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    Phantom Thread
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    3,8
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    303 critiques spectateurs

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    Alasky
    Alasky

    308 abonnés 3 116 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mai 2018
    Entre "mauvais" et "pas terrible" même si je ne suis pas critique experte.. mais c'est d'une platitude, d'un ennui, à part quelques petits passages intéressants j'ai trouvé ce film terriblement long et soporifique.
    poet75
    poet75

    261 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2018
    Paul Thomas Anderson fait partie de ces cinéastes qui semblent comme obsédés par un seul sujet et qui l’explorent, de film en film, sous tous les aspects (et l’on pourrait ajouter : sous toutes les coutures, à l’occasion de cette nouvelle œuvre qui met en scène un grand couturier londonien des années 50). Le réalisateur sonde donc, dans ses films, le plus souvent, les rapports de deux individus qui paraissent, au premier abord, se définir selon les registres de domination et de soumission. Mais chez Paul Thomas Anderson, les apparences sont trompeuses, les cartes se brouillent, les rapports de personne à personne se révèlent bien plus complexes que ce qui apparaissait dans un premier temps.
    Plus que jamais, avec ce film, le cinéaste nous emporte vers l’inattendu, vers ce que rien ne laissait présager au départ, nous faisant, petit à petit, entrevoir les réalités embrouillées des cœurs humains. Dans le Londres des années 50 donc, le couturier Reynold Woodcock (Daniel Day Lewis) et sa sœur Cyril (Lesley Manville) règnent en maître sur la mode britannique, habillant la famille royale et quantité d’autres fortunes. Or voilà que le grand créateur jette son dévolu sur Alma (Vicky Krieps), une serveuse rencontrée dans un restaurant. Il la séduit et l’intronise bientôt comme une sorte de muse. Une scène où le couturier prend les mensurations d’Alma donne le sentiment qu’il fait d’elle sa chose, son objet. Très vite d’ailleurs, il donne l’impression de dominer, d’obliger tout le monde (et, bien sûr, Alma) à obéir à ses quatre volontés, sinon à ses moindres caprices.
    Or cette première appréciation des protagonistes se révèle trompeuse, fallacieuse. Les rapports entre le couturier et sa muse évoluent, se transforment, faisant apparaître de nouvelles facettes et des désirs insoupçonnés. Non, Alma n’est pas l’inspiratrice soumise d’un grand créateur de mode, elle est bien plus que cela, elle est une femme qui veut trouver des moyens de vivre et qui, pour ce faire, est capable d’user de moyens illicites et dangereux. Quant à Reynold, obsédé par le fantôme de sa mère, il n’est, en fin de compte, que fragilité. Ce que raconte Paul Thomas Anderson n’est rien d’autre qu’une histoire d’amour, une histoire certes tordue, mais une histoire d’amour quand même. Et comme son talent de cinéaste est immense, rappelant le meilleur Hitchcock, la fascination est au rendez-vous.
    cinono1
    cinono1

    269 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2018
    Les films de Paul Thomas Anderson sont d'une beauté plastique stupéfiante. Leurs écrin n'ont pas toujours servi des histoires parfois abscons, sentiment que semble parfois chercher le réalisateur. Ce nouvel opus, s'il multiplie les subtilités, n'a pas ce défaut, et le réalisateur se laisse aller à plus d'émotion. Intéressé par les relations et ses rapports de forces, il semble considérer la faiblesse comme édifice d'une relation. Il s'agit d'une histoire d'amour entre un homme et une femme si différents et la naissance des ces sentiments sur un homme fermé et froid. Comment se crée le lien entre deux êtres ?On est happé par cette histoire, la beauté éthéré des images, les soubresauts de sentiments et les rapports de dominations qui s'ensuivent. Se dessine une reflexion sur la vie, la création, la santée, le rôle des femmes...Daniel Day Lewis est fascinant, sa mystérieuse partenaire aussi. Excellente musique qui colle parfaitement à cette ambiance faite de légereté et de sentiments étouffés. Le meilleur film de Paul Thomas Anderson qui doit probablement se bonifier à chaque vision
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    369 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2018
    Toujours ce côté ronron de The Master chez PTA mais au service de ses personnages à travers une relation très bien écrite et interprétée, une sorte de jeu de pouvoir fait de basculements et de non-dits. Par contre la musique m'a pas mal dérangé (bien que j'adore Greenwood) dans le sens où elle ne cesse d'appuyer chaque image, chaque situation, chaque silence, envahissante au possible. Trouble et délicat.
    elbandito
    elbandito

