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    24 Frames
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    Loïck G.
    Loïck G.

    308 abonnés 1 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2021
    Pendant cinq ans, Kiarostami a accumulé les photos glanées ici et là, le fruit de toute une vie d’expérimentations artistiques. Il en a sélectionné 24, qu’il anime maintenant grâce à la technique numérique. “J’y ai ajouté ce que j’ai imaginé avoir eu lieu avant ou après chacun des moments capturés.” Comme si la caméra, fixe, tournait devant un cadre particulier, immobile. Un arbre dénudé, des rambardes au bord de mer, une biche à l’orée du bois. Le décor est souvent enneigé, peuplé d’animaux domestiques ou sauvages. Noir et blanc, souvent. Un plan fixe chaque fois, quatre minutes trente, la rencontre du cinéma et de la photographie au cœur d’une poésie de tous les instants. C’est magique, extatique, sensoriel. 24 Frames est le dernier film de Kiarostami AVIS BONUS La conception du projet en direct dans le studio et devant l écran numérique
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 226 abonnés 4 034 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 mars 2024
    Abbas Kiarostami est un habitué de la Croisette. Même après sa mort, nous retrouvons son film posthume à l’occasion des soixante-dix ans du Festival de Cannes. 24 Frames est un film expérimentale où 24 photographies ont cinq minutes chacune pour prendre vie et nous faire un film de deux heures. Loin d’être positives, le film a néanmoins provoqué en nous de nombreuses réactions.
    Frame 1 : Voici une peinture qui peu à peu va voir ses oiseaux et chiens prendre vie sous une ambiance venteuse.
    Frame 2 : Traveling où cette fois presque tout bouge, notamment deux chevaux qui jouent ensemble, sauf la photographie des arbres.
    On savait à quoi s’attendre de ce film expérimental, donc il nous sera difficile de qualifier ou non cette œuvre singulière.
    Frame 3 : Une plage avec sa vie naturelle en noir et blanc et une vache échouée. Un troupeau qui n’en finit plus, traverse jusqu’à ce que la vache échouée se relève et les rejoigne.
    Frame 4 : De nouveau un paysage enneigé avec cette fois, des cerfs qui traversent après une détonation de fusil.
    Nous en sommes au début du film et jamais nous n’avions vu autant de personnes quitter la salle. Ils n’avaient apparemment pas lu le scénario.
    Frame 5 : Encore une forêt hivernale avec cette fois une biche et comme à chaque plan, ces incessants bruits de corbeaux. On pensait à la mort de Bambi, nous n’y échapperons pas, la biche se fera flinguer.
    Vite le printemps, nous commençons à être démoralisés.
    Frame 6 : Une fenêtre ouverte, vue sur un arbre, toujours en noir et blanc, avec en fond une musique d’amour italienne et bien entendu messieurs les corbeaux.
    Nous sommes au sixième tableau et des spectateurs quittent encore la salle. D’autres sont peut-être dans les bras de Morphée.
    Frame 7 : Un peu de couleur, même si la météo est moche. Encore la mer, le bruit des vagues, de la pluie et des oiseaux.
    On se doute que 24 Frames fait référence au cinéma en 24 images par seconde. On est en train de regretter que le format habituel ne soit pas de 12 images par seconde.
    Frame 8 : Faut-il encore préciser ce que nous voyons ? La mer et ses vagues…
    Frame 9 : Il pleut encore alors qu’il fait si beau en dehors du cinéma. En fait, si une chose est réussie, c’est que 24 Frames nous fait réfléchir sur ce qu’on aurait pu faire et ce qu’on fera après la séance.
    Frame 10 : Zut, retour à la neige. Avec la climatisation à fond dans la salle, on s’y croirait. Cette fois ce sont des brebis dans la tempête où résonne le hurlement d’un loup.
    Frame 11 : On en peut plus de ces foutus tableaux ternes, blancs et froids. Bonjour les loups.
    Frame 12 : Il fait beau, Ave Maria.
    Ils devraient offrir une médaille à ceux qui restent jusqu’au bout.
    Frame 13 : Noir et blanc, plage, mouettes, détonation de fusil.
    Nous en sommes à la moitié du très long-métrage et le public s’est divisé par deux.
    Frame 14 : Bâtisse en débris et oiseaux.
    Frame 15 : Des gens enfin ! Ceux-ci passent devant une photographie de la Tour Eiffel.
    Frame 16 : Bonjour les canards.
    Frame 17 : Encore et encore de la neige, avec des moineaux. Il n’y a décidemment aucune logique entre les photos.
    Frame 18 : Portail, neige, arbre, chant d’oiseaux.
    Frame 19 : Vaches again !
    Frame 20 : Fenêtre, neige, corbeau.
    Frame 21 : Copier-coller de la frame 20.
    Frame 22 : La totale : plage, neige, oiseaux, chiens.
    Frame 23 : il fait un temps magnifique, mais la forêt n’est plus. Tous les arbres ont été coupés, comme l’insiste bien le bruit de tronçonneuse. Une morale après toute cette nature ?
    Frame 24 : Une personne s’est endormie devant son écran d’ordinateur où un film montrant un couple qui s’embrasse est diffusé.
    On a compris l’adieu d’Abbas Kiarostami et sa déclaration d’amour au cinéma. Mais franchement, tout ça pour ça. Finalement, ce sont ceux qui ont quitté la salle en premier qui ont eu la meilleure idée..
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