Encore un battage médiatique, pour un film certes intéressant, mais.... Premièrement, dire que Del Toro n'a pas plagié Jeunet, c'est clairement se moquer du monde quand on voit que même la musique à l'accordéon s'y retrouve. Le film reprend de manière troublante une partie du roman Aquamarine d'Andreas Esbach, sorti il y a peu. Difficile donc d'apprécier l'originalité tant vantée. Au-delà du côté bien pensant de l'ensemble, le principal défaut vient des personnages, qui arrivent à être horripilants assez régulièrement, probablement parce qu'ils n'ont aucune épaisseur, le personnage de Michael Shannon étant particulièrement pathétique. Pour le reste, on notera que le film est beau visuellement et que les punchlines fonctionnent, et que si plagiat il y a, au moins est-il réussi.
Pour ma part c'est sans appel, je me suis douter quand j'ai vu autant de prix pour ce film! regarder pour pouvoir en parler, et franchement on s’ennuie, il y avait matière vu l'histoire, mais mal exploiter pour ma part...
Frustrant c'est le mot qui convient à la vision de cette "forme de l'eau". Les 30 premières minutes nous présente l'intrigue du film et ses personnages. Malheureusement on reste dans un schéma assez répétitif, ça fait dans la métaphore peu subtile autour de l'eau et des œufs et du sexe. Les personnages sont intrigants, Octavia Spencer en muette est géniale,Richard Jenkins est sympathique et Michael Shannon en méchant badass crève l'écran. Il y a également l'histoire qui est intrigante, mais bon juste au début, les décors sont beaux,l photographie est magnifique, et il y a un côté poétique indéniable. Mais ensuite le film se saborde lui même avec le sujet de l'amphibien,spoiler: parce que le fait de vouloir le tuer, ça fait comme si i n'était pas élément important de l'intrigue, alors que c'est pourtant le cœur du sujet. Ensuite le problème est que le film n'avance pas, les méchants ne proposent pas d'affrontements, la tension entre Spencer et l'amphibien est peu développé. Et la femme de Shannon n'apparait que quelques minutes à l'écran j'ai pas bien compris son intérêt si ce n'est pour montrer qu'il est un homme viril. Et pleins de scènes sont comme ça, on les utilisent sans quelle ne face avance l'intrigue. Si je disais que c'était frustrant en introduction, c'est bien pare que le film à un charme fou que Octavia Spencer est touchante, mais pas assez même l'histoire d'amour est trop vite traité. Après ne nous y trompons pas les acteurs et le le suspens qu'il y a pour le peut qu'il y a font un film pas mauvais,mais il y avait tellement moyen de faire plus, frustrant.
Où est la prétendue poésie ? Où est le message sur la différence ? Le regard qu'on nous demande de porter sur ce "monstre" est chargé d'anthropomorphisme ce qui affaiblit largement le propos. Seul Guillermo doit savoir ce qu'apporte à son récit de le situer dans les années 50 aux USA. A moins qu'il ait souhaité inscrire en creux cette amourette bizarre dans un contexte social marqué par la discrimination des êtres jugés différents (homos, blacks, serviteurs, "faibles" femmes, ..). Autres regrets : le manque de liant (de cohérence narrative) car j'ai eu bien souvent le sentiment que des saynètes s'enchaînaient et la performance de Sally que je n'ai pas trouvé si remarquable (elle a déjà incarné ses rôles de manière plus inspirée ). Un bon point quand même pour la photographie et l'ambiance inhérente aux decors.
Un conte pour adulte magnifique. On ne peut pas ne pas penser à des références comme Jeunet pour la photo générale du film avec ces teintes vert/jaune. Une musique omniprésente tantôt mélancolique, tantôt dramatique, tantôt joyeuse. La créature, très beau clin d'œil à la "créature du lac noir", est superbe et inquiétante à la fois et le personnage d'Elisa très convaincant dans sa relation avec le monstre. C'est la belle et la bête modernisée. Ça parle aussi du mépris vers les différences handicapé, noir, homosexuel... monstre. Il est rare que j'aille revoir un film mais celui là j'y retourne juste pour apprécier l'esthétique, la beauté des images et la bande son exceptionnelle.
Magnifique film, aussi bien par son visuel qui m'a un peu rappelé Amélie Poulin, que par l'histoire et la musique. Il m'a beaucoup touché, c'est une belle rencontre et un beau combat.
Quelques longueurs pendant lesquelles on s'ennuie. Et surtout beaucoup trop de battage médiatique, je m'attendais à un chef d'œuvre fantastique, ce n'est qu'une comédie romantique où tout est prévisible. Sans ça, je l'aurais peut-être plus apprécié. Remplaçons la bête par un homme avec un quelconque handicap, on obtient un film français.
Couronné par les Oscars et adulé par la presse, "La forme de l'eau" se présentait comme le meilleur film de Guillermo del Toro depuis "Le labyrinthe de Pan". Si "La forme de l'eau" est un film moins intéressant, c'est parce que, sous prétexte de n'être qu'un conte, il refuse la complexité. On a d'un côté une minorité courageuse et opprimée (une muette, une noire, un homosexuel et un communiste) et de l'autre la domination blanche, libérale et virile incarnée par le personnage de Michael Shannon. L'intelligence du film est d'assumer ses stéréotypes et son antagonisme facile en les mettant au cœur de l'action. Quand, dans la première heure, del Toro veut dénoncer ou quand il veut présenter son personnage de méchant, il tombe dans un schématisme académique et sans intérêt; en revanche, quand la mécanique de l'opposition se met en place, le film trouve une certaine efficacité et possède un charme mineur mais touchant. Il n'est pas évident que ce soit le dispositif de la fable – et tous ses effets poétiques – qui émeuve dans "La forme de l'eau" mais bien les conditions de l'amour entre cette femme qui se sent enfin considérée et la créature amphibie : on peut toujours critiquer la naïveté du film, et parfois à raison, mais le final sonne comme un véritable sursaut de lucidité. spoiler: Si l'amour est possible, il ne l'est que dans l'univers du monstre; le nôtre ne laisse aucune place à la magie et reste voué à la haine, qu'il semble impossible de combattre.
Un film étrange,sombre, bien tourné et bien joué! Mais nice n est pas le chef d œuvre orchestré et oscarisé que j attendais! Beaucoup de bruit pour rien !!