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    La Familia
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    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 022 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2019
    C’est en tant que premier long métrage de son réalisateur que "La familia" faisait partie de la sélection de la Semaine de la Critique lors du Festival de Cannes 2017, avant d’obtenir l’ « Abrazo du meilleur film » au Festival de Biarritz Amérique Latine de 2017 . Toutefois, avant ce film, Gustavo Rondón Córdova, réalisateur vénézuélien qui a fait ses études de cinéma à l’Académie du film de Prague, n’était pas un novice en matière de festival," Nostalgia", son 5ème court métrage, ayant figuré dans la sélection officielle de cette catégorie à la Berlinade de 2012.
    Une erreur trop souvent commise : commencer à juger un film en cours de projection alors que, bien souvent, il s’avère difficile, voire impossible, de porter un « jugement » définitif lorsqu’on arrive au générique de fin. Alors, pensez donc, au bout de 10 minutes … Les 10 premières minutes de La familia ? Du déjà vu, à plusieurs reprises, et, en plus, du déjà vu qu’on a tendance à repousser : des gamins de 10 -13 ans qui, tout en jouant au base-ball avec des capsules de bière, s’invectivent, se lancent à la figure des insultes sexisteset homophobes. Sommes nous en route pour un énième film sur une bande de jeunes mal dans leur peau et qui cherchent à reproduire les pires travers des adultes de leur entourage ? Des adultes dont on voit par ailleurs qu’ils se comportent de façon très lourde (pour ne pas dire plus !) avec les femmes. Eh bien non ! Heureusement (si l’on peut dire !), très vite, Pedro, le jeune héros du film, âgé d’une douzaine d’années, poignarde mortellement un gamin des favélas qui cherchait à lui voler son portable et le film bifurque vers une toute autre direction : Andrés, le père de Pedro, comprend vite que, pour son fils, le risque d’être l’objet d’une vengeance est très grand et qu’il est hautement souhaitable de le soustraire à la rue de Caracas. Ce père, le plus souvent pris par des petits boulots quand ce n’est pas par ses liaisons avec une ou deux maîtresses, ne s’était manifestement jamais réellement occupé de son fils mais là, les circonstances le poussent à introduire Pedro dans son univers quotidien et, ce faisant, à commencer à faire son éducation. Une éducation qui vise avant tout à éloigner Pedro des groupes corrompus ou criminels et à rechercher une forme de rédemption par le travail.
    "La familia" devait sortir en mars de l’année dernière, sortie qui n’a pas pu avoir lieu, le distributeur de l’époque ayant été mis en liquidation. Heureusement, un autre distributeur, Tamasa Diffusion, a pris le relai et permet au public français, chose rare, de visionner un film qui montre sans manichéisme un pan de la situation qui régnait au Venezuela il y a 2 ou 3 ans. A-t-elle changé depuis ?
    traversay1
    traversay1

    3 082 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2019
    Un père et un fils, est-ce que cela suffit pour faire une famille alors que ses deux membres se voient peu et ne se comprennent pas ? Oui, quand des circonstances graves l'exigent comme dans La familia, le bien nommé premier long-métrage du réalisateur vénézuélien Gustavo Rondon Cordova. Le cinéaste a filmé dans l'ordre chronologique du scénario, un atout certain pour donner à cette relation filiale difficile une vérité et un réalisme qui paraissent évidents. La familia a été tourné, avec autorisation et sous protection, dans les rues de Caracas, parmi les quartiers les plus dangereux d'une ville réputée comme la plus violente du monde. Si le film, dans ses premières minutes, semble un peu brouillon et trop agité, il ne tarde pas, avec un resserrement de l'intrigue sur ses deux personnages principaux, à se révéler parfaitement maîtrisé et à subtilement dévoiler ses ressorts dramatiques. Pour une fois, le reproche majeur qu'on lui fera est celui de la brièveté qui empêche véritablement le film de prendre une ampleur narrative plus satisfaisante. mais il est à prendre tel quel, comme une matière brute et spontanée qui hélas ne donne que plus d'écho à ce que l'on sait de la crise majeure, économique et sociale, que connait le Venezuela depuis plusieurs années.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 avril 2019
