqué pour eux

    spoiler: car la créature n'est pas dans son élément aquatique et qu'elle va avoir du mal à vivre dans le monde humain et qu'elle va avoir besoin de vite retourner dans son élément naturel sous peine de mourir et Elisa ne peut pas vivre sous l'eau vu qu'elle est humaine . Elisa va alors tenter à ce qu'il s'adapte au mieux à sa vie humaine dans son appartement et sa va donner lieux a des scènes improbable , surréaliste et originale comme la séquence où elle inonde la salle de bain pour qu'il se sente plus à son aise


    . Guillermo Del Toro nous narre donc une belle histoire d'amour assez touchante et il va d'ailleurs nous offrir de superbes séquences originale , romantique et poétique pour accentuer cette histoire d'amour

    spoiler: ( la superbe séquence dans la salle de bain inonder , la séquence finale dans le lac )

    . Elisa va alors tenter de sauver la créature des mains du gouvernement qui font des expériences sur elle mais ce ne sera pas chose facile donnant lieu à quelques moment de tension et de suspense . Le film allie plutôt bien fantastique , romance , suspense et émotion avec également une touche d'humour. Guillermo Del Toro nous offre donc un beau film avec une histoire très prenante et touchante même si elle reste très classique dans son déroulement . Dans un même style sa rappelle d'autre film comme " Amélie Poulain " , " Delicatessen " , " E.T " ou encore " Sauvez Willy " . Je pense malgré tout qu'on aurait pu exploiter un peu plus cette histoire . J'ai passer un bon moment mais j'avoue être rester un peu sur ma faim quand même . Ils auraient du pousser un peu plus la romance entre Elisa avec la créature et le sauvetage de la créature par Elisa .
    Le film est porter par la superbe musique de Alexandre Desplat qui colle à merveille avec l'ambiance du film . Ils nous offrent de superbes morceaux de musiques qui crèent une ambiance étrange nottament quand on découvre l'etrange créature dans le laboratoire . Mais aussi de superbes morceaux romantique qui accentue l'histoire d'amour entre la créature et Elisa . Le compositeur Alexandre Desplat fut d'ailleurs récompenser à juste titre de l'Oscar de la meilleur musique .
    Le film est superbement mis en scène par Guillermo Del Toro . Il a superbement reconstituer l'ambiance guerre froide et rétro des années 60 dans lequel se déroule le film grâce nottament à de superbes décors nottament dans le laboratoire où se trouve la créature . Ils nous offrent de superbes plans très stylés et poétique nottament lors des séquences entre Elisa et la créature . Les effets spéciaux pour donner vie à la créature sont d'ailleurs très réussit . La créature a un design très soigné .
    Guillermo Del Toro fut d'ailleurs récompenser de l'Oscar du meilleur réalisateur .
    Le film est porter par un très bon casting avec à sa tête l'actrice Sally Hawkins qui est excellente dans le rôle de cette jeune femme muette qui souffre de solitude à cause de son handicap . Elle joue superbement bien son rôle de femme muette qui souffre de solitude à cause de cela et on s'attache très vite à elle . Elle va s'attacher à une créature aquatique enlever par le gouvernement qu'elle va tenter de sauver et être confronter à l'un de ses patrons nommer Strickland qui travaille dans un laboratoire du gouvernement et qui fait des expériences sur la créature aquatique . Le colonel Strickland est très bien interpréter par l'acteur Michael Shannon parfait dans le rôle du méchant .

    Pour résumer " La forme de l'eau " est un bon film de Guillermo Del Toro à voir ou revoir .
    x-worley
    x-worley

    132 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2018
    Pour moi c'est clair ça fait un chef d'œuvre de plus pour le papa de "Blade 2"! Et je peux vous dire que les treize nomination aux oscars sont amplement mérritées! J'ai adoré ce film car il a quelque chose de vraiment hypnotique. Et c'est a ça qu'on reconnais les réalisateurs virtuose car ici on a la fois un drame(avec beaucoup de suspense) mélanger avec du film d'espionnage avec un monstre et c'est tellement bien fait! Car on passe d'une ambiance a une autre avec une certaine harmonie et ça c'est génial. C'est un film qui ose mais sans être choquant. Puis les acteurs, franchement Michael Shannon je l'avait pas vue aussi scotchant depuis "Bug". Bref un grand film!
    Stephenballade
    Stephenballade

