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    Western
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    266 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2017
    Le festival de Cannes a été marqué par cette remarquable incursion d’une réalisatrice femme dans l’univers très masculin d’un chantier mené par une équipe d’ouvriers allemands près d’un village en Bulgarie, un pays où les exactions allemandes durant la guerre marquent encore les mémoires. Un personnage se détache du groupe, Meinhard, ancien légionnaire reconverti, qui a tiré des pays en guerre une vision lucide des rapports de force qui gèrent le monde. Il aborde l’altérité sans angélisme ni illusions. Cela ne l’empêche pas de tisser des liens avec les villageois, d’apprendre quelques mots de bulgare, d’essayer de comprendre les enjeux à l’œuvre. Sa conversation avec un père de famille qui se trouve seul après que ses trois enfants ont émigré est proprement déchirante lorsque que celui-ci perçoit sa tristesse d’avoir perdu son frère. Ils n’ont pas les mots, mais les gestes, les regards pour partager ce qui fait leur commune humanité. Il n’y a cependant pas là un étalage de bons sentiments, au contraire des trésors de pudeur et de finesse, simplement des rapports d’alter egos, « autres semblables » pourtant différents et dont les limites liées à la langue indiquent l’altérité, cette opacité dont parlait Edouard Glissant pour désigner ce qu’on ne peut comprendre chez l’Autre mais dont on peut cependant percevoir la pertinence dans sa culture. Meinhard sait écouter et respecter cet inconnu, mais il a aussi la sourde volonté de trouver sa place malgré l’adversité dans un village troublé par les réminiscences historiques de l’incursion allemande. Ces personnages restent gravés dans nos mémoires comme un remède contre les réductions et les rejets, mais il n’y là aucun angélisme. La grande force du film est de montrer chaque personnage dans ses contradictions et ses faiblesses, donc dans sa beauté : même le chef de chantier qui se comporte comme un détestable macho a lui aussi ses blessures. Bien loin d’être un film en noir et blanc, Western a l’épaisseur du vécu et la richesse de sa complexité. (extrait du compte-rendu du festival par Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    César D.
    César D.

    34 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 décembre 2017
    des acteurs très naturels, une approche presque documentaire, mais qu'est-ce que c'est ennuyeux! 2 heures, c'est bien trop long quand il ne se passe pas grand chose.
    velocio
    velocio

    1 175 abonnés 3 036 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2017
    L'année dernière, Maren Ade avait beaucoup fait parler d'elle sur la Croisette, avec "Toni Erdmann", film dont elle était la réalisatrice. Cette année, on l'a retrouvée comme coproductrice du film "Western", présenté dans la sélection Un Certain Regard. Concernant les sujets de ces 2 films, un point commun : il est question de travailleurs allemands amenés à travailler dans un pays de l'est. Cette fois-ci il s'agit de la Bulgarie et l'équipe allemande envoyée là-bas est chargée d'installer une turbine hydraulique sur une rivière. A côté de ce point commun, une différence importante : dans "Toni Erdmann", Maren Ade s'intéressait très peu aux rapports entre allemands et roumains alors que, dans "Western", les rapports entre les travailleurs allemands et les villageois.es bulgares représentent le cœur du film.

    Pas grand chose de commun entre ces allemands et ces bulgares : ils ne parlent pas la même langue, ils n'ont pas le même niveau de vie. Comment envisager une cohabitation paisible alors que les ouvriers allemands adoptent le plus souvent un comportement déplaisant et, en particulier, se conduisent très mal avec les jeunes villageoises venant se baigner dans la rivière ? Comment arriver à effacer les souvenirs laissés par des soldats allemands, dans un passé certes lointain mais qui est resté dans bon nombre de mémoires ?

    Une exception toutefois parmi ces travailleurs détachés : Meinhard, un ancien légionnaire d'une cinquantaine d'années, un homme qui a combattu en Afghanistan et en Irak, et qui cherche, lui, à nouer des contacts avec les bulgares, un homme dont le comportement s'oppose au nationalisme étroit de ses compatriotes.

