Ce film sur un prêtre qui reçoit en confession les aveux d'un meurtrier et devient lui-même suspect n°1 a tout d'une histoire passionnante. Néanmoins, et ce malgré un meurtre dans les premières secondes du film, n'a pas réussi a me passionner. Cela aurait pu être une belle réflexion sur les secrets de la confession, mais malgré le talent de Clift, je n'ai pas été emballé plus que ça.
Le maitre a tellement produit que l'on est passé à côté d'un film comme celui-ci. Certes ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais on ne peut y trouver aucun défaut majeur. Le cœur du suspens est bien sûr que le nom de l'assassin est très vite connu, mais révélé… en confession. A un prêtre qui a un passé, comme tout le monde. Va-t-il tenir sa parole? Baxter et Clift font le job, le scénario maintien l'incertitude jusqu'au passage au tribunal. Le rythme est un peu lent, mais la mise en scène est riche et alterne scènes de confrontations avec de gros plans pour sonder les intentions des personnages. Et pour un peu, on se croirait presque dans la ville de Québec pour de vrai! TV vo - mai 1953
Bon film malgré quelques longueurs et un suspens en suspens qui met discrètement en évidence les déchirements éprouvés par un prêtre incarné par Montgomery Clift, désireux de tenir son engagement spirituel en préservant le secret de la confession et le célibat dont il a fait vœu. Y arrivera-t-il? C'est tout le suspens du film.
Tout y était apparemment pour faire de ce Hitchcock un très bon film : basé sur le fait que les prêtres ne peuvent pas révéler les confessions, il a bien développé introspection, transfert de culpabilité et même frustration sexuelle par une magnifique photo et l'interprétation magistrale de Montgomery Cliff.spoiler: (jamais ils ne retournera avec "Hitch")
Cependant, cet « Hitchcock » est resté trop mal connu, faute à l’environnement Québécois alors qu’à quelques phrases près tout est en anglais spoiler: (et le reste est en Français et non en canadien français ?) et qu’aux USA, majoritairement protestante la « loi du silence » de la confession n’a pas lieu d’être Alors...
Hitchcock alterne vraiment des hauts et des bas dans ses films, et cette « Loi du silence » fait partie de la deuxième catégorie. Le thème du conflit moral que vit le prêtre Logan est traité de façon trop grossière, et finalement tout est « lourd » dans ce film : les répétitions sur le dilemme vécu, les comportements excessifs et injustifiés des personnages (les « cachoteries » du prêtre vis-à-vis de la police, hors celle qui tient au secret de la confession ; les agissement de Keller dans la dernière partie du film), et une musique pompeuse et envahissante. Il m’est difficile de penser que le « maître du suspense » s’investissait de la même manière dans tous ses films, tant on est loin ici de l’admirable leçon de cinéma qu’est « L’ombre d’un doute » ou de la délicieuse finesse symbolique de « Fenêtre sur cour ».
Un nouveau suspense hitchcockien, encore plus psychologique peut-être que sa moyenne ordinaire, jouant habilement sur la question des mensonges et silences qui viennent nourrir l'engrenage fatal. A cet égard, la figure de Montgomery Clift se prête magnifiquement à l'exercice, traduisant les tourments intérieurs du personnage dans la moindre de ses expressions. Les autres acteurs sont également bien employés, avec des interactions très travaillées et un équilibre global qui rend chaque scène aussi utile qu'importante pour l'histoire. Subtilement amené mais sans grands effets de mise en scène, le dénouement est redoutable d'efficacité.
Montgomery Cliff est parfait dans ce rôle de prêtre. sa grande intériorité permet de traduire les dilemmes et troubles de son personnage. Le couple maudit qu'il forme avec Anne Baxter est touchant comme toute histoire d'amour tragique. C'est un Hitchcock très émouvant et un suspense impeccablement ficelé.
Scénario plus que capillotracté, rattrapé par la mise en scène de Hitchcock et le bon jeu des acteurs (Clift, Baxter, Malden). On peut alors savourer la perversité de Hitchcock à mettre sur le grill un innocent.
Un film de facture classique avec un scénario sans grande suprise une fois posé le caractère intègre de l'abbé et de son ex girl-friend et celui retors de son sacristain, mais l'ensemble se regarde sans deplaisir
Un Hitchcock moyen moyen. On devine à peu près la suite, mais le scénario garde pas mal de surprises qui le rendent intéressant jusqu’au bout. L’expressivité de Montgomery Clift en abbé innocent, accusé à tort, me semble un peu réduite… Il paraît que l’acteur n’aurait pas reçu suffisamment de consignes de la part du réalisateur… Ça se sent. Dommage.
Voilà un coupable que l'on connaît dès le début et pourtant il y a pas mal d'incertitudes. Tout l'art d'Hitchcock consiste à inventer une intrigue qui entremêle un interdit déontologique avec une passion amoureuse. Surtout, ce sont les dialogues qui impressionnent par leur qualité, tellement il est rare dans les films actuels, d'atteindre un tel niveau. Si la fin n'est pas forcément le plus réussi de l’œuvre, l'ensemble reste de très bonne facture pour ce film peu connu du maître du suspense.
Hitchcook seul pouvait se tirer de cette histoire. Sous certains aspects des incohérences, je doute que un prêtre soit assujetti à garder le silence en ces circonstances. Par ailleurs la fin est un peu tirée par les cheveux Mais, malgré tout Hitch s'en sort remarquablement, et l'interprétation de M.Clift est remarquable.
Un confesseur (tenu au secret) devient victime. Le lieu du tournage, Québec, est une singularité géographique dans la filmographie d'Hitchcock. La photographie est belle et quelques scènes sont remarquables, le tout début avec les plans fixes sur la ville, la fin dans le restaurant (quand on sort de l’ambiance un peu terne du film) et cette scène dans le champ où Anne Baxter et Montgomery Clift sont ensemble. Mais l'intrigue est ennuyeuse, la résolution finale est faible. Un Hitchcock ultra mineur.