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    La Forme de l'eau - The Shape of Water
    Note moyenne
    3,8
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    1 112 critiques spectateurs

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    Michele E.
    Michele E.

    3 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 février 2018
    Ce film aurait du s'appeler le fond de l'eau,car on le touche bien, le fond.Un scenario d'une platitude et d'une lenteur à décrocher un oscar,un film bien à l'eau de rose entre un dieu poisson et une muette,sur fond de mafia russe totalement dénuée de sens, d'intérêt ,un piètre remake de la belle et la bête version aquatique ,ou meme le jeu des acteurs pourtant appliqué ne parvient pas à émouvoir un seul instant.Quand je pense que certains spectateurs ont applaudi à la fin,je me demande si l'on a visionné le meme film.Un grand navet
    tony-76
    tony-76

    1 018 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2018
    Guillermo del Toro est un réalisateur qui a toujours su créer un produit hors norme, dans le but de nous surprendre et de nous émouvoir. Pan's Labyrinth et Hellboy avaient réussi à nous faire transporter dans des univers fantastiques avec sensibilité et intelligence. The Shape of Water respecte donc cette cadence ! Cela décrit l'histoire émouvante d'une femme muette, Elisa qui découvre l'existence d'une créature aquatique dans l'un des bassins du laboratoire secret où elle travaille en tant que concierge. Elle fait la rencontre d'une créature vivant sous l'eau et développe une relation bien particulière avec ce poisson. Quand elle comprend que le responsable de la sécurité, M. Strickland, a décidé d'éliminer le spécimen, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour le sauver... Les effets spéciaux - construits avec peu de moyens - s'avèrent féériques. spoiler: Cette scène dans la salle de bain remplie d'eau est d'une poésie sans nom !
    Le film nous apparaît parfois comme une version « Guerre froide » de La belle et la bête alors qu'une jolie femme différente de ses semblables s'éprend d'une bête hideuse, redoutée de tous. Une ambiance glaciale dans lequel le spectateur est vite plongé dedans ! La musique a ses effets de transmettre quelques émotions et la distribution de ces acteurs est très bonne. Sally Hawkins, qui incarne l'héroïne, apporte une sensibilité rare à l'écran, à travers son personnage. Le public croit aux sentiments qu'elle éprouve pour cet homme exceptionnel. Octavia Spencer apporte un aspect plus comique et léger à la production et Richard Jenkins, qui interprète un ermite artiste qui s'est lié d'amitié avec Elisa se veut efficace (mais sa performance ne vaut pas une récompense pour les prochains Oscars). C'est plutôt Michael Shannon qui aurait dû être nominé, puisque l'acteur est parfaitement détestable dans le rôle du vilain. Un excellent méchant dans l'ère du cinéma américain ! Rappelons que The Shape of Water n'est pas un spin-off de Hellboy, il est vrai que le nouveau long-métrage del Toro a des ressemblances avec cette créature aquatique (peut être qu'il est incarné par le même acteur que dans les Hellboy : Doug Jones ?). Sinon, on aurait déjà eu quelques informations sur les précédents films du démon rouge ! Pour conclure, La Forme de l'eau - The Shape of Water est une œuvre fidèle à Guillermo del Toro et originale. Cette allégorie sur l'amour et la diversité frappe dans le mile ! Nul doute qu’il aura ses chances lors de la prochaine cérémonie des Oscars (pour 13 nominations).
    Lise Chesnais
    Lise Chesnais

    17 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 février 2018
    Belle photographie, bons acteurs mais des dialogues dignes d'un téléfilm et un intrigue on ne peut plus prévisible (vraiment, on sait exactement ce qui va se passer du début à la fin après 10min de film).
    Les 5 premières minutes sont belles, drôles et originales mais ensiute on va de cliché en cliché avec des situations absolument pas crédibles.
    Bref, pas terrible!
    angelo F.
    angelo F.

