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    Vice
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    DARKPANDA
    DARKPANDA

    23 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 février 2019
    J'avais hâte de voir ce film au cinéma quand j'ai vu la bande d'annonce au cinéma. Quelle fut ma déception, le film est d'une longueur sans nom, sans aucuns rythme, Bale dispose de la même expression pendant tout le film, même si je dois le féliciter pour sa transformation. L'acteur jouant Georges W Bush n'est pas du tout crédible. Et surtout la réalisation ne convient pas du tout à ce type de films. Autant Big Short fut génial, autant ce film ne vaut pas l'argent versé pour acheter les billets. D’ailleurs Monsieur Dick CHENEY ne mérite pas un film sur sa vie vu le personnage Mention spéciale à Steve Carrell que J'ai adoré dans son personnage.
    Punisher.223
    Punisher.223

    7 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2019
    Adam Mc Kay, Very Bad Dads / Very Bad Cops avec Will Ferrel (ici producteur) retrouve ses acolytes de The Big Short : Brad Pitt à la production, et Christian Bale et Steve Carell devant la caméra. Christian Bale est bluffant en Dick Cheney plus vrai que nature, mais Steve Carell est également méconnaissable en Donald Rumsfeld ; idem pour Tyler Perry en Colin Powell. Au-delà d’un simple biopic sur Dick Cheney, ce film nous fait revivre les quarante dernières années via le prisme de ces hommes ambitieux que rien ne semblait pouvoir arrêter, ni les adversaires politiques, ni les ennemis extérieurs et encore moins leur conscience… Adam Mc Kay nous offre un très bon film pour ceux qui aime la géopolitique avec une pointe d’humour (à ce sujet, restez jusqu’à la fin)
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 février 2019
    Film remarquable sur mes dessous du pouvoir aux USA. On y voit les différents rouages pour arriver aux affaires et comment les dirigeants les gardent jalousement quitte à sacrifier des innocents.
    Également teinté d'humour, ce film où C. Bale s'illustre est excellent.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 731 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2019
    Le film d’Adam McKay, qui ne dure pas moins de 2h15, est une sorte de petit OVNI cinématographique. Dans sa forme, Mackay tord le cou au biopic classique en en faisant exploser tous les codes. La narration est chronologiquement complètement éclatée, à l’image de son très long pré-générique qui mêle des scènes de 1963 (ou Dick Cheney est un redneck sans avenir) et celles du 11 septembre 2001 o spoiler: ù il prend des décisions qui outrepassent clairement ses prérogatives
    . Mackay propose un long métrage qui flirte avec le faux documentaire : une voix off omniprésente, des scènes iconoclastes qui apparaissent subitement sans explication évidente, des métaphores, des allégories, des images d’archives, le tout parsemé d’un humour grinçant que ne renierait pas un Michael Moore. Dans sa forme, il n’y aucun doute que le film d’Adam Mackay est une réussite car de chaque scène, même anecdotique, il y a quelques chose à comprendre, à deviner, à interpréter. De son très long prégénérique aux images qui illustrent son générique de fin, il y a toujours un sous-entendu, un petit détail à chopper. En bref, dans « Vice », il n’y a rien de gratuit. Le film de plus de 2h20 est d’une telle densité qu’on ne voit honnêtement pas le temps passer. C’est souvent drôle, c’est vrai, mais d’un humour noir et désespéré. Le montage rapide et inventif du film lui apporte une vraie plus-value, le ton décalé de la voix off (on peut la trouver envahissante parce qu’on comprend tard sa justification), la qualité indéniable des dialogues ajoute à « Vice », là encore, du cachet. Parfois, le ton est tellement décalé qu’on se croirait presque dans une parodie ! On peut parler d’un biopic, forcément, mais c’est un biopic particulier, complètement à charge. « Vice » est un film engagé, pour ne pas dire un film militant. Il remet en perspective l’histoire récente des Etats-Unis, de l’administration Nixon où Cheney fait ses armes et se forge des convictions jusqu’à la guerre en Irak, son obsession avant même son accession à la VP. La légèreté avec laquelle Dick Cheney manipule la vérité, les vies humaines, les lois, la Constitution, cela à un nom, ça s’appelle le cynisme. Au moins, on peut lui accorder qu’il aura été en avance sur son époque de ce point de vue là, vu qu’aujourd’hui le cynisme est presque devenu une qualité politique, la toute dernière scène du film en étant l’illustration parfaite. Certes, le scénario de « Vice » ne fait pas dans la dentelle, pas plus que « Fahrenheit 9/11 » ne faisait dans la dentelle (la parenté entre les deux films saute aux yeux) mais ça ne me pose pas de problème. « Vice » n’avance pas masqué, on sait dans quoi on met les pieds, il s’agit ici de frapper fort, très fort, quitte à faire quelques fissures à la marge. Dick Cheney ayant toujours été un personnage très secret, un vice-président qui n’a quasiment pas laissé d’archives (ce que j’ignorais), il a fallu aux scénaristes creuser, investiguer, broder peut-être un peu, supposer parfois, voire peut-être, c’est vrai, éventuellement exagérer à la marge. Mais quelque chose me dit que même en cognant si fort et un peu petit-être à l’aveugle sur la vice-présidence Cheney, le film ne manque malgré tout pas la cible. Parfois, il suffit juste de se demander à qui profite le crime, tout bon amateur de polar et de faits divers sait cela ! « Vice » ne serait pas une réussite sans un casting à la hauteur et ils sont 4 à tenir le haut du pavé. D’abord Amy Adams en épouse à forte personnalité. Son personnage parfaitement croqué et parfaitement interprété, vient illustrer l’adage comme quoi derrière chaque grand homme il y a une grande femme et que derrière chaque sale type, il y a souvent une sale bonne femme ! George W Bush, c’est Sam Rockwell qui lui prête ses traits. Au milieu de ce repaire de faucons et de va-en-guerre, son personnage apparait d’emblée comme le personnage le plus inoffensif de tous, mal à l’aise dans un costume mille fois trop grand pour lui, trop occupé à « tuer le père » pour gouverner. C’est déjà comme ça que le film « W. » d’Oliver Stone le dépeignait, d’ailleurs. Steve Carell, quant à lui, donne corps à un Donald Rumfeld haut en couleur, vulgaire, sans finesse mais terriblement déterminé et dangereux. Steve Carell, mine de rien, est à deux doigts de voler la vedette à Christian Bale sur ce coup là ! Bale, lui, est méconnaissable en Dick Cheney. Tout d’abord pitoyable et mal dégrossis, son esprit s’affine au fur et à mesure que son tour de taille augmente. Il fait de la politique comme on joue aux échecs, avec toujours plusieurs coups d’avance. Cela fonctionne du tonnerre, jusqu’au moment où cela ne fonctionne plus, puisque au bout du bout, le système finit malgré tout par le neutraliser. spoiler: Les dernières barrières morales qu’il avait, concernant sa fille cadette Mary, finissent par tomber, certes tardivement, mais elles tombent malgré tout dans une illustration ultime de proverbe « La fin justifie les moyens ».
    Ce proverbe semble avoir régit toute sa vie politique, et son discours final enfonce définitivement le clou. Ce discours, qui met le citoyen américain devant ses responsabilités (« J’ai fais ce que j’ai fait parce que vous m’avez élu, c’est ce que vous avez voulu ! »), est la dernière bonne idée d’un film qui en aura eu, dans le fond comme dans la forme, des dizaines. « Vice », à bien des points de vue, est un film qui a bien des vertus !
    Revo67
    Revo67

