Derniers Avis sur Vice

Avec « Vice », film sur le vice-président des Etats-Unis Dick Cheney, ce n’est certes pas un biopic classique que propose Adam Mac Kay, mais un film d’une originalité remarquable. Une œuvre protéiforme, dans laquelle sont utilisés la fiction, des images d’archives, des fausses images d’archives, des moments de télévision, des photos, des dessins symboliques, des panneaux textuels, etc… L’autre caractéristique de ce film est son rythme, très soutenu mais sans excès, et son montage, surprenant et attractif, non dicté par la chronologie, mais par le propos du cinéaste. C’est également d’une grande richesse d’inventions (les fausses fins), de recoupements et correspondances, et c’est passionnant de bout en bout. Adam Mac Kay a réalisé là, au-delà d’un glaçant portrait, une démonstration et une dénonciation des arcanes des pouvoirs politique et économique aux Etats-Unis. Pour atteindre un nombreux public, il a fait appel à une star et à un style « spectaculaire » (Serait-ce un clin d’œil à ces choix que ces plans d’hameçons du générique final ?). Pour aussi rappeler à ce public de citoyens sa part de responsabilité (voir la fin du discours de Cheney en regardant la caméra) et son désintérêt coupable de la réflexion et du discours politique (la dernière phrase du film).

Vice est le biopic de Dick Cheney, l'ancien vice-président de George Bush, particulièrement cynique et malveillant, notamment pour ses raccourcis sur le terrorisme et la guerre en Irak, mais aussi l'usage de la torture sous son mandat.

Comme le film aborde des sujets assez lourds (11 septembre, Guantanamo...), le réalisateur a essayé de donner des accents de comédie avec des arrêts sur images, fiches de présentations, et autres procédés qui ont bien mal vieilli à mon goût. spoiler: Le comble : le faux générique au milieu du film, franchement ridicule.
En particulier la voix off qui n'apporte rien, puisqu'elle est liée à un personnage dont on comprend le lien avec l'histoire qu'à la toute fin, son point de vue est donc redondant et dérisoire.

J'ai trouvé malsain de mélanger des images d'attentats et l'esthétique cinématographique. Dans un docu-fiction ou biopic, on attend en général le générique pour faire le lien avec la réalité ; ici, on mélange allègrement les archives de guerre avec la fiction.

J'ai appris quelques éléments sur la guerre en Irak, mais je suis déçu de l'esthétique ringarde (alors que The Big Short est plein d'idées), de l'humour douteux (le rire de 10 secondes de Steve Carrell), et du montage perturbant.

Lorsque le film commence, on nous dit que ce film a été beaucoup documenté, ce qui est très probablement le cas. Cependant, on nous montre en réalité un film qui ne sait pas où se situer entre la petite fable, le biopic dramatique et la comédie. Puis la mise en scène et la réalisation se permet de faire parfois des écarts énormes. Je m'étais dit que ça ressemblait beaucoup à Adam McKay, je n'avais pas encore vu le nom du réalisateur à ce moment. Et ça m'a dérangé. Dans The Big Short ou Don't look up, ça s'y prêtait complètement. Pas dans Vice. Le film essaye de nous dépeindre un personnage influent aux USA et on se retrouve dans une semi-comédie où Bush est montré comme un idiot de première ligne. Il est difficile de rentrer dans l'histoire avec une telle réalisation, trop hyperactive pour un film qui n'en avait pas besoin. Ce qui nuit inévitablement au film malgré l'immense performance de Christian Bale. Un réalisateur plus posé aurait sûrement fait un meilleur travail.

Super
Christian Bale
Quel acteur
Ces métamorphoses sont
Bleufantes
Et en plus je m'instruis car je ne connaissais pas l'histoire
Super

Très ennuyeux pour celle ou celui qui ne maîtrise pas les méandres de la politique américaine et les étapes, longues et magouilleuses de l'élection présidentielle. Belle interprétation cependant.

Un film captivant qui fait froid dans le dos, décrivant avec précision le pouvoir quasi absolu de ces quelques hommes de l'ombre, capables de tout pour arriver à leur fins politiques. Mais si sur le fond Vive tient toutes ses promesses, le film est cependant trop sage sur la forme. Le montage est certe assez original avec ces incrustations d'imageries animales ou de prises de vues reelles, mais il manque cette dose d'audace et de folie que d'autres bio peuvent avoir comme Le Loup de Wall street. Le casting est pourtant incroyable avec une mention toute spéciale a Christian Bale et Amy Adams qui sont formidables a l'écran.
Pas un film majeur, mais un film a voir définitivement.

Bon film.

Mais Le vrai problème, c'est que ces individus sont libres.
Après tous leurs méfaits ou est la JUSTICE.
Ils devraient être en prison.
Et on laisse faire.

On pourrait classer Vice dans la catégorie comédie politique. Vous avez-dit dissonant ? Il est vrai que ce sous-genre amène à être développé tant le grotesque des personnes qui nous gouverne nourrit l'envie de satire. Et c'est clairement la bonne idée du film. C'est un portait à charge par le prisme de l'humour, c'est tout autant génial que flippant. Adam McKay réussi son pari, dans une narration déconstruite qui régénère le format de biopic. Il sait utiliser l'outil cinéma et le montre. Les limites sont aussi ici du coup. Comme son personnage principal interprété avec maestria par un Christian Bale à la transformation bluffante - on apprécie sa diction et son vice intérieur dans le sourire - l'excentricité de sa mise en scène casse légèrement la gravité de ce qu'il veut nous raconter.

