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soulman
67 abonnés
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4,0
Publiée le 16 janvier 2023
Si l'on pense aux "Liaisons dangereuses" et à la géniale adaptation de Frears, le film de Mouret existe par lui-même, d'une part grâce au texte de Diderot, parfaitement dit par Cécile de France et Édouard Baer, d'autre part grâce à une mise en scène élégante et précise, marque de fabrique du cinéaste.
Adaptation sans éclat et sans surprise du texte de Diderot qui comporte de beaux passages littéraires. Beaux costumes, presque trop, et quelques belles prises de vues de sous-bois dans les parcs aménagés. Cécile de France passe bien , et joue un double-jeu efficace, Baer s'en dire inégalement, mais surtout Calamy fait complètement erreur de casting malgré ses efforts. Pas désagréable à regarder à la TV mais je crains que l'on oubliera vite cette version bien sage. TV janvier 2023
Certains se demandent ces jours-ci, devant la désaffection du public des cinémas pour les films français, ce que les gens "voudraient voir". Je crois que ce film propose une réponse très pertinente à la question - évidemment pas la seule. Emmanuel Mouret engage, comme souvent dans son œuvre, un questionnement sur les rapports amoureux non dénué d'une critique discrète, mais efficace, des rapports sociaux et de l'importance des inégalités dans la fabrique des sentiments. En choisissant d'adapter sans complaisance une œuvre de Diderot, il fait œuvre utile de valorisation du patrimoine et permet aux spectateurs de bénéficier d'un spectacle digne de la Comédie Française. Alors oui, certains diront que c'est du théâtre filmé, ils n'ont pas tort mais il y a une touche en plus, notamment dans une réflexion subtile autour des paysages domestiques. Pour l'essentiel, l'œuvre touche par la justesse des questions qu'elle pose, et flatte en même temps nos sens en proposant un érotisme discret. La distribution est parfaite mais Cécile de France en particulier est merveilleuse, à ma connaissance c'est son meilleur rôle. Merci monsieur Mouret de vous faire ici l'innovant conservateur de l'esprit français.
Quand j'ai commencé à regarder ce film je me suis que cela allait être barbant. Adapté de Diderot et de son Jacques le fataliste rien ne prédisposait le spectateur à ne pas s'ennuyer. Et même si la première partie est en effet un peu longue, elle reste bien rythmée et la seconde partie, la vengeance, est un délice à regarder. Le réalisateur démontre encore une fois son habileté à créer du rythme, à nous surprendre là où c'est difficile. Tout se joue, ou presque dans les dialogues, et il a su les rendre vivant et rythmés, notamment en mettant C. De France en mouvement. Les décors, les fleurs et les costumes sont magnifiques. Et les deux acteurs également. Que de beauté j'ai envie de dire ! Et il ne faut pas oublier la beauté de notre langue, le français. C'est un plaisir d'entendre des dialogues sans expressions toute faites, sans vulgarité. Ce n'est donc pas une surprise pour moi d'avoir apprécié ce film car il y a peu, j'avais adoré les Choses qu'on fait, les Choses qu'on dit.
un film sur l'amour, le dépit et la vengeance, avec de bien jolies images et des dialogues en langage précieux du 18ème siècle. Tout cela, avec un côté suranné, précieux, un brin théâtral est plutôt délicieux à regarder, y compris l'ennui qui ne tarde pas à gagner le spectateur devant l'évolution plus que prévisible de l'intrigue amoureuse.
fabuleux, grandiose chef d'oeuvre. mise en scène incroyable surtout pour un film français, en plein monde traditionnel, robes traditionnels en V incroyable, coiffure exellente très féminine, parfaitement filmé et monté, actrices d'incroyable talents, bande son classique médiévale. scénario exellent sur la vie d'une noble et ses amies, son mari, les difficultés et les défis, ruses et astuces, passion et romance, chagrin d'amour.
Blessée par son compagnon volage qui se lasse d’elle, Madame de la Pommeraye décide se venger de manière perfide… Difficile de ne pas penser aux « Liaisons Dangereuses » avec cette adaptation de Diderot, et pourtant on en est relativement loin. Car contrairement au Vicomte de Valmont, le personnage d’Edouard Baer est honnête. Libertin, certes, mais sincère dans ses sentiments, envers lui-même et les autres. Il est d’ailleurs l’un des seuls personnages du film qui ne cherche pas à tromper les autres. Et quand il tente de jouer la comédie pour séduire, c’est rarement réussi. Une prestation touchante et surprenante, là où l’on s’attendait à un ersatz de Don Juan. Face à lui, Cécile de France étonne également, en amante éconduite qui va se montrer manipulatrice retorde. Et un personnage qui prétexte le féminisme et les grands intérêts de la femme du 18ème siècle, pour assouvir en réalité une vengeance basse et personnelle (thématique très moderne !). Des acteurs en forme, qui déclament de jolis dialogues, et parviennent à éviter le pompeux ou le faux (deux gros risques quand on manipule du français relevé et travaillé). Par contre la mise en scène est très (trop ?) sobre. Les décors & costumes fonctionnels mais limités laissent à penser que le budget l’était tout autant. Tandis que la photographie, très claire, rend paradoxalement le film un peu terne visuellement. Peut-être était-ce l’objectif, pour se focaliser sur les acteurs ?
L’inconstant Marquis des Arcis (Edouard Baer) épouse en secondes noces Madame de La Pommeraye (Cécile de France). Leur idylle se déroule sous les meilleurs auspices mais lorsque ce dernier aperçoit Mademoiselle de Joncquières (Alice Isaaz) son cœur chavire à nouveau. Dans une nature indomptée par l’Homme, initialement au service des multiples manipulations du Marquis pour la séduire dans les plus brefs délais, les lieux se retrouvent au centre du triangle amoureux. Jalouse du comportement de son époux, la rusée Marquise imagine un stratagème pour piéger son ami. La sublime photographie accentuée par l'extraordinaire bande son, plonge le spectateur au XVIIIe siècle dans une réécriture de « Dom Juan » de Molière. Le cinéphile aguerri y verra peut-être aussi un clin d’œil à « La Princesse de Montpensier » de Madame de Lafayette transposée à l’écran par Bertrand Tavernier. Si cette Barry Lyndon au féminin y voyait une ascension sociale en épousant un homme qu’elle ne connaissait guère, la morale entache sa réputation, ce qui souligne que l’amour rend aveugle.
Un film tout en finesse qui est un bel hommage à la culture française héritée de Diderot, Moliere, Corneille,... Le jeu d'acteurs est excellent, en tête Cécile de France magnifique. Mouret dont j'ai suivi la carrière avec plaisir franchit un pallier ici tant dans le scénario adapté de Diderot que dans la mise en scène. Très grand bravo.
Film très "tendu" où les relations entre les personnages sont vraiment intéressantes. Amour, amitié, duplicité, trahison, manipulation, libertinage, punition, honneur, sincérité,.... tous ces thèmes sont évoqués traités. Les acteurs jouent remarquablement bien, à la limite entre la fantaisie et le drame intime (notamment Édouard Baer). Vraiment un bon film.
Quoi de mieux qu'une belle histoire...dans l'histoire mademoiselle de joncquiere représente parfaitement ce qui était des histoires de cœurs 💕 Bien sur que c'est romancė à souhait et mièvre cependant j'adore ces films historiques et même si ce n'est pas véritablement...exact ça fait rêver
On s'amuse bien devant ce spectacle, les dialogues sont bien construit, et les situations cocasses. La seule remarque que l'on pourrait pointer est que le déroulé est connu d'avance. C'est en tout cas une bonne comédie qui nous est joué là.