    13 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2019
    A qui est-ce qu'on donne le pouvoir? C'est instructif et inquiétant. Magnifiquement interprété et une mise en scène originale. Pas forcément toujours facile à comprendre si on ne connaît pas comment fonctionne le système politique aux USA .
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2022
    En plein dans la série « Succession », mais surtout après « Une Légende Vivante » et « The Big Short », Adam McKay se replonge dans une nouvelle comédie politique qui révèle les coulisses d’un système qui possède des failles, aussi bien dans la structure que dans les relations humaines. Le pouvoir pousse à la perversion et au jeu de l’opportunisme sur la chaîne alimentaire. Mais le sujet a beau être sensible, McKay n’en détourne pas moins les codes de l’humour afin de servir son propos, fluide de sens et d’intérêt. De la vie d’un seul homme énigmatique, il parvient à nous rapprocher d’un personnage odieux dans l’âme, mais qui n’égare pas pour autant son humanité, si ce n’est lorsque sa rigidité est soumise au doute. Et tout le travail du réalisateur est à souligner, car de nombreux éléments du récit se révèlent justifiés par des conséquences dont le spectateur connaît au moins les grandes lignes. Mais savons-nous réellement en quoi consistaient les successions de pouvoir ou bien en quoi consiste ce pouvoir entre les mains d’hommes de l’ombre ?

