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    Moi, Tonya
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    279 critiques spectateurs

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    titicaca120
    titicaca120

    349 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2018
    moi , Tonya m'a pris aux tripes dès l'introduction et ce pendant les deux heures du film.
    on découvre cette jeune patineuse de 4 ans lancée dans le grand bain par une mère
    complètement névrosée qui ne lui donne aucun amour, la frappe régulièrement
    l'insulte et la pousse à patiner en le lui reprochant de lui coûter cher.
    puis un mariage encore plus difficile où les coups pleuvent régulièrement.
    malgré tout courageuse elle patine mais les juges la déteste et lui inflige des notes
    complètement imméritées.
    Margot Robbie livre une prestation haut de gamme complètement habitée par son rôle.
    la bande son remplie de vieilles musiques style supertramp est entrainante.
    Allison Janney en mère violente est extraordinaire.
    tony-76
    tony-76

    1 013 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    ≪ What the F*ck ! ≫ D'après une incroyable histoire vraie, I, Tonya parle de la célèbre patineuse Tonya Harding. En 1994, elle est spoiler: accusée d'avoir agressé
    sa rivale Nancy Kerrigan. Qu'est-ce qui l'a menée ici ? Le film de Craig Gillespie (The Finest Hours) spoiler: se base sur des témoignages et des proches de Tonya, et extrapole une fiction qui utilise les codes du (faux) documentaire - les individus s'adressant à la caméra -
    de quoi briser le biopic classique, qui sont respectés ici dans une chronologie avec ses montées brillantes et ses descentes en enfer. L'héroïne (Margot Robbie) est montrée comme un talent spoiler: inné qui a reçu les coups de sa mère (Allison Janney) et ensuite ceux de son propre mari (Sebastian Stan). Prise en grippe par l'association de patinage qui lui reproche son caractère, sa tenue et son langage, elle finira par frayer avec les mauvaises personnes qui la mettront dans le pétrin...
    Le scénario de Steven Rogers opte pour une satire facile du rêve américain et donc tout le contraire de American Hustle ou encore de The Big Short qui étaient légèrement plus ambitieux. Son cinéaste tente de faire oublier cette faiblesse à l'aide d'un montage dynamique et des choix musicaux quasi irréprochables. Il y a de belles séquences de patinage. Le plus choquant reste certainement le regard du long métrage sur l'absurdité de certaines scènes dans lequel on rit nerveusement sur la vie d'Harding... La composition des comédiens s'avère une belle réussite ! Margot Robbie s'est beaucoup investie dans ce projet (elle est également productrice) pour rappeler qu'elle peut faire autre chose que la Harley Quinn dans Suicide Squad. Elle casse son image de femme fatale, très loin du sulfureux The Wolf of Wall Street de Martin Scorsese ! Et possède un jeu très émouvant dans I, Tonya ! Sebastian Stan - le Soldat de l'Hiver des Captain America - évite la caricature et s'offre l'une de ses meilleures prestations à l'écran. L'hilarante Allison Janney (Spy) complète le podium ! Janney est phénoménale et pique parfois la vedette à Robbie lors de ses apparitions, de nombreuses récompenses dont Allison Janney a reçu et c'est tout à fait normal. En clair, I, Tonya est un biopic vraiment intéressant (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire), parfois déjanté mais souvent captivant. Un long-métrage qui nous marque après la projection comme l'avait été Foxcatcher !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 174 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Moi, Tonya est un biopic sur la célèbre patineuse artistique Tonya Harding, qui fût la première femme à réaliser un triple axel en compétition. La sportive est aussi connue pour avoir été au cœur d’un fait divers. Juste avant les Jeux Olympiques de Lillehammer en 1994, Nancy Kerrigan, rivale de Tonya, est attaquée à la barre de fer et touchée au genou. Elle remportera néanmoins la médaille d’argent, mais le FBI enquêtera et soupçonnera rapidement Tonya. Au travers de fausses interviews en format 4/3 alternants avec les moments cités plus haut, Moi, Tonya est une fiction qui dresse la vie d’une enfant pratiquement maltraitée par sa mère, puis d’une adolescente battue par son mari, mais qui au fil des expérience, s’est forgée un caractère impulsif et courageux. Margot Robbie, qui joue le rôle principal, explose totalement. Si sa métamorphose physique est impressionnante, c’est surtout l’énergie électrique qui la transporte qui nous sidère. Allison Janney est également incroyable dans son rôle de mère offensante à qui on espère toujours un sourire ou une attention. Le film virevolte entre instants trash et douloureux, gracieux et distingués lors des moments sur la glace et hilarants dans certaines situations et dialogues.
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    Shephard69
    Shephard69