    « La Familia » est un drame vénézuélien de Gustavo Rondón Córdova et présenté il y a deux ans au Festival de Cannes. Un gamin de 12 ans traîne avec ses copains dans les rues de la banlieue de Caracas. Lorsqu’un enfant des favelas tente de lui voler son téléphone portable, il le blesse violemment et celui-ci meurt. Sans réfléchir, le père décide d’emmener son fils et de prendre la fuite. Leur relation est conflictuelle et le père apparaît comme un lâche pour son fils. Peu importe, tout ce qui compte, c’est de rester en vie. Sur fond de drame social, de crise économique et difficulté à vivre dans un pays violent, « La Familia » se concentre sur les liens filiaux. C’est une œuvre qui ne fait jamais dans le mélodramatique et conserve la distance nécessaire pour placer son récit dans un contexte réel. Malheureusement, l’intensité de l’intrigue s’efface à mesure que celle-ci se veut documentaire.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    16 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2021
    La Familia est un film sans concession. On pourrait s'attendre que le cinéma soit sous contrôle gouvernemental, et donne une version édulcorée de la société vénézuélienne, mais rien de tout ça dans le film. Le réalisateur Gustavo Rondón Córdova dresse un tableau très dur d'une société sous tension. Andrés et son père sont des survivants, et ce père s'emploie à ce que son fils reste en vie. Tous deux fuient pour échapper à un destin funèbre. Ils dorment n'importe où. La question est de demeurer en vie, même si cette vie est brutale, inhumaine. Gustavo Rondón Córdova décrit la situation vénézuélienne, sans détour. C'est un portrait angoissant et implacable. Il nous montre la réalité sombre du pays : les enfants semblent trop maigres. Les quartiers sont miséreux. Dans le film, Andrés réclame à plusieurs reprises à manger à son père qui lui dit que ce n'est le moment. Le père à plusieurs jobs. Pas de temps à perdre avec une crise existentielle. Il chaparde des bouteilles d'alcools. Se fait arnaquer par un revendeur. Chacun essaie de se sortir de sa pauvreté. On se débrouille. C'est intéressant de voir ces quartiers pauvres de Caracas, cette vie âpre et difficile. Le drame peut intervenir à tout moment, comme si il était aussi banal qu'un match de foot entre copains. Un instant on joue au foot, l'instant d'après un gamin a une partie de la gorge tailladée par un autre gosse. Terrifiante banalité. La violence est partout. Le jeune Andrès l'a incorporée dans sa vie, alors que son père combinard, le constate. Il voit son fils basculer dans cette banalité du mal, et il lutte contre cette fatalité. Cette relation père-fils est imprégnée du déchaînement agressif extérieur, et bien sûr cela a de fortes conséquences sur leur vie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    La Familia est un film sans concession. On pourrait s'attendre que le cinéma vénézuélien soit sous contrôle gouvernemental, et donne une version édulcorée de la société du pays, mais rien de tout ça dans le film. Le réalisateur Gustavo Rondón Córdova dresse un tableau très dur d'une société sous tension. Andrés et son père sont des survivants, et ce père s'emploie à ce que son fils reste en vie. Tous deux fuient pour échapper à un destin funèbre. Ils dorment n'importe où. La question est de demeurer en vie, même si cette vie est brutale, inhumaine. Gustavo Rondón Córdova décrit la situation vénézuélienne, sans détour. C'est un portrait angoissant et implacable. Il nous montre la réalité sombre du pays : les enfants semblent trop maigres. Les quartiers sont miséreux. Dans le film, Andrés réclame à plusieurs reprises à manger à son père qui lui dit que ce n'est le moment. Le père à plusieurs jobs. Pas de temps à perdre avec une crise existentielle. Il chaparde des bouteilles d'alcools. Se fait arnaquer par un revendeur. Chacun essaie de se sortir de sa pauvreté. On se débrouille. C'est intéressant de voir ces quartiers pauvres de Caracas, cette vie âpre et difficile. Le drame peut intervenir à tout moment, comme si il était aussi banal qu'un match de foot entre copains. Un instant on joue au foot, l'instant d'après un gamin a une partie de la gorge tailladée par un autre gosse. Terrifiante banalité. La violence est partout. Le jeune Andrès l'a incorporée dans sa vie, alors que son père combinard, le constate. Il voit son fils basculer dans cette banalité du mal, et il lutte contre cette fatalité. Cette relation père-fils est imprégnée du déchaînement agressif extérieur, et bien sûr cela a de fortes conséquences sur leur vie.
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