    44 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2018
    Ce film est à la fois un conte, un thriller et un mélodrame.
    C'est un véritablement enchantement visuel et narratif.
    Les personnages sont tous bien croqués et parfaits et la créature est si sensible, belle et merveilleuse.
    Acidus
    Acidus

    629 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2018
    Je l'attendais avec impatience ce dernier long métrage de Guillermo del Toro et, après visionnement, je ne peux que constater ma déception. Parlons d'abord des points positifs et le premier d'entre eux se rattache au visuel. "La forme de l'eau" est esthétiquement magnifique. La photographie y est sublime et on retrouve avec plaisir un univers proche du "Labyrinthe de Pan". La patte stylistique du cinéaste est bien là et c'est déjà une bonne chose. Après, ma principale déception vient de l'histoire elle-même. On nous recycle celle de "La Belle et la Bête" en prenant comme "monstre" celui de "L'étrange créature du lac noir" de Jack Arnold. Il y a bien des idées dans le film de Del Toro mais on remarque surtout les clichés. Passer les quelques minutes et on devine rapidement la suite de l'intrigue jusqu'à son aboutissement final. J'attendais aussi plus de séquences oniriques et plus de poésie dans ce long métrage. Il y en a mais en trop petite quantité. En revanche, l'humour fonctionne bien. "La forme de l'eau" est un conte sympathique, assez violent par moments, qui ne me laissera assurément pas un souvenir indélébile.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    166 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Guillermo del Toro et moi, c'est une histoire d'amour. Je ne suis pas le seul, je le conçois bien, mais j'aime me sentir proche de son cinéma, de cet homme, de cet artiste. Son univers m'inspire, dans mes dessins, dans ma musique, dans mes lectures. Il est devenu au fil du temps l'une de mes références, son "Labyrinthe de Pan" m'avait chamboulé. Son Cabinet des Curiosités m'avait aussi séduit au plus haut point. Ainsi, j'attendais "The Shape of Water" avec un engouement des plus sincères, ravi de voir le cinéaste concrétiser l'un de ses projets. Et quel projet, quelle œuvre. Une œuvre qui elle aussi est sincère, une déclaration d'amour à ce qu'il aime, à ceux qu'il aime.

    "The Shape of Water" est l'histoire d'un amour impossible entre une jeune femme muette et femme de ménage et une créature amphibienne, inspirée de celle du Lagon Noir, durant la guerre froide. Un contexte qui permet de justifier les agissements caricaturaux de la famille de Richard Strickland, famille heureuse et conservatrice, et qui permet aussi par l'intermédiaire de cette époque raciste, en partie homophobe et sous tensions, une réflexion sur la notre. Guillermo del Toro se sert de son film, de son histoire d'amour, pour faire passer un message de paix, un message universel clamant que ce sont les différences qui rapprochent les hommes, et non les ressemblances. Nous nous aimons car nous nous complétons, nous nous aimons car nous nous voyons l'un dans l'autre. Cela Sally Hawkins l'a compris et le retranscrit avec tendresse et émotions. Douce et fragile, belle et obstinée dans son dévouement, Sally Hawkins émeut et humanise son personnage à merveille. Son compagnon de scène, Doug Jones, capte l'essence de la créature comme à son habitude, et parvient lui aussi à faire passer son amour pour Sally dans son regard. Car "The Shape of Water" c'est un regard, sur le monde, sur deux êtres qui s'aiment que la société sépare ; un regard rempli de larmes qui ne cherche pas le mal. Celui-ci est incarné par Michael Shannon, très bon dans la peau de cet homme soumis à sa fonction et à ses supérieurs, mais qui prend plaisir de son grade. Richard Jenkins et Michael Stuhlbarg sont eux aussi très justes, tout comme Octavia Spencer. Guillermo del Toro dirige parfaitement ses comédiens, mais sa réalisation l'est tout autant. Esthétique sans être gratuite, bercée par une très belle photographie ainsi que des jolies compositions d'Alexandre Desplat, elle fait virevolter le spectateur comme une danse d'amour. Constamment en mouvement comme l'esprit d'une jeune personne lors d'une première rencontre, elle sublime le fantastique, elle magnifie la passion, elle glorifie la différence.

