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    La Juste route
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Juste route" et de son tournage !

    Note d'intention

    Peu de films traitent des événements de 1944 en Hongrie. Selon le producteur Ivan Angelusz, La Juste route "se passe à une époque où il y avait encore une chance d’aller vers un avenir meilleur, et aussi de regarder en face des souvenirs sombres qui vivent encore en nous. Ce n’est pas le but de ce film de pointer un doigt accusateur. (...) Ce n’est pas un film sur l’Holocauste, mais plutôt un drame qui dissèque la vie d’un village de province hongrois et comment les évènements tragiques de la guerre a affecté toute la population."

    Petite leçon d'histoire

    La Juste route revient sur l'"aryanisation" qui désigne l’expropriation des Juifs et les spoliations endurées pendant la Shoah. Il ne s'agissait pas seulement d'éliminer toute influence "juive" dans l'économie et de réunir des milliards mais de priver de leurs moyens d'existence des milliers de gens et de leur rendre la vie matériellement impossible, de les faire littéralement disparaître du paysage. Ce fut une des étapes de la Solution finale. A l’arsenal juridique mis en place dans les différents pays tombés sous la coupe des nazis, s’est ajoutée une sorte d’aryanisation spontanée lorsqu’après l’arrestation ou le départ des juifs, leurs voisins pillaient leurs appartements.

    Du livre au film

    La Juste route est tirée de Homecoming, une nouvelle de 10 pages de Gabor T. Szanto qui a d'ailleurs participé à l'adaptation de son oeuvre aux côtés du réalisateur Ferenc Török. Ce dernier revient sur cette collaboration : "Nous avons développé ensemble une dramaturgie, similaire aux tragédies grecques qui sont fondées sur l’unité d’action, de lieu et de temps. Nous avons ajouté des personnages et renforcé le tout avec des dialogues concis. C’est comme cela que le texte a évolué vers un scénario au fil du temps. Ce que j’aime dans la nouvelle, c’est la façon dont le récit, dans un temps relativement court, trois ou quatre heures, présente des situations sans dialogues, qui se succèdent comme si l’on suivait un chemin. C’est quelque chose que je voulais garder dans la dramaturgie du film."

    Contexte historique

    Le réalisateur Ferenc Török a décidé de s'intéresser à un petit village hongrois en 1945 à "cette période, immédiatement après la guerre, et juste avant l’avènement des nationalisations et du Communisme, quand pendant un temps il y avait encore la possibilité d’une transition démocratique. Les choses auraient pu prendre un meilleur tournant. Le Fascisme était terminé, et le Communisme n’avait pas encore commencé. Nous avons essayé de capter l’atmosphère de cette époque. C’est un passage dans l’histoire de la Hongrie, qui n’est pas tellement représenté dans la littérature ou au cinéma. On a plutôt tendance à se focaliser sur la Seconde Guerre Mondiale elle-même, ou sur la dictature des années cinquante. Je voulais présenter un tableau social de la Hongrie juste après la guerre."

    En noir et blanc

    La Juste route est filmée en noir et blanc, une évidence pour le réalisateur qui ne pouvait pas imaginer son oeuvre d'une autre manière. Selon lui, cela rend le film plus authentique et rappelle les archives photos. Cela lui a aussi permis de ne pas se préoccuper des couleurs, au profit de la composition de l’image et de la direction d’acteur : "Le cadre est plus intense en noir et blanc, cela permet au public d’être plus concentré sur l’histoire, sur le drame humain."

    Devoir de mémoire

    La Juste route revient sur un événement douloureux mais parfois oublié de la Seconde Guerre mondiale. Le réalisateur explique que son film "montre un autre aspect de l’histoire européenne, le drame des survivants, qui sont revenus qui ont trouvé une société en partie hostile et qui avait pris possession de leurs biens. C’est un des aspects les plus terribles de la Shoah. L’Etat a concédé les propriétés des juifs à des citoyens, dans des ventes aux enchères à prix réduits, et les a ainsi transformés en collaborateurs. Ils n’avaient pas forcément des sentiments antisémites, mais ils ne pouvaient pas rejeter leur intérêt financier. C’est comme cela que la plupart des hommes se comportent. Ce drame moral a créé un second antisémitisme après la guerre. Quand les survivants sont rentrées et ont demandé à récupérer leurs propriétés, les gens se sont mis à les haïr, à cause de leur propre honte et leur sentiment de culpabilité."

    Récompenses

    La Juste route a remporté plusieurs prix en 2017 : le Prix du Public au Miami Jewish Film Festival, le 3e Prix du Public à la Berlinale dans la section "Panorama", le Prix du Public au Budapest Titanic IFF, le Prix du Public au Chattanooga Jewish Film Series, le Prix du Public au Washington Jewish Film Festival, le Prix du Meilleur réalisateur au Jewish Film Festival Berlin-Brandenburg, le Yad Vashem Award au Jerusalem Film Festival et enfin le Prix du Meilleur film au San Francisco Film Critics Circle.

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