    Dick Cheney ne constitue pas la première ni la dernière des ressources controversées sur la scène politique Américaine, mais ce qui est important d’illustrer reste les cicatrices de son passage au pouvoir exécutif. Mais avant cela, son ascension est exposée avec rigueur, car le marginal qui a grandi au Wyoming s’est bien forgé des ambitions à la hauteur des pouvoirs qu’il acquerra lentement et efficacement. Cette légende y a donc investi énormément, mais ce sera sans compter sur l’appui moral et physique de sa femme, Lynne Cheney (Amy Adams), partisane d’une machination initialement synonyme de réussite et d’excellence. Le métamorphe Christian Bale interprète donc cette homme, imposant dans le cadre comme jamais, car on ne voit que lui et on écoute que lui, ceci même à travers le discours d’autres protagonistes. Il réussit à assimiler son entourage à ses ressources dont il finira par exploiter, au profit d’une nation qui a baissé sa garde.

    Le célèbre Républicain, soulève toute la satire et l’ironie à son égard et au système qu’il modifie à as guise. Le pouvoir absolu peut en effrayer plus d’un, mais c’est souvent au stade de faits que l’on propose une alternative, une nouvelle formulation des actes. L’invasion de l’Irak constitue alors le support idéal afin de dénoncer ce que même la corruption n’a pas eu à démontrer. Le parallèle avec le pouvoir actuel est diaboliquement mis en scène, car tantôt frontal et tantôt subtil, on viendra forcément titiller l’état d’esprit de l’Américain qui aura souffert à un moment donné dans sa vie, pour les caprices d’une créature avide de cruauté et de contrôle sur le citoyen. Un passage dédié à ce détail ne peut tromper, mais il s’agit d’un jeu psychologique où le dernier debout aura le dernier mot et la part la plus précieuse du gâteau. Lorsqu’on constate son affiliation avec George W. Bush (Sam Rockwell), il n’y a pas de doute possible quant à ses projets de conquêtes, car il est le marionnettiste derrière le doute du chef d’État, qui écope toujours de la critique la plus salée, derrière le téléviseur.

    C’est donc dans un montage nerveux qu’on explore la psyché de Dick. Les métaphores se succèdent, laissant paraître ses intentions ou ses motivations démoniaques. Il s’agit d’un pêcheur qui pose ses hameçons sur différents fronts jusqu’à ce que la proie idéale lui tombe sous la main. Il patiente ainsi et attend le dernier moment pour montrer ses crocs. Mais dans son marathon administratif sans concessions, il héritera d’un menu trop copieux pour qu’il en digère tous les aspects et les conséquences. L’homme a ses limites, là où le pouvoir n’en a pas, c’est bien connu. Plus qu’un homme d’entreprise, il pèse le poids des drames qui ont suivi son départ anticipé, alors que le malheur le rattrape lui et sa famille. Le sacrifie n’est pour lui qu’une justification qui est logiquement mis en avant, à l’image de Donald Rumsfield (Steve Carell) dont le sourire s’efface peu à peu de l’écran.

    Sous les traits d’une tragédie, la duperie n’est jamais très loin de la comédie et c’est ainsi que McKay adore conter ses récits épiques. La trame de « Vice » soutient pourtant un discours pacifique, mais la passivité n’est pas au rendez-vous, car un loup qui dort se révèle parfois être un renard qui observe avec un œil de lynx. Cheney est donc cette chimère qui a conquis l’Irak par son opportunisme particulièrement intensif et dont les conséquences seront discutées par la suite. On effectue une mise à jour instructive dans les hauts rangs d’une puissante nation, qui admet pourtant un échiquier plein de ressources. Si l’exercice du précédent long-métrage du réalisateur pouvait diviser, il se peut donc bien qu’il regroupera du monde autour de cette table ronde, critiquant avec pertinence l’abus de pouvoir et ses étendues à travers les pensées ou les actes d’un homme trop ambitieux.
    Bertrand M.
    Bertrand M.

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2019
    Faire sortir de l'ombre les sinistres comportements d'un "néo-con" comme ils s'appellent eux-mêmes très justement, c'est presque un miracle qui doit être salué ; et durant huit années de vice-présidence, soyons sûrs que nous n'en saurons jamais que quelques miettes. Le film est rythmé, accusateur, parfois à l'extrême ... on ne s'ennuie pas et, pour ceux qui découvriraient ces agissements politiques Américains, il est salutairement informateur. Allez, courrez le voir! Le côté déjanté du film? Je trouve finalement qu'il ne sert pas la cause ... des spectateurs pourraient juste croire à une mauvaise blague, alors que le même type de personnes dominent encore l'exécutif Américain, démocrates compris (quand un film sur Mme Clinton?).
    Jeanne Becker
    Jeanne Becker

