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Marjolaine A.
114 abonnés
488 critiques
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4,0
Publiée le 9 février 2020
Un film au fond aussi grave traité à mi chemin entre le biopic et la comédie, c'est franchement novateur et c'est surtout très réussi. Certaines périodes sont trop survolées, comme la fin du deuxième mandat de Bush Junior. Et je n'ai pas aimé la fin du film, dans laquelle le propos de Farrelly, en mélangeant un peu tout, perd de son impact.
Film qui retrace la vie de Dick Cheney de manière décalée. Personnage de l'ombre de Georges W. BUsh, il aura façonné le rôle du vice président. A voir pour découvrir aussi la très bonne prestation de Christian Bâle
Adam Mc Kay a avec ce film et The Big Short, voulu dénoncer les errements de l'administration américaine et de la démocratie au cours de ces dernières années. Et il faut dire que l'administration Bush a été une des plus grande catastrophe aperçu ces dernières années et que le système démocratique semble s'être pris les pieds dans le tapis du libéralisme. Cela fait-il de Vice, d'un bon film pour autant ? Pas sur. Instructif certainement, bien monté également mais le film enfonce beaucoup de portes ouvertes pendant deux heures et Christian Bale est assez mauvais dans sa proposition de Dick Cheney, très performer mais ne faisant pas ressentir l'homme dans son intérieur. Cela fait tout de même froid dans le dos, ce cynisme avec lequel on dirige le monde, "c'est le monde" nous assène Christian Bale... Pourvu qu'il y ait autre chose alors
Quelle surprise ! Enfin un biopic qui ne soit ni assommant ni hagiographique ! Au contraire, Vice est mordant, partial et ironique à souhait ! Une espèce de Mickael Moore de la fiction ! Comme pour mieux mettre en abîme la manipulation et le cynisme politique d'une des pires figures de la politique américaine. Insolent, jubilatoire et survolté !
Vice n'entre pas totalement dans le sous-genre "film d'élections américaines" (comme Front runner par exemple)), car il s'agit plus du biopic de Dick Cheney, éminence grise de la politique américaine des années Bush; mais on en est quand même pas très loin ! Le film est donc extrêmement intéressant; on apprend beaucoup de choses sur les arcanes de la politique américaine. Christian Bale est excellent (un Oscar ?) et l'ensemble est bien mené, même si les parti-pris peuvent paraître outranciers par moments. A voir.
Tellement d'articles dithyrambiques au sujet de ce film, pour un résultat très très décevant. On apprend vraiment rien sur la vie de Dick Cheney, à moins que ce ne soit une révélation pour les américains... Film très décevant pour celui qui suit l'actualité, car tout le monde se souvient des ces méchantes personnes lorsqu'elles passaient à la télévision et essayaient de nous convaincre que Saddam Hussein était le diable...
On savait que la politique est un monde où tous les coups sont permis, où les malversations, les parjures, l'arrivisme et autres "vices" sont monnaie courante, mais l'Amérique encore une fois ne fait pas dans la demi-mesure... Très instructif, fort bien réalisé et un casting au top !
Génial ! Le film est très révélateur des aléas du pouvoir. Nous ne savons pas par qui nous sommes menés et quels sont les motivations réelles de nos politiciens et de leurs conseillers. Le jeu de Christian Bale aurait dû lui valoir l'oscar du meilleur acteur dans un rôle principal. C'était vraiment du travail professionnel et inspirant. Ce n'est pas si souvent qu'un réalisateur de génie s'allie à un comédien de génie. Ce film et son principal comédien n'ont pas reçus toute la reconnaissance qu'ils méritent.
En plus d'être difficilement accessible, prétentieux et sans style particulier, "The Big Short" n'avait pas convaincu. Force est de constater qu'Adama McKay reproduit exactement le même schéma pour "Vice" dont le sujet était pourtant bien plus prometteur. L'histoire de ce briscard de la politique aurait pu faire l'objet d'un sujet passionnant et documenté tout en restant fun. Or McKay ne fait ni l'un ni l'autre. La première partie tente de captiver le spectateur exactement de la même manière que son prédécesseur : on y retrouve ce côté faussement pédagogique et ses effets de style assez vains. Le cinéaste mais le problème est que passé la première mi-temps, son petit manège ne tient plus. L’intérêt retombe définitivement, les bavardages s'accumulent et il faut dire que l'on apprend vraiment pas grand-chose. Le film n'est même pas sauvé par ses acteurs qui cabotinent tous dans l'ensemble et sont mal dirigés. Assez fade.