    A l'heure de la mondialisation, la frontière qu'on cherche à faire reculer n'est plus forcément à l'ouest, comme c'était de tradition dans les westerns classiques, elle peut se situer à l'est, dans un pays, la Bulgarie, qui voit des allemands venir travailler sur les terres de ses habitants alors qu'eux-mêmes se retrouvent souvent contraints d'aller en Grèce pour trouver du travail.

    Sur ce thème dont l'intérêt est évident à l'heure où l'Europe n'arrête pas d'être remise en question, il est dommage que la réalisation s'avère manquer de souffle et d'envergure. Dommage aussi que, dans ce pays aux paysages si lumineux, il y ait autant de scènes nocturnes au cours desquelles, avouons le, on ne voit pas grand chose.
    chas
    chas

    32 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Tous les codes du western sont réunis en terre bulgare : colons allemands et autochtones, jeux de cartes et débits de boisson rudimentaires, cheval, rivière passée à gué, impassibilité du héros solitaire, apparition féminine parmi des mâles au travail …
    A l’intérieur des frontières européennes, des communautés rarement scrutées sont vivement représentées. Le charme de ce film est d’autant plus fort qu’il renouvelle un genre on ne peut plus classique et nous maintient dans l’attente d’un évènement violent. Cette tension accompagne une réflexion sur la nature humaine et les aléas du vivre ensemble, où les moments festifs sont fragiles, menacés. Le travail constitue le lieu du respect et de l’échange. Ces travailleurs détachés participent à un kaléidoscope humain très contemporain où se ressent cependant le poids de l’histoire. Nous sommes dans le vieux monde et non dans les plaines vierges des pionniers qui ne furent pas premiers sur leur route vers un Ouest citerne
    Yves G.
    Yves G.

    1 294 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2018
    Dans une région reculée de la Bulgarie, un groupe de manœuvres allemands construit un ouvrage hydroélectrique. Mais les travaux sont interrompus par le manque d'eau et de graviers. Tandis que ses collègues paressent au soleil dans leur campement, Meinhardt se rapproche des habitants du cru. Le contact n'est pas simple faute de parler la même langue ; mais il se noue lentement.

    De l'importance d'un titre. "Western" aurait pu s'intituler "Meinhardt". Car c'est autour de son héros, maigre comme un clou, sec comme une trique, aussi habile de ses doigts qu'avare de ses paroles, cachant peut-être dans un passé qu'il dévoile par bribes des secrets qu'il veut taire, que le film se construit.

    Mais Valeska Grisebach voit plus loin. La réalisatrice allemande entend donner à son film une ambition plus grande. Elle transpose aux frontières orientales de l'Europe les recettes du western américain. Soit l'arrivée d'hommes soi-disant civilisés dans un milieu peuplé de peuplades hostiles qu'il s'agit de subjuguer ou, à défaut, de détruire.

    Comparer des paysans bulgares à des Commanches ou à des Navajos est un parallèle audacieux voire provocateur. C'est déjà sur ce hiatus, au sein même de l'Europe des 28, que Maren Ade, qui co-produit "Western", avait construit "Toni Erdmann" dont l'action se déroulait en Roumanie. Autant je n'avais pas aimé dans ce dernier film l'histoire du père et de sa fille, autant j'avais été sensible à la justesse de l'analyse des relations dissymétriques entre la businesswoman allemande et son staff roumain.

    Dans "Western", Valeska Grisebach met en scène une situation que nous avons tous vécus, en accueillant un correspondant anglais incapable de parler deux mots de français, ou en tentant de négocier une babiole dans un souk égyptien : l'incommunicabilité. Comment se faire comprendre de gens qui ne parlent pas notre langue ? Avec deux mots d'anglais ? avec des gestes ? des mimiques ? La réalisatrice nous facilite la tâche en sous-titrant le bulgare que Meinhardt ne comprend pas et ses réponses en allemand que ses interlocuteurs bulgares ne comprennent pas plus. Pour rendre plus frappantes encore ces difficultés de communication, elle aurait dû enlever ces sous-titres, au risque de perdre complètement le spectateur.