    282 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2019
    En revenant sur l'affaire la plus médiatisée et la plus retentissante de l'histoire du patinage artistique, le méconnu réalisateur australien Craig Gillespie livre un long-métrage sans concessions mais également sans jugement ni voyeurisme du parcours de Tonya Harding de ses premiers pas en tant qu'athlète dans sa discipline jusqu'aux conséquences de l'agression sur Nancy Kerrigan. Dans un exercice de style qui demeure assez classique, une biographie rendue captivante par une mise en scène à mi-chemin entre le documentaire et la farce pour une peinture âpre d'une cellule familiale dysfonctionnelle entre lutte des classes et esprit de compétition poussé à son paroxysme. Quelques petites trouvailles sympas dans la réalisation, de solides prestations dans le jeu d'acteurs, Margot Robbie et Allison Janney dans le rôle de sa mère en tête pour une galerie de personnages bien peu sympathiques pris dans une spirale négative. Un ensemble intéressant.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    L’histoire de Tonya Harding, patineuse états-unienne qui avait défrayé la chronique dans les années 1990 pour son implication dans l’agression d’une de ses rivales… C’était un sujet pour les frères Coen. Il y a du Fargo là-dedans : tableau de l’Amérique profonde, quelques personnages bien bêtes ou bien méchants, un plan foireux… Il y a aussi du Rocky dans le portrait de la protagoniste principale : partie de rien ; prolo qui, à force de volonté et contre un certain déterminisme social, va viser la gloire et la reconnaissance. Un beau rêve américain. Raté. Le réalisateur Craig Gillespie signe un film énergique et ironique, abordant son sujet de façon cash : dialogues cinglants entre Tonya et sa mère (monstrueuse), scènes de violence conjugale, sens de l’absurde... Sans oublier une pointe de noirceur pathétique, étonnamment touchante à plusieurs reprises. Une réussite.
    LeFilCine
    LeFilCine

    164 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2018
    Craig Gillespie signe avec Moi Tonya le premier gros coup de cœur cinéma de l’année. Ce qu’il réussit à faire de cette histoire glauque dans l’univers du patinage artistique est remarquable. Parce qu’il n’y avait pas, au premier abord, matière à raconter des choses bien captivantes. Et pourtant, la façon dont il nous dépeint ce fait divers est vraiment épatante. Tout l’art de bien raconter une histoire tient dans la qualité du scénario de Steven Rogers, et Craig Gillespie a su parfaitement mettre en image ce récit qui épouse les traits du drame, du biopic et de la comédie, tout à la fois. On y trouve des séquences dramatiques assez troublantes, notamment avec la mère de la patineuse, incarnée de manière horrifique par une Allison Janney géniale. Elle a d’ailleurs reçu pour cette prestation, et sans contestation possible, l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Margot Robbie aurait également mérité de repartir avec l’Oscar pour son interprétation tout à la fois physique, drôle et dramatique de Tonya Harding. Et avec des seconds rôles géniaux, qui forment une galerie de personnage magnifiquement pathétiques, le casting est donc au sommet. Mais au-delà de ses interprètes Moi Tonya distille avec justesse son portrait d’américains paumés, dépassés par la soudaine notoriété d’une des leurs, et qui prennent donc des décisions absurdes, basculent dans le n’importe quoi et se mentent à tout crin. A la fois biopic et documentaire, filmé avec soin et joliment mis en musique, ce film qui fait passer du rire aux larmes est le petit bijou à ne pas rater de ce début d’année 2018.
    Ufuk K
    Ufuk K

    466 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2018
    J'ai vraiment adoré " moi,tonya " qui a obtenu plusieurs prix et nominations grâce à leurs actrices principales. En effet l'histoire inspiré de la vie de la controversée patineuse artistique Tonya Harding est un film pop,rock , drôle et émouvant sur une patineuse qui marquera à jamais le monde du patinage avec une margot Robbie et allison janney au sommet de leur art.
    Silence ça tourne
    Silence ça tourne