    Si l'histoire est simple elle n'est en rien simpliste et ordinaire, et dans un temps où les hommes se déchirent entre eux il est nécessaire de laisser une place aux œuvres de paix et de sensualité. La fantaisie et le fantasme seront toujours primordiaux pour laisser s'évader l'amoureux en nous et voir de tels cinéastes le remarquer pousse à croire que le cinéma hollywoodien n'est pas qu'une machine sans cœur, dont les derniers battements seront à l'image des dernières larmes d'un amour éternel.
    selenie
    selenie

    5 489 abonnés 6 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2018
    Le contexte historique se situe en 1962 pendant la Guerre Froide, dans le fond ça accentue irrémédiablement une certaine paranoïa. Hyper référencé et symbolique, l'atmosphère donne un côté rétro nostalgique qui n'est pas pour rien aux charmes de l'ensemble. On pense surtout et à l'évidence au culte "L'Etrange Créature du Lac Noir" (1954) dont, finalement, il pourrait être une suite. Del Toro signe sans doute un de ses meilleurs films, si la morale humaniste est un peu facile on l'accepte justement d'autant plus facilement que cette histoire d'amour est avant tout une fable qui a tout pour devenir un classique.
    Site : Selenie
    Jorik V
    Jorik V

    1 204 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2018
    Depuis qu’il a été récupéré par Hollywood, Guillermo del Toro aime à alterner grosses productions et films plus personnels. Cela n’empêche pas les premiers d’avoir régulièrement certaines effluves des seconds (« Hellboy »), l’inverse étant moins vrai. Le voilà qui revient avec « La Forme de l’eau » qui semble synthétiser le meilleur des deux. En effet, il propose une histoire pour le moins originale et loin des conventions en vigueur mais qui développe cependant tous les aspects du film à Oscars, donc du divertissement mainstream, quand bien même on n’est pas du tout dans le blockbuster à la « Pacific Rim ». Son histoire d’amour contre nature entre une muette et une créature au sein d’un laboratoire scientifique mélange énormément de genres, de thématiques et d’inspirations diverses dans un ensemble d’une cohérence pourtant évidente et tout à fait plaisante. Mais surtout, c’est un film qui ressemble en tous points à son réalisateur, qui semble là s’être fait plaisir tout en n’oubliant pas son public.

    Il y télescope tout ce qui a pu faire le sel de son cinéma. Son amour pour les bestioles est incarné à merveille par cette homme-poisson qui incarne un hommage pertinent aux films de séries B , « L’étrange créature du lac noir » en ligne de mire et en premier lieu. Et il érige en héros des personnages tous porteurs d’un handicap pour l’époque, qu’il soit physique (une muette) ou social (un vieil homme gay et une femme black). Comme dans la plupart de ses œuvres plus intimes, il inscrit son film dans l’histoire, ici la Guerre froide (après le franquisme pour « L’Echine du Diable » son plus beau film, par exemple). Tous ces éléments à priori disparates s’emboîtent comme par magie devant la caméra du cinéaste pour un long-métrage qui ne ressemble à aucun autre. D’ailleurs, sa mise en scène est exemplaire voire virtuose. De l’utilisation de fabuleux décors rétro à l’emploi de toutes les possibilités visuelles en rapport avec l’eau et la palette de couleurs qui va avec (des verts aux bleus), il nous gâte les yeux dans une somptueuse réalisation, fluide et empreinte de magie.

    Si cette histoire pour le moins étrange aurait pu souffrir d’un manque de crédibilité ou de ridicule, il n’en est jamais question. Pour contrer cela, il l’enrobe d’un emballage féerique où il emprunte à tous les codes du conte de fées (« La Belle et la Bête » en premier lieu), il parvient à rendre à la fois fantastique et tangible tout le petit monde qu’il a imaginé. Parfois l’émotion manque, remplacée par l’émerveillement et on a l’impression que tout cela est un peu trop fabriqué. Il y a une sorte d’adoration maniaque de la part du cinéaste pour tout son barnum, de l’hommage appuyé à un certain cinéma révolu en passant par des séquences trop appuyées (comme dans celle de la comédie musicale où on pense à « La La Land »). Mais ce manque de sincérité apparente est gommé par la magistrale réussite d’un film vintage et à la promesse artistique tenue de bout en bout. Si on n’est pas aussi conquis que par « Le Labyrinthe de Pan », le casting impeccable et le bon moment que l’on passe à suivre cette histoire d’amour pas comme les autres font le reste.