A l'heure où les biopics lisses et sans surprise sont légions, "Vice" surprend agréablement. Car non seulement il traite d'un personnage mal connu du grand public (Dick Cheney, vice-président de George W Bush), mais en plus, le film fait preuve de beaucoup d'audace. Le scénario revient sur les débuts en politique de Dick Cheney sous Nixon et son amitié avec Donald Rumsfeld, sa carrière, et surtout ses 8 années où il dominera d'une main de fer l'administration Bush. On salue en premier lieu l'interprétation étonnante de Christian Bale, qui se transforme une fois de plus (les prothèses aidant !) pour incarner Cheney, présenté comme un manipulateur froid et droit dans ses bottes, qui rêve de diriger le pays sans concession. L'acteur dira d'ailleurs dans son discours d'acceptation du Golden Globe s'être inspiré de Satan pour sa prestation ! Ce protagoniste glaçant contribue fortement au cynisme d'un scénario qui dépeint la politique américaine d'une manière effrayante, et critique la toute puissance que peu prendre l'exécutif... Pour autant, le film ne ménage pas son humour, entre des effets de montage percutants, des idées de mise en scène assez originales, George W Bush (joué par Sam Rockwell) montré comme une andouille dont Cheney tire les ficelles, et Donald Rumsfled (incarné par Steve Carell) présenté comme un vulgaire arrogant. Adam McKay ne se fait pas non plus avare en commentaires politiques, dénonçant la guerre en Irak, mais aussi le pouvoir de Trump (d'ailleurs directement évoqué à plusieurs reprises). Bref, "Vice" est un film riche et rafraîchissant, qui souffre malheureusement d'une certaine confusion par moments. Il n'a malheureusement pas rencontré le succès commercial qu'il méritait, la faute sans doute à un film qui demeure assez technique pour les non-Américains, et qui égratigne tout autant les politiciens américains que les électeurs (et spectateurs !) qui les mettent au pouvoir.
Après " The Big Short ", le cinéaste Adam MacKay signe un fascinant biopic qui met en scène les années politiques de Richard Bruce Cheney, de son passé jusqu'à son éléction en tant que vice-président des États-Unis, sous Georges Bush fils. Dés les premières minutes, le ton est donné et l’énergie féroce d'un Christian Bale presque méconnaissable fait le reste. Et son interprétation grinçante se mêle prodigieusement avec son hallucinante transformation physique, qui se complète avec sa démoniaque justesse de jeu. La distribution est épatante. Steve Carell est renversant et quant à Amy Adams, parfaite dans le rôle Lynne Cheney. Bien plus sérieuse que son œuvre précédente, Adam Mackay apporte un nouvel éclairage sur l'atmosphère politique américaine vue au cinéma. Sa réalisation mêle à la fois de nombreux procédés satiriques et de véritables images d'archives, et de manière à rendre tout ça stupéfiant ou bien choquant. Un sombre biopic haletant qui dénonce les arcanes du pouvoir et qui fait écho à la politique sous la présidence de Donald Trump.
Les premières minutes donnent le ton, distancié et satirique, de ce film très documenté sur le fond mais surtout marquant par sa forme grâce à un mélange de procédés métatextuels (symbolique appuyée, effets musicaux dramatisants, faux premier générique, ruptures diverses du quatrième mur) qui permet d'éclairer les coulisses du pouvoir, au-delà de la personnalité ambiguë de Cheney dont la sobre interprétation pertinente de Christian Bale tranche avec l'explosive mise en scène. Malgré quelques redites dans la présentation du blâme autour de ce trouble personnage mystérieux, les questionnements sous-jacents restent assez bien exposés pour nous interpeller. Une réussite singulière.