une immersion au cœur des traditions de l'Afrique du sud qui ne manque pas d'intérêt. et, cette étude psychologique du tiraillement face à l'homosexualité, sa non acceptation avec le poids d'une culture ancrée est plutôt bien sentie.
ce film court venu d'Afrique du Sud plonge le spectateur au milieu d'un rituel de circoncision extrêmement codifié, censé symboliser le passage à l'âge adulte. Brut dans sa forme, filmé de façon quasi documentaire, il aborde sans ambages le tabou de l'homosexualité et de l'impossibilité de la vivre dans une société verrouillée. Un premier métrage intéressant malgré quelques maladresses.
Avec Les initiés, son premier long-métrage, John Trengove porte à l’écran la tribu des Xhosas et ses rites ancestraux de passage à l’âge adulte de ses jeunes membres masculins passant notamment par l’acte de circoncision. Au récit initiatique, le jeune réalisateur sud-africain adjoint un parcours tout aussi initiatique. Il interroge en effet l'acceptation de l'homosexualité masculine, souvent désignée « maladie des Blancs » sur le continent africain, dans l’ethnie noire et rurale hôte. Au fil d’un filmage pas toujours maîtrisé (caméra tremblante), Trengove s’attache à rester proche de ses personnages tout en maintenant hors-cadre les actes physiques les plus sensibles. À cause d’un scénario un peu artificiel et d’un regard empruntant parfois aux codes du documentaire, Les initiés n’échappe pas à son sujet et glisse progressivement dans les rangs des films à thèse.
Pour son premier long métrage, John Tengrove réalise un film engagé sur ce sujet tabou qu’est l’amour gay en Afrique, ici en Afrique du Sud. Proche des corps, filmé caméra à l’épaule dans un espace délimité, "Les initiés" cristallise la complexité des sentiments et de la place de l’homme dans une société en mutation qui préfère dissimuler qu’assumer.
Fort et puissant, ce film nous parle, à travers le prisme de l’homosexualité, du déchirement des jeunes entre ville et campagne, modernité et traditions, apparence et vérité. A l’image de ces hommes, le film passe par toutes sortes de sentiments. Entre peur, colère, envie ou encore haine, il y a dans ce bout de forêt un concentré d’émotions.
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
En Afrique du Sud, de jeunes adultes partent suivre le rite d’initiation Xhosa qui dure une semaine et dont l’élément principal est la circoncision.
Ce rite rassemble des garçons que tout oppose, des urbains croisent des ruraux, des riches se mesurent à des pauvres... Même leurs attitudes par rapport à la tradition, qu’ils viennent perpétuer, diffèrent, révélant les clivages de la société sud-africaine.
Deux jeunes maîtres initiateurs, qui se retrouvent chaque année à cette occasion, entretiennent secrètement une liaison homosexuelle. Un élève initié s’en apercevra...
Le problème de l’homosexualité porté dans un pays comme l’Afrique du Sud est magnifiquement posé. L’opposer au rite traditionnel censé assurer la pérennité des familles est en soi très provocant, et génère la tension du film, dont la violence reste cependant très maîtrisée.
Le film doit bien sûr participer, en Afrique du Sud, aux débats sur l’évolution des mœurs et sur la valeur formatrice des rites d’initiation. En Europe, il doit nous rappeler comment notre regard sur l’homosexualité a évolué.
Seul regret, la chute du film, bien trop brutale et sans doute pessimiste.
Un film très africain un peu pénible à suivre au niveau de l'image mais le message fini par passer l'Afrique du Sud le pays le plus évolué du continent peine à faire vivre les idées progressistes de tolérance