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    Cynévore
    Cynévore

    46 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2018
    En faisant cette critique, je n’avais qu’une peur : entacher l’œuvre magnifique qu’était The Shape Of Water. Non pas que je me considérasse incapable d’en faire les louanges, mais je craignais que mes mots ne suffissent point à en décrire la richesse. Car oui, je suis littéralement tombé amoureux de cette œuvre. Son histoire, ses décors, ses personnages, sa musique ; tout m’a semblé parfait, et d’une beauté à en pleurer. Le film est une déclinaison de « La Belle et la Bête », où une jeune femme, modeste et muette, tombe amoureuse d’une créature aquatique. La référence, quoique discrète, n’est pas la seule revendiquée. Le film s’inspire aussi d’ « Amélie Poulain » et de « Délicatessen ». Mais au milieu de cet important héritage, il se trouve une place, et s’impose comme une œuvre d’une rare qualité. The Shape of Water met en scène un amour insolite, et livre par-là une vision sur l'homme et sa place dans la société. Comme à l’accoutumée, Guillermo Del Toro mélange réalité et fiction, se servant de la réalité, qu’il dépeint sous des traits durs, pour nous plonger tête baissée dans ses univers rocambolesques. Ici, il joue le rôle d’un funambule, constamment en souci de concilier les deux genres. Et l’on sent, quand on prend du recul, que le film ne pouvait être meilleur. Ses acteurs sont justes ; ses couleurs sont belles. Qui pouvait, sinon Del Toro, écrire cette histoire ? Quelques uns peut-être : ses futurs successeurs. Car, on le devine tous : Guillermo est un pont vers le cinéma nouveau.
    Jean-marc B
    Jean-marc B

    6 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2018
    Un film surprenant. , teinté de poésie. Un peu caricatural à mon goût entre les méchants américains et la gentille femme de ménage muette rêveuse et attirée par ce qui va la faire sortir de son quotidien et transformer sa vie.
    Très belle qualités des images ( un peu à la Jp Genet) et une musique justement couronnée.
    Sans doute pas le meilleur film vu récemment mais mérite le détour.
    Luzeamus
    Luzeamus

