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    Mazinger Z
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mazinger Z" et de son tournage !

    La crème de la japanimation

    Mazinger Z est tiré de l'oeuvre du célèbre Go Nagai, créateur du cultissime Goldorak. La sortie du film coïncide d'ailleurs avec les 45 ans de la sortie du manga original. Junji Shimizu (One Piece) en assure la réalisation, Hiroya Iijima (Afro Samurai) s'est occupé du character design tandis que le mecha design a été confié à Takayuki Yanase (Ghost in the Shell : Stand Alone Complex). Quant à Takahiro Ozawa (Tokyo Toy Box), il s'est chargé d'adapter le script original de Go Nagai.

    Goldorak Go !

    En 1978, Goldorak débute sa diffusion sur la chaîne française Antenne 2. Le public hexagonal n’a jamais vu un tel dessin animé de S.-F., et le succès est immense. Mais les jeunes téléspectateurs sont loin de s’imaginer que leur feuilleton adoré n’est que le troisième chapitre d’une saga débutée 6 ans plus tôt, au Japon.

    Gō Nagai crée Mazinger Z en 1972, et lui donne pour pilote un jeune motard aux cheveux dans le vent, Köji Kabuto. En 1974, il est temps de renouveler la formule, avec un nouveau robot, Great Mazinger, piloté par un autre héros, Tetsuya Tsurugi (également présent dans Mazinger Z). Un an plus tard apparaît UFO Robo Grendizer, qui sera rebaptisé Goldorak en France. Or, Köji y fait sa réapparition, mais dans un rôle secondaire. Renommé « Alcor » dans la V.F., il est le faire-valoir d’Actarus, pilote de Goldorak.

    Au Japon, cette chute du héros déroute les fans, et Goldorak n’aura jamais l’importance culturelle de Mazinger Z, aîné des super-robots. C’est l’inverse en France, où Goldorak débarque le premier et marque une génération. Aujourd’hui, Mazinger Z nous propose de redécouvrir Alcor, alias Kôji, comme le héros qu’il a toujours été au Japon.

    Historique des robots japonais

    Lorsque Mazinger Z fait son apparition en 1972, il n’est pas le premier robot adulé par les amateurs de manga et de dessin animé. C’est en 1951 que le légendaire Osamu Tezuka crée Astro le Petit Robot. Dérivé S.-F. de Pinocchio, Astro mène la double vie d’un enfant qui se voudrait normal et d’un super-héros. Intelligence artificielle indépendante, l’adorable bambin, entre deux bagarres contre des robots plus gros que lui, s’interroge sur sa nature : qu’est-ce qui le différencie des autres enfants ?

    Tetsujin 28-gö (« L’Homme de Fer n°28 »), inventé en 1956 par Mitsuteru Yokoyama est dépourvu du cerveau artificiel d’Astro. C’est un jouet idéal, titan d’acier commandé à distance par le petit Kaneda, un enfant détective. Le héros se scinde donc en deux entités : le robot, qui affronte d’autres colosses mécaniques ; et le garçon qui le pilote à distance, objet de l’identification des jeunes lecteurs.

    Cyborg 009, créé en 1963 par Shötarö Ishinomori, disciple de Tezuka, pousse plus loin la symbiose homme-machine, puisqu’il est un être bionique, au corps bardé de gadgets. Comme Astro, ils est assailli de questions existentialistes : est-il toujours humain ? Ces trois franchises maintes fois imitées s’incarneront à la télévision et au cinéma. Puis, les tumultueuses années 60 auront tendance à ringardiser les héros mécaniques... jusqu’à ce qu’un certain Gö Nagai leur redonne un coup de jeune !

    La parole à Go Nagai

    Le légendaire Go Nagai revient sur la création de Mazinger Z :

    "J’ai grandi en lisant dès le plus jeune âge Astro, le petit robot d’Osamu Tezuka et Tetsujin 28 de Mitsuteru Yokoyama. Je voulais moi aussi dessiner un jour un manga de robots, mais je savais que tant que je n’aurais pas de concept nouveau, mon travail se cantonnerait à de l’imitation. C’est quand j’ai eu l’idée de créer un robot qui se pilote de l’intérieur que j’ai dessiné Mazinger Z.

    Une des raisons pour lesquelles j’ai donné tant de pouvoirs à Mazinger Z, c’est que tous les enfants ne sont pas costauds, et je me suis demandé comment les séduire. C’est là que j’ai eu l’idée du Rocket Punch, qui pourrait leur faire penser qu’on peut vaincre un ennemi de loin. Pour commencer la publication en feuilleton de Mazinger Z, j’ai été contraint d’arrêter celle de Harenchi Gakuen, qui était très populaire. C’est pour ça que j’ai rencontré beaucoup de résistance au début. J’ai été le premier soulagé quand Mazinger Z a connu le succès."

    Mazinger ou la modernité

    C’est en voyant un embouteillage que Gō Nagai, par une journée fatidique de 1972, a l’idée d’une voiture à laquelle il pousserait des jambes, et qui pourrait ainsi s’extirper du bouchon à la manière d’un géant. Ce concept permet à Nagai de se distinguer de ses vénérables aînés. Le héros, Kôji Kabuto, reste un jeune homme ordinaire, auquel chacun peut s’identifier, et pas un surhomme comme Cyborg 009, ni une machine comme Astro. Mais il pilote le robot géant Mazinger Z de l’intérieur, et se trouve ainsi au coeur de l’action, contrairement au garçonnet qui commande à distance Tetsujin. Le robot géant devient une sorte d’armure de chevalier qui permet au jeune héros d’atteindre l’âge adulte.

    Les enfants sont surexcités par le concept, et Mazinger Z inspirera une série télévisée en 92 épisodes produite par Toei Animation. Il inspire aussi bien des émules au fil des décennies : Gundam, Evangelion, Code Geass, et même Pacific Rim... Tous doivent leur existence à la recette Mazinger Z. Et ce père d’une génération de robots reviendra ponctuellement, au fil des décennies, dans de nouvelles aventures (parfois éditées en France par AB et Black Box). La plus récente est bien sûr Mazinger Z Infinity. Gō Nagai lui-même inventera plusieurs autres super-robots pour enrichir l’univers de Mazinger Z, notamment celui qui fut le héraut de la culture manga en France... Goldorak.

    Go Nagai fortement impliqué ?

    Go Nagai explique en quoi consistait sa participation au développement du film Mazinger Z :

    "Au début, j’ai simplement soumis des propositions écrites, sans rien demander de particulier ; j’ai donné des pistes montrant où ils pouvaient aller et suggéré ce qu’ils pouvaient faire. Il existe aujourd’hui des fans de l’époque mais aussi une génération qui ne connaît pas Mazinger Z. L’important, c’est de créer un nouveau Mazinger Z en gardant ça à l’esprit. Si l’on reste trop prisonnier du Mazinger Z du passé, le résultat sera trop étriqué. Pour le reste, j’ai laissé faire les équipes.

    Et c’est aussi comme ça que je fonctionnais autrefois : une fois que je passe le relais, je n’interviens plus du tout, car si chaque créateur est coupé dans son élan, il ne peut rien produire. J’ai trouvé ça bien. J’étais excité. J’ai cru comprendre qu’il y avait beaucoup de fans parmi les équipes de réalisation. J’ai bien senti leur envie de créer quelque chose de fort. J’ai l’impression que leur motivation marque l’oeuvre entière, en particulier les scènes de combat, où ils ont eu massivement recours à l’infographie. Il s’en dégage une grande puissance. Le seul fait de regarder les images m’a plu."

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