Avis : Tenet - Page 9

Nolan, le maître du temps ! Il est facile de reconnaître que « Tenet » est une œuvre de Nolan puisqu’on y trouve tous les ingrédients qui ont fait la réussite de la filmographie du réalisateur (qui est aussi évidemment scénariste et producteur ici). Pour son 11ème long métrage, Nolan reste fidèle à ses habitudes et nous offre un nouveau blockbuster au ton sérieux, plutôt sombre, et ingénieux. Je pense que c’est important que des films comme « Tenet », au scénario intelligent, qui ont le potentiel de faire réfléchir le spectateur, existent et sortent sur nos grands écrans pour changer des films qui vont plutôt mettre la priorité sur le côté fun et spectaculaire. J’ai apprécié « Tenet », et je le recommande, surtout qu’il débarque à une période importante pour les cinémas, qui ont malheureusement besoin de proposer des grosses productions américaines pour attirer davantage les spectateurs dans les salles, en cette période du virus (bravo d’ailleurs à Nolan et à la Warner pour avoir fait en sorte que le film sorte en salles en Août). « Tenet » n’est pas mon Nolan préféré (je suis bien plus adapte des « The Dark Knight » ou de « Interstellar »), mais il reste un très bon film, avec un minimum de qualité comme on en est habitué à voir chez le metteur en scène. Tout d’abord, c’est un thriller haletant, qui maintient le spectateur pendant les 2 heures et demie. On doit cela à une réalisation dynamique avec une caméra rarement immobile. Il y a aussi une composition musicale qui enveloppe le film de façon à le rendre encore plus immersif. Pour une fois, il ne s’agit pas de Hans Zimmer à la baguette, mais du suédois Ludwig Göransson (« The Mandalorian », « Creed ») qui a bénéficié de conseils du compositeur allemand, déjà occupé avec le futur « Dune ». La bande son ne sera tout de même pas la plus marquante parmi les films de Nolan. Au niveau de l’histoire, je vois un peu « Tenet » comme un mélange entre « Inception » (pour son côté science-fiction dans un monde réaliste de nos jours) et un James Bond. Nolan pousse encore plus loin son obsession pour l’espace et surtout le temps, avec un scénario basé sur le concept du renversement temporel. Ceci donne lieu à un film riche et complexe, que personnellement j’irais bien revoir afin d’être sûr d’avoir tout compris et de n’être passé à côté de rien. Mais je pense que si je n’ai pas tout compris, c’est aussi parce que le film explique tout trop vite. La forte intensité du métrage commence dès les premières secondes, et ça ne s’arrête pas jusqu’au bout. On passe naturellement par des scènes d’action nombreuses et impressionnantes. Certaines feront assurément parler pendant un moment, comme celle de l’avion ou de l’autoroute. En revanche, j’ai trouvé que le film manquait d’émotion. L’ambiance paraît froide et je n’ai pas réellement été touché émotionnellement. On connaît assez peu les personnages. Je ne sais même plus le nom de celui de John David Washigton. Heureusement, le personnage de Pattinson m’a semblé intéressant dans ce sens où il apporte une petite touche d’humanité, pas présente chez le protagoniste à mon goût. Bref, même si je ne pense pas qu’on parlera à l’avenir de « Tenet » autant qu’on parle aujourd’hui de « The Dark Knight » ou « Inception » par exemple, je conseille d’aller le voir en salles. Il vaut le détour et les cinémas en ont besoin.