    49 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2018
    Octavia Spencer et Michael Shannon rassemblés dans un film, une héroïne muette sous la direction et réalisation de Guillermo Del Toro... Il n'y a rien dans cette phrase qu'on puisse ne pas aimer. Et c'est vrai. Que dire sinon que le jeu des acteurs est passionnant, profond, coloré ? Dans cette ambiance 50', Octavia Spencer vit en toile de fond les tourments qu'une femme noire doit malheureusement attendre de l'existence à cette époque. Mais elle le fait avec la force, l'humour et la malice qui ont fait son succès, causant toujours le même plaisir à la revoir, quoi qu'elle joue. Bien sûr, Michael Shannon est exactement à l'opposé, jamais plus épanoui que dans des rôles d'ordure. Et comme il y excelle, on lui pardonnera volontiers. Éventuellement, on reprochera le côté un peu too much du personnage, accumulation de vices qui commence à sembler trop pour un seul homme... Mais en ce moment, qui s’inquiéterait d'un homme caricaturé en vilain ? En fin de compte, seule compte la performance de Sally Hawkins. Et si les acteurs transformistes ont toujours les faveurs des Oscars, il faut reconnaître la difficulté qu'il y a à jouer en se privant de la parole pour jouer un personnage muet. Et elle y réussi avec un certain brio, donnant vie, en langue des signes, à des dialogues tantôt tendres, tantôt profonds. Le tout soutenu par des décors conformes à ce qu'on peut attendre de l'époque, mais surtout, une bande-son offrant plusieurs perles musicales, parfaites pour l'ambiance fantastico-réaliste du film. De toute beauté. Malheureusement, c'est aussi sur cet axe que le bât blesse. Guillermo Del Toro semble avoir eu du mal à se décider sur ce qu'il souhaitait faire dire à son film, les messages et les thèmes... Ceux-ci foisonnent, en couches multiples, jusqu'à une forme d’écœurement inévitable. Chaque personnage fait l'objet d'un traitement relativement appuyé, mais qui noie l'ensemble dans une masse de détails sans grande pertinence. La vie de famille de Richard Strickland, celle de Zelda Fuller, la vie professionnelle et sentimentale de Giles autour de multiples parts de tartes ou encore les conflits de loyauté du Dr. Robert Hoffstetler. Tout ça est probablement destiné à créer une forme de réalisme malgré l'aspect fantastique du film. Cependant, cela crée plutôt une forme de malaise allègrement renforcée durant la seconde partie du film spoiler: (mais chacun pense ce qu'il veut de la zoophilie, peut-être...)
    . De mon point de vue, on en sort incertain de ce que l'on a vu, et peu ravi de ne pas pouvoir en tirer un propos cohérent. Dispersé, flou, the Shape of Water vous file entre les doigts et laisse, finalement, une impression de faiblesse que musique et jeu d'acteurs de parviennent pas à masquer. Décevant après tant de battage. Indigne d'une flambante victoire aux Oscars.
    this is my movies
    this is my movies

    627 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2018
    Il y a au cœur du film des personnages auxquels on s'attache, des émotions réelles, une fluidité narrative impressionnante et surtout, un soin accordé à la mise en scène qui laisse pantois. Au niveau de la direction artistique, on trouve tout simplement un exploit ahurissant, c'est le costume de l'Amphibien. Si son design est calqué sur celui du classique du genre «L'étrange créature du lac noir», le rendu est tout de même tout autre. Dépourvu d'effets numériques (à part les yeux), il s'agit sans aucun doute d'une création qui marquera la profession. Bourré de détails, suintant, ruisselant, le costume est à la fois organique, viscéral, surprenant, imposant, visuellement magnifique et surtout, il apparaît comme crédible à l'écran, là où tant de films de super-héros ont recours au numérique ou bien nous présentent des costumes dignes de cosplayers aveugles. Un soin visible à l'écran, qui rend le tout encore plus bluffant, et qui se révèle tellement brillant que le travail de l'équipe n'a même pas été récompensé par une nomination aux Oscars pour le département maquillage ! Par contre, les lumières sont belles à tomber, les cadres sont soignés, les mouvements de caméra subtils se multiplient, on retrouve beaucoup d'idées visuelles intéressantes (les gouttes d'eau sur la vitre du bus, les doigts de Michael Shannon qui pourrissent au fur et à mesure qu'il devient incontrôlable, les scènes sous-marines) et Del Toro nous livre un film tellement dense qu'il se permet de mixer harmonieusement différents genres : film d'espionnage, romance, comédie musicale, satire, film de monstre et film fantastique. Bien sûr, il y a des accusations de plagiat qui arrivent de toute part pour descendre le film mais cela s'explique déjà par les multiples influences à la base de l'oeuvre, et un rendu qui fait qu'on a déjà tout vu ailleurs, aussi bien visuellement que dans les thématiques, mais que, malgré tout, on avait jamais vu ça. C'est simple, le film ose, émerveille, nourrit notre imaginaire et nos cœurs, avant de nous laisser littéralement KO sur notre fauteuil. Un rollercoaster d'émotions, de pics de tension, de plans d'une poésie folle qui s'enchaînent avec des purs plans de films d'horreur ou gothique. Un brio absolu de la première à la dernière image. Comme d'habitude, Del Toro ne fait appel à aucune grosse star, mais il y a pour chacun des rôles principaux des brutasses du jeu. En héroïne, Sally Hawkins était le seul et unique choix du réalisateur. Voulant une femme belle mais pas glamour, il parvient à faire de l'actrice une héroïne romantique absolue, l'actrice se démarquant aussi par de belles muettes qu'elle rend intense et magnétique par la seule force de son regard et de ses gestes (voir une sublime scène de confrontation face au personnage de Michael Shannon, un moment ultra-badass qui restera dans l'histoire du genre). En méchant, il y a donc Michael Shannon. Encore une fois, l'acteur est parfaitement à son aise dans ce genre de rôles, donnant corps à un salaud définitif, qui ne bénéficie guère de quelques nuances, mais qu'il campe avec autorité. Les 2nds rôles sont également parfaits avec un Richard Jenkins parfait (remplaçant la 1ère option de Del Toro, à savoir Ian McKellen), une Octovia Spencer magnifique et digne, un Michael Stulhbarg étourdissant et terriblement attachant sans oublier le fidèle Doug Jones, encore une fois parfait dans un rôle en costumes. Son jeu ne reposant que le physique s'impose comme une véritable référence du genre, parvenant parfaitement à retranscrire ses émotions malgré les artifices qui le recouvrent. Un film puissant, d'une grande force émotionnelle, beau, prenant, étourdissant de facilité (alors que ce ne l'est pas, sinon, on en verrait plus souvent), qui démontre encore une fois que l'amour que porte Del Toro à ses monstres est d'une sincérité qui force le respect. Un grand film à voir. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    HudsonThoT
    HudsonThoT