    324 abonnés 948 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Paul Thomas Anderson maîtrise totalement cet exercice de style terrifiant et passionnant qui dissèque avec délectation les affres d’un couple richissime dans le Londres des années cinquante. Daniel Day-Lewis est comme toujours impressionnant en couturier tourmenté et la néophyte Vicky Krieps éblouit dans un premier rôle cinglant qui devrait lui ouvrir tout grand les portes du succès. A retenir deux scènes essentielles : les deux scènes de repas en tête du couple sont délectables et forment le point d’orgue de ce thriller conjugal diaboliquement retors.
    Laurent C.
    Laurent C.

    242 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2018
    Paul Thomas Anderson fait partie de ces rares réalisateurs à pouvoir tout réaliser. "Magnolia", "The Master", "There will be blood" sont sans doute les œuvres les plus marquantes de ce cinéaste prolixe et hybride. Cette fois, le réalisateur nous entraîne dans le monde de la création artistique, à travers un couturier de génie, tout aussi effrayant que somptueux. "Phantom Thread" est un film de la démesure. Il faut d'abord souligner une parfaite osmose entre le travail sur l'image et la mise en scène, comme si cette oeuvre constituait la déclinaison subtile de l'art cinématographique, épris de lumière, de décors, et surtout d'écriture. Le génie de ce film provient du fait que la caméra parvient totalement à se faire oublier. Les 3 acteurs principaux, à commencer par Daniel Day-Lewis explosent totalement l'écran. Tout se joue dans un clin d’œil, un regard déplacé, un souffle de salive au coin d'une bouche. Les personnages évoluent dans un univers anglo-saxon luxueux, où, derrière les dorures, le pire de la vulgarité peut côtoyer l'excellence intellectuelle. Cette jeune amante que l'artiste se choisit, est une usurière. Elle arrive dans ce milieu qui pourrait bien monter à la tête. Mais elle, non, elle ne renonce pas à ses origines, elle est tout aussi touchante, que maladroite, voire même dangereuse. Elle ne veut surtout pas devenir un spectre aux yeux de cet homme blasé par le succès, mais surtout angoissé à l'idée de ne plus créer. Les personnages sont si denses, que le spectateur se croit emporté dans un véritable roman. Au lieu de descriptions, le cinéaste montre un univers délicat et cruel à la fois, et accompagne ses héros dans leur complexité et leurs ambivalences. "Phantom Thread" est immanquablement une oeuvre littéraire où le détail devient l'oeuvre à lui tout seul. Le réalisateur ne cède jamais à la complaisance, encore moins à la facilité. En bref, voilà un des plus grands films de ce début d'année.
    Requiemovies
    Requiemovies