    354 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2018
    "La forme de l’eau" est un petit bijou de conte métaphorique servi dans son plus bel écrin. Je vais tenter de préciser cette entrée en matière qui, en fait résume en partie l’ensemble de mon avis. Cet écrin a été matérialisé concrètement par l’esthétique donnée à l’image. D’ailleurs, s’il devait y avoir un quizz sur le nom du réalisateur, je suis sûr que plus d’un désignerait Jean-Pierre Jeunet comme tel. C’est vrai que quand on regarde la filmographie de ce dernier, "La forme de l’eau" y ressemble étrangement. De toute façon, même en sachant que le cinéaste de ce film est Guillermo del Toro, le nom du français vient tout de même en tête. C’est dire si le style est très proche… Cet écrin est aussi formé par les décors. Absolument superbes (au point d’en être oscarisés), ils n’ont aucun mal à transporter le spectateur en un autre temps, un temps révolu. Mais cet écrin a une particularité : en plus d’abriter précautionneusement son contenu, il est musical, comme pour finir de subjuguer l’admiration de l’observateur (autrement dit le spectateur). La preuve, la musique se fait entendre dès qu’on ouvre la boîte (c’est-à-dire dès qu’on démarre le film), puis se tait dès lors qu’on la referme. Et ce spectateur ne peut qu’être émerveillé devant l’esthétique de l’image et la musique d’Alexandre Desplat. Chaque scène est merveilleusement accompagnée, que ce soit par les créations du compositeur, ou que ce soit par les musiques préexistantes. En y réfléchissant, j’ai même du mal à imaginer les différentes scènes sans ses supports musicaux. Aussi, il me semble logique que le compositeur français ait été récompensé par le graal, en réalité son deuxième Oscar après "The Grand Budapest Hotel". Ensuite pourquoi ai-je qualifié "La forme de l’eau" de métaphorique ? Eh bien il suffit de revenir sur la signification du titre donnée par le réalisateur Guillermo del Toro : « L’eau prend la forme de son contenant, mais malgré son apparente inertie, il s’agit de la force la plus puissante et la plus malléable de l’univers. N’est-ce pas également le cas de l’amour ? Car quelle que soit la forme que prend l’objet de notre flamme – homme, femme ou créature –, l’amour s’y adapte ». Vous pouvez vérifier, le propos fait partie des secrets du tournage de notre site préféré Allociné. "La forme de l’eau" serait alors avant tout une romance ? Si on se réfère à cet extrait de l’interview et à la bande-annonce, il semblerait que oui. Et puis l’entame confirme cette direction. Sauf qu’en regardant ce film, j’ai eu plus l’impression d’assister au sauvetage de cette créature qu’à la romance promise entre cette sorte d’homme-poisson et la femme muette. Et de ce fait, au vu de cette somme toute légère déviation, "La forme de l’eau" ne mérite pas l’Oscar du meilleur film pas plus que Guillermo del Toro le sien en tant que meilleur réalisateur. Attention, je ne dis pas que la romance n’y est pas. Elle y est mais, bien que définie comme une passion pure, elle n’a pas été développée plus que ça. Selon mon avis, des moments privilégiés supplémentaires entre les deux personnages principaux auraient rendu ce film plus émotionnant encore. Parce que le vrai problème vient de l’empathie envers les personnages, plus précisément de l’empathie qu’on ne ressent pas. Tout a été pourtant fait dans ce sens. D’abord par la relation entre Elisa Esposito (Sally Hawkins) et Zelda Fuller. Dans la peau de cette dernière, Octavia Spencer, qui semble apprécier le rôle d’ange gardien tant elle le maîtrise en personne entièrement dévouée à ses ami(e)s (elle sort tout juste de "Mary", un feel good movie dans lequel elle jouait une voisine bienveillante à l’instinct maternel). Dans tous les cas, la paire qu’elles forment est assez bien vue, dans un monde de brutes où il n’y a guère de place pour le handicap, aussi minime soit-il. Ensuite par Richard Strickland, dont rien que le nom suffit (allez savoir pourquoi) à évoquer quelque chose d’inquiétant. Il n’y a pas que le nom du reste, du fait que son interprète Michael Shannon a pour ainsi dire la tête de l’emploi. Dès sa première apparition, on le perçoit comme quelqu’un de potentiellement vil et, fatalement… dangereux et déjà, on sent à travers lui la patte du réalisateur par cette violence froide. Le fait est qu’il joue son rôle avec beaucoup de conviction, et tant pis si pour certains il peut paraître un peu cliché sur les bords. Pour moi, la palme de l’interprétation revient à Sally Hawkins dans la peau de cette femme muette. On pourrait aisément croire qu’elle est véritablement muette. Outre le langage des signes qu’elle semble bien maîtriser, elle a un regard très expressif, si expressif que parfois son regard est bien plus éloquent que les phases signées. Et puis on sent une certaine complicité avec Richard Jenkins sous les traits de Giles, avec qui elle semble partager une certaine passion pour la comédie musicale. Par les numéros de claquettes improvisés, c’est à presque regretter que ça n’ait pas été davantage exploité. C’est à se demander pourquoi "La forme de l’eau" n’a pas été décliné sous forme de comédie musicale, parce que franchement, il y avait la place. Ça reste néanmoins un bien joli film qui fait voyager le spectateur hors du temps, limite dans un autre monde, teinté tout de suite de fantastique amené par une entame des plus originales. Un peu comme les boîtes à musique qui appellent au rêve. A condition toutefois d’aimer les boîtes à musique, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Et ça sera pareil pour ce film.
    HawkMan
    HawkMan