    Pour donner du nerf au récit, le scénario invente une rivalité au sein de la troupe allemande entre Meinhardt, qui souhaite resserrer les liens avec la population bulgare, et son chef de chantier, Vincent, qui y est hostile et ne l'envisage que dans une perspective utilitaire (draguer les femmes, voler de l'eau, acheter du gravier...). Cette hostilité latente, qui pourrait à chaque instant basculer dans la violence, maintient, tout le long du film, une tension électrisante. On attend qu'elle explose dans son dénouement. Celui-ci déjoue toutes nos attentes. Les déçoit-il pour autant ? Je vous laisse en juger.
    traversay1
    traversay1

    3 117 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 novembre 2017
    Western de Valeska Grisebach

    Western appartient à un type de cinéma de plus en plus fréquent sur les écrans : aspect documentaire derrière une situation de fiction, acteurs amateurs, narration anti-spectaculaire. Dans le film de Valeska Grisebach, des ouvriers allemands travaillent sur un chantier en Bulgarie et se confrontent à une hostilité des habitants qui n'est pas étrangère à leur comportement pour le moins hautain. C'est l'impossible communication entre ressortissants de l'ouest et de l'est (sortis de la gangue communiste) qui est illustrée ici, thème qui était d'ailleurs évoqué également dans Toni Erdmann, avec autrement plus d'acuité, soit dit en passant. On comprend bien le message de Western mais la manière est irritante : une suite de scènes plus ou moins captivantes mais pas de véritables éléments forts de narration avec des discussions assez oiseuses qui sont moins des dialogues que des monologues parallèles puisque les protagonistes s'expriment dans des langues différentes. Disons que sur une heure trente, avec un script plus resserré, le film aurait pu convaincre. Là, on a le sentiment qu'il pourrait durer deux heures de plus pour un résultat similaire. Peu d'émotion dans ce cinéma-là et aucun personnage suffisamment développé pour susciter l'empathie. Un film d'auteur qui a pratiquement tout dit au bout de sa première heure, mon Dieu que c'est ennuyeux.
    Christoblog
    Christoblog

    744 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Après le merveilleux Toni Erdmann, sommes nous en train d'assister à la naissance d'une nouvelle vague allemande, chaperonnée par sa réalisatrice, Maren Ade, qui a justement produit Western ?

    On peut se le demander, tant ce film partage de points communs avec Toni Erdmann : même distance, dont on ne saurait dire si elle est amusée ou critique (ou les deux), même façon d'égarer un peu le spectateur dans un récit qui semble incontrôlé et conduit par la succession d'évènements improbables (mais qui est certainement au contraire très maîtrisé).

    Le film est intéressant par de nombreux aspects plutôt originaux : le vrai travail des ouvriers de travaux publics est montré avec un réalisme confondant, le personnage principal est très charismatique et toute l'intrigue peut être regardée sous l'angle d'une Europe à deux vitesses, ou d'un nouveau type de colonisation (il s'agit d'une équipe de travailleurs allemands, isolée dans un coin perdu de Bulgarie).

    La tension psychologique qu'arrive à installer la réalisatrice Valeska Grisebach est par instant prenante, et plusieurs scènes sont d'une grande force dans le genre "incommunicabilité" et "le pire va arriver, c'est sûr".

    Le point faible du film, mais c'est aussi en partie son charme, tient dans ses vides, ses creux, ses temps morts, ses clichés parfois mollassons.

    Je conseille ce film aux cinéphiles prêts à prendre leur temps, curieux de découvrir une oeuvre finalement assez originale.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 175 abonnés 3 982 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2017
    Un groupe d’allemands s’installe en haut d’une colline en Bulgarie, pour travailler sur un chantier proche d’un petit village reculé. Pour les habitants, les allemands représentent encore les nazis des années quarante. En plus de la barrière de la langue où personne ne se comprend, c’est avec une certaine méfiance que les visiteurs sont accueillis. Produit par Maren Ade qui a réalisé Toni Erdmann, Western est un film sur l’intégration et le rejet de l’étranger. Comme dans un western, les immigrés doivent batailler pour faire leurs places. Mis en abyme dans une photographie impeccable, ce long-métrage en compétition Un Certain Regard 2017, n’arrive cependant pas décoller. Peut-être est-ce à cause de l’absence de style, d’événement majeur et de la volonté d’être sobre.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    Jmartine
    Jmartine