    4 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2019
    Cinq étoiles... Un film dur, coup de poing, évoquant des faits d'une violence inouïe. Une mise en scène parfois fort hilarante. Un jeu des acteurs parfois époustouflant : mention spéciale à Mister Rockwell :).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 février 2019
    La prestation de Bale ( et les autres ) est bluffante , mais les effets de Style et le montage censé dynamiser donner de valeur ajoutée sont parfois brouillon et alourdissent ce qui aurait pu être un documentaire
    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2019
    Biopic sur Dick Cheney, vice-président de W. ce film est très bien réalisé. Montage nerveux avec de nombreux flash-backs retraçant son parcours de 1963 à aujourd’hui.
    Tout d’abord la ressemblance physique de tous les protagonistes est confondante : le sourire ironique et niais de W, Condi Rice, Powel et surtout Donald Rumsfeld dont le grain de voix et le sourire carnassier sont très bien imités.
    Surtout restez bien jusqu’à la dernière image car il y a plusieurs fausses fins.
    On apprend comment Cheney a réussi à tirer les ficelles derrière le falot W. On voit les ressorts qui poussent le jeune Cheney à essayer de réussir (sa femme) alors qu’il commence mal : viré de Yale, alcoolique. Le portrait n’est pas seulement à charge on le voit accepter le coming out d’une de ses filles en dépit de la conséquence pour sa carrière politique qui se brise alors.
    Mail il rebondit toujours en allant chez Halliburton dans le privé avant de revenir en politique comme colistier de W. Le lien entre l’industrie du pétrole et l’invasion de l’Irak est clairement montré. Cheney comprenant quel bénéfice il pouvait tirer de l’opportunité ouverte par le 11/09.
    Jake S.
    Jake S.

    68 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2019
    George W. Bush ou le premier président des États-Unis qui aura littéralement servi de pantin à son vice-président, le charismatique mais controversé Dick Cheney. « Vice » nous raconte l’histoire de cet homme de l’ombre de façon à la fois linéaire et complexe. Il nous pousse notamment à la réflexion sur certains sujets comme l’hyperprésidence, l’intérêt réel de se lancer dans une guerre et l’abus de pouvoir. Difficile de rester indifférent après une telle expérience cinématographique ; on porte un nouveau regard sur le monde qui nous entoure car les problématiques abordées sont cruciales et lourdes de conséquences. On se dit qu’on vit dans un monde bien tordu où la conspiration n’a pas de limites. De nombreux éléments de l’histoire politique des États-Unis sont aussi dévoilés et non sans ternir son image… Se dire que des décisions (bien souvent unilatérales) impliquant la vie de milliers d’humains ont été prises dans un bureau ovale à la décoration bien peaufinée, c’est assez perturbant ! Quoi qu’il en soit, ce nouveau film de Adam McKay est une réussite, tant de par sa complexité que par les sujets qu’il soulève. C’est au même niveau qu’un « Blackkklansman » de Spike Lee. Les jeux de mise en scène ( spoiler: notamment la fausse scène de fin
    ) sont vraiment bien trouvés ; beaucoup de créativité et d’originalité. Le message de l’équipe du tournage au début du film n’était clairement pas anodin : en effet, ils ont bien bossé !
    Yo B.
    Yo B.

    39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2019
    Oui chef d œuvre.FIlm sans concession sur une Amérique repliée sur ses dogmes et certitudes. Cynisme, mensonges d état, corruption,et le jeu magnifique de Bâle n'est certainement pas étranger à la qualité du travail produit.bravo.
    andika
    andika

    94 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2019
    Tout le monde connaît maintenant le fameux Frank Underwood, personnage culte des séries House of Cards, tant la version originale britannique que la reprise américaine sur Netflix avec le paria Kevin Spacey. Devant Vice, le nouveau film d'Adam McKay à qui on doit entre autre The Big Short, on se rend compte que Dick Cheney est totalement compatible avec la série. Sauf que lui existe vraiment. Sauf que lui agit vraiment. Et ça fait peur.

    Personnage de l'ombre, assez mystérieux, son pouvoir est inversement proportionnel avec sa notoriété. Il est assez impressionnant de constater à quel point le pouvoir peut autant converger vers une personne qui ne semble avoir aucun mérité, aucune aspérité, et surtout aucune conviction. Christian Bale livre un Cheney sans aucune pitié, qui devient de plus en plus froid au fur et à mesure qu'il gravit les marches du pouvoir. Même la limite qu'il s'est posé un temp ne résistera pas à l'épreuve du temps.