En 2018, Adam McKay réalisait ce portait bluffant et plus complexe qu’il n’y paraît de Dick Cheney, vice-président américain sous les deux mandats de George W. Bush (2001-2009). Entre la satire, le drame et le film militant, ce biopic inclassable nous embarque dans un tourbillon d’images ébouriffant qui raconte le parcours personnel d’un petit loser sans passion qui, sous l’impulsion d’une épouse ambitieuse, va gravir patiemment tous les échelons du pouvoir. Mais Vice témoigne aussi de l’avènement de la pensée et des méthodes des néoconservateurs américains, symbolisé par l’épisode tristement célèbre de l’invasion irakienne, basée sur un mensonge éhonté. Comme le précise le réalisateur, Dick Cheney, vice-président puissant qui contribua à redéfinir ce poste souvent considéré comme honorifique, est l’un des chaînons clés qui fit le lien entre les présidences de Ronald Reagan et Donald Trump. Tous les acteurs sont absolument époustouflants, en particulier Christian Bale et Steve Carell. Oui, le cinéma américain est (heureusement) encore capable de nous offrir de telles pépites.

L'incroyable transformation de Christian Biale pour incarner Dick Cheney , le vice-président de George W. Bush Jr.

Ici au moins on peut dire que la réalité dépasse la fiction. On a tous vu ces séquences en live où Bush Jr joue au naturel sans même chercher à dissimuler sa médiocre nature profonde. Même chose pour Rumsfeld, Rice, Ford, Wolfovitz, et les autres. Nixon joue son propre rôle. La dramaturgie réelle nous a été présentée moultes fois en boucle et c'est nettement plus saisissant que les images de ce film. La petite histoire on s'en moque un peu. L'épouse ambitieuse, la fille lesbienne, l'autre fille hétéro, la consommation excessive de bourbon, le coeur ouvert mais pas à son prochain, cela sert au cinéaste à combler les vides mais ça ne fait pas avancer le schmilblic. Le plus intéressant, à mon sens, ce sont les scènes de campagnes électorales dans l'Amérique profonde où l'on voit de bonnes trognes burinées de travailleurs de la terre qui jouent au domino sans trop écouter le candidat Cheney. A souligner toutefois la performance extraordinaire de l'acteur qui joue ce rôle, grossi, méconnaissable, ressemblant à s'y méprendre à son modèle. Il a bien saisi le côté marmoréen et impassible du personnage. Son tic buccal à répétition a dû lui donner des crampes faciales. Cela ne fait rien, pour un alcoolo bon à rien avoir monté son entreprise pétrolière et qui marche, il fallait tout de même le faire, même aidé par les circonstances. L'Amérique est un pays irritant, voire exaspérant, mais qui conserve tout plein de ressources humaines. God bless America ! Pour conclure sur le film : long, pas passionnant, mais qui se laisse voir.

Traiter ce sujet sous l'angle de la comédie est étonnant. Le film est d'un cynisme inattendu. C'est incroyablement osé et intelligent dans son approche. Les comédiens sont fabuleux, Bale en tête de gondole. Un grand film, très drôle, mais aussi répugnant. Les hommes politiques dans toute leur monstruosité. Indispensable.

Je pense que ce film doit être vu par tous ceux qui s'intéressent un peu au monde géopolitique dans lequel nous vivons et de l'impact qu'ont les états unis sur ce même monde. On y voit les énormes méfaits de ce Dick Cheney aussi bien sur la vie des américains que sur celle du reste du monde. Cette homme a rendu les états unis le pays "démocratiques" le plus dangereux au monde, capable de kidnapper un homme ou qu'il soit dans le monde, de l'enfermer sans jugement, de lui faire subir la torture et tout cela en toutes impunités. Je ne l'invente, tout ce que je viens d'écrire est dit dans le film.
Je ne dirai rien du scénario, il n'a fait que reprendre la réalité. Néanmoins, le jeu d'acteurs est formidable et le montage laisse transparaitre quelques moments d'humour malgré tous les moments terribles décrits.
A voir par tous ceux qui ont un embryon de sens politique jusqu'au experts en politique américaine.

Un regard plutôt réaliste sur la face du monde depuis que les USA se sont institués "chefs du monde". La manipulation élevée en art servile des intérêts des puissants et ses conséquences, avec focus sur l'influent Dick Cheney, vice-Président sous Bush junior. Un film exceptionnel par le traitement subtil de son sujet, par sa narration et ses commentaires pragmatiques. A noter que le montage réussit des allers-retours incessants entre les époques sans jamais perdre le spectateur en route.
Amy Adam et Christian Bale méconnaissables et exceptionnels dans leurs rôles. Que l'on s'intéresse ou non à la politique, voilà un film à voir absolument !

Je viens de voir Vice, réalisé par Adam McKay, connu également pour The Big Short et Don't Look up. Et je dois avouer que comparé à ces deux derniers, j'ai trouvé Vice un peu moins marquant. On reconnaît toujours le style de McKay : un montage ultra dynamique et des dialogues parfaitement écrits, qui rendent une intrigue politique complexe super facile et intéressante à suivre. Les acteurs sont eux aussi excellents, et McKay ne se gêne pas pour dézinguer la droite américaine de manière très cynique dans son film (et j'aime ça). Mais pour autant, je le trouve un peu moins réussi que Don't Look up ou Big Short car Vice tend un peu moins vers l'humour et se veut plus sérieux, hors je trouve que c'est quand McKay se moque de la droite ouvertement que sa critique passe le mieux. J'ai quand même passé un bon moment devant Vice mais je ne pense pas que ce film me marquera. Il n'empêche que je n'ai pas grand chose à lui reprocher, donc je vous conseille quand même de le regarder.