    17 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Moi, Tonya est un biopic qui fait du bien dans le genre. N'étant pas sur de toute les vérités le film a l'intelligence de prévenir sur la véracité des faits en utilisant de faux témoignage de ses personnages pour trier leurs paroles. Le film prend un ton décalé et humoristique qui met en en avant la bêtise de ses personnages et la folie de la situation qui rend le long métrage fun. Mais ceci ne néglige en aucun cas le côté très dramatique de l'histoire. Sans la rendre parfaite, il nous fait attaché au personnage de Tonya. Il rend honneur à ce personnage qui à reçu énormément de haine au final très peu mérité. On rentre en empathie avec elle et le film réussit à nous toucher comme la séquence des Jeux Olympiques de 1994. Moi, Tonya, exploite parfaitement la psychologie de la personnage principale, de ses tourments du à sa vie, son enfance, de son entourage, et de son manque d'amour. Le film à des idées de mises en scènes intéressantes, et des influences très scorsesienne dans le rythme du long métrage. Le montage est très cuté et dynamique et permet de nous laissé captiver de bout en bout. Il est aidé par une très bonne bande son entraînante. Margot Robbie prouve à nouveau que c'est une excellente actrice, et qui risque de devenir très importante dans l'avenir. Elle mérite sa nomination aux oscars et campe son personnage incroyablement bien. Elle est parfaite. En plus de cela elle est suppléer par Sebastian Stan tout simplement excellent, par Paul Walter Hauser qui est hilarant mais surtout Allison Janney qui à remporter l'oscar de meilleure actrice dans un second rôle qui est tout simplement jubilatoire et effroyable en mère de Tonya. Un très bon film.
    Chris58640
    Chris58640