    Et le temps est une notion assez relative dans ce film construit au travers de flash back et de bonds en avant. Jamais linéaire dans la temporalité, il demeure pourtant fluide. Une fois de plus très meta, le média s'adressant à plusieurs reprises directement au spectateur dans des interventions assez hilarantes. Mentionnons ici la fausse fin qui intervient rapidement mais qui ne laisse aucun doute sur sa nature, ou simplement le texte introductif.

    La chose la plus triste, c'est qu'on voit cet homme commettre des horreurs mais on ne perçoit pas ses motivations. Dans une scène particulièrement drôle, on découvre qu'il n'a pas de conviction. Et plus le temps passe, moins il en a. Il ne court pas non plus après le pouvoir, son ambition étant davantage de plaire à sa femme qu'autre chose. Il ne semble pas non plus courir après l'argent, ne manquant de rien et n'ayant pas le goût du luxe. Non, l'idée, c'est qu'il croit sincèrement faire le bien. Mais ce sont là les personnes les plus dangereuses. Celles qui pensent faire le bien tout en agissant mal. Tout en n'ayant pas conscience de faire mal. Ces personnages qui n'ont aucune limite pour atteindre leur but tant elles sont convaincues de bien agir. Et il ne pouvait pas y avoir pire individu pour gérer la crise du 11 septembre 2001.

    En se penchant sur Cheney, le réalisateur dresse aussi un creux un portrait d'aujourd'hui. Ne cachant pas ses convictions, il se moque gentiment du camp républicain et parvient subtilement à s'adresser à Trump. Mais plus que cela, il ridiculise constamment le président Bush fils. Dénonce les travers de Nixon, montre Reagan en inspiration actuelle du Make America Great Again. En revanche, l'arrivée d'Obama en 2009 semble être une chose salvatrice. Mais le propos du film aurait gagné à être un peu plus nuancé. Mais l'école du Saturday Night Live n'enseigne pas forcément cela.

    Toutefois, Vice est un film plaisant pour qui s'intéresse un peu à la politique. Pour qui est curieux aussi. Mais la curiosité ne sera pas satisfaite tant Cheney est une homme vide, tant il apparaît sans émotion, quelles que soient les circonstances.

    La réalisation est très correcte, et tant à montrer une crise cardiaque de différentes manières. Elle montre également des parties de pêche qui en révèlent plus sur le protagoniste que certains dialogues. Enfin, le casting est vraiment excellent avec Steve Carell excellent en Rumsfeld, une fantastique Amy Adams en Lyne Cheney, et enfin un Sam Rockwell plus vrai que nature en George W Bush. Et aussi, mention spéciale à Naomi Watts qui est non créditée mais qui joue le rôle d'une journaliste conservatrice. Petite référence subtile à son rôle dans Fair Game où elle jouait Valerie Plame, agent de la CIA honteusement dénoncée à la presse par Cheney parce qu'elle gênait. Evidemment, cet événement est relaté dans le film. Il dit à lui seul ce qu'il faut savoir sur Dick Cheney. Vice comme vice président mais aussi de manière autonome.
    PLR
    PLR

    411 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2019
    Politique U.S., fonctionnement des institutions, luttes de pouvoir, d’influence, intérêts, calculs diplomatiques, géopolitique, marketing politique… autour d’un personnage qui, avec ses visions personnelles, a été un acteur majeur de l’histoire contemporaine. Il n’en sortira certainement pas grandi aux yeux d’un large public pour lequel la politique américaine est toujours un peu trouble et calculatrice pour préserver ses intérêts, sans trop s’embarrasser y compris avec ses meilleurs alliés. Quant à ses ennemis, mieux vaut ne pas se trouver sur son passage comme chacun sait. L’affaire est traitée sur un ton pamphlétaire avec procès finalement à charge comme s’y adonnent régulièrement des cinéastes américains, voulant témoigner des affaires politiques de leur pays. Haletant, passionnant. Inquiétant aussi.
    20centP
    20centP

    13 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mars 2019
    Un peu déçu par le nouveau film d'Adam McKay. La première partie est assez longue et n'explore pas une facette si intéressante que cela de la vie de Dick Cheney. Le film se réveille des que l'action se déroule à Washington dans les ailes du pouvoir. Entre plusieurs scènes assez marquantes, la réalisation particulièrement tape à l'œil nuit à la force du propos. On sent l'influence de Michael Moore et de ses films les plus carricaturaux. Au final, je n'ai pas eu le sentiment d'apprendre beaucoup de ce film. La présidence de Bush Jr débordé par ses conseillers à été évoqué dans plusieurs enquêtes de journalistes plus approfondies. L'interprétation des acteurs est en revanche très convaincante que ce soit pour le rôle titre que le personnage de Rumsfield. Bilan mitigé donc mais un film qui reste intéressant.
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