La complexification de la complexitude.
Passons sur le masque pendant tout le film. Passons sur les nombreux bouffeurs de pop-corn. Passons sur les sièges défoncés de la Garenne. Ok, on admettra que ce n’était pas la meilleure séance de ciné de ma vie. Ceci expliquera peut-être en partie cela. L’histoire en très très gros, c’est celle d’un gars qui semble bosser pour une agence gouvernementale secrète. Au cours d’une opération, il va tomber sur une arme étrange et va tenter de remonter jusqu’à son origine. Voilà, ça c’est ce qu’on comprend et c’est 2 % du scénario. On pourra me traiter d’idiot mais non, je n’ai pas pigé les évènements et rebondissements d’une bonne partie du film. C’est peut-être parce que je n’ai pas l’esprit matheux ou alors tout simplement parce que c’est si mal écrit qu’il faut une notice pour comprendre ce bordel temporel. Quoiqu’on en dise, le scénario est un véritable problème. Pour sûr, on tient là une formidable idée (l’inversion du temps) et elle colle parfaitement aux préoccupations nolaniennes mais était-il nécessaire d’imbriquer tant d’obstacles à la lecture du récit ? Du coup, j’ai personnellement abandonné à la fin de la première heure, me contentant donc sagement de regarder les images, incapable de dire si ce qui défilait devant mes yeux blasés était cohérent ou s’il y avait de grossières erreurs de raccords narratifs. Dans ces conditions, 2h30, c’est un peu long forcément. Et soyons clair, ce n’est pas la complexité du propos qui me dérange et j’ai l’habitude de construire le sens de ce que je regarde, de tenter de lire les symboles. Ce qui agace, c’est que le simple enchaînement des faits exposés est hermétique, il n’est pas question de sens ici, d’autant qu’à mon humble avis, il ne faut pas chercher ici d’autre message qu’une simple vision SF écolo (très bien cependant). Tout ceci étant dit, on appréciera le jeu de Pattinson (enfin), bien plus que celui de Washington et Debicki. On admirera la mise en scène assez hallucinante des passages inversés, les scènes d’action notamment, une vraie prouesse technique. Mais définitivement, le spectacle est gâché par ce scénario mal écrit (des personnages insipides voire inutiles, un récit brouillon, une ambiance mi James Bond mi Mission Impossible mi Costa Croisières). Je ne dis pas que je ne lui redonnerai pas une chance plus tard, bien plus tard, mais pour l’instant c’est sans appel … ce Nolan est raté, et probablement par une faute volontaire.

un film totalement raté qui se fourvoie dans une complexité excessive, des implicites beaucoup trop nombreux perdant l'attention du spectateur. Les scènes d'actions et les effets spéciaux réussis ne suffisent pas à maintenir l'intérêt et on s'y ennuie très vite!

On retrouve dans Tenet la marque de fabrique de Christopher Nolan, perdue lors du précédent film Dunkerque. Des scènes d'actions étourdissantes de virtuosité, comme ces scènes inversées, ce hold up réalisé sur une autoroute de Tallin, cette fausse prise d'otage dans l'opéra de Kiev ou cet attentat à l'avion. Une intrigue dont on ne saisit pas tous les enjeux au premier visionnage (il faudra y retourner...), ni peut-être au second... Inception paraît simple à comprendre à côté de Tenet. Un film dont on parle longtemps après l'avoir visionné tellement chacun peut en avoir un ressenti, une réflexion ou une idée différente. Pour ceux qui n'aime pas, inutile d'y aller puisque le réalisateur présente ici un concentré de son savoir-faire. Un blockbuster intelligent c'est pas si fréquent, surtout en ce moment.

