Avis : My Lady - Page 4

My Lady est une femme qui force l'admiration. Emma Thompson incarne merveilleusement bien ce personnage si complexe. Par moment, la froideur du personnage inhibe un peu le spectateur.

Décevant
Pas empathie pour la juge et l'adolescent
Scenario fourre-tout sans doute pour capter un public plus large

J’ai eu du mal à saisir le propos du film... on ne sait pas s’il s’agit de la question « religieuse », si c’est une réflexion sur le transfert (psy) ou autre... ça va un peu dans tous les sens et du coup, nulle part... dommage ! Par contre Emma Thompson est brillante et son partenaire (mari) également. Heureusement qu’ils sont là, ils sauvent l’honneur du film honnêtement.

Quel ennui ce film. Un vrai film pour le 4e âge qui d'ailleurs était fortement représenté dans la petite salle. Il ne se passe rien d'intéressant, rien d'imprévisible et les (trop) longs plans sur le visage de l'actrice principale ne font qu'alourdir l'histoire. A moins d'avoir Alzheimer on a vite compris l'intrigue ou à défaut d'intrigue on a cerné le sujet au bout de 20 minutes. Pas de ressorts, pas de montée en puissance, pas de tension émotionnelle. Et le maquillage mal réalisé rajoute 15 ans de plus à l'actrice principale. Quand au jeune acteur, il m'a paru surjouer et n'a pas réussi à me convaincre. Une fin en eau de boudin pour clôturer un film bien insipide. Allez voir "Woman at war", un film bien meilleur que cette camomille sans saveur.

Un drame intéressant, parfois émouvant, impeccablement interprété, mais souffrant d'un scénario très inégal.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

Emma Thompson est une Immense actrice ; elle donne à ce film une profondeur extraordinaire sur le thème de la vie de la mort, de la foi.
Un trésor.
Un film sur mille de cette stature.

"My Lady", le titre français du film, mais aussi celui de Fiona lorsqu'elle se trouve dans sa cour. Le synopsis peut faire croire qu'il s'agit d'un film de "justice" ou "tribunal" peu importe comment on les appelle, mais ce n'est pas le cas. L'affaire en question est traitée rapidement et le jugement vite rendu. En fait, c'est un film sur les décisions et dans une moindre mesure sur les conséquences. Pour cette femme qui a l'habitude de prendre des décisions, elle va devoir faire des choix qui vont probablement changer sa vie privée et professionnelle, car les deux sont représentés. Si l'histoire sur cette prise de décision à savoir obliger les médecins à soigner ce patient qui refuse de l'être à cause de ses croyances est intéressante, le reste et notamment la vie privée de Fiona l'est beaucoup moins. En fait, ce n'est pas que ce n'est pas intéressant, c'est juste que le traitement est superficiel. Cela vaut également pour le sujet abordé même si cela a moins d'importance, car cette partie est plus forte même si pas parfaite. J'ai trouvé l'histoire en général assez brouillonne pour ne pas dire bâclée. La première partie sur le travail de la Juge est intéressante même si cela pouvait être plus approfondie, la seconde vire au mélodrame et parait peu crédible dans la façon dont elle est présentée. Emma Thompson est superbe, mais ni le traitement ni la mise en scène ne sont à la hauteur de son talent. Il y a de bonnes choses dans ce film qui est pas mal, il manque ce petit quelque chose en plus, car je n'ai pas été touché ni transporté par ce que j'ai vu alors que le sujet de base est intéressant.