    184 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2018
    Je l’attendais de pied ferme, ce film sur Tonya Harding. Parce que j’aime beaucoup le patinage, surtout celui de cette époque (celui d’aujourd’hui est devenu si formaté !) et que, de cette histoire abracadabrante d’agression, j’ai toujours pensé qu’il y avait beaucoup à dire et de façon beaucoup moins manichéenne qu’on l’a fait à l’époque. Et bien je ne suis pas déçue par un film trépidant comme un programme court, créatif dans sa forme comme un programme libre et qui montre Tonya Harding et au-delà d’elle, le monde sans pitié du patinage, sous un jour cru et sans concession. Dans la forme, Craig Gillespie livre un film de deux heures pied au plancher. Grâce à un montage ultra serré, à un habillage proche de celui de la trash-TV (qui colle parfaitement au sujet) et grâce aussi à un bande son punchy (ZZ Top, Supertamp…), « Moi Tonya » nous embarque dés les premières minutes dans la vie de cette gamine surdouée et il ne nous délivre qu’au bout du générique de fin. Ce générique de fin, qui propose quasi en intégralité le programme de Harding, le fameux programme où elle passe le triple axel (pour la première fois au monde chez les filles), est l’ultime bonne idée de ce film qui n’en manque pas par ailleurs. Un humour omniprésent vient colorer et équilibrer l’histoire de cette fille, l’histoire pathétique d’une gamine affublée d’une mère comme on n’en souhaite pas à sa pire ennemie, marié à un pauvre type qui la bat à tout bout de champs, et passionnée par un sport à qui elle sacrifiera tout et qui ne lui rendra presque rien. Heureusement que le parti pris de Gillespie est de filmer cette histoire avec un second degré total car au premier degré, quelle tristesse que l’histoire de cette pauvre fille. Dans la forme, à part quelques petites choses un peu étranges (une athlète de haut niveau qui fume comme un pompier et qui s’entraine en justaucorps 6h par jour dans les patinoires frigorifiée), le film fonctionne à plein. Il faut le prendre plus comme une fable sous acide que comme un biopic, même s’il en a un peu l’allure. Les reconstitutions du patinage à Albertville ou à Lillehammer m’ont l’air très soignée et pour une fois, le patinage est plutôt bien rendu à l’écran. Filmer le sport pour le cinéma est un sacré challenge, autant le patinage est télégénique, autant il est peu propice au grand écran. Ici, les prestations de Harding sont bien filmées, là encore de façon dynamique et crédible, ce qui n’était pas gagné sur le papier. J’imagine que ce n’est pas Margot Robbie qui patine mais une doublure, et pourtant c’est suffisamment bien fait pour qu’on se laisse abuser. Margot Robbie, parlons en, livre une vraie performance en incarnant une Tonya Harding complexe, attachante et exaspérante, qui fait des mauvais choix et laisse son caractère la desservir. Au bout de deux heures, je parie que plus personne ne peut considérer Harding comme la méchante machiavélique décrite à l’époque, mais davantage comme une pauvre fille qui s’est bien mal battue avec le peu d’armes que la vie lui a donné au départ. A ses côtés, Sébastian Stan est épatant mais surtout Allison Janney impressionne. Cela fait 20 ans, depuis « The West Wing », que je sais que Janney est une immense actrice et qu’elle n’a jamais eu un rôle à sa mesure. Ici, elle donne corps à une mère abominable, qui n’aura jamais un mot tendre, un geste affectueux pour sa fille, une femme tellement dure et sèche qu’elle en devient parfois presque… drôle ! La performance d’Allison Janney vaut un oscar, et je pèse mes mots ! Le scénario de « Moi, Tonya » va bien au-delà de décrire et expliquer « L’incident » par la personnalité de Harding. Le scénario est pertinent car il jette une lumière très crue sur un sport particulièrement injuste et surtout totalement accepté comme tel (surtout à l’époque, cela a un peu changé aujourd’hui). Harding vient d’un milieu très populaire, elle n’a pas d’argent pour patiner (aux USA, les parents payent pour tout, jusqu’aux tenues, ce sport est réservé aux riches), elle est athlétique, un peu trapue, elle fait l’erreur de considérer le patinage uniquement comme un sport alors que c’est aussi autre chose. Elle n’avait aucune chance, le monde du patinage n’était pas fait pour elle comme il n’était pas fait, à la même époque, pour une Surya Bonaly. C’est tragique de voir cette gamine surdouée adorer un sport d’un amour à sens unique. Le film prend le parti de montrer une Harding moins coupable qu’on ne l’a dit à l’époque, mais pas totalement innocente non plus. spoiler: Au sortir de la salle, on ne connait toujours pas avec certitude son degré d’implication dans l’affaire, le film est volontairement ambigu et c’est très bien comme cela
    . En revanche, le film est sans pitié pour Jeff Gilloly, son ex-mari et Shawn Eckart, les commanditaires de l’agression, des pauvres types pas très futés, des mecs plus pathétiques que dangereux. « Moi, Tonya » est filmé comme un reportage de TV-réalité et montre des personnages finalement peu éloignés de ce monde là, un monde où la bêtise rivalise avec la vulgarité. C’est de ce monde là que vient Tonya Harding, celui des « red-necks » et des pick-up, et c’est dans ce monde là que le patinage et la presse à voulu la cantonner. Même si on n’est pas fan de patinage, même si on ne sait pas ce que représente la performance de passer un triple axel en 1994 pour une fille, je vous l’assure, on peut prendre un vrai plaisir de spectateur devant « Moi, Tonya ».
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    282 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2018
    Le genre Biopic n'est pourtant à la base, pas un genre de cinéma que j'affectionne particulièrement, pensant qu'il est incapable de réunir l'aspect intéressant et divertissant dans le même temps (mon expérience longue et ennuyeuse avec le "Saint Laurent" de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel en 2014 par exemple ^^). Ce fut par la suite avec le magique et léger "Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney" (2013) avec Emma Thompson et Tom Hanks qu'il s'est opéré en moi un petit regain d'intérêt progressif pour le genre, un genre qui finalement, pouvais me surprendre.
    Revenu à la mode principalement depuis le début des 90's, ce que j'aime bien avec les Biopics, c'est qu'ils réussissent à créer/renforcer/entretenir un certain culte, un aura de "légende" autour de personnalités célèbres via le prisme de la caméra métamorphosant des personnes en personnages !
    Depuis quelques années, l'une des grandes modes du Biopic tourne autour du milieu sportif, comme la Boxe ("Raging Bull" de Martin Scorsese en 1980, "Ali" de Michael Mann avec Will Smith en 2001, "Fighter" de David O Russell en 2010 ou encore "Foxcatcher" en 2014 avec Steve Carell et Channing Tatum), le Tennis avec les tout récents "Battle of Sexes" porté par le duo Stone/Carell et "Borg/McEnroe" emmené par Shia LaBeouf en 2017.
    Cette fois avec "Moi Tonya", c'est à un autre sport que l'on s'intéresse (et qu'on aurait pas forcément imaginé comme digne d'un réel intérêt au cinéma), le patinage artistique !
    "I,Tonya", biopic sportif et comédie dramatique réalisée par l'australien Craig Gillespie, plutôt inconnue au bataillon et à qui l'on doit juste quelques petits films sans renommée comme la comédie romantique "Une fiancée pas comme les autres" avec Ryan Gosling et Patricia Clarkson en 2007 ou le thriller "The Finest Hours" avec Chris Pine, Casey Affleck et Eric Bana en 2016, nous raconte l'histoire (adaptée de l'histoire vraie) de Tonya Harding, une jeune championne américaine de patinage artistique dans les années 80-90, célèbre notamment pour avoir été la première femme à réaliser un triple axel en compétition. Depuis toute petite, Tonya ne cesse de s'entraîner durement sans relâche pendant des heures sur la patinoire, soumise à l'autorité inflexible d'une mère sévère alcoolique et fumeuse qui n'hésite pas à la battre violemment, sans lui donner d'amour. Malgré les coups et les insultes de sa mère sous lesquels elle grandi, Tonya montre pourtant une détermination sans failles et continue année après année de se perfectionner, hélas, la jeune patineuse à beau enchaîner les exploits, les jurys ne semblent pas accepter ses origines modestes et ses goûts vulgaires, punks, de garçon manqué. Mais alors que Tonya allait participer aux Jeux Olympiques d’hiver de 1994, à quelques semaines de la compétition, sa rivale Nancy Kerrigan est froidement agressée et les soupçons se tournent immédiatement vers Harding et son mari. Seulement, Tonya est- elle vraiment coupable ? Pour quelle raison aurait-elle été poussée à agir ainsi ? Pourquoi Nancy a - t- elle été agressée ? Dans un milieu sportif médiatisé en plein effervescence, du résultat de l’enquête du FBI dépend la suite de la carrière de patineuse de Tonya.
    Voilà pour le pitch global.
    Verdict : Qui aurait pu imaginer que voir des jeunes filles les jambes a l’air, voltiger et tournoyer sur une patinoire puisse être aussi esthétiquement épique ?! Résultat des courses, nominé aux Oscars et aux Goldens Globes 2018 notamment pour Allison Janney en tant que meilleure actrice dans un second rôle et surtout Margot Robbie en tant que meilleure actrice, « I, Tonya » est un biopic réussi, aussi intéressant que divertissant, intense et poignant ! Le résultat hybride d’une fusion nourri de Clint Eastwood et de Damien Chazelle, au croisement bien dosé entre « Million Dollar Baby » (2005) et « Whiplash » (2014), une « petite fille » de « Rocky » en quelque sorte dans la passion du sport et dans le ton épique de la détermination. Le tout reposant essentiellement sur des séquences sportifs particulièrement réussies. spoiler: La séquence ou Tonya réalise pour la première fois un triple axel sur la glace. Le moment filmé en gros plan sur les patins puis en plan d’ensemble au ralenti ou Tonya/Margot décolle, quitte littéralement le sol pour « s’envoler » l’espace de quelques milli secondes, c’est tout le pouvoir du cinéma d’arriver à extraire, capturer visuellement l’extraordinaire de l’instant et à le styliser !