On m’a convié à aller voir « TENET », le film du moment, qu’on ne comprend qu’à la fin. Super ! Moi j’aime bien ce style, d’ailleurs tous mes films préférés sont du même acabit, mais il y a une condition importante tout de même : qu’on comprenne déjà au moins ce qui est en train de se passer d’abord, avant d’en arriver à la fin... Pour commencer soyons clairs, je ne pense pas être si stupide que ça (non sérieux je ne suis pas bête), alors pour que je sois largué pendant quasiment toute la séance, c’est qu’il y a forcément des lacunes dans les explications fournies à notre égard, nous, spectateurs posés devant un écran pour se détendre, se distraire, pour soit suivre une histoire simple mais intéressante, soit suivre une histoire complexe par contre suffisamment éclaircie histoire que ce ne soit pas à nous de nous casser la tête. En fait ici, non seulement les rensignements sont médiocres, mais en plus on nous en fournit tellement peu ! Quelle radinerie ! Quelle présemption même ! Genre on nous balance trois, quatre phrases, six maximum comme ça pour nous dire, voilà en 2 mots le concept, puis tout le reste à vous de vous débrouiller pour le déduire, on ne veut absolument pas vous en dire davantage et maintenant on passe direct à l’action, tant pis si vous n’avez pas saisi. Du coup quand on voit un enchaînement de choses à l’envers, déjà on est surpris, on est pris de vitesse, mais en plus c’est quasi-indéchiffrable à ce niveau de présentation ! En fait, ce n’est pas tant l’histoire qui est incompréhensible, ça, ça va on y arrive, mais c’est surtout la manière dont elle se déroule, celle qui fait justement toute l’originalité du film qui nous laisse totalement perplexe. Le périple du jeune héros avec ses déplacements autour du monde n’est pas passionnant, loin de là. Ce n’est ni la naïveté hors du commun de ses adversaires, ni les scènes d’action faites pour impressionner qui nous aidera à sortir d’une lassitude de plus en plus pesante. Enfin, pour parachever le calvaire, cette musique, redondante et peu originale nous brise les tympans à vouloir se boucher les oreilles. J’ai même honte d’appeler ça « musique ». En fait c’était ça qui m’avait mis la puce à l’oreille, c’était la bande son ! Oui, c’était tellement désagréable à entendre que ça a fini par tilter, pour me rendre compte à un moment donné que j’avais déjà entendu ça quelque part, dans un film durant lequel je m’étais presque autant exaspéré de ses prétentions infondées : le ridicule « Inception », qui se voulait tout autant original, mais dont finalement le résultat a été plus que décevant. En y pensant, j’avais devant moi la même techno barbante, le même type de dialogues, expéditifs, avec peut-être une dose de mystère en plus -loin de me ravir-, le même rythme, les mêmes prises de vue avec cette caméra qui tourne rapidement, les mêmes postures des personnages en se parlant sans se regarder tout en marchant côte à côte, et surtout les mêmes idioties, les mêmes situations aberrantes ! J’en étais convaincu, j’avais devant moi une nouvelle oeuvre insipide de Mr Christopher Nolan ! Piégé devant ce constat accablant dont j’étais quasi-convaincu, je ne pouvais plus rien faire si ce n’est continuer de suivre avec dépit ce nouveau concept de voyage temporel dont le créateur a tellement bien assimilé à lui seul les détails qu’il n’a jamais jugé utile de les expliquer autour de lui, pensant peut être que tout le monde était d’office dans son délire. Au moins ça m’a permis d’affirmer que c’est en toute objectivité que je n’aime plus ce réalisateur (« Memento » était quand même exceptionnel), puisque sans même le savoir, j’ai détesté d’office le style et les dialogues de ce « Tenet » dont je ne pouvais plus dès les 45 premières minutes passées. Il y en a qui aiment aveuglément, je les félicite, et leur conseille de le regarder, ils vont certainement aimer (étant fans il s’agit de conquis d’office). Il y en a qui sont motivés pour le revoir une deuxième, troisième fois pour le comprendre, bon courage à vous, perso je n’ai pas que ça à faire que de perdre mon temps à m’infliger de nouveau ça juste pour combler à des défaillances évidentes. Pour ceux qui comme moi, aiment le cinéma en s’affranchissant totalement du grand nom qui l’a réalisé ou joué dedans, évitez-vous une souffrance inutile, évitez d’en arriver à souhaiter pouvoir remonter le temps pour privilégier une autre activité plutôt, et marchez à reculons quand quelqu’un vous propose de l’accompagner, je vous le promets ce film n’est pas très net.

Un des personnages du film se nomme Wheeler. Et ce n'est pas un hasard. Mais qui comprendra le clin d'oeil de Nolan ? Ceux qui maîtrisent un peu les principes de la physique quantique et connaissent l'expérience du choix retardé de Wheeler, se régaleront du premier film basé sur le concept de double direction du temps dans le monde quantique que les lois de l'entropie rendent impossible à notre échelle (maudit chat de Schrödinger). Malheureusement, ceux qui ne maitrisent rien de tout cela ne capteront aucun des clins d'oeil ni même l'idée générale du film sur l'inversion du temps. Et quel dommage car ce film - certes complexe - est un vrai bijou d'intelligence et d'esthétique, à l'instar des scènes où se croisent les personnages dont les directions du temps sont inversées, sortes de ballets impossibles dont chaque mouvement est réfléchi. Nolan est définitivement le réalisateur de la décennie.

Réalisation à gros budget, scènes d'action spectaculaires qui s'enchainent sans répit, effets spéciaux maitrisés, Christopher Nolan derrière la caméra: Tenet trouvera quoi qu'il en soit son public malgré son scénario totalement impénétrable.
C'est louable de chercher à faire un film complexe mais le but devrait être tout au moins de le rendre compréhensible, même si cela nécessite un deuxième visionnage pour bien l'assimiler.
Là cela va trop loin, on sent qu'il y a un scénario ultra-travaillé derrière mais cela n'a aucun sens si personne ne peut en trouver la clé.
A côté de Tenet, Inception ou Interstellar sont aussi simplistes qu'un épisode de Oui-Oui au pays des jouets.
Aussi, les 2h30 de tentative du décryptage du dernier Nolan peuvent s'avérer un peu lourdes à digérer sauf si vous maitrisez déjà la technique de l'inversion de l'entropie de votre montre.