L'auteur britannique Ina McEwan est doublement à l'honneur ce mois-ci dans les salles françaises avec l'adaptation de ses romans On Chesil beach et, auparavant, celle de The Children Act. Pour l'exploitation hexagonale, ce dernier film a d'ailleurs pris le titre de My Lady, décision logique car il est plus que tout centré sur le personnage de juge de Haute Cour interprétée avec toute la subtilité que l'on lui connait par Emma Thompson. Ce portrait de femme fragilisée par une vie privée qui part en lambeaux et un métier où elle tente de faire ce qu'elle peut pour éviter d'être juge et partie est le principal intérêt du film du vétéran britannique Richard Eyre. Le passage par les arcanes de la justice britannique aurait été passionnant s'il avait été approfondi mais ce n'est pas le cas et le scénario s'intéresse à tout autre chose dans sa deuxième partie, plus sentimentale et censée faire monter l'émotion, sans y parvenir vraiment. Le film aborde aussi les questions d'éthique et de foi religieuse sans pour donner vraiment corps à ces sujets si ce n'est en les ramenant, une fois encore, à sa protagoniste principale et en s'attachant à essayer de fouiller sa psychologie (avec plus ou moins de bonheur). Outre l'interprétation d'Emma et du jeune Fionn Whitehead, plus que correcte en ce qui concerne ce dernier, on était en droit d'espérer une mise en scène un peu plus audacieuse alors qu'elle n'est que purement fonctionnelle. My Lady laisse avec pas mal de frustrations quant à son potentiel largement inexploité.

Très beau film, très bien interprété, il démontre combien le travail peut submerger et l'emporter sur sa propre vie, film très touchant à voir !

Mauvais film, avec pourtant une actrice géniale. Quelle déception! Le scénario est mauvais, les personnages trop peu fouillés, on ne comprend rein aux motivations de cette juge, raide comme la Justice, c'est le cas de le dire, qui ne peut tendre la main à un adolescent qu'elle est pourtant venue rencontrer, dont elle a voulu sauver la vie. Pourquoi fuir ensuite la responsabilité qui en découle? Film très très décevant.

Certes Emma Thomson joue magnifiquement ce rôle de « my lady » magistrate anglaise qui doit décider de la transfusion ou non d’un jeune de 17 ans dont sa religion ( témoin de jehova ) le lui interdit , mais le film manque tout de même de rythme et de profondeur pour atteindre des sommets d’émotions et d’intérêts

Séduite par la première moitié du film, déçue par la seconde. Emma Thompson incarne merveilleusement une juge pour enfants. Peut être parce que je suis mère d'ados, je n'ai pas trouvé crédible l'attitude de celui qu'on nous présente....

Un peu frustrant cette représention de The Children Act rebaptisé My Lady, en l'honneur de la protagoniste, juge pour enfant qui donne sa vie à son engagement auprès de la justice. Frustant car d'emblée il a su capté l'attention avec des sujets qui parlent universellement, une mise en scène classique et propre dans laquelle Emma Thompson rayonne au meilleur d'elle-même. Elle a rarement été aussi touchante. Mais celà dit le récit perd vite en intensité et semble tourner en rond en fin de parcours. C'est dommage car il avait commencé avec beaucoup de sympathie et de nombreux crédits. Revenons à Emma Thompson qui à l'instar de l'affiche, est bien la meilleure raison de voir ce film. J'admire sa prestation car elle a réussit à donner de la sensibilité, du bouleversement dans une femme leader, ce qui est assez rare au cinéma. L'image de la parfaite froideur que rien ne fait flancher aurait tout aussi bien pu se retrouver là avec facilité, mais non. L'histoire quant à elle, captive dans la première partie, on prend tout suite le partie de My Lady, qui n'a plus à faire ses preuves dans son travail mais dont la vie privée, en particulier son mariage car elle n'a pas grand chose d'autre de privé, commence à partir à vaux l'eau. Le portrait du jeune qu'elle sauve d'une mort certaine face à son idéologie religieuse est plus ambiguë, bien moins cernable. Un electron libre alors qu'elle se force à rester dans son rôle sans laisser une chance à ses sentiments. La fin est plus gênante car l'émotion ne prend pas, c'est sûrement la partie la plus risquée qui n'a pas délivré une puissance scénique à l'écran. Et au final je pense que le problème vient de l'histoire, donc du livre, que le réalisateur Richard Eyre a décidé de restranscrire fidèlement. Car l'intérêt de cette fable portait plus sur la difficulté lié à la mission de justice de My Lady, moins que sur la difficulté face aux éléments perturbateurs de sa vie qu'elle n'arrive pas à gérer aussi professionnellement, qui finalement concerne la plus grande partie.