    4 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2018
    Très déçu par ce film très attendu. Tout d'abord, l'univers du film (couleurs, photo, ambiances, personnage, histoire, narration, ...) est une copie de l'univers de Jean-Pierre Jeunet, j'avais vraiment l'impression de regarder le nouveau film de Jeunet. Ensuite les personnages sont un peu trop caricaturaux, le méchant est vraiment méchant, les gentils sont trop gentils, oui ok c'est un conte donc c'est normal me direz-vous, mais le film se prend trop au sérieux pour qu'on puisse accepter ce manichéisme facile (Jeunet a l'intelligence d'ajouter plus de légèreté, de la profondeur et surtout de l'humour dans ses films pour les élever au-delà du simple conte). De plus je n'ai pas du tout réussi à adhérer à la rapide histoire d'amour et certaines scènes sont superflues voire hors propos (toutes les scènes avec Giles qui n'ont aucun lien avec l'histoire). Enfin il y a un gros problème de scénario, avec des facilités et des raccourcis dignes d'un téléfilm de TF1 (il y a des caméras partout sauf dans le labo avec la créature. Aucun personnel de sécurité qui protège l'entrée et la femme de ménage va et vient comme si elle était chez elle. La créature sort dans la rue, va dans un cinéma regarder un film et personne ne voit rien. Strickland connait les adresses de toutes les femme de ménage ? ...). Bref une grosse déception pour ma part. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas comment ce film a pu obtenir autant de prix et recevoir 13 nominations aux Oscars !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 828 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2018
    Je suis vraiment déçu par ce film, j'adore ce que peu faire Del Toro, mais c'est sans doute celui que j'aime le moins avec Blade II. Alors ce n'est pas mauvais, il y a plein de bonnes choses dans le film, comme le fait que ça ne soit pas un film sans âme et générique. Del Toro ose filmer les corps nus, ose être sale, puant, suintant et ça fait du bien dans le cinéma hollywoodien, mais toute cette histoire ne me touche absolument pas, je la trouve expéditive et franchement convenue.

    Effectivement, ce film pourrait être la suite de l’Étrange créature du lac noir (un film que je n'apprécie pas plus que ça), où la créature capturée atterrie dans un labo et où une femme de ménage va se lier d'amitié, voire d'amour avec elle. Et on sait à quel point la bestiole aime les belles femmes dénudées si l'on a vu le premier film.