    151 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2017
    Western de Valeska Grisebach est présenté comme l’un des signe de renouveau du cinéma allemand…comme l’était Toni Erdmann de Maren Ade, qui produit Western…Je n’avais pas spécialement apprécié l’humour un peu lourd de Toni Erdmann, et Western me laisse dubitatif…Ce n’est pas la conquête de l’ouest mais celle de l’est…une équipe d’ouvriers allemands détachés en Bulgarie, plutôt surprenant comme thème…ils sont sensés installer une turbine hydraulique dans une vallée isolée, vivent à l’écart des autochtones, hissent le drapeau allemand sur leur campement, situation que les villageois apprécient peu, d’autant que certains gardent un souvenir amer de leur incursion d’il y a soixante dix ans…la cohabitation est d’autant plus difficile qu’ils ne comprennent pas la langue de l’autre…le chantier est loin de donner l’image de la rigueur allemande et s’arrête faute de matériel ce qui fait monter la tension entre les communautés. Seul Meinhard, soit disant ex-légionnaire, ouvrier par nécessité , tente un rapprochement avec les habitants et notamment avec Adrian, propriétaire d’un magnifique cheval blanc, que Meinhard monte à cru…un coté lonesome cowboy…il ne se passe pas finalement grand-chose dans ce film à la réalisation quasi documentaire servi par des acteurs non professionnels mais à la présence certaine…il y a certes une volonté d’illustrer l’idée d’incommunicabilité, de violence sous- jacente, les profondes disparités entre européens, la tentation de l’Allemagne d’imposer son modèle…intéressant mais peu spectaculaire , peu d’émotion, des discussions souvent oiseuses qui finissent par conduire à l’endormissement d’autant que le film dure deux heures …et pour ceux qui souhaitent dénormaliser l’image du tabac dans le cinéma…il y a du travail dans Western !!!
    edouard.chemin
    edouard.chemin

    45 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2018
    Très subtil et mystérieux. Les acteurs sont très bons. L’intrigue est minime mais le film repose sur bien d’autres choses. Beaucoup trop long en revanche
    Hortense H
    Hortense H

    11 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2017
    Un bon film qui aborde une thématique contemporaine malgré la regrettable inspiration d'un genre cinématographique américain. La cinéaste réussit néanmoins à pénétrer le genre "western" et l'espace bulgare avec finesse et tempérance et l'intérêt pour chaque scène est bien véritable et sans indifférence, bien au contraire. On pourrait cependant remarquer un certain "apprivoisement" des villageois, autochtones et sensibles à l'ubiquité d'un envahisseur subséquent. Mais l'histoire narrée réussit à faire accepter le "germain", simple ouvrier qui ne demande qu'à fonder un temps soit peu une famille nucléaire afin de mieux considérer le caractère endogame de sa supériorité au monde.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    Petit film sans prétention, pas antipathique mais affligé d’un scénario indigent tentant, sans succès, d’accommoder les restes d'un documentaire potable. Le fin fond de la Bulgarie est beau mais sacrément perdu, pourtant la scène se passe dans l’Union européenne aujourd'hui. L’équipe de travailleurs allemands plantant son drapeau national sur le chantier de construction d'un barrage qui doit apporter de l'eau dans le coin aurait peut-être eu des rapports assez similaires, niveau de violence mis à part, avec la population locale du Togoland ou du Tanganyka en 1905. Ce n’est pas inintéressant au deuxième degré, mais au premier… A moins que les Bulgares soient à considérer comme des Sioux ou des Comanches symboliques, on ne voit pas très bien pourquoi le film est intitulé "Western". Ou alors Western Europe versus Eastern? On s'interroge.
    RogerMyGod
    RogerMyGod

    3 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2017
    Qu'une femme réalisatrice pose son regard amoureux sur les hommes avec tant d'acuité est proprement réjouissant. Que 2h suffisent à se délecter d'un savoureux yaourt bulgare, c'est moins évident.
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