    191 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2018
    PHANTOM THREAD

    P.T.Anderson est donc de retour. Après un léger râté sur ses deux derniers films (captivants mais trop étranges (The Master, Inherent Vice) le metteur en scène de Magnolia, Boogie Nights, Punch Drunk Love ou encore l’immense There Will Be Blood, revient accompagné de toutes ses névroses, tout son talent, pour un film captivant, et ce sous plusieurs formes.
    Dans la passe énigmatique de sa mise en scène, d’une élégance rare sans être chichiteuse (composition des plans, valeurs des mouvements, de la lumière, art du découpage, de la scénographie) P.T.Anderson délivre son film le plus délicat et raffiné, qui au travers un récit sur la haute couture nous conte finalement le rapport entre deux êtres, deux êtres guidés par leur névrose et leur personnalité, de maniaque a passionné. Etrange lecture d’un réalisateur qui semble mettre en scène sa propre vi(e)sion de l’homme assujettie à un art, la couture dans son récit, le cinéma en ce qui concerne le réalisateur. En effet, difficile de ne pas voir la projection que le cinéaste pourrait faire de sa passion du 7ème art, quand on connaît un peu sa vie et Phantom Thread remis au centre de sa filmographie. Le film opère de manière étrange, qui dans son opacité de départ délivre au fur et à mesure une certaine addiction, d’abord à son histoire, mais surtout à ses deux (voire 3) personnages principaux. Pour ce, l’évidence même du casting, l’indétrônable Daniel Day-Lewis pour ce genre de rôle explose la norme, et ne nous permet plus de trouver d’adjectifs adéquats pour qualifier ses prestations. Vicky Krieps qu’on n’avait pas remarqué jusque là et ce malgré une filmographie imposante, puis Lesley Manville dont le jeu bicéphale scotche réellement. Tous les trois forment un tout, un centre sur lequel se déploie la mise en scène de P.T Anderson dont l’élégance et la préciosité épate encore. Phantom Thread est un vrai piège, thriller psychologique, film aimant, vif, tout en étant immobile, froid et bouillant à la fois, vecteur de perturbations internes comme externes. Il scotche, trouble, aimante et demande de l’attention avant d’en comprendre l’intention. Au final, dans ce chaos des sentiments P.T.Anderson, même dans une proposition complexe mais brillante, propose de nous parler du couple, et des forces qui le composent, et ce jusqu’à la perte du soi au « cœur » des passions. Troublant. requiemovies.over-blog.com
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    191 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Ne pas être un grand fan du cinéma - à mon sens lourd, pompier, arrogant - de P.T. Anderson jusqu'à ce jour, contribue certainement à la profonde jouissance qu'a provoqué en moi ce "Phantom Thread" surprenant de réserve, de minutie et d'élégance, en particulier lors de sa première heure, lorsque sont introduits les personnages avec une justesse de ton et une émotivité à fleur de peau stupéfiantes dans un cadre aussi formaliste, formel et convenu que celui de la haute couture, qui plus est dans la société anglaise des années 50 : la rencontre et le coup de foudre entre Reynolds et Alma, et la manière dont leur soirée évolue jusqu'à la stupéfiante apparition de Cyril et le rituel de la prise de mesures confine ainsi au sublime. Le film se serait arrêté là qu'il aurait pu entrer sans honte dans le Top 10 de notre vie de cinéphile. Mais il faut bien qu'il continue, que le drame se joue, que les scènes s'enchaînent, et qu'un peu de déception contamine notre bonheur : entre "Rebecca" et "la Maison de Bernarda Alba", nous reviennent des fragments d'histoires du même genre, forcément déjà magnifiquement traitées par des maîtres, au niveau desquels Anderson ne figure pas encore, même s'il est ici aidé par l'habituelle "dédication" totale à son rôle du génial