    152 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2019
    La forme de l'eau est une grande réussite une nouvelle fois pour Guillermo Del Toro. Ce film est un véritable conte pour les plus grands avec énormément de poésie et un fort message de tolérance. Le scénario n'est pas banal puisqu'on suit une femme de ménage muette dans un laboratoire américain durant la Guerre Froide et qui découvrira une créature amphibie torturé par les scientifiques.
    Bref : un film intelligent et profondément humain.
    Alice025
    Alice025

    1 514 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2018
    Voici un très beau conte d'amour qui nous est raconté là, une version mordernisée de la Belle et la Bête à la sauce Del Toro. Dans une ambiance de Guerre Froide, une créature est étudiée et torturée dans un laboratoire secret. Lorqu'Elisa, la femme de ménage, la rencontre, un réel intérêt commun se dessine, puis une réelle passion. Le scénario est assez simple puisque l'on devine très vite l'enjeu du film, qui sont les méchants et les gentils et quels sont leurs buts. Mais la façon poétique dans laquelle l'histoire est racontée est totalement captivante. Sally Hawkins est époustouflante en femme muette et solitaire, tandis que Michael Shannon incarne une ordure délicieusement détestable.
    C'est avant tout une histoire d'amour dramatique dont la fin se fera sûrement en fonction de l'interprétation de chacun, plaisante ou non, mais toujours dans une vision romanesque.

    cinephile-critique.over-blog.com
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2018
    Je suis conquise et charmée par ce film magnifique et émouvant.
    Il faut être insensible, blasé ou aigri pour ne pas apprécier cette histoire d'une grande sensibilité qui devrait parler à tout un chacun.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 février 2018
    Je pense que je ne suis pas fait pour ce genre de cinéma, je viens tout juste de sortir de la salle et je me suis parti à rire. Pas que la fin est comique, mais qu'il est pour moi incompréhensible que quelqu'un dans le monde du cinéma ai accepté de donner de l'argent pour financer ce film. C'est ridicule de A à Z, même si le début est intéressant, cela devient vite ridicule. Je remercie le seigneur de ne pas avoir payé pour voir ce film parce que sinon je pense que je m'en serais voulu très longtemps. N'y allez pas !
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