Très difficile de faire une critique sur ce film tant je suis partagé.

Ne jouant pas sur ma corde sensible j'ai eu du mal à m'investir pleinement dedans.

Pourtant l'interprétation de haute volée d'Emma Thompson favorise parfaitement l'immersion du spectateur dans l'univers judiciaire britannique que l'on découvre avec intérêt.
Tout en subtilité My Lady suggère énormément et les non dits prennent autant d'importance que les dialogues, à ce titre le film et le jeu d'acteurs sont fins. Le spectateur se prend donc à réfléchir sur les nombreuses thématiques abordées par le film (éthique professionnelle, choix de vie, poids de la religion,...) et le dilemme auquel est soumis Emma Thompson est franchement prenant. Richard Eyre a aussi la bonne idée de faire évoluer les enjeux du film, un cas judiciaire et le point de vue de Fiona laissant de plus en plus de place à une relation personnelle et au point de vue d'Adam, une bonne idée pour relancer le scénario.

Malheureusement le film manque de souffle , de dureté et de puissance, si bien que l'on a du mal à pleinement s'investir émotionnellement, à l'image de la vie de couple de Fiona, on s'y intéresse mais on ne se passionne jamais pour la faute à trop de feutré, à un manque de percussions et de moments forts et marquants. Et c'est un gros reproche que je fais à ce "My Lady"qui faute de scènes marquantes ne m'a jamais pris aux tripes.
Par exemple la relation Fiona-Adam (les 2 acteurs sont pourtant bons), dont l'évolution est pourtant intéressante (bien qu'assez improbable) a peiné à m'émouvoir et c'est en ça que "My Lady" rate son coup de mon point de vue, il ne suscite que trop rarement l'émotion ce qui est toujours dérangeant dans ce genre cinématographique.

"My Lady" est donc un film très solide mais qui rate le principal.faute d'une charge émotionnelle forte alors que le sujet s'y prêtait. Une critique que je tiens à nuancer (d'où la difficulté de l'exercice) puisque "My Lady" (comme je le disais en préambule) n'a pas joué sur ma corde sensible, d'autres le trouveront certainement très beau et émouvant.

Même si les anglais ont quasiment abandonné le cinéma au profit de la télévision, ils savent parfois nous ressortir un bon drame écrit et réalisé bien comme il faut : cette année, c'est « My Lady ». Rien de très audacieux dans la forme ni d'idées incroyables, mais un vrai film, au scénario de qualité et à l'élégante mise en scène signée Richard Eyre, retrouvant l'inspiration de son bon « Chroniques d'un scandale » après de connaître un (gros) passage à vide. C'est propre, solide, sans faute de goût et finalement loin d'être aussi prévisible que prévu, la bande-annonce ne nous révélant en définitive qu'une partie des enjeux qui régiront l'œuvre. Drame judiciaire ET sentimental (mais pas les deux en même temps), le réalisateur fait souvent preuve de tact pour être dans le non-dit, ce qui rend la relation d'autant plus forte. Je ne vous en dis pas plus, cela serait prendre le risque de vous gâcher une partie de l'histoire. On pourra simplement regretter des seconds rôles parfois moyennement exploités, notamment Ben Chaplin et Stanley Tucci, même si c'est un peu différent pour ce dernier. Enfin, production anglaise oblige : excellente interprétation, Emma Thompson se montrant comme (presque) toujours impérial, marquante, mais se fait quasiment voler la vedette par Fionn Whitehead (qui ne m'avais pourtant pas marqué dans « Dunkerque »!), fiévreux, puissant et intense : une superbe révélation que l'on devrait revoir très vite dans des projets de belle envergure. Qualité anglaise, et même un peu plus.