Daniel, et par la fraîcheur ambigüe de Vicky Krieps. Sans doute faut-il aussi passer outre l'atroce laideur des vêtements créés par le soi-disant génie qu'est Woodcock, qui enlève forcément beaucoup de crédibilité à la partie "artistique" du film. Heureusement, P. T. Anderson retrouve - et de quelle façon magnifique ! - sa voie dans la dernière partie de "Phantom Thread" et dévoile son vrai sujet : la Possession, fut-ce au prix de la mise en danger de la vie de l'être aimé. Entre haine sourde et amour lumineux, le film ne choisit jamais, et nous révèle même combien ces deux sentiments sont indissociables, complémentaires, se nourrissant perpétuellement l'un de l'autre. Et là, "Phantom Thread" devient une œuvre essentielle.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    115 abonnés 1 589 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2018
    Au centre du dispositif du nouveau Paul Thomas Anderson, un couturier de haute volée dans l’Angleterre des 50’s obnubilé et hanté par son art va rencontrer une nouvelle muse qui va bouleversé sa vie, son art, sa psyché. Un énième film sur un couturier, que nenni !!! On est loin des deux opus sur Yves Saint-Laurent. Tout d’abord, ce scénario original à plus d’un titre est orchestré autour d’un pur personnage de fiction. Ensuite, la haute couture n’est qu’un prétexte, il pourrait s’agir de peinture, de sculpture, de musique classique ; que sais-je encore dans l’éventail des arts pointus et exigeants. Au-delà du sacerdoce vécu par un homme entièrement tourné vers son art ; la relation vénéneuse entre une muse et son pygmalion et les luttes de pouvoir intestines et larvés entre ces deux êtres sont incroyablement bien montrées. Mais d’amour aussi, il s’agit. Un amour réciproque mais n’ayant pas la même finalité pour les deux… jusqu’à un final malin et intelligent, comme tout le film, où les deux personnages principaux finissent par jouer à l’unisson la même musique sur un accord désarmant. Cette finesse dans l’écriture est aussi présente dans la mise en scène que dans une bande musicale omniprésente mais jamais oppressante que dans un travail essentiel autour du son que dans l’interprétation. Le casting ; pour jouer le couturier, l’immense Daniel Day Lewis laisse s’exprimer un côté aristocrate anglais délectable pour ce qui doit être malheureusement son dernier film ; pour jouer la muse, l’étonnante, déconcertante de naturelle Vicky Krieps ; pour jouer la maitresse femme et sœur du couturier et compléter un joli trio, Lesley Manville en « Rebecca » hitchcockienne. Subjugué par cette romance toxique, ce huitième film de P.T. Anderson est certainement le plus abouti ; un long métrage dans lequel il continue de sonder les mécanismes d’autorité et de domination sans perdre le spectateur en route comme ce fût le cas dans « The Master ».
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 111 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2018
    Le dernier film de Paul Thomas Anderson (2018) traite autant avec brio de la création que d'une passion amoureuse quelque peu dangereuse . Très bien documenté sur le processus de la créationtion de mode . Le film nous donne à voir la vie de près d'une grande maison de couture et de tout le milieu et gotha des puissants qui tourne autour de ce milieu de la très haute couture. Avec un portrait sans concession dun milieu sinon décadant , du moins qui se croit une élite . Comme un portrait dûr et sans concession d'un homme que seule sa passion créative habite au risque de détruire tous ceux qui vivent avec . En cela le film est une réussite. Comme la description toute en finesse de cette liasion amoureuse excessive . Le seul grand bémol et pas des moindres est la longueur du film . Très bien interprétté notamment par Daniel DAY-LEWIS (dans son dernier film), Vicky KRIEPS et Lesley MANVILLE .
    Ufuk K
    Ufuk K

