Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
floramon
64 abonnés
1 361 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 janvier 2020
Le film est intéressant mais je l'ai trouvé tout de même en longueur, le film est quand même long et il ne se passe pas grand chose on s'ennuie, et il y a des chose que j'ai trouvé bizarre.
Résumons : superbe conte, esthétiquement parfait et bien joué. Del Toro doit aimer Jeunet et son film aurait pu s'appeler "Le fabuleux amphibien d'Amelie Poulain" car on y retrouve les couleurs jaune-vert-rouge dans ses magnifiques décors. Superbe exercice de style fantastique qui rend hommage à Jeunet mais aussi à "La créature du lac noir". Très plaisant.
Autant Del Toro m’avait agréablement surpris avec son prédécesseur « Pacific Rim », autant je suis resté extrêmement dubitatif devant « La forme de l’eau ». On l’aurait certainement excusé s’il n’était pas le co-auteur du scénario, mais il aura à mon sens échoué sur toute la ligne avec ce film. Acclamé de partout, nominé 13 fois aux oscars, mes attentes étaient très élevées quant à la poésie, la morale et surtout les émotions dépeintes autour de cette histoire d’un monstre hideux rejeté cruellement par ceux qui l’ont recueilli, mais étrangement bien compris par une femme très simple. Point de tout cela, à aucun moment ce film n’aura justifié toutes les éloges recueilles autour de sa sortie, la déception aura été immense. Insipide, sans saveurs, avec par-dessus tout avec des personnages tous plus fades les uns que les autres, nos émotions n’ont même pas été effleurées par cette performance. Même d’un point de vue moral, il n’aura su ni décrier de manière originale l’hostilité humaine infondée, ni même questionner efficacement nos points de vue quant à savoir qui est le véritable monstre spoiler: entre l’amphibien et le colonel . La bête n’aura jamais réussi à nous convaincre de faire abstraction de son physique visqueux, presque nauséabond. Elle aurait pu nous aider un peu à cette entreprise difficile mais envisageable, mais du début jusqu’à la fin, on ne lui trouve vraiment rien de si attachant au point de spoiler: bien l’aimer. On a certes pitié de lui au vu de sa victimisation, sa gentillesse et ses pouvoirs guérisseurs, mais ça s’arrête là, ces attraits à eux seuls ne sauraient faire basculer suffisamment notre penchant. L’autre héroïne du film, Elisa, bien interprétée par Sally Hawkins, n’attirera pas tant que ça nos faveurs non plus, elle reste dans un registre tellement plat qu’elle finira par plus nous ennuyer que nous toucher. Enfin le méchant du film, car il en fallait bien un pour représenter la cruauté humaine, est tellement dans la caricature qu’il est tout ce qu’il y a de plus désintéressant au final. Le parallèle avec la bête n’est pas du tout bien exploité. Les personnages dans leur ensemble n’ont aucune profondeur psychologique, leurs dialogues manquent de tacts, alors que ces deux composantes sont sensées être le fondement d’un tel scénario. Si le contrat est bien rempli du point de vue de l’image et de l’ambiance des sixties dans lequel il est situé, le scénario justement, sonne lui affreusement creux. Il s’agira plus de courir, se cacher et fuir spoiler: le colonel Strickland, en recueillant la bête puis la protégeant de ses agressions pendant la majeure partie du film que de dépeindre véritablement une poésie -une vraie- spoiler: autour de ces liens qui vont se renforcer de plus en plus entre l’amphibien et Elisa. L’histoire d’amour qui va en résulter n’est vraiment pas crédible, même si la muette retrouve en l’amphibien la même frustration qu’elle connait elle-même au quotidien, cela ne le justifie pas assez. On ne peut donc qu’être blasé, voire agacé au vu de la scène de rapports sexuels qui en résultera. On sera même définitivement assommé par le ridicule de la scène finale, cette conclusion assortie d’un poème peu évocateur, avec la résurrection d’Elisa qui s’en va vivre dans les profondeurs de la mer. Cette réalisation est à catégoriser parmi les films à enfermer dans un placard, ce n’est pas très beau à voir, c’est même à éviter tant l’un après l’autre, les effets recherchés par ses auteurs tombent à l’eau !