    Mais « Moi, Tonya » ne se résume pas qu’à une simple embellie par le cinéma d’un sport artistique non, car Tonya c’est avant tout une histoire dramatique de violence et d’injustices montrant le côté élitiste et dénonçant l’aspect discriminatoire du milieu sportif face aux facteurs sociaux. Le film est criant de vérité car il réussit très bien à historiciser et à inscrire son histoire dans le vrai.
    Gillespie donne une force, une vérité et une originalité à son biopic en empruntant habillement la voix du cinéma de témoignage. On retrouve dans « I,Tonya » ce vieux procédé théâtral de « Distanciation »que l’on avait dans les spectacles de Bertolt Brecht (1898-1956). Dans ce genre de spectacle, l’objectif est de briser l’illusion théâtrale et de déclencher chez le spectateur une attitude critique éveillée, le faisant réfléchir et remettre en question ce qu’il regarde. Chez Brecht, les acteurs sur scène n’incarnent pas leur personnage, ils le montrent et se montrent en train de le montrer. Une forme de Distanciation que « Tonya » semble bien reprendre ici et que Gillespie adapte cette fois sur grand écran et l’orchestre au moyen intelligent spoiler: d’images d’archives et d’extraits d’interviews authentiques des véritables personnes ayant existées. A chaque fois, les personnes commentent sois dans le champ sois hors champ par-dessus l’action en cours, l’action de leurs propres personnages dans le film. J’ai dis plus tôt que la faculté du Biopic était de transformer des personnes en personnages en transposant une réalité historique sur l’écran. Ici c’est encore bien plus complexe car nous avons les personnes devenues des personnages par les acteurs…et les personnes elles même commentant d’un point de vue extérieur des faits historiques ! Gillespie traite avec une très grande habilité la question du point de vue, interne/externe à l’histoire, la question du narrateur en switchant entre fiction et réalité pour confronter/superposer le point de vue à la fois du réalisateur, du spectateur/des personnages et des personnes intérieures/extérieures au récit filmique sur la réalité du scandale médiatique ! La prouesse du réalisateur est d’avoir réussi à aborder la question du point de vue au cinéma non pas par 3 entrées…mais par 4 !!