    479 abonnés 1 419 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2018
    " phantom threard " nommé 6 fois aux oscars et plébiscité par la critique est un drame veneux hypnotisant. En effet j'étais assez réticent à voir ce film au début, je me suis laissé emporté au final par cette histoire amour éblouissante, perverse et passionnelle avec une super photographie et bande sonore ainsi qu'un trio acteur au top avec un daniel Day -Lewis bluffant.
    Top of the World
    Top of the World

    58 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2018
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l'intrigue. Pour la première fois, le Californien PTA tourne hors de ses frontières avec Phantom Thread, et renonce donc à son habitude de dresser le portrait d'une certaine Amérique dans un lieu et un temps donnés. L'Angleterre des 1950's semble n'intéresser le réalisateur que par sa faculté à produire une aristocratie presque caricaturalement hautaine et raffinée (les quelques "fuck" prononcés résonnent ici comme des coups de tonnerre) et incarnée en cela par l'élocution brillamment emphatique de Day-Lewis, à laquelle s'oppose la voix, à la fois ferme dans son ton et hésitante de par son léger accent, de la révélation Vicky Krieps, dont le charme quelque peu disgracieux confirme la singularité du regard d'Anderson, entre distance et fascination, sur ses acteurs. Entre eux deux s'intercale le personnage de la sœur du couturier, interprétée par une Lesley Manville impeccablement glaciale en femme dont l'autorité se trouve progressivement sapée par la relation dévorante qui s'établit entre l'artiste-démiurge et la muse a priori soumise. A priori seulement, car comme toujours chez le cinéaste, le dominé peut subitement devenir dominant, dans une inversion du rapport dont on ne sait pas toujours si elle est consentie : "Tell me, what is the nature of my game ?" demande sournoisement Woodcock, citant avant l'heure Sympathy for the Devil (titre qui n'aurait peut-être pas été inopportun ici). Il s'agit pour les deux protagonistes de découvrir ensemble ce jeu, d'en définir les règles, de faire l'apprentissage d'une relation de couple fondée sur de brutaux rapports de force. Il faut pour cela se mettre soi-même en scène, se trouver des modèles - Pygmalion et Galatée (évidemment) d'abord, puis intuition géniale de montrer Woodcock se voyant tel Orphée, prince de l'élégance et du bon goût, sauver son Eurydice tombée dans les Enfers de la vulgarité lors de la scène de fête du Nouvel An. C'est après qu'elle l'ait empoisonné que Woodcock demande Alma en mariage, et c'est lorsqu'elle recommence qu'il comprend qu'elle sait mieux que lui ce qu'il désire vraiment ("Kiss me my girl, before I'm sick" : réplique à la puissance dévastatrice) ; qu'ils s'aiment (au sens de "s'apprécier") ou non importe finalement peu, puisqu'ils dépendent l'un de l'autre. À la fois saturé de luxe, de blancheur éblouissante (la photographie signée Anderson himself est splendide) et de la musique obsédante de Jonny Greenwood, et minimaliste de par son scénario et sa façon d'enfermer ses personnages dans des lieux confinés, Phantom Thread a sans doute conservé quelques secrets thématiques dans la doublure de ses indispensables revisionnages, et s'affirme comme une nouvelle preuve éclatante de la capacité d'Anderson à produire des films dont l'ambition et la maturité n'ont que peu d'équivalent dans le cinéma contemporain.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    142 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2018
    En sortant de la projection de « Phantom Thread » je pensais avoir vu un biopic et quelle ne fut pas ma surprise en apprenant que Reynolds Woodcock est en fait un personnage fictif inspirés de plusieurs grands couturiers comme Cristóbal Balenciaga…
    Le scénario est tellement excellent, rigoureux et précis que ce patron a permis de créer un habillage de personnages plus vrai que nature !
    Et si l’on considère que Paul Thomas Anderson a écrit le scénario, réalisé le film tout en étant aussi le directeur de la photographie, on peut se demander s’il ne livre pas de sa vie privée.
    Peu importe au final, ce qui compte est la beauté de son ouvrage et de son écrin magnifique et rigide à la fois qui sied totalement à l’atmosphère et à l’esthétique du film.
    Entre ses cadrages dépouillés et stricts, les éclairages ultra soignés, le timing des scènes, la précision des dialogues coupés aux ciseaux, rien n’est laissé au hasard et tout est ajusté au millimètre.
    Les somptueux costumes de Mark Bridges ainsi que les maisons utilisées pour le tournage parachèvent cette excellente et luxueuse reconstitution de l’Angleterre des années 50.
    Le trio amoureux est absolument parfait lui aussi ! Daniel Day-Lewis est superbe en dandy charmant doublé d’un vieux garçon aux habitudes tenaces et autoritaires. Vicky Krieps, peu connue jusque-là, est vraiment troublante et parvient à être troublante et sournoise tel un joli serpent. Enfin, Lesley Manville est un roc au calme Olympien.
    Rarement une intrigue amoureuse ultra névrotique et aussi follement originale n’a été portée à l’écran avec une telle pertinence. Loin d’être cousu de fil blanc, le film fini par piquer ceux qui ont oublié de porter un dé à coudre. Film d’amour de la création, film sur les rapports de force, sur les temps des couples, ce qui pouvait laisser croire à de la guimauve devient un pudding des plus copieux.
    Un film de Haute Couture, aussi élégant et froid qu’une princesse sur papier glacé et aussi vénéneux que la plus somptueuse et étrange des passions, disséquée couche par couche, tel un champignon majestueux.
    Seemleo
    Seemleo

    55 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Paul Thomas Anderson mérite décidément un arrêt curieux sur sa démarche artistique et sa filmographie. A priori, ses œuvres apparaissent éclectiques et pourtant assez finement, le réalisateur amène systématiquement un angle d'observation original escorté d'une dimension métaphysique et spirituelle.

    Ici l'histoire illustre la rencontre de deux âmes dans cette vie, et la manière dont elles se nourrissent l'une et l'autre. L'auteur laisse des pistes explicites sur la nature profonde de leur relation. C'est original et assez audacieux.

    La mise en scène soignée, efficace et inspirée joue parfaitement son rôle, noble et idéal au cinéma, de narrateur off.

    Chapeau tiré au créateur que je suivrais désormais attentivement.
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2018
    Un grand couturier ( Daniel Day-Lewis) a mis en place autour de lui un monde froid et glaçant qui va etre rompu par une petite serveuse ( Vicky Crieps ) qu' il aurait du trouver quelconque. Et ils vont s'aimer follement.
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