Vu en avant première ce lundi 24 août. Je précise que ma compagne n'a pas aimé (2 étoiles). Pour elle, il y a trop d'action. Et elle n'aime pas les films d'action.
Je suis d'habitude plutôt fan des bons films d'action (skyfall et protocole fantôme). Là je suis circonspect. Nolan est un génie du cinéma au même titre que Kubrick. Il tente des choses. Et pour ce film il avait un diamant brut qu'il n'a pas réussi à faire briller avec tout l'éclat qu'il aurait pu avoir. Un chef d'œuvre se définit par sa complexité et son côté novateur. Ici, c'est quelquefois confus, quelquefois incohérent même si Nolan a tenté de revisiter les Missions Impossibles et autres James Bond. Rien à dire sur les scènes d'action même si la musique omniprésente peut être agaçante.
Je ne dévoilerai rien de l'intrigue mais on retrouve les penchants de Nolan pour l'écologie. Ceux qui auront vu le film comprendront.
Film à voir quand même et qui sait, sera mieux apprécié par un second visionnage . Pour autant j'ai largement préféré la série Dark. Qui pour le coup est complexe et novatrice.
Nolan nous avait habitué à mieux. Mais ne doutons pas qu'il reviendra avec un meilleur opus.
Ce n'est qu'une histoire de temps.
14/20

Puéril, prévisible, ennuyeux. Une longue attente de 2h30. Beaucoup d’actions mais vraiment creux C’est un calvaire

nombreuses incohérences, incompréhensible sur certains points, mes amis ont aimé car" ça change" mais non pas tout compris non plus

Tenet est particulier et signé Christopher Nolan un nom qui signifie une patte. Je le compare à Inception et Tenet ne fait pas mieux.. Certes il fait plus de galipettes scénaristiques avec Tenet, mais dans Inception j'y croyais, car c'était le rêve après tout.. Ici c'est plus science-fiction. Enfin j'ai un problème avec les films depuis interstellar.. Moi qui aime beaucoup le début de sa filmographie et bien cette période est moins appréciable. J'invite à aller voir le film, car le divertissement est présent, mais le petit plus n'est pas au rendez-vous.

Voilà un film intelligent et complexe qui mérite d'être vu au cinéma pour une immersion totale. Ce film est livré dépouillé de tout ce qui transforme en navet la plupart des blockbusters pour ne garder que l’essentiel et l’action dans un univers surnaturel encore jamais exploré jusque là sur une base romancée de la physique quantique et de la relativité générale.
Nolan est brillant.
FM

Visuellement, c'est très réussi. Image somptueuse, grand spectacle...
Concernant le scénario, certaines parties sont totalement incompréhensibles. Certains trouvent ça génial, moi ça m'agace. Les épisodes de temps inversés servent tour à tour à compliquer inutilement l'intrigue ou à se sortir d'un épisode totalement nébuleux.
Ce qui est plus dérangeant, venant d'un génie autoproclamé comme Nolan, c'est l' affreux plagiat de The Night Manager.
Élisabeth Debicki reprend le même rôle, en jouant exactement pareil. On regrette par contre la séduction de Hugh Laurie remplacé par un Kenneth Brannagh caricatural et gênant (à peu près aussi ridicule que dans Good Morning England) et surtout la finesse de Tom Hidelston, remplacé là par un mec qui ressemble au serveur d'un bar snob pour hipsters cocaïnés...
Alors on attend les scènes d'action, toujours bien filmées, comme dans un Fast and Furious, mais sans une once d'humour.

Très bon film, scénario, visuels, musiques, acteurs. La réalisation est impeccable, du grand Nolan. L'histoire peut paraître complexe, il faut garder l'esprit ouvert et patienter, de nombreux indices se cachent partout dans le film.

Sur un concept cérébral un rien bidon, Christopher Nolan décline une suite de séquences empruntées sur la palette schizophrénique du film d’espionnage et de ses opérations kamikazes aux effets grandiloquents. Mission impossible à la sauce Soderbergh, le cinéaste relooke la panoplie de James Bond sans y apporter une once d’originalité , si ce n’est cette idée de processus temporel renversé . Le scénario du même Nolan en profite in extremis pour fournir un final hyper spectaculaire. Mais pas de quoi en faire du cinéma.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com