Je ne suis pas un grand critique mais que dire si ce n'esr mon ressentis ? Je me suis plus ennuyé qu'autre chose ! Il n'est pas mal fait du tout l'ambiance seventies est bien sympa mais qu'est ce que c'est plat à en mourir ! 2/5
Visuellement superbe, on pense à Gilliam, on pense à Kubrick mais c'est du Guillermo et qui distille entre poésie, drame et horreur. Humour décalé. L'interprétation, comme Richard jenkins ou Micheal Shannon, est assuré mais surtout la jolie Sally Hawkins, brillante, touchante qui cherche un moyen à un monstre de foire expérimentation sur la conquête de l'espace de vivre une autre vie, libre et heureux. Jouant la communication d'une muette et d'une créature des fond d'océan joué par Doug Jones qui donne de l'ampleur, et la montante Ocrivia Spencer, qui nous amuse. Scénario complexe, parfois sur une touche d'érotisme et la musique des années 50/60 anglaise et française. Une histoire d'amour qui fait a la belle et la bête surtout à la fin
Quelle déception... Le film est un pompage complet de l'univers de Jean-Pierre Jeunet : costume, coupe de cheveux, personnages, éléments de décors, traitement de l'image. Tout y passe. Guillermo ose dire que ce style n'appartient pas à Jeunet : On croirait entendre Gad Elmaleh VS Copycomic.
Si l'ensemble se laisse voir sans déplaisir , notamment pour son personnage de méchant assez jouissif , on en conserve pas moins une impression de déjà vu , sans doute à cause des multiples références . Le scénario, même au second degrés ou de façon symbolique, ne ménage pas vraiment de surprise, ni même de réel intérêt, faute peut-être d'une mythologie cohérente autour de la créature ; on pourrait même y voir une mièvrerie politiquement correcte , que les touches de trivialité gratuite n'ont pas effet de compenser . Le tout est finalement assez maniéré et artificiel . Pas mauvais, il y a de bons passages , mais de là à le présenter comme un chef d'oeuvre ...
Je suis un peu confus... D'un côté, j'aime bien le style, les décors et même l'histoire. Le tout dans un style rétro assez agréable. Mais, ça m'a frappé rapidement, je n'étais pas pris dans l'histoire. Je regardais le film. Et c'est le problème. Un raté. De pas loin...
Un joli conte de fées qui ne s'assume pas vraiment comme tel, puisqu'il s'inscrit dans un univers sombre et onirique à la Jean-Pierre Jeunet, qui s'adresse finalement plus aux adultes qu'aux enfants. Peut-être le choix de cet univers très original sert il à masquer le manque d'originalité du scénario ? Bref il y a quelque chose de dérangeant, mais j'ai malgré tout passé un bon moment.
Tout juste magnifique. Ce chef d' œuvre et à voir absolument. En première place dans ma liste de mes films préférés, La Forme de l' eau et sans doute l' un des plus grands films récents (en comptant à partir de 2016). C' est sans doute le plus beau film que je n' ai jamais vu. 5\5
Après le délire issu de la japanimation qu'était Pacific Rim, Guillermo del Toro continue à tracer son chemin de cinéaste singulier. Malgré son expérience de réalisateur de blockbusters, celui qui aurait pu choisir de faire Pacific Rim Uprising s'est plutôt penché vers un petit film de vingt millions de dollars, une romance fantastique inspirée entre autres par la Créature du lagon noir ( film de monstre culte des années 50 ). Il en ressort un film assez unique dans le monde cinématographique moderne, articulé autour d'une structure narrative assez classique, mais où l'on retrouve toute la patte artistique que le réalisateur mexicain a développé au cours de ces vingt dernières années.