    Sauf qu''il y a plein de choses qui me sortent totalement du film, l'absence totale de sécurité autour de ce labo, autour du corps du Gill Man. La femme de ménage entre et sort comme elle veut, aucun code, aucune vérification à l'entrée, surtout qu'elle pourrait en parler à la presse ou que sais-je. Alors je sais bien ça n'est pas le sujet du film et dans un autre film j'aurais peut-être salué le fait qu'on ne s'intéresse pas à des choses aussi triviales et qu'on se focalise sur ce qui est important : la relation entre les deux êtres.

    Mais voilà, la relation va hyper vite, on ne capte pas trop pourquoi la fille s'y intéresse en premier lieu et tout ça me semble vraiment artificiel. Tout comme Gill Man tout patraque devient subitement super en forme pour une raison inconnue... ok ça sert le propos dramatique, mais ça sort de nulle part quand même... ce n'est pas excusable...

    En fait la chose que j'ai aimée dans le film c'est le personnage de Shannon qui est totalement fou et qui a droit à la mise en scène folle et inquiétante qui va avec. J'ai l'impression que Del Toro s'est fait plaisir avec lui, mais qu'avec les scènes de "romance" il a tenté d'être tendre, d'être voluptueux, mais que finalement il ne réussit pas à grand chose car c'est trop court. Ces scènes, si elles vont plus loin que les films classiques du genre, restent encore un peu trop à distance pour impacter réellement le spectateur. La scène où les deux nagent ensemble, ça aurait dû être bien plus long, là ça semble être juste une péripétie de plus, c'est bien dommage.

    Le film aurait pu avoir cette sensualité, mais vu qu'il ne l'a pas, seul le Samson/Shannon tragique m'a intéressé.

    Même la fin ne fonctionne pas vraiment, elle ne sort pas de nulle part, mais si le film est plutôt bien léché, visuellement elle est assez anodine, trop pour qu'on y croit ou qu'on ressente quelque chose et je pense qu'une fin plus tragique aurait eu plus d'impact.

    Aussi j'ai trouvé le film long pour pas grand chose car il perd du temps avec des choses futiles et ne les passe pas sur ce qui aurait dû être l'intérêt principal du film. Surtout que les réactions des personnages ne font pas nécessairement sens non plus. Pourquoi attendre autant dans de temps dans le film pour passer à l'action, alors oui il y a bien une explication, mais elle est nulle, Baltimore c'est au bord de l'océan... qu'on ne me dise pas que ce foutu canal était le seul chemin... qu'il n'était pas possible de faire quelques kilomètres en voiture...

    Bref, je trouve ça incohérent au possible et pas très intéressant et quelque part un peu gentillet. Del Toro arrivait finalement à mettre plus de tendresse dans Hellboy 2 qu'ici car elle n'était pas l'objet principal et s'inscrivait parfaitement dans le film ce qui rendait les moments tendres, notamment avec la bestiole bleue si je me souviens bien, franchement réussis.

    Après rien que parce qu'il y a de l'idée, que visuellement c'est réussi, ça reste au-dessus du lot, mais c'est très décevant malgré tout.
    lmc-3
    lmc-3

    232 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2018
    En allant voir ce film dont la bande annonce ne dévoile pas grand-chose et mentionné comme "Drame Fantastique " et "Romance" j’avais peur que l’aspect "Romance" du film écrase les deux premiers aspects et de m’ennuyer devant un film purement mièvre et à l’eau de rose; il n’en a rien été.
    Ce conte racontant une histoire d’amour trans-espèce entre une humaine muette et une sorte de reptilien auquel elle s’identifie, en captivité dans le lieu où elle travaille, le tout dans un univers rétro, mêle efficacement poésie et action, romance et haine, mièvrerie et brutalité, esthétique féérique et esthétique crade, les environnements, que ce soit la salle de bain inondée de la scène d’amour ou la cellule horrifique de la bestiole ou même la bestiole elle-même forment un enchantement visuel et narratif, un film qui ne peut que vraiment plaire ou vraiment déplaire au genre vraiment particulier, un film avant tout émouvant et sortant le spectateur de sa zone de confort pour lui proposer une composition inédite et très atypique.
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