    Bien entendu et avant tout, « I, Tonya » brille par la formidable performance de ses 2 actrices ! D’abord Allison Janney (« American Beauty » en 1999, « La couleur des sentiments » en 2011…) adorablement odieuse et détestable dans le rôle de la mère de Tonya et dont la sévérité envers Tonya rappellera beaucoup la dureté de l’impitoyable Terrence Fletcher, tyrannique professeur de batterie dans « Whiplash » campé par l’excellent JK.Simmons !
    Mais celle qui crève l’écran c’est évidemment Margit Robbie, plus radieuse, plus éblouissante, plus brillante et déterminée que jamais dans un jeu d’acteur très solide (en témoigne le visage en sueur de la patineuse dans les séquences en travelling filmées en plan séquence, rapproché/d’ensemble/plongée…ou l’actrice enchaîne les sauts et tourne sans s’arrêtée comme si elle était en apnée) et une implication totale, le rôle de la championne de patinage artistique lui colle à la peau, elle était faîte pour ce rôle !!
    La jeune australienne de 27 ans découverte avec « Le Loup de Wall Street » en 2013 mérite clairement sa nomination aux Oscars dans la catégorie de la meilleure actrice ! Et quel plaisir immense de découvrir que la jeune Margot dans un rôle sensible et sobre, un plaisir et presque un « ouf » de soulagement de savoir que l’actrice n’est et n’existera à l’avenir pas que par le rôle de l’excentrique clown féminin aux couettes bleues et au marteau du DCU ! On ne pourra plus jamais dorénavant affirmer que Margot Robbie est enfermée dans le personnage d’Harley Quinn de « Suicide Squad » (2016). En incarnant Tonya Harding, la jeune apprentie escrocs de « Diversion » (2015) nous révèle son grand potentiel, elle signe son entrée définitive dans la cour des grandes aux côtés des Emily Blunt, Jessica Chastain ect et coupe court à tous les préjugés la rabaissant à l’incarnation d’une icône de pop culture-comics. Définitivement NON, Margot Robbie n’est pas QUE Harley Quinn !
    En définitive, « I,Tonya » est un excellent Biopic ; une histoire dramatique dans le milieu du patinage artistique entre Chazell et Eastwood englobé dans un divertissement « conscient » du cinéma de témoignage. L’ensemble sonne vrai grâce à un usage pertinent et bien comprit de la Distanciation Brechtienne et Margot Robbie tient ici son meilleur rôle pour le moment et la suite de sa carrière s’annonce clairement comme à suivre ! On retrouvera la « Queen Margot » prochainement dans un autre Biopic, cette fois tourné vers l’historique avec Saoirse Ronan, « Mary Queen of Scots » qui racontera la vie de Mary Stuart et sa relation avec la Reine Elizabeth, puis le très attendu « Once Upon a Time in Hollywood » de Tarrantino en 2019 avec notamment Brad Pitt et Leonardo DiCaprio ! ça promet !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 février 2018
    Une pépite ! j'ai adoré j'en ai beaucoup appris sur l'histoire de Tonya Harding je ne savais pas qu'elle était innocente j'ai connu l'histoire comme tout le monde avec la version comme quoi elle aurait frappé l'autre patineuse mais ce film permet de rétablir la vérité et permet de rendre honneur à Tonya Harding. Les acteurs sont excellents mention spéciale à Margot Robbie et à l'actrice qui joue sa mère. Les repliques sont très très très drôle et les scènes à la fin du film avec les vrais protagonistes de l'histoire étaient excellentes ! Je pense le revoir très bientôt.
    Arnaud R
    Arnaud R