Points forts : - Le casting composé d'acteurs relativement peu connus : Sally Hawkins s'offre le rôle d'une vie en agent d'entretien muette mais courageuse. Michael Shannon est impitoyable et terrifiant. Richard Jenkins, Octavia Spencer et Michael Stuhlbarg sont tous très justes dans leur jeu. - La patte visuelle du film : de la cinématographie aux couleurs saturées si chères au réalisateur mexicain, au travail insensé sur les décors et les maquillages de la créature. On est à mille lieues des soupes numériques insipides et fades proposées par de nombreux blockbusters coûtant dix fois plus cher. Si un film Bioshock devait voir le jour, c'est de cette ambiance-là qu'il devrait se rapprocher. - L'empathie que le film parvient à créer vis-à-vis de ses personnages. On se prend de sympathie pour la créature dès les premiers plans et on souffre avec elle lorsqu'elle est torturée par le colonel. - Le suspense assez insoutenable dans la deuxième partie du film, qui donne des leçons de rythme et de mise en scène à certains thrillers. - Le contexte historique ( la ségrégation et l'homophobie de la guerre froide ) qui n'est pas là uniquement pour l'exostisme de ses visuels art-déco et fait habilement écho au thème central de l'histoire ( la peur de la différence ). - La musique d'Alexandre Desplat.
Points faibles : - Un coup de foudre qui arrive trop tôt dans l'histoire, qui pourrait prendre plus le temps de construire la relation entre Eliza et la créature afin qu'elle soit plus crédible par la suite. - En dépit de son exécution quasi-parfaite, le récit central reste extrêmement classique et prévisible.
Conclusion : "Oeuvre singulière qui fait cohabiter une poésie éthérée avec des moments d'ultra-violence, The Shape of Water est un film dont les images iconiques continuent de hanter l'imagination longtemps après son visionnage."
Gros coup de cœur pour ce film. Ici on est carrément dans la fable fantastique, les arguties concernant les invraisemblances ne sont donc pas de mises. L'histoire est simple, pour ne pas dire simpliste, et n'est jamais qu'une variation sur le thème de la belle et la bête avec un gros lin d'œil au mythique "La Créature du Lac noir" de Jack Arnold, mais tout est dans le traitement, dans le ton, c'est à la fois décalé et décontracté, incisif et dramatique, délicat et passionné avec un doigt d'humour noir et d'érotisme. Le travail sur l'image est impressionnant, quant à l'interprétation nous avons là une Sally Hawkins exceptionnelle et je pèse mes mots. Quant à Michael Shannon il nous campe un méchant exceptionnel vérifiant une fois de plus l'adage hitchcockien, selon lequel quand le méchant est réussi le film l'est aussi. Alors bien sûr, c'est naïf, toutes les fables sont naïves… et alors ? Quelques petites imperfections, sans doute ! Chef d'œuvre ? Certainement !
Dans univers cinéma de plus en plus aseptisé et normé, il y a Del Toro qui continue à raconter ses histoires de monstres avec tendresse. Un peu comme Burton, qui lui aussi est plus attiré par les héros pas ordinaires. C'est une histoire d'amour donc, entre deux rejetés d'une société qui exerce une pression formalisante. Pas un film militant, un conte de fées ténébreux qui parle en creux d'une époque et de ses travers tout en ayant un écho actuel. Le propre de la porté d'un conte en somme. Ce film a donc des gentils exclus, pour des raisons diverses, et des méchants très acteurs de la société en laquelle ils veulent croire. Comme dans un conte. La beauté de ce film tient dans cet aspect irréel mais finalement bel et bien pragmatique: ce qui est différent est monstrueux dans le regard de cette Amérique que l'on peut qualifier d'un autre âge mais tant que cela bien sûr. Del Toro s'est approprié tous les codes du conte de fées pour nous offrir ce film généreux, loin des héros vertueux, plus proche du réel.
ça ressemble à un conte de fée mais avec du sexe et du sang, donc on se demande bien à qui s'adresse ce film… Malgré l'originalité d'une femme muette qui s'accouple avec une "bestiole" des fonds marins, l'histoire est manichéenne avec ces gentils et ces méchants, et pleine de bons sentiments mièvres sur la tolérance. Seuls la beauté des décors, la restitution des années 50, et les effets spéciaux rendent ce film plutôt agréable.
Il faut avoir l'esprit très ouvert pour pouvoir apprécier La forme de l'eau. Un nouvel hymne à l'amour que Guillermo del Toro exploite parfaitement dans la réalisation. Sally Hawkins est très convaincante dans son interprétation.