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Un visiteur
4,5
Publiée le 30 août 2018
Un film d’une grande intensité qui interroge la filiation en même temps qu’il ouvre une réflexion sur la culture d’un pays enlisé dans un conservatisme religieux pesant. Après l’excellent Winter Sleep, NBC poursuit sa quête de sens en élargissant le questionnement à l’extérieur de la famille. Sinan, jeune diplômé est de retour chez lui, il cherche un travail tout en nourrissant l’espoir de publier son roman Le Poirier Sauvage. Chaque rencontre avec des personnages, est l’occasion d’une âpre confrontation. Les dialogues sont très profonds, riches conférant une dimension très littéraire au film. Chacun vient lui ôter une illusion : il n’aura pas l’argent pour publier à compte d’auteur, les écrivains ne sont en fait que des êtres humains. Il va d’échec en échec, souvent résigné. Personne pour entendre ses idées progressistes. Sinan est le Lucien des IIlusions perdues, en moins beau, en plus entêté - il n’hésite pas à prendre de haut l’écrivain connu dont l’affiche, au moment où il apprend que son livre ne s’est pas vendu, sonne comme une revanche pleine d’ironie. Le passé et le futur ne cessent de s’interroger, mais aucun ne gagne en témoigne la dernière image où le fils, après s’être moqué des vains travaux de son père, pioche dans un puits sans fin.
Ses études terminées et son diplôme d'enseignant en poche, Sinan revient dans sa ville de province, qu'il déteste, auprès de sa famille. Ses rapports avec son père, également enseignant mais parieur au point d'avoir précipité la famille dans la précarité, sont compliqués. Sinan est dans l'attente de la publication d'un livre qu'il a écrit et d'un improbable poste d'instituteur à pourvoir. Bilge Ceylan filme une Turquie authentique et populaire avec des plans d'une grande beauté formelle et porteurs d'une intensité dramatique qui semble écraser ses personnages (un peu comme le réalisateur Bruno Dumont en France et sa photographie grave des paysages des Hauts de France). Son art du cadrage et des couleurs, de la mise en valeur des panoramas introduit un hiératisme indéfinissable qui accompagne toujours l'errance de Sinan dans sa ville, de rencontres en rencontres. Entre symbolisme et poésie, entre non-dits et longues séquences dialectiques, Bilge Ceylan fait le portrait d'un jeune homme instruit qui parait, peut-être par manque d'expérience et d'humilité, dans une contestation permanente de ce qu'est la Turquie d'aujourdhui, intellectuelle et religieuse, familiale et sociale. Malgré sa longueur et des intentions ou des signes parfois obscurs, "Le poirier sauvage" (déjà une métaphore) nous attache à ce jeune adulte désespéré de la vie qui l'attend, rebelle et impuissant, peut-être amené à rentrer dans le rang. A cet égard, le dénouement imagé est d'une grande beauté et d'une belle émotion dans sa simplicité. Et merci à Bilge Ceylan de m'avoir fait découvrir la Passacaglia BWV 582 de Bach transcrite par Skotowski!
Le dialogue est réussi entre le père et le fils , c’est le file rouge du film et sa force, un peu d’intellectualisme ici ou là ( quand même ) mais pas d’ennui profond, 3 h 03 quand même , une sorte de Jean Eustache turc mais sans la sexualité ... elle ne fait qu’effleurer dans le portrait d’une future jeune mariée et de son ex , plutôt sous un angle social ... Quant à la religion elle rallonge le film dans une sorte de long travelling à travers les sentiers et deux imams assez bavards ... mais bon c’est la Turquie 🇹🇷
Sinan a fini ses études, rentre chez lui dans 1 village de Turquie. Il passe son concours pour devenir professeur et tente de publier son livre. En révolte contre tout ou presque, il critique, dénigre, provoque. Si le film avait duré 1 heure 30 au lieu de 3 heures, il aurait été 2 fois plus intéressant.
C'est un beau film turc : c'est bien tourné, les paysages sont beaux, il montre le déchirement entre l'envie d'un jeune-homme de vivre de l'écriture et les impératifs de la vie quotidienne, entre la vie moderne dans les grandes villes et la vie plus traditionnelle dans les villages reculés, surtout au fond de l'Anatolie. En revanche, le film souffre de quelques longueurs.
Lundi 20 août 218 : ce film est une oeuvre d'art sur la vie. La longueur n'est pas un handicap au contraire elle nous permet de prendre conscience du temps qui passe et qui laisse des traces ...
L'âme humaine magnifiée par un grand cinéaste !!! Le film dure 3h mais chaque moment passé en compagnie de ces personnages est essentiel dans la narration de cette histoire universelle superbement mise en scène dans une Turquie de toute beauté.
j'ai l'impression que les gens comprennent la fin différemment... et c'est bien ce qui me gène dans le film... attention Spoiler : moi Je comprends qu'il est mort a la fin. ça me va semble évident mais en même temps pourquoi laisser un flou.. je ne comprends pas l'intérêt.. je ne comprends pas non plus la scène ou voit un chien qui court et saute dans la rivière..? c'est le chien de son père ? aucun sens.
Ce film se déroule très longuement... Le propos est intéressant, souvent philosophique. Il est essentiellement question du lien père fils, avec de belles fulgurances et de l’emotion. Je suis sortie de la séance pensive et habitée, je recommande
C'est un bon film, émouvant, sincère, mais beaucoup trop long ! Si l'on arrive pas à rester concentrés tout du long, tant pis pour nous, on loupe certainement de beaux dialogues et on comprend un peu moins le film, mais au cinéma, on ne peut pas mettre pause pour réfléchir à ce qui vient de se dire, comme si on lisait un livre.
Un peu déçu. Un peu trop bavard par moment et tout de même mois parfait que son film précédent. L'évolution et le caractère du personnage principal n'en restent pas moins intéressants.
Un très beau film mais très long et un peu ennuyeux ... un fils étudiant retourne dans son village avec le projet de publier un livre. Des rencontres avec des gens différents, les liens avec sa famille et essentiellement son père qui finalement lui ressemble plus qu’il ne pense ...