    85 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2018
    Une excellente dramedie qui ne s'enferme pas dans le biopic classique et donne un ton rigolo-cruel à cette histoire tout aussi fascinante qu'inattendue. Jamais on n'a aussi bien raconté l'ambivalence des sportifs et leur milieu social.
    ptitmayo
    ptitmayo

    34 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2018
    Dans "I, Tonya", il y a d'abord le "I". Outre le fait qu'il coïncide avec une narration à la première personne (chaque personnage donnant sa version de l'histoire), il fait état de l’égoïsme général qui touche tout le monde spoiler: (Tonya et sa carrière, Jeff et ses envies, Shawn désireux d'être pris au sérieux quitte à mentir, la mère de Tonya qui pense qu'à ses sacrifices (financiers, temps) et elle-même (elle veut enregistrer sa fille à son insu en l'amadouant))
    mais disparaît étrangement quand il faut assumer les responsabilités spoiler: (la notion de "C'est pas ma faute" revient souvent dans la bouche de Tonya (le problème de lacet ou de patin), de Jeff (qui rejette le projet d'agression sur Tonya), de Shawn (qui blâme Jeff) et de LaVona (qui ne veut pas être accusée d'être à l'origine de certaines choses à cause de l'éducation qu'elle a donnée à Tonya))
    . Ensuite, il y a "Tonya", protagoniste centrale dont la vie est dépeinte en 2 parties. La première, axée sur ce que les autres lui ont fait subir, adopte le registre de la violence trash, montrant que Tonya spoiler: a vécu avec une mère impossible (allure négligée (lunettes, perruques), mépris et critique permanents, dispute au couteau), un père vite parti, un mari qui la bat régulièrement et des juges dont l'avis est motivé seulement par le déterminisme social (Tonya est jugée en dehors des clous de l'américaine modèle, car pas assez gracieuse, faisant elle-même ses costumes et patinant sur du Heavy Metal; la scène d'énervement de Tonya face aux juges est excellente, tout comme l'aveu clair de l'un des juges)
    . La seconde moitié du film bascule dans un autre style, à savoir la tragédie ubuesque et ironique qui pourrait s'apparenter à un film des Frères Coen spoiler: (des gens cons et insignifiants (le gars qui se tape la tête contre la vitre, faire des tours du mauvais bâtiment 2 jours de suite pour ne pas attirer l'attention!!!) impliqués dans un truc trop grand pour eux)
    aux conséquences terribles spoiler: (Tonya est la victime collatérale qui paie plus que les autres (l'interdiction de patiner est prononcée à vie alors que les autres prennent juste de la prison) et échoue à son rêve des JO(8ème et souci de lacet))
    . Ce que je regrette dans tout cela, c'est que le film n'évoque pas assez Nancy Kerrigan et ne souligne pas suffisamment l'ironie importante de la situation, à savoir que spoiler: LaVona avait raison (Tonya devait être gracieuse pour gagner, ne pas épouser Jeff, elle a fait d'elle une battante (symbolisée par la boxe rageuse à la fin))
    . Sur la forme, la mise en place est un peu longue et trop dialoguée mais par la suite, j'ai adoré les apartés dans le récit (avec de l'humour politiquement incorrect), l'aspect "chacun sa version" est pas mal du tout et l'idée des interviews donne du cachet au film spoiler: (le grain de la pellicule, le format des images, les personnages vieillis)
    . Pour le reste, la réalisation de Craig Gillespie met bien en valeur les moments de patinage et le choix de musiques de l'époque aux paroles résonnant avec les événements est plus que pertinent. Enfin, le film est porté par les prestations magistrales de Margot Robbie et Allison Janney, avec le toujours hilarant Bobby Cannavale en bonus. Au final, "I, Tonya" est un faux biopic acerbe sur le rêve américain, très bien interprété, rythmé et quasiment abouti aussi bien sur la forme que sur le fond.
    Cinememories
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    440 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Avec « Million Dollar Arm » et « The Finest Hours », Craig Gillespie voit un genre le posséder, celui du biopic. Proche de la réalité, il tente des relectures qui hausse le ton de la fierté et de l’espoir. Ici, il reprend ces mêmes bases pour en ajouter des nuances, vis-à-vis de l’esprit compétitif. Il use d’un documentaire fictif et y ajouter ses artifices afin de décortiquer toute la complexité d’un personnage troublé, dont il essaye d’en extirper un symbolisme tragique. Rendre humaine une personne, dont on doute de son honnêteté et ses méthodes radicales, font de Tonya Harding, la patineuse la plus controversée de son époque, là où ses contre-performances ont alimenté son désir de réussir l’impossible aux yeux du monde entier.

    Et c’est bien Margot Robbie qui a été castée pour ce rôle sur mesure, où le modèle d’efficacité et réussite l’accompagnait. Cela fait rapidement écho à la médiatisation des faits, subtilement amené afin que l’on puisse prendre parti pour ce jeune talent, dont on mise nos espoirs. Nous prenons un malin plaisir à suivre son ascension sur les scènes givrées, où les patins graves un passage inoubliable et pourtant éphémère. En effet, toute l’intrigue est articulée sur l’accusation sur la soudaine agression de sa rivale directe, mais nous pourrions oser de ne pas y croire, sachant comment ce drame a été orchestré, avec maladresse et incompréhension. De ce point, il est possible de développer des personnages secondaires qui comptent dans la vie de la championne. On démarre en introduisant une mère exigeante, répondant au nom de LaVona Harding (Allison Janney). Tonya se calque ainsi sur ses attentes et adopte la position d’une rebelle qui en veut plus et qui ressent la nécessité d’être égoïste. L’opposition entre ces deux femmes et le rapport mère-fille permettent ainsi un magnifique portrait de la femme, qu’on accentue eu fur et à mesure du récit, même dans l’angoisse et la chute de ces dernières sur un point de vue moral et mental.

    Celui qui n’est pas très gâté par c’est l’ex-mari de Tonya, Jeff Gillooly (Sebastian Stan). Il ne canalise pas son tempérament violent et plane magnifiquement pour le looser de service, ce qui donne plus de corps à l’humanité de Tonya. Mais est-ce vraiment ce cas ? La réalisatrice du rarissime triple axel n’est pas le sujet de plus convaincant de l’idéologie générale. Elle tient constamment un second rang et elle est condamnée à rester sur la touche pendant que les plus belles, s’élancent dans un colisée stérile. Il n’y a plus de lionne, hormis Harding, qui persistent à élever sa condition sociale, car si tout le monde est étiqueté à une enseigne dès la naissance, sans perspective d’évolution, alors la morale n’en sera que plus navrante. Cependant, on n’échappe pas à certains clichés jusqu’à adopter l’autodérision afin de convaincre une foule qui ne demande rien d’autre que du divertissement. Encore une fois, les médias entrent en jeu et ces derniers enjolivent les couleurs d’un pays à l’image de femmes qui doivent démontrer à la fois de l’humilité et du charisme. Tonya n’est pas née sous la bonne étoile pour ces choses-là, non, elle est née pour se révolter, malgré le rejet d’un monde qui la laisse en retrait.

    Le réalisateur australien peut parfois manquer de subtilité et il sur-cut beaucoup trop les prestations artistiques, au no de la fidélité et de l’exigence. À l’image de la mère de Tonya, il se répète et frappe là où les sentiments de la femme doivent apparaitre comme nécessaire, afin de justifier des actes qui peuvent choquer, mais qui auront le mérite d’être discuté sur le fond. Ainsi, « Moi, Tonya » suggère un ton brossé pour l’humour noir et donne un certain sens aux femmes qui nous ont élevées et sans qui nous n’en serions pas arrivés là, assis sur la cruelle réalité du divertissement hollywoodien.
    CH1218
    CH1218

    156 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Vilain petit canard du monde guindé du patinage artistique, Tonya Harding fut pourtant adulée lorsqu’elle fut la première américaine à réussir un triple axel en compétition avant d’être la plus détestée au moment de l’affaire Nancy Kerrigan en 1994. On est pris d’une certaine compassion en découvrant sa vie sans glamour et son entourage toxique (mère alcoolique, mari stupide et brutal) dans ce très bon biopic réalisé par Craig Gillepsie qui réhabilite en quelque sorte la patineuse aux yeux des spectateurs, ceci bien que le film ne fasse pas dans l’analyse sociale mais se veut avant tout un divertissement à la fois drôle et trash. Margot Robbie est parfaite dans le rôle-titre, tout comme l’est également ses partenaires Allison Janney, Sébastien Stan